Eglise Sainte-Madeleine, Charnay-lès-Mâcon : Différence entre versions

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(Sources)
(Description architecturale)
 
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=== Historique ===
 
=== Historique ===
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La première mention du village de Charnay (''Carnacum'') est faite en 739, dans le testament du patrice<ref>Rang dans l'organisation du Bas-Empire romain.</ref> Abbon<ref>Abbon (vers 685-739) : dernier patrice de Provence, il est le fondateur de l'abbaye de la Novalaise en 726, à laquelle il laisse une grande partie de ses possessions à sa mort en 739. Son testament constitue une des premières sources sur l’économie rurale de la Bourgogne-Provence, et est une conséquence directe de la réorganisation administrative de la Bourgogne.</ref> (''In pago Matascense, Carnaco''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>). C’est en fait une zone de peuplement et d’activité bien plus ancienne, comme le suggèrent les objets antiques et les sépultures du haut Moyen Age retrouvés sur le territoire de la commune<ref>Guerreau, Alain, ''Notes d’observation sur l’église Sainte-Marie-Madeleine'', 2016.</ref>. Le toponyme de Charnay n’apparaît qu’au XIIIe siècle, pour finalement devenir Charnay-lès-Mâcon à la fin du XIXe siècle, afin de souligner la proximité de la ville avec celle de Mâcon, et afin d’éviter toute confusion avec les nombreuses autres communes du même nom.
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Un premier édifice cultuel est mentionné vers 968 dans la charte 406 du cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon : ''capella in honore sancti Petri dicata et in villa Carnaco sita''. Cette charte atteste de la donation de l’église Saint-Pierre (premier vocable) au prieuré Saint-Pierre-Hors-les-Murs<ref>L’histoire de ce prieuré est assez mal connue. Il semble avoir été détruit au XVe siècle. Pour plus d’informations à son sujet, consulter l’ouvrage de Jean-Luc Tosi, ''Saint-Pierre-hors-les-murs'' (2016).</ref>. Ce dernier est alors vraisemblablement rattaché à la collégiale Saint-Pierre de Mâcon, de laquelle il tire son nom. L’église de Charnay est déjà à l’époque le centre d’une paroisse très vaste. Elle est également « cathédrante »<ref>Le diocèse de Mâcon compte alors sept églises cathédrantes : Saint-Vincent, Saint-Pierre et Saint-Etienne à Mâcon, ainsi que les églises de Flacé, Saint-Clément-lès-Mâcon (anciennement, aujourd'hui quartier de Mâcon Sud) et Saint-Laurent.</ref>, c’est-à-dire que son curé <ref>Mr Rebuffet a dressé la liste des curés de la paroisse dans son ouvrage consacré aux édifices religieux de Charnay (références dans la bibliographie).</ref>doit assister l’évêque de Mâcon dans sa cathédrale lors des fêtes solennelles, sous peine d’amende s’il refuse. Le curé est alors à la nomination du prieur de Saint-Pierre-hors-les-Murs.
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Au milieu du XIIe siècle, l’église Saint-Pierre est partiellement reconstruite. De l’édifice primitif, elle conserve son chœur et la base des murs de la nef. La partie supérieure de la nef (murs et voûte) est rebâtie, tout comme le clocher. L’église de Charnay a alors un plan typique des petites églises romanes de la région : une nef unique rectangulaire (éclairée par trois baies plein cintre de chaque côté), suivie d’une travée sous clocher et d’une abside semi-circulaire.
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[[Fichier:CharnayEglisePlanRoman.jpg |thumb|center|500px|Plan de la construction romane ©Alain Guerreau.]]
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Ce qu’il advient de l’église dans les siècles qui suivent est incertain. On sait en tout cas qu’elle est ravagée et incendiée par les troupes protestantes vers 1567, dans le contexte des guerres de Religion. Les cloches de l’édifice sont enlevées et emmenées au château de Verneuil, qui est occupé par les protestants<ref>Panneau explicatif devant l’église.</ref>. L’église est dès lors fermée au culte, jusqu'à ce qu’une première grande restauration ait lieu en 1584<ref>Rebuffet</ref>. L’abandon du patronage de saint Pierre au profit de celui de sainte Marie-Madeleine pourrait dater de cette époque.
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La reconstruction du clocher et de sa travée (détruits par les protestants) pourrait dater du tout début du XVIIe siècle, comme le laisse penser l’usage de laves pour la couverture de la pyramide. Le nouveau clocher est vraisemblablement une copie de l’original roman, bien que moins élancé<ref>Selon Alain Guerreau, le contexte général de pénurie suggère une reconstruction accélérée. Les trompes de support du clocher se trouvent dès lors plus en hauteur qu’à l’origine (habituellement, celles-ci se trouvent aux angles de la travée sous clocher). On a donc une configuration plutôt originale, qui, alliée aux marques d’outillages, attestent bien de cette reconstruction du clocher.</ref>. Vers 1625, la chapelle de Verneuil est construite au nord-ouest de l’édifice par Philippe Garnier, seigneur de Verneuil. Elle se tient à l’emplacement d’un caveau funéraire édifié par son prédécesseur au XVIe siècle. Vers 1640, c’est au tout de la chapelle Saint-Etienne - aujourd'hui chapelle Sainte-Madeleine - d’être construite. Vers 1770, des fissures apparaissent dans les murs de la nef. Elles sont engendrées par la poussée de la voûte, accentuée par la lourde couverture en laves. Les contreforts qui flanquent l’édifice (à l’époque, deux contreforts sur chaque mur latéral<ref>Guerreau.</ref>) sont donc renforcés.
