Charnay-lès-Mâcon : Différence entre versions

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(Histoire et patrimoine)
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Le nom de la localité est attesté sous la forme "''Carnacus''" en 739. Il s'agit d'un toponyme gaulois ou gallo-romain, basé sur le terme gaulois "carnus" ou "karn", qui signifie « tas de pierre sur un tumulus ». Le second élément est le suffixe -acum, lui aussi d'origine gauloise et marquant un emplacement ou une propriété.  
 
Le nom de la localité est attesté sous la forme "''Carnacus''" en 739. Il s'agit d'un toponyme gaulois ou gallo-romain, basé sur le terme gaulois "carnus" ou "karn", qui signifie « tas de pierre sur un tumulus ». Le second élément est le suffixe -acum, lui aussi d'origine gauloise et marquant un emplacement ou une propriété.  
 
Le suffixe lès-Mâcon fut ajouté pour affirmer la proximité avec la ville de Mâcon et éviter la confusion avec d'autres communes portant le même nom.
 
Le suffixe lès-Mâcon fut ajouté pour affirmer la proximité avec la ville de Mâcon et éviter la confusion avec d'autres communes portant le même nom.
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===Vestiges néolithiques :===
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* une sépulture, à Levigny, attribuée au premier âge du fer, contenant une agrafe, dégagée vers 1900.
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===Vestiges gallo-romains :===
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* une fosse gallo-romaine fut fouillée à proximité d'un fragment de mur, lors des travaux de la nouvelle gendarmerie en 1975. Le mobilier indique une occupation étalée sur les deuxièmes et troisièmes siècles : des tuiles plates romaines, céramique commune dont une cruche, des objets de bronze dont une clé, une fibule en forme de nef, des objets en fer _clous, rivets, couteaux_, deux monnaies et sept épingles en os.<ref>Jean-François Thos, le chantier de la gendarmerie à Charnay-les-Mâcon, fouille de sauvetage, GAM Infos, 1975, n°s 2 et 3.</ref>
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* une épingle en bronze, trouvée à Saint-Léger, avant 1920 ;
 
===XIXe siècle :===
 
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Version du 27 décembre 2017 à 21:42

Charnay-lès-Mâcon
Département Saône et Loire
Territoire
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton
Intercommunalité
Code Insee, postal
Habitants
Site web http://www.charnay.com/

Charnay-les-Mâcon est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.

une balade à Charnay-les-Mâcon, pages 64-65

Situation administrative

Histoire et patrimoine

La première mention de la commune date de 739 sous le nom de Carnacus ou Carnaco.
En 1060, le cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon évoque Carnaci.
Le nom actuel de Charnay apparaît pour la première fois dès le XIIIe siècle. "Charnayo" sera cité vers 1412 avant que Charnay ne soit réutilisé vers 1472.
L'activité de la commune, répartie en de nombreux hameaux, est alors essentiellement agricole et s'organise autour de grands domaines religieux, comme celui de l'abbaye Saint-Pierre, détruite par les Mâconnais en 1470, ou féodaux, comme celui de Champgrenon.
Attestée depuis 968 comme premier lieu de culte dédié à saint Pierre, l'église du bourg de Charnay-lès-Mâcon prit le nom de Sainte-Madeleine au XVIe siècle. De 1500 à 1650, les guerres de Religion ont sévi ; il en reste une trace, avec la salle municipale du Vieux Temple, sur l'ancien fief de la Bâtie.
Les évolutions révolutionnaires transforment "Charnay" en Charnay-et-Saint-Léger, en 1792, selon les archives nationales, avant de redevenir Charnay vers 1800. En 1877, le nom s'allonge en "Charnay-lez-Mâcon", puis "Charnay-lès-Mâcon" vers 1892.
Jadis très étendu, le territoire communal allait jusqu'à la place de la Barre, aujourd'hui au cœur de la ville de Mâcon. Attenant à la ville de Mâcon, c'est à Charnay que se trouvait la porte fortifiée Ouest de la Cité.
Charnay s'est ensuite développée dans son sillage, du fait des nombreux axes de communication y menant et traversant son territoire. La route partant de la porte Ouest et qui deviendra route nationale menant de Cluny à Mâcon a donné naissance au bourg de La Coupée, construit comme une ville-rue. Charnay a ensuite été traversée par la ligne de chemin de fer du Charolais, fermée en 1970,

Toponymie :

Le nom de la localité est attesté sous la forme "Carnacus" en 739. Il s'agit d'un toponyme gaulois ou gallo-romain, basé sur le terme gaulois "carnus" ou "karn", qui signifie « tas de pierre sur un tumulus ». Le second élément est le suffixe -acum, lui aussi d'origine gauloise et marquant un emplacement ou une propriété. Le suffixe lès-Mâcon fut ajouté pour affirmer la proximité avec la ville de Mâcon et éviter la confusion avec d'autres communes portant le même nom.

