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Eglise Sainte-Madeleine, Charnay-lès-Mâcon

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Historique
=== Historique ===
La première mention du village de Charnay (''Carnacum'') est faite en 739, dans le testament du patrice<ref>Rang dans l'organisation du Bas-Empire romain.</ref> Abbon<ref>Abbon (vers 685-739) : dernier patrice de Provence, il est le fondateur de l'abbaye de la Novalaise en 726, à laquelle il laisse une grande partie de ses possessions à sa mort en 739. Son testament constitue une des premières sources sur l’économie rurale de la Bourgogne-Provence, et est une conséquence directe de la réorganisation administrative de la Bourgogne.</ref> (''In pago Matascense, Carnaco''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>). C’est en fait une zone de peuplement et d’activité bien plus ancienne, comme le suggèrent les objets antiques et les sépultures du haut Moyen Age retrouvés sur le territoire de la commune<ref>Guerreau, Alain, ''Notes d’observation sur l’église Sainte-Marie-Madeleine'', 2016.</ref>. Le toponyme de Charnay n’apparaît qu’au XIIIe siècle, pour finalement devenir Charnay-lès-Mâcon à la fin du XIXe siècle, afin de souligner la proximité de la ville avec celle de Mâcon, et afin d’éviter toute confusion avec les nombreuses autres villes du même nom.
 
Un premier édifice cultuel est mentionné vers 968 dans la charte 406 du cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon : ''capella in honore sancti Petri dicata et in villa Carnaco sita''. Cette charte atteste de la donation de l’église Saint-Pierre (premier vocable) au prieuré Saint-Pierre-Hors-les-Murs<ref>L’histoire de ce prieuré est assez mal connue. Il semble avoir été détruit au XVe siècle. Pour avoir plus d’informations à son sujet, consulter l’ouvrage de Jean-Luc Tosi, ''Saint-Pierre-hors-les-murs'' (2016).</ref>. Ce dernier est alors vraisemblablement rattaché à la collégiale Saint-Pierre de Mâcon, de laquelle il tire son nom. L’église de Charnay est déjà à l’époque le centre d’une paroisse très vaste. Elle est également « cathédrante »<ref>Le diocèse de Mâcon compte alors sept églises cathédrantes : Saint-Vincent, Saint-Pierre et Saint-Etienne à Mâcon, ainsi que les églises de Flacé, Saint-Clément-lès-Mâcon (anciennement, aujourd’hui quartier de Mâcon Sud) et Saint-Laurent.</ref>, c’est-à-dire que son curé <ref>Mr Rebuffet a dressé la liste des curés de la paroisse dans son ouvrage consacré aux édifices religieux de Charnay (références dans la bibliographie).</ref>doit assister l’évêque de Mâcon dans sa cathédrale lors des fêtes solennelles, sous peine d’amende s’il refuse. Le curé est alors à la nomination du prieur de Saint-Pierre-hors-les-Murs.
 
Au milieu du XIIe siècle, l’église Saint-Pierre est partiellement reconstruite. De l’édifice primitif, elle conserve son chœur et la base des murs de la nef. La partie supérieure de la nef (murs et voûte) est rebâtie, tout comme le clocher. L’église de Charnay a alors un plan typique des petites églises romanes de la région : une nef unique rectangulaire (éclairée par trois baies plein cintre de chaque côté), suivie d’une travée sous clocher et d’une abside semi-circulaire.
 
=== Description architecturale ===
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