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La période révolutionnaire n’épargne pas non plus l’église Sainte-Madeleine. Pillée et saccagée, elle est mise en vente en 1797 en tant que bien national. De 1797 à 1799, l’église accueille tous les mois des fêtes révolutionnaires<ref>Voir Mona Ozouf, ''La fête révolutionnaire'', 1789-1799, Paris, Gallimard, 1976.</ref>, ou fêtes civiques, censées remplacer les célébrations religieuses et replacer la République au centre de la cohésion sociale. L’église est finalement rendue au culte catholique en 1803. A l’époque révolutionnaire, les communes de Saint-Léger et de Charnay sont réunies (1792), et Charnay devient le chef-lieu du canton.
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Au XIXe siècle, l’édifice est restauré et remanié plusieurs fois. Vers 1837, la toiture du clocher est refaite : un dôme de tuiles vernissées vient remplacer la pyramide en laves. Vers 1840, une chapelle est ajoutée au sud-est, et dédiée à la Vierge Marie. Vers 1852, l’église est agrandie vers l’ouest, grâce à l’ajout d’un narthex dont l’étage forme une tribune. Celle-ci est rendue accessible par la tour d’escalier accolée au nord. Ce narthex vient en fait remplacer un porche<ref>Rebuffet</ref> très vaste<ref>Guerreau</ref>, inhabituellement grand par rapport à ceux trouvés dans la région<ref>Selon Alain Guerreau, il s’agirait plutôt d’une « galonnière », et non d’un porche.</ref>. Il est l’œuvre de l’architecte Berthier. Des peintures murales sont également ajoutées à cette époque, mais il n’en reste rien aujourd'hui.
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Vers 1864, c’est au tour de la chapelle dédiée à saint Joseph et saint Fiacre d’être construite. Elle se trouve au sud-ouest de l’édifice. A peu près à la même époque, le cimetière qui entourait l’église est déplacé route de Verneuil, afin d’assainir l’enclos de l’église et de disposer de plus d’espace pour les inhumations de plus en plus nombreuses. Seul le tombeau de la famille de Claude-Philibert Barthelot de Rambuteau est conservé<ref>Document de l’Académie de Mâcon.</ref>, entre la chapelle de Verneuil et celle de sainte Madeleine. Ce dernier, député de Mâcon, préfet de Seine et conseiller d’Etat, est mort à Charnay en 1869.
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Au XXe siècle, l’église Sainte-Madeleine ne connait pas de modification majeure de son plan, mais fait l’objet de rénovations assez importantes. Les premières restaurations ont lieu à la suite du concile de Vatican II<ref>Ce concile entend notamment ramener de la mesure et de la sobriété dans les édifices religieux, mais vise également à adapter le discours catholique et la pratique religieuse à la société française en mutation.</ref> (1962-1965). L’intérieur de l’édifice retrouve un certaine sobriété : il y a dès lors moins de mobilier, la chaire à prêcher est supprimée et un nouvel autel est installé, face aux fidèles. Le chœur est également décapé et laissé en pierres apparentes. C’est probablement à cette époque que disparaissent les peintures murales de l’édifice.
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[[Fichier:CharnayEgliseCartePostale.jpg |thumb|center|500px|Vue de l’intérieur de l’église avant les modifications ayant suivi le concile - Carte postale ancienne ©Mairie de Charnay-lès-Mâcon]]
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De 1966 à 2002, le Père Rebuffet est le curé de Charnay. Il est particulièrement attentif à l’entretien et à la mise en valeur de l’église. Il est ainsi à l’initiative d’une restauration globale de l’édifice en 1970. En 1975, un orgue est acheté et installé dans la chapelle Sainte-Madeleine. En 1987, la cloche fêlée en 1918 en sonnant l’Armistice est refondue. En 1988, le dallage de la nef est repris, et des caveaux mortuaires sont ainsi mis au jour au nord du chœur<ref>Document de la mairie.</ref>. En 1991, le tympan du portail, laissé nu par l’architecte Berthier, est sculpté. On y voit dès lors le Christ en majesté, entouré des saints patrons successifs de l’édifice : saint Pierre (à gauche, avec la clef) et sainte Madeleine (à droite, avec son pot à onguents)<ref>Ibidem</ref>. Cette œuvre d’inspiration médiévale a été réalisée par Messieurs Griot (père et fils) à partir d’un dessin de Michel Bouillot<ref>Guerreau</ref>.
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En plus de s’être attaché à l’entretien de l’église, le Père Rebuffet a également écrit sur son histoire. Ses ouvrages sur les églises des environs de Mâcon et sur les édifices religieux de Charnay constituent une source historique importante<ref>Voir la bibliographie.</ref> pour la connaissance et la mise en valeur du patrimoine local. L’église de Charnay fait désormais l’objet d’un soin attentif de la part de la mairie, de la paroisse et des fidèles. La mise en lumière de l’édifice a notamment été effectuée en 2006.
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=== Description architecturale ===
 