Vestiges néolithiques :

  • une sépulture, à Levigny, attribuée au premier âge du fer, contenant une agrafe, dégagée vers 1900.

Vestiges gallo-romains :

  • une fosse gallo-romaine fut fouillée à proximité d'un fragment de mur, lors des travaux de la nouvelle gendarmerie en 1975. Le mobilier indique une occupation étalée sur les deuxièmes et troisièmes siècles : des tuiles plates romaines, céramique commune dont une cruche, des objets de bronze dont une clé, une fibule en forme de nef, des objets en fer _clous, rivets, couteaux_, deux monnaies et sept épingles en os.[1]
  • une épingle en bronze, trouvée à Saint-Léger, avant 1920 ;

XIXe siècle :

  • de 1860 à 1974 : une huilerie a fonctionné. Ses équipements ont été rapatriés au domaine de Champgrenon.
  • Août 1870 : Ouverture de la gare de Charnay-Condemine, sur la ligne Mâcon - Paray-le-Monial.

Eglise Sainte-Madeleine :

L'église Sainte-Madeleine est située dans le bourg. Premier lieu de culte attesté ici en 968, il était voué à Saint Pierre et fut dédié à Sainte Madeleine au XVIe siècle.

Fichier:CharnayLesMaconEgliseClDrPSB.jpg
Vue sur le clocher et le cul de four
Journal de Saône-et-Loire - plus de 6000 mesures sur l'église Ste-Madeleine

Autres lieux de culte :

  • La chapelle Saint-Jean-Baptiste, construite en 1695, est le vestige de dépendances ecclésiastiques qui existaient au hameau de Lévigny. Aujourd'hui ne reste qu'un pan de mur, sa destruction eut probablement lieu durant la Révolution française.
  • un ancien temple protestant est installé depuis 1618 au lieu-dit La Petite Coppée. Il fut fermé en 1685 suite à la révocation de l'édit de Nantes et devient alors une dépendance agricole du fief de La Bâtie. Victime d'un incendie vers 1872, un nouveau bâtiment est construit avec des éléments architecturaux de l'ancien lieu de culte. La commune devient le propriétaire en 1973 qui l'aménage en 1987 pour devenir un accueil d’animations et de manifestations culturelles.
  • L'église du Sacré-Cœur a été érigée en 1944, le long de la grande rue de la Coupée, afin d'accueillir les fidèles du quartier, dont le nombre ne cessait d'augmenter.

Domaine de Champgrenon :

Propriété du comte de Rambuteau[2] au début du XIXe siècle. De cette époque restent l'orangerie et la glacière.

Avec son parc paysager de 17 hectares, le Domaine de Champgrenon est le témoin d’une riche histoire. Depuis son acquisition par la commune en 1996, il a fait l’objet de nombreuses restaurations. Parmi elles, l’ancienne porte d’entrée et son pavillon datant du XVIIème siècle ainsi qu’une glacière de type butte, érigée au XIXème siècle sous l’égide du Comte de Rambuteau, chambellan de Napoléon 1er et préfet de la Seine, alors propriétaire du Domaine.
Les anciens bâtiments de ferme ont récemment fait l’objet d’un réaménagement pour accueillir une ancienne huilerie, ouverte à la visite. L’été, ce lieu devient un théâtre de plein air pour des concerts, spectacle et cinéma de plein air.

Loisirs et culture

Ecole de musique, bibliothèque, patrimoine important composent le volet culturel de Charnay. Charnay dispose d’un tissu associatif riche et diversifié grâce à plus de 80 associations qui animent la ville.

Economie

5 zones d'activités accueillent 85 entreprises, qui emploient environ un millier de salariés.

Agriculture

L'agriculture à Charnay-les-Mâcon, ce sont 520 hectares dédiés à l’élevage, à la polyculture et à la culture de la vigne. Les 122 hectares de vignoble, exploités par une dizaine de viticulteurs, plantés en zone classée Appellation d’Origine Contrôlée apportent une renommée dans le milieu viticole et touristique.

Espace et territoire

Après la fermeture de la ligne ferroviaire de Cluny à Mâcon en 1970, il a été décidé de transformer cette dernière en Voie Verte, la première de France. Celle de la Bourgogne du sud s'allonge sur 65 km, commence à Chalon-sur-Saône et termine à la gare de Charnay-Condemine. La voie continue cependant vers l'est en direction de Mâcon afin d'être reliée à la voie Bleue, une voie cyclable reliant la préfecture à Tournus.

Notes

  1. Jean-François Thos, le chantier de la gendarmerie à Charnay-les-Mâcon, fouille de sauvetage, GAM Infos, 1975, n°s 2 et 3.
  2. qui était préfet du département de la Seine, aujourd'hui Paris (75), sous Napoléon