Saint-André-le-Désert : Différence entre versions

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Version du 23 juillet 2018 à 13:37

Saint-André-le-Désert
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Département Saône et Loire
Territoire
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton
Intercommunalité
Code Insee, postal 387 / 71220
Habitants 253

Saint-André-le-Désert est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.

Situation administrative

Histoire et patrimoine

  • un trésor monétaire romain a été trouvé au hameau des "Jean-Prost", avant 1873. Un vase en bronze contenait 550 monnaies, des "Antoniniens" ;
  • plusieurs sépultures ont été trouvées : à "La Garenne" en 1956, sous dalles brutes, dont l'une contenait une épée ; à Mazilly vers 1834, sous dalles brutes, qui contenaient des monnaies, parfois en or. Un cimetière mérovingien a aussi été repéré au XIXe siècle à La Garenne : 200 sépultures ont été dégagées, lors de défrichements pour planter une vigne, composés de dalles de chant sous de larges salles de couverture. Certaines contenaient plusieurs corps et renfermaient beaucoup d'objets, notamment des lames de sabres et de poignards, une plaque en métal gravée de cinq personnages, des étriers et des éperons à larges bords, des boucles et plaques de ceinturons, des monnaies romaines, des ornements en or [1]
  • 903 : : première mention du château du Gros Chigy, in pago Matisconense et in fine Catciacense, dans une charte de Cluny ;
  • 915 :  : première mention de Ecclesia Sancti-Andrae, dans la charte de Cluny n° 199.
  • siège d'un prieuré bénédictins ;
  • Après 1477, Saint-André-le-Désert ressort du bailliage de Mâcon et de la châtellenie de Cluny ;
  • En 1670, Saint-André-le-Désert fait partie du diocèse de Mâcon et de l'archiprêtré du Rousset ;
  • En 1789, Saint-André-le-Désert dépendait des bailliage et recette de Mâcon. Son église, sous le vocable de Saint-André, du diocèse de Mâcon, archiprêtré du Rousset, dépendait du prieuré de Saint-André-le-Désert et de l'abbaye de Saint-Martin-des-Champs de Paris. Une Chapelle Saint-Léger existait au Gros-Chigy.
  • Pendant la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Bourg-Désert ou de Bourg-le-Désert.

Château du Gros Chigy :

Daté des XIII-XVe siècles : enceinte carrée, donjon à mâchicoulis, chemin de ronde en encorbellement. Maison de Madame de Sévigné.
À flanc de coteau, à 2000 mètres à l'est du village, et à 100 mètres à l'est du hameau du Gros Chigy, le château éponyme, qui est actuellement occupé partiellement par une ferme, se présente comme une enceinte quadrangulaire, de 50 x 60 mètres environ.
La porterie est au nord, près de l'angle nord-ouest. Le corps de logis seigneurial occupe le côté ouest. La tour maîtresse se dresse dans l'angle sud-ouest. Des communs occupent les trois autres côtés. La porterie est composée d'une porte charretière avec porte piétonne à droite, le tout surmonté de trois fentes de flèches. La fente de la porte piétonne est entourée d'une réserve en retrait pour accueillir l'arceau de la chaîne.
Le corps de logis, le long de la courtine occidentale, est d'une structure très complexe, suite à de nombreux remaniements. La partie la plus ancienne est le cellier : il est couvert d'une voûte d'arête à 10 compartiments, dont les liernes prismatiques reposent sur 4 piliers centraux. Ce cellier était à l'origine de plein pied avec la cour, sur laquelle il s'ouvrait par une large baie couverte d'un arc surbaissé. Cette baie était protégée par une bretèche, dont les corbeaux se voient encore dans la cour. Cette baie est aujourd'hui bouchée, et le cellier est totalement enterré.
L'accès au corps de logis se fait par une petite tour-porche carrée bâtie sur la cour. Cette tour porche, qui devait être précédée d'un fossé, est ouverte à l'est, sur la cour, par une porte piétonne munie d'un pont-levis à flèche unique, avec retrait pour l'arceau de la chaîne. Cette porte est encadrée de deux canonnières à fente de visée verticale et orifice de tir bas pour pièce légère. Deux autres portes s'ouvrent sur le flanc droit de la tour-porche. Celle de gauche, côté cour, était munie d'un petit pont-levis à corde. Celle de droite, entourée d'un bossage à trou, donne accès au cellier.
La tour maîtresse, en saillie sur l'angle sud-ouest, est composée d'un rez-de-chaussée voûté semi-enterré, trois étages carrés et un étage de tir en encorbellement. Le premier étage est muni d'une canonnière à fente de visée et trou de tir inférieur ; le troisième étage est équipé de latrines en encorbellement sur la face nord. Le 4e étage forme un mâchicoulis continu. Le mur-bahut[2] est en brique ; il est percé d'un feston de canonnières à fentes de visées, et d'une fenêtre par façade. La façade sud du château est portée par un mur de soutènement rythmé par d'épais contreforts.
Les mâchicoulis de la tour se prolongeait sur le logis, qui porte encore son cordon de corbeaux. Une seconde tour carrée se dresse au milieu de la courtine sud. Au nord de la cour, à côté de la porte, une salle voûté de croisés d'ogive très fermée sert aujourd'hui d'étable. [3]

Lieux cultuels :

  • Lieu de prêche des protestants ;
  • Eglise romane ;

Le bourg de Saint-André-le-Désert, situé entre le Clunisois et le Charolais, possède une église romane peu connue, qui appartenait à un ancien prieuré bénédictin disparu. Sa nef moderne a été reconstruite, mais le transept et le chœur sont encore bien romans. L'église de Saint-André a conservé un chœur et un clocher roman, alors que la nef a été refaite au XIXe s. Le clocher et composé d'un étage aveugle et de deux étages à baies géminées pour les cloches. Il est surtout surmonté d'un dernier étage percé sur 3 faces de trois baies en plein cintre, et de deux baies au dessus de la nef. Cet étage est vraisemblablement un étage de tir, appartenant à un second état. L'église elle-même occupe l'angle nord-est d'une place longue de 70 m d'est en ouest et 40 du nord au sud, fermé sur trois côtés par des maisons accolées. Les entrées sur la place, à l'est et à l'ouest, sont très étroites. Toutes ces caractéristiques montrent l'existence d'un fort villageois autour de l'église.[4]

  • Calvaire avec bas-relief de Saint-Michel (monument historique)
  • La grotte : réplique de celle de Lourdes, entreprise dans les années 30.

Autres patrimoines :

  • Maison Bussy-Rabutin, XVIIe siècle ;
  • Habitations rurales à auvents et galeries ;
  • Lavoir ; puits ;
  • au Bourg-Rameau, une porte dont le linteau porte un écusson

Loisirs et culture

  • Loisirs pour tous, une association vivante
  • Les amis de Saint-André-le-Désert.
  • "Marthe, les mains pleines de terre" est un livre autobiographique de Marthe Saclier, dont la vie se déroule dans le village, au travers du XXe siècle.
  • La fête du Gros Chigy dans les années 90 vit venir plusieurs vedettes parisiennes, comme l'humoriste Olivier Lejeune.

Personnalités :

  • André Deléage (1903-1944) : historien médiéviste, élève de Marc Bloch ;
  • Alain Gerreau, paléographe historien.

Agriculture

Village d'élevage de bovins allaitants et de chevaux.

Economie locale

Un maréchal ferrant.
Les Ets Dury, vente et réparation de machines agricoles.
De nombreuses entreprises du bâtiment.

Artisans d'art

  • Jean-Claude Canonne : céramiste-sculpteur.

Espace et territoire

  • Altitude : 250 mètres
  • Superficie : 1787 hectares
  • Densité : 14.61


Galerie photos

Notes

  1. , in « Cimetières mérovingiens », de H.GAILLARD de SEMAINVILLE, 1980, pp. 54-55
  2. mur bas supportant par exemple une grille de clôture, les arcades d'un cloitre, ou bien une balustrade. Il peut assurer, selon sa position, la fonction mécanique de mur porteur ou de soutènement
  3. description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014
  4. description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014