=== Description architecturale ===
  
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=== Inventaire décor et mobilier ===
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L’église de Charnay-lès-Mâcon est donc le résultat de reprises et d’ajouts architecturaux successifs. Orientée à l’est, son plan est particulier : un narthex à étage avec tourelle d’accès, une nef rectangulaire flanquée de deux chapelles de chaque côté, une travée sous clocher ouverte au nord sur une sacristie moderne, et flanquée au sud d’un escalier pour accéder au clocher qui se poursuit contre une abside semi-circulaire. L’édifice actuel a une longueur totale de plus de 27m, avec une nef d’environ 19m de long et 7m de large.
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Les plans ci-contre ont été dressés par une équipe de l’Université de Technologie et d’Economie de Budapest (Hongrie) lors de la 27ème campagne de relevés architecturaux organisée en 2016 par le CEP de Saint-Christophe-en-Brionnais. Ils mettent en lumière plusieurs caractéristiques architecturales intéressantes. S’il est difficile d’affirmer des datations précises de l’édifice, du fait de la persistance des techniques de construction dans le village à travers les siècles, il est cependant possible d’avancer quelques pistes d’analyse, complétées par les sources documentaires. Les vestiges romans de l’église sont ainsi facilement repérables, il s’agit des parties où l’épaisseur des murs est la plus importante : travée sous clocher et abside (près de 120cm), murs de la nef (entre 100 et 110cm)<ref>Guerreau.</ref>.
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'''Toute utilisation des plans à titre de documentation ou de restauration de l'édifice est autorisée. Toute autre utilisation à titre commercial ou à titre de publication est soumise à l'autorisation stricte du CEP, agissant comme maître d'ouvrage et propriétaire des droits.'''
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La façade de l’église de Charnay fait partie du narthex néo-roman ajouté au XIXe siècle. Elle est ouverte au centre par un portail avec tympan sculpté, surmonté de deux archivoltes plein cintre reposant sur des colonnes à bases et chapiteaux sculptés. Deux contreforts flanquent la façade à chaque extrémité. Au-dessus du portail se trouvent trois ouvertures plein cintre (dont deux sont aveugles), avec colonnettes à chapiteaux sculptés. Une croix ionique est installée à la pointe du pignon. Les murs latéraux du narthex sont chacun flanqués de contreforts massifs : trois au sud, encadrant deux baies plein cintre, et deux au nord, également autour de deux baies et à côté de la tourelle d’accès vers l’étage du narthex. Les murs gouttereaux de la nef sont peu visibles, puisque masqués par les quatre chapelles qui leur sont accolées. Ces chapelles sont carrées et percées d’une baie centrale plein cintre, à l’exception de la chapelle de Verneuil (nord-ouest), rectangulaire, qui conserve une baie gothique. La nef est ouverte au sud d’une petite porte latérale, en face de laquelle se trouve une baie plein cintre (au nord).
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La travée sous clocher est assez peu visible de l’extérieur. Elle est masquée au nord par la sacristie moderne, et au sud par l’escalier d’accès au clocher (on distingue tout de même un arc de décharge de chaque côté). Cet escalier de pierre se poursuit sur une partie de l’abside. Celle-ci est ouverte de trois baies plein cintre, délimitées par deux contreforts.
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Le clocher est octogonal sur un soubassement de plan carré, et comporte deux niveaux. Il s’agit d’un pastiche roman convaincant (seule la base du mur ouest est romane, avec l’ancien accès toujours visible de la nef), tout à fait semblable aux clochers romans octogonaux de la région. Les traces d’outils et la régularité de ses moellons indiquent cependant plutôt une reconstruction vers le début du XVIIe siècle. Le premier étage est aveugle, simplement décoré de bandes et arcatures lombardes sur chaque face. Le niveau supérieur est délimité par un cordon de pierre saillant. Il est ouvert d’une baie géminée sur chaque face, encadrée par un arc plein cintre et retombant sur des colonnettes. Le clocher est coiffé d’un dôme en tuiles vernissées. La nef est l’abside sont, elles, couvertes de lauzes. Le reste de l’édifice est en tuiles. 
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A l’ouest, on entre donc dans l’édifice par le narthex. Il est composé d’un vaisseau central et de deux collatéraux, délimités par quatre colonnes cylindriques et deux pilastres carrés (à l’entrée de la nef) qui soutiennent la tribune. Les chapiteaux de ces colonnes sont sculptés. La tribune est voûtée d’un berceau brisé et communique avec la nef via trois arcs plein cintre. La nef est voûtée en berceau brisé sans arcs doubleaux. Les chapelles sont voûtées d’un berceau plein cintre, à l’exception de la chapelle de Verneuil, munie d’un berceau transversal. Les baies plein cintre des chapelles sont encadrées de petites colonnes à chapiteaux sculptés. La travée sous clocher est voûtée d’arêtes, d’apparence fort moderne. Les trompes de support du clocher, d’ordinaire aux angles de la travée, se trouvent en fait en hauteur dans le corps du clocher. La travée s’ouvre à l’est et à l’ouest via deux grands arcs plein cintre. Sur ses faces nord et sud sont encore visibles les anciennes baies, assez étroites et allongées (celle au nord est murée). L’abside voûtée en cul-de-four vient compléter l’édifice. Des stalles de bois entourent entièrement le chœur, mettant en valeur la partie la plus ancienne de l’édifice.
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=== Inventaire décor et mobilier <ref>Inventaire élaboré avec les documents de l’académie de Mâcon, de la Pastorale du Tourisme et de la mairie.</ref>===
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*Stalles en bois tout autour du chœur
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*Maître-autel :
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En pierre de Tournus, il repose sur des chapiteaux sculptés datant du XIIe siècle. Sa base est ornée d’un crucifix de saint Damien.
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[[Fichier:CharnayEglisePlanChapelles.jpg |thumb |right|300px| Emplacement et nom des chapelles ©CEP]]
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*Statuaire :
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Vierge à l’Enfant en bois polychrome, XVIIe-XVIIIe siècle, à droite du chœur.
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Marie-Madeleine portant son vase au matin de Pâques, réalisée par Bernard Paquet de Montmerle (statue moderne). Elle est posée sur un chapiteau de l’ancienne abbaye Saint-Pierre-Hors-les-Murs, dans la chapelle de la Vierge
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Saint Fiacre, avec sa bêche (saint patron des jardiniers), dans la chapelle Saint-Joseph et Saint-Fiacre)
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Petite statue du Christ ressuscité (à droite du chœur), tenant une longue croix de procession
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Saint Joseph et l’Enfant Jésus (moderne), dans la chapelle Sainte-Madeleine
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*Peinture sur panneau représentant une Pietà (copie d’un peintre flamand du XVIe), dans la chapelle Saint-Joseph et Saint-Fiacre.
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*Petite peinture récente figurant la lapidation de saint Pierre, à gauche de l’entrée du chœur
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*Chemin de croix, conçu en 1975 :
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Composé de cinq stèles en bois, il est réalisé par Jean Paul Domergue et figure la Passion du Christ.
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*Vitraux modernes : réalisés par Claude Bertrand, maître-verrier à Sermesse.
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*Chapiteaux en remploi :
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Deux chapiteaux géminés sculptés, du Xe ou XIe siècle, sous la table d’autel
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Dans la chapelle de la Vierge, un chapiteau en calcaire de Sommeré, peut-être du milieu du XIIe siècle. Chapiteau de style corinthien, de facture soignée. Sa provenance est incertaine, certains le disent venir de l’ancienne abbaye Saint-Pierre-Hors-les-Murs.
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*Tabernacle posé sur une vis de pressoir (dans l’abside)
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*Orgue, dans la chapelle Sainte-Madeleine :
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Acheté en 1995 par la commune, il est fabriqué par Didier Chanon, facteur d’orgue à Saint Didier-sur-Chalaronne. Il est constitué de 550 tuyaux.
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*Cloche : refondue en 1987
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*Cathèdre en bois, près de l’accès à la sacristie.
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*Pierres tombales (nef, chœur, chapelle Verneuil)
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*Plaque commémorative en mémoire des soldats tombés pendant le Première Guerre Mondiale (chapelle Saint-Joseph et Saint-Fiacre)
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*Bénitier gravé d’un poisson (à côté de la porte latérale)
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*Bénitier circulaire
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*Fonts baptismaux avec cuve octogonale, en pierre blanche, devant une croix en bois (chapelle Verneuil)
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*Confessionnal en bois, en face des fonts baptismaux
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*Petit bénitier encastré, avec un visage sculpté dans la pierre juste au-dessus (à gauche en entrant dans le narthex, peut-être s’agit-il d’un modillon gothique)
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*Tympan sculpté du portail d’entrée, d’inspiration médiévale, sur dessin de Michel Bouillot :
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Sculpté en 1991 par Messieurs Griot (père et fils). Il représente le Christ en majesté dans une mandorle, entouré des saints patrons successifs de l’église, à genoux : saint Pierre (avec la clef) et sainte Madeleine (avec le pot à onguents).
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=== Rénovations / Etat ===
 
