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→Historique
=== Historique ===
La localité de Vinzelles est mentionnée pour la première fois sous l’appellation ''In Villa Vincella''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref> au début du Xe siècle, dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. C’est un village dont l’activité est principalement viticole. Une église paroissiale romane se trouve au bourg. Dédiée à Saint-Georges, elle est vraisemblablement construite dans la seconde moitié du XIIe siècle, lorsque le chapitre de Saint-Vincent de Mâcon a récupéré toute son autorité sur les terres.
Au Moyen-Age, celles-ci appartiennent en effet en partie aux seigneurs de Vinzelles. Le premier membre connu de cette lignée est Aymon, seigneur vers 1007<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, « Fiche d’inventaire départemental », Archives départementales de la Saône-et-Loire.</ref>. A la fin du XIe ou au début du XIIe siècle, Mayeul de Vinzelles semble entretenir de bonnes relations avec le chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : il renonce à revendiquer des terres données au chapitre<ref>Etude réalisée par le CeCaB.</ref> et est peu après témoin d’une charte du chapitre. Il accompagne par ailleurs l’évêque de Mâcon en Terre Sainte.
Vers 1172, Gérard, comte de Mâcon (duquel dépend la seigneurie de Vinzelles), s’accapare des biens et terres appartenant au chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. L’évêque demande alors l’arbitrage du roi. Gérard refuse cependant de rendre les biens volés. Louis le Jeune (roi Louis VII) entre donc en Mâconnais et prend les châteaux de Montbellet, La Salle et Vinzelles. Il séjourne supposément à Vinzelles, et fait promettre au comte de ne plus toucher aux biens de l’église et de tenir les domaines des châteaux en fiefs de la couronne. Vers 1180, après la mort de Louis VII, Gérard recommence à s’accaparer les biens de l’église. Phillipe Auguste est saisi par l’évêque : les biens sont rendus au chapitre, et l’évêque obtient l’autorisation de fortifier la place qu’ils habitent à Mâcon.
A la mort de Gérard, le comté revient à sa fille Alix. Elle épouse Jean de Braine, fils du comte de Dreux. En 1236, après plusieurs tentatives de prise d’indépendance, Jean prête finalement allégeance au roi, auquel il jure fidélité et assistance matérielle. En 1239, Jean et Alix n’ayant pas de descendance, ils vendent le comté à Saint-Louis. Le seigneur de Vinzelles devient donc le vassal direct du roi. Le seigneur de Vinzelles a tous les droits de justice sur les lieux.
La première mention du « chastel »<ref>Rigault</ref> de Vinzelles est faite au siècle suivant, en 1368. A cette époque, Guillaume de Saint-Amour est seigneur des lieux. Au moment de la lutte entre Armagnacs et Bourguignons (1417-1435), son fils Humbert de Saint-Amour est seigneur des lieux. Il déclare son château comme forteresse qu’il faut garder et défendre, à charge des voisins : une querelle avec Gauthier de Vaux et le prieur de Saint-Pierre éclate à ce sujet. Pendant la guerre, le château de Vinzelles est néanmoins une place forte que se disputent les deux camps. En 1423, le château, comme plusieurs autres dans la région, est pris par les troupes anglaises, alliées au duc de bourgogne dans la lutte qui l’oppose au roi de France. La situation ne se calme qu’en 1435, lorsque la Paix d’Arras est signée.
Vers 1450, le domaine de Vinzelles passe par alliance à Geoffroy de Germolles. En 1470-1471, le roi Louis XI est de nouveau opposé au duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. En 1471, les troupes du roi prennent le château, le pillent et le brûlent, comme plusieurs autres (dont le château des moines à Leynes). En 1499, le domaine passe aux mains de Jacques de Bellecombe. Celui-ci est vraisemblablement à l’origine de la reconstruction quasi entière du château au XVIe siècle, afin de réparer les dommages engendrés par les guerres.
A la fin du XVIe siècle, le fief est repris par Claudine de Serre (veuve de François Dormy) et son fils Pierre Dormy (écuyer). Il consiste alors en une terre avec « un château fort, toute justice et dîme de blé et vin »<ref>CeCaB, citation des dires de Léonce Lex et du recueil de Peincedé.</ref>. Le domaine reste ensuite dans la famille jusqu’au début du XVIIIe siècle. En 1713, il est vendu à Emmanuel Chesnard, seigneur de Layé<ref>Chesnard avait acquis le château de Layé, bâtisse du XVIe siècle, en 1688. Il y avait fondé une chapelle en 1696.</ref> et secrétaire du roi. Le Vieux Château de Vinzelles est dès lors lié à la maison-forte de Layé, en un seul domaine. En 1796, les biens de la famille Chesnard de Layé sont saisis. Au début du XIXe siècle, le château de Layé est ravagé par un incendie, et en partie reconstruit. La façade du vieux château est également détruite à cette époque-là<ref>Document du CeCaB.</ref>. Au cours du siècle, le domaine de Layé et de Vinzelles change plusieurs fois de propriétaire, jusqu'à être acheté par le comte de Dormy de Thoisy en 1899. Le château est aujourd'hui encore une propriété privée. Il appartient depuis le siècle dernier à la famille de Lostende, qui gère le domaine viticole. Le château de Layé se visite en été et lors des Journées du Patrimoine.
=== Description architecturale ===