Eglise Saint-Paul à Sancé : Différence entre versions

Version du 12 novembre 2019 à 11:49

L’église romane Saint-Paul est située à Sancé, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Construite au XIIe siècle, faisait à l’origine partie d’un prieuré de l’abbaye d’Ainay de Lyon. Son histoire est mal connue, probablement du fait de son statut. Elle semble en tout cas avoir été peu remaniée au fil des siècles. Elle conserve un plan roman typique : nef unique rectangulaire, travée sous clocher et abside. Son clocher est de plan carré et ne comporte qu’un seul niveau. C’est un édifice dont la simplicité et la sobriété architecturale et ornementale la placent dans la tradition des petites églises romanes de la région. Un curé remplace vraisemblablement les anciens chapelains au XVIe siècle, après que l’abbé d’Ainay a récupéré la collation de la cure en 1513. C’est à cette époque qu’est construite la chapelle dédiée à Notre-Dame de Lorette, située sur le flanc sud de la nef. Le seigneur du Parc Jacques Mareschal en est le commanditaire. Une dalle funéraire, classé objet historique en 1903, est particulièrement remarquable. Bien qu’abimée en 1793 au cours des évènements ayant suivi la Révolution, elle impressionne par sa taille et sa réalisation. Haute de 2.75m et large de 1.72m, on peut y lire une dédicace adressée à la première femme du seigneur et à leur fils, tous deux morts en 1512 à la naissance de l’enfant. La sacristie, qui flanque la travée sous clocher au sud, a été ajoutée à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, l’église est restaurée plusieurs fois, notamment en 1834, lorsque de larges baies sont ouvertes dans la nef. En 1903, la tourelle d’escalier est construite au nord de la nef.

Eglise Saint-Paul(©CEP)

Historique

Description architecturale

Inventaire décor et mobilier

Rénovations / Etat

Rénovations :

XIXe :

1820 : devis pour une rénovation (900 francs ^[1])

1833 : refonte de la cloche

1834 : Ouverture de larges baies modernes dans la nef (les anciennes baies sont murées), remplacement du plafond (le nouveau est en plâtre), suppression de l’escalier d’accès au clocher qui prend trop de place dans la nef (remplacé par une échelle), ajout d’un bénitier à droite de l’entrée et de fonts baptismaux à gauche, réfection des enduits et peintures.

1859 : réfection de la toiture de la nef et du clocher

1868 : décoration d’une partie du chœur par les artistes Bussière et Constant

XXe :

Mise en lumière de l'édifice

1903 : rénovation générale et construction de la tourelle d’escalier ; remplacement d’une partie du mobilier (bancs, confessionnal, bénitier) ; réparation des vitraux de la chapelle

Années 1970 : restauration extérieure de l’église

1997 : réfection de la toiture en laves, financée en partie par la Sauvegarde de l’Art français.

XXIe :

Etat :

L’église est en bon état général et est régulièrement entretenue.

Les abords de l’église ont été aménagés et mis en valeur.

Des panneaux touristiques se trouvent à proximité de l’édifice, installés dans le cadre des Balades Vertes^[2].

Classement :

La dalle seigneuriale du seigneur du Parc, Jacques Mareschal, est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1903.

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’église et du village, consulter le site officiel de la commune ou sa page Facebook:

Sancé

FACEBOOK

Visite

L’église de Sancé est ouverte tous les jours, de 9h à 18h.

Pour toute question au sujet des visites, contacter la mairie.

Elle est accessible aux personnes à mobilité réduite (plan incliné menant à l’entrée principale).

Association engagée

L’Entr’Aide Paroissiale :

Association créée en 1970, elle a pour but de procurer des distractions aux enfants, aux personnes âgées et d’aider des familles ou des personnes en difficulté. Elle contribue à la rénovation et à l’entretien de l’église de Sancé.

Président : Bernard POINSOT

03 85 34 38 17

bbpoinsot@free.fr  

Iconographie ancienne et récente

Collection privée

Collection privée

Plans cadastraux

Cadastre de 1831, archives départementales de Saône-et-Loire

Cadastre actuel, cadastre.gouv

Bibliographie

• GUERREAU, Alain, « Vingt et une petites églises romanes du Mâconnais : irrégularités et métrologie. », In : L'innovation technique au Moyen Âge. Actes du VIe Congrès international d'Archéologie Médiévale (1-5 Octobre 1996, Dijon - Mont Beuvray - Chenôve - Le Creusot - Montbard) Caen : Société d'Archéologie Médiévale, 1998. pp. 186-210. (Actes des congrès de la Société d'archéologie médiévale, 6)

• PATISSIER, Jean, Sancé, village en Mâconnais, 10 siècles d’histoire, Buguet-Comptour, 1994, 233p (en vente à la mairie, 30 euros)

• RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.

• VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.

Sources

• Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1974 :

Archives départementales de la Saône-et-Loire

• Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Eglise de Sancé

• Fiche édifice de la Pastorale du tourisme 71 :

Sancé

• Fiche édifice de la Sauvegarde de l’Art français :

Eglise Saint-Paul

• Site de la mairie :

Articles rédigés par Bernadette Clémençon, ancienne correspondante au Journal de Saône-et-Loire

Historique de la ville et de l’église

Propriétaire / Contact

Commune de Sancé

03 85 20 53 60

mairie@sance.fr

Patrimoine local et/ou folklore

• Château Lapalus :

Ancien château seigneurial devenu propriété de la commune en 2011. Il accueille chaque année la fête du feu à la mi-août.

• Château du Parc :

Bâti au XIIIe siècle, remanié plusieurs fois par la suite (notamment au XIVe et XVe siècle). Il a notamment appartenu à la famille Mareschal, dont la dalle funéraire est visible à l’église. Il reste aujourd’hui une partie des murailles et un large donjon circulaire. C’est une propriété privée qui ne se visite pas.

• Lavoirs :

La commune compte quatre lavoirs, près desquels a été installée une signalétique touristique.

Des circuits / balades sont proposés sur le site de la mairie : Balades vertes

Notes et références