=== Rénovations / Etat ===
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'''Rénovations :'''
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''XVIIIe :''
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1762 : restauration du porche et du beffroi
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1770 : réfection de la voûte de la nef et renforcement des contreforts
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1782 : baptême de la grosse cloche
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1787/88 : refonte de la petite cloche
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''XIXe :''
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1837+1838 : reprise de la couverture du clocher (dôme de tuiles vernissées), construction d’une chapelle au sud-est
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1852 : ajout du narthex à l’ouest (à étage, avec tribune, il remplace un porche ancien), par l’architecte Berthier ; réparation du beffroi
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1864 : ajout d’une autre chapelle, au sud-ouest
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1872 : les deux cloches refondues sont baptisées
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''XXe :''
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1918 : la cloche est fêlée après avoir sonné l’armistice à la volée
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1932 : réfection de la toiture du clocher (déjà reprise au siècle précédent)
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1949 : électrification des cloches
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1962 : réfection de la tribune
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1964 : chœur décapé et laissé en pierres apparentes ; nouvel autel.
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1967 : installation d’un chauffage à air pulsé
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1970 : deuxième restauration globale
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1975 : achat d’un orgue
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1987 : cloche refondue
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1988 : reprise du dallage de la nef, découverte de caveaux mortuaires au nord du chœur
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1991 : sculpture du tympan du portail d’entrée
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''XXIe :''
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2006 : mise en lumière de l’église
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'''Etat :'''
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L’église Sainte-Madeleine est en bon état et est régulièrement entretenue par la commune et la paroisse.
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=== Actualités ===
 
=== Actualités ===
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Pour suivre l’actualité de l’édifice, consulter le site internet ou la page Facebook de la commune.
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[https://www.charnay.com ''Site officiel :'']
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[https://fr-fr.facebook.com/mairie.charnay/ ''Facebook'']
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=== Visite ===
 
=== Visite ===
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L’église de Charnay-lès-Mâcon est ouverte tous les jours pendant la saison estivale.
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Pour une visite en dehors de cette période, contacter directement la paroisse ou le service culture de la mairie.
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L’église est accessible aux personnes à mobilité réduite, via le portail principal.
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=== Association engagée ===
 
=== Association engagée ===
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Charnay-lès-Mâcon compte de nombreuses associations culturelles.
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Le répertoire de ces associations est disponible sur le site de la commune.
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Aucune n’est cependant exclusivement dédiée à la sauvegarde et à la mise en valeur de l’église.
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=== Iconographie ancienne et récente ===
 
=== Iconographie ancienne et récente ===
 
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=== Bibliographie ===
 
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*GUERREAU, Alain, ''Notes d’observation sur l’église Sainte-Marie-Madeleine'', 2016.
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*REBUFFET, Bernard (Père), ''Charnay-lès-Mâcon : ses édifices religieux d’hier et d’aujourd’hui'', Imprimerie du Sud-Est, Lyon, 1970.
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*REBUFFET, Bernard (Père), ''Les grandes heures des Eglises de Mâcon'', 1974.
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*RIGAULT, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.
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*TOSI, Jean-Luc, ''Saint-Pierre-hors-les-murs'', 2016, 80p.
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*VIREY, Jean, ''Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon'', Mâcon, Protat, 1935, 474p.
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=== Sources ===
 
=== Sources ===
 
*Documents fournis par le service culture (document descriptif et panneau sur place)
 
*Documents fournis par le service culture (document descriptif et panneau sur place)

Version actuelle datée du 18 décembre 2019 à 10:12

L'église Sainte-Madeleine est située à Charnay-lès-Mâcon, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. La présence de l'édifice est déjà attestée en 968, lorsqu'il est donné au prieuré de Saint-Pierre-hors-les-Murs. L'église est alors dédiée à Saint Pierre. Elle ne prend son vocable actuel qu'au XVIe siècle. De la construction d'origine, il reste aujourd'hui la partie inférieure des murs de la nef, les murs de la travée sous clocher et ceux de l'abside. Au XIIe siècle, la voûte de la nef ainsi que les parties supérieures de ses murs sont reconstruites. Le clocher est ensuite visiblement rebâti à l'identique de l'original, peut-être au XVIIe siècle, lorsque des chapelles sont également ajoutées. Un temps dédiée à l'organisation de fêtes profanes lors de la Révolution, l'église est rendue au culte en 1803. Au XIXe siècle, elle est plusieurs fois rénovée, et la nef est agrandie vers l'ouest.

Eglise Sainte-Madeleine (©CEP)
Adresse Place du Bourg, 71850 Charnay-lès-Mâcon
Coordonnées GPS 46°18'34.8"N 4°47'03.4"E
Paroisse de rattachement Paroisse Saint Etienne de Mâcon
Protection Monuments Historiques /

Historique

La première mention du village de Charnay (Carnacum) est faite en 739, dans le testament du patrice[1] Abbon[2] (In pago Matascense, Carnaco[3]). C’est en fait une zone de peuplement et d’activité bien plus ancienne, comme le suggèrent les objets antiques et les sépultures du haut Moyen Age retrouvés sur le territoire de la commune[4]. Le toponyme de Charnay n’apparaît qu’au XIIIe siècle, pour finalement devenir Charnay-lès-Mâcon à la fin du XIXe siècle, afin de souligner la proximité de la ville avec celle de Mâcon, et afin d’éviter toute confusion avec les nombreuses autres communes du même nom.

Un premier édifice cultuel est mentionné vers 968 dans la charte 406 du cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon : capella in honore sancti Petri dicata et in villa Carnaco sita. Cette charte atteste de la donation de l’église Saint-Pierre (premier vocable) au prieuré Saint-Pierre-Hors-les-Murs[5]. Ce dernier est alors vraisemblablement rattaché à la collégiale Saint-Pierre de Mâcon, de laquelle il tire son nom. L’église de Charnay est déjà à l’époque le centre d’une paroisse très vaste. Elle est également « cathédrante »[6], c’est-à-dire que son curé [7]doit assister l’évêque de Mâcon dans sa cathédrale lors des fêtes solennelles, sous peine d’amende s’il refuse. Le curé est alors à la nomination du prieur de Saint-Pierre-hors-les-Murs.

Au milieu du XIIe siècle, l’église Saint-Pierre est partiellement reconstruite. De l’édifice primitif, elle conserve son chœur et la base des murs de la nef. La partie supérieure de la nef (murs et voûte) est rebâtie, tout comme le clocher. L’église de Charnay a alors un plan typique des petites églises romanes de la région : une nef unique rectangulaire (éclairée par trois baies plein cintre de chaque côté), suivie d’une travée sous clocher et d’une abside semi-circulaire.

Plan de la construction romane ©Alain Guerreau.

Ce qu’il advient de l’église dans les siècles qui suivent est incertain. On sait en tout cas qu’elle est ravagée et incendiée par les troupes protestantes vers 1567, dans le contexte des guerres de Religion. Les cloches de l’édifice sont enlevées et emmenées au château de Verneuil, qui est occupé par les protestants[8]. L’église est dès lors fermée au culte, jusqu'à ce qu’une première grande restauration ait lieu en 1584[9]. L’abandon du patronage de saint Pierre au profit de celui de sainte Marie-Madeleine pourrait dater de cette époque.

La reconstruction du clocher et de sa travée (détruits par les protestants) pourrait dater du tout début du XVIIe siècle, comme le laisse penser l’usage de laves pour la couverture de la pyramide. Le nouveau clocher est vraisemblablement une copie de l’original roman, bien que moins élancé[10]. Vers 1625, la chapelle de Verneuil est construite au nord-ouest de l’édifice par Philippe Garnier, seigneur de Verneuil. Elle se tient à l’emplacement d’un caveau funéraire édifié par son prédécesseur au XVIe siècle. Vers 1640, c’est au tout de la chapelle Saint-Etienne - aujourd'hui chapelle Sainte-Madeleine - d’être construite. Vers 1770, des fissures apparaissent dans les murs de la nef. Elles sont engendrées par la poussée de la voûte, accentuée par la lourde couverture en laves. Les contreforts qui flanquent l’édifice (à l’époque, deux contreforts sur chaque mur latéral[11]) sont donc renforcés.

La période révolutionnaire n’épargne pas non plus l’église Sainte-Madeleine. Pillée et saccagée, elle est mise en vente en 1797 en tant que bien national. De 1797 à 1799, l’église accueille tous les mois des fêtes révolutionnaires[12], ou fêtes civiques, censées remplacer les célébrations religieuses et replacer la République au centre de la cohésion sociale. L’église est finalement rendue au culte catholique en 1803. A l’époque révolutionnaire, les communes de Saint-Léger et de Charnay sont réunies (1792), et Charnay devient le chef-lieu du canton.

Au XIXe siècle, l’édifice est restauré et remanié plusieurs fois. Vers 1837, la toiture du clocher est refaite : un dôme de tuiles vernissées vient remplacer la pyramide en laves. Vers 1840, une chapelle est ajoutée au sud-est, et dédiée à la Vierge Marie. Vers 1852, l’église est agrandie vers l’ouest, grâce à l’ajout d’un narthex dont l’étage forme une tribune. Celle-ci est rendue accessible par la tour d’escalier accolée au nord. Ce narthex vient en fait remplacer un porche[13] très vaste[14], inhabituellement grand par rapport à ceux trouvés dans la région[15]. Il est l’œuvre de l’architecte Berthier. Des peintures murales sont également ajoutées à cette époque, mais il n’en reste rien aujourd'hui.

Vers 1864, c’est au tour de la chapelle dédiée à saint Joseph et saint Fiacre d’être construite. Elle se trouve au sud-ouest de l’édifice. A peu près à la même époque, le cimetière qui entourait l’église est déplacé route de Verneuil, afin d’assainir l’enclos de l’église et de disposer de plus d’espace pour les inhumations de plus en plus nombreuses. Seul le tombeau de la famille de Claude-Philibert Barthelot de Rambuteau est conservé[16], entre la chapelle de Verneuil et celle de sainte Madeleine. Ce dernier, député de Mâcon, préfet de Seine et conseiller d’Etat, est mort à Charnay en 1869.

Au XXe siècle, l’église Sainte-Madeleine ne connait pas de modification majeure de son plan, mais fait l’objet de rénovations assez importantes. Les premières restaurations ont lieu à la suite du concile de Vatican II[17] (1962-1965). L’intérieur de l’édifice retrouve un certaine sobriété : il y a dès lors moins de mobilier, la chaire à prêcher est supprimée et un nouvel autel est installé, face aux fidèles. Le chœur est également décapé et laissé en pierres apparentes. C’est probablement à cette époque que disparaissent les peintures murales de l’édifice.

Vue de l’intérieur de l’église avant les modifications ayant suivi le concile - Carte postale ancienne ©Mairie de Charnay-lès-Mâcon

De 1966 à 2002, le Père Rebuffet est le curé de Charnay. Il est particulièrement attentif à l’entretien et à la mise en valeur de l’église. Il est ainsi à l’initiative d’une restauration globale de l’édifice en 1970. En 1975, un orgue est acheté et installé dans la chapelle Sainte-Madeleine. En 1987, la cloche fêlée en 1918 en sonnant l’Armistice est refondue. En 1988, le dallage de la nef est repris, et des caveaux mortuaires sont ainsi mis au jour au nord du chœur[18]. En 1991, le tympan du portail, laissé nu par l’architecte Berthier, est sculpté. On y voit dès lors le Christ en majesté, entouré des saints patrons successifs de l’édifice : saint Pierre (à gauche, avec la clef) et sainte Madeleine (à droite, avec son pot à onguents)[19]. Cette œuvre d’inspiration médiévale a été réalisée par Messieurs Griot (père et fils) à partir d’un dessin de Michel Bouillot[20].

En plus de s’être attaché à l’entretien de l’église, le Père Rebuffet a également écrit sur son histoire. Ses ouvrages sur les églises des environs de Mâcon et sur les édifices religieux de Charnay constituent une source historique importante[21] pour la connaissance et la mise en valeur du patrimoine local. L’église de Charnay fait désormais l’objet d’un soin attentif de la part de la mairie, de la paroisse et des fidèles. La mise en lumière de l’édifice a notamment été effectuée en 2006.

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

L’église de Charnay-lès-Mâcon est donc le résultat de reprises et d’ajouts architecturaux successifs. Orientée à l’est, son plan est particulier : un narthex à étage avec tourelle d’accès, une nef rectangulaire flanquée de deux chapelles de chaque côté, une travée sous clocher ouverte au nord sur une sacristie moderne, et flanquée au sud d’un escalier pour accéder au clocher qui se poursuit contre une abside semi-circulaire. L’édifice actuel a une longueur totale de plus de 27m, avec une nef d’environ 19m de long et 7m de large.

Les plans ci-contre ont été dressés par une équipe de l’Université de Technologie et d’Economie de Budapest (Hongrie) lors de la 27ème campagne de relevés architecturaux organisée en 2016 par le CEP de Saint-Christophe-en-Brionnais. Ils mettent en lumière plusieurs caractéristiques architecturales intéressantes. S’il est difficile d’affirmer des datations précises de l’édifice, du fait de la persistance des techniques de construction dans le village à travers les siècles, il est cependant possible d’avancer quelques pistes d’analyse, complétées par les sources documentaires. Les vestiges romans de l’église sont ainsi facilement repérables, il s’agit des parties où l’épaisseur des murs est la plus importante : travée sous clocher et abside (près de 120cm), murs de la nef (entre 100 et 110cm)[22].

Plans ©CEP

Toute utilisation des plans à titre de documentation ou de restauration de l'édifice est autorisée. Toute autre utilisation à titre commercial ou à titre de publication est soumise à l'autorisation stricte du CEP, agissant comme maître d'ouvrage et propriétaire des droits.


La façade de l’église de Charnay fait partie du narthex néo-roman ajouté au XIXe siècle. Elle est ouverte au centre par un portail avec tympan sculpté, surmonté de deux archivoltes plein cintre reposant sur des colonnes à bases et chapiteaux sculptés. Deux contreforts flanquent la façade à chaque extrémité. Au-dessus du portail se trouvent trois ouvertures plein cintre (dont deux sont aveugles), avec colonnettes à chapiteaux sculptés. Une croix ionique est installée à la pointe du pignon. Les murs latéraux du narthex sont chacun flanqués de contreforts massifs : trois au sud, encadrant deux baies plein cintre, et deux au nord, également autour de deux baies et à côté de la tourelle d’accès vers l’étage du narthex. Les murs gouttereaux de la nef sont peu visibles, puisque masqués par les quatre chapelles qui leur sont accolées. Ces chapelles sont carrées et percées d’une baie centrale plein cintre, à l’exception de la chapelle de Verneuil (nord-ouest), rectangulaire, qui conserve une baie gothique. La nef est ouverte au sud d’une petite porte latérale, en face de laquelle se trouve une baie plein cintre (au nord).

La travée sous clocher est assez peu visible de l’extérieur. Elle est masquée au nord par la sacristie moderne, et au sud par l’escalier d’accès au clocher (on distingue tout de même un arc de décharge de chaque côté). Cet escalier de pierre se poursuit sur une partie de l’abside. Celle-ci est ouverte de trois baies plein cintre, délimitées par deux contreforts.

Le clocher est octogonal sur un soubassement de plan carré, et comporte deux niveaux. Il s’agit d’un pastiche roman convaincant (seule la base du mur ouest est romane, avec l’ancien accès toujours visible de la nef), tout à fait semblable aux clochers romans octogonaux de la région. Les traces d’outils et la régularité de ses moellons indiquent cependant plutôt une reconstruction vers le début du XVIIe siècle. Le premier étage est aveugle, simplement décoré de bandes et arcatures lombardes sur chaque face. Le niveau supérieur est délimité par un cordon de pierre saillant. Il est ouvert d’une baie géminée sur chaque face, encadrée par un arc plein cintre et retombant sur des colonnettes. Le clocher est coiffé d’un dôme en tuiles vernissées. La nef est l’abside sont, elles, couvertes de lauzes. Le reste de l’édifice est en tuiles.


A l’ouest, on entre donc dans l’édifice par le narthex. Il est composé d’un vaisseau central et de deux collatéraux, délimités par quatre colonnes cylindriques et deux pilastres carrés (à l’entrée de la nef) qui soutiennent la tribune. Les chapiteaux de ces colonnes sont sculptés. La tribune est voûtée d’un berceau brisé et communique avec la nef via trois arcs plein cintre. La nef est voûtée en berceau brisé sans arcs doubleaux. Les chapelles sont voûtées d’un berceau plein cintre, à l’exception de la chapelle de Verneuil, munie d’un berceau transversal. Les baies plein cintre des chapelles sont encadrées de petites colonnes à chapiteaux sculptés. La travée sous clocher est voûtée d’arêtes, d’apparence fort moderne. Les trompes de support du clocher, d’ordinaire aux angles de la travée, se trouvent en fait en hauteur dans le corps du clocher. La travée s’ouvre à l’est et à l’ouest via deux grands arcs plein cintre. Sur ses faces nord et sud sont encore visibles les anciennes baies, assez étroites et allongées (celle au nord est murée). L’abside voûtée en cul-de-four vient compléter l’édifice. Des stalles de bois entourent entièrement le chœur, mettant en valeur la partie la plus ancienne de l’édifice.

Inventaire décor et mobilier [23]

  • Stalles en bois tout autour du chœur
  • Maître-autel :

En pierre de Tournus, il repose sur des chapiteaux sculptés datant du XIIe siècle. Sa base est ornée d’un crucifix de saint Damien.

Emplacement et nom des chapelles ©CEP
  • Statuaire :

Vierge à l’Enfant en bois polychrome, XVIIe-XVIIIe siècle, à droite du chœur.

Marie-Madeleine portant son vase au matin de Pâques, réalisée par Bernard Paquet de Montmerle (statue moderne). Elle est posée sur un chapiteau de l’ancienne abbaye Saint-Pierre-Hors-les-Murs, dans la chapelle de la Vierge

Saint Fiacre, avec sa bêche (saint patron des jardiniers), dans la chapelle Saint-Joseph et Saint-Fiacre)

Petite statue du Christ ressuscité (à droite du chœur), tenant une longue croix de procession

Saint Joseph et l’Enfant Jésus (moderne), dans la chapelle Sainte-Madeleine

  • Peinture sur panneau représentant une Pietà (copie d’un peintre flamand du XVIe), dans la chapelle Saint-Joseph et Saint-Fiacre.
  • Petite peinture récente figurant la lapidation de saint Pierre, à gauche de l’entrée du chœur
  • Chemin de croix, conçu en 1975 :

Composé de cinq stèles en bois, il est réalisé par Jean Paul Domergue et figure la Passion du Christ.

  • Vitraux modernes : réalisés par Claude Bertrand, maître-verrier à Sermesse.
  • Chapiteaux en remploi :

Deux chapiteaux géminés sculptés, du Xe ou XIe siècle, sous la table d’autel

Dans la chapelle de la Vierge, un chapiteau en calcaire de Sommeré, peut-être du milieu du XIIe siècle. Chapiteau de style corinthien, de facture soignée. Sa provenance est incertaine, certains le disent venir de l’ancienne abbaye Saint-Pierre-Hors-les-Murs.

  • Tabernacle posé sur une vis de pressoir (dans l’abside)
  • Orgue, dans la chapelle Sainte-Madeleine :

Acheté en 1995 par la commune, il est fabriqué par Didier Chanon, facteur d’orgue à Saint Didier-sur-Chalaronne. Il est constitué de 550 tuyaux.

  • Cloche : refondue en 1987
  • Cathèdre en bois, près de l’accès à la sacristie.
  • Pierres tombales (nef, chœur, chapelle Verneuil)
  • Plaque commémorative en mémoire des soldats tombés pendant le Première Guerre Mondiale (chapelle Saint-Joseph et Saint-Fiacre)
  • Bénitier gravé d’un poisson (à côté de la porte latérale)
  • Bénitier circulaire
  • Fonts baptismaux avec cuve octogonale, en pierre blanche, devant une croix en bois (chapelle Verneuil)
  • Confessionnal en bois, en face des fonts baptismaux
  • Petit bénitier encastré, avec un visage sculpté dans la pierre juste au-dessus (à gauche en entrant dans le narthex, peut-être s’agit-il d’un modillon gothique)
  • Tympan sculpté du portail d’entrée, d’inspiration médiévale, sur dessin de Michel Bouillot :

Sculpté en 1991 par Messieurs Griot (père et fils). Il représente le Christ en majesté dans une mandorle, entouré des saints patrons successifs de l’église, à genoux : saint Pierre (avec la clef) et sainte Madeleine (avec le pot à onguents).

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Rénovations / Etat

Rénovations :

XVIIIe :

1762 : restauration du porche et du beffroi

1770 : réfection de la voûte de la nef et renforcement des contreforts

1782 : baptême de la grosse cloche

1787/88 : refonte de la petite cloche

XIXe :

1837+1838 : reprise de la couverture du clocher (dôme de tuiles vernissées), construction d’une chapelle au sud-est

1852 : ajout du narthex à l’ouest (à étage, avec tribune, il remplace un porche ancien), par l’architecte Berthier ; réparation du beffroi

1864 : ajout d’une autre chapelle, au sud-ouest

1872 : les deux cloches refondues sont baptisées

XXe :

1918 : la cloche est fêlée après avoir sonné l’armistice à la volée

1932 : réfection de la toiture du clocher (déjà reprise au siècle précédent)

1949 : électrification des cloches

1962 : réfection de la tribune

1964 : chœur décapé et laissé en pierres apparentes ; nouvel autel.

1967 : installation d’un chauffage à air pulsé

1970 : deuxième restauration globale

1975 : achat d’un orgue

1987 : cloche refondue

1988 : reprise du dallage de la nef, découverte de caveaux mortuaires au nord du chœur

1991 : sculpture du tympan du portail d’entrée

XXIe :

2006 : mise en lumière de l’église

Etat :

L’église Sainte-Madeleine est en bon état et est régulièrement entretenue par la commune et la paroisse.

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’édifice, consulter le site internet ou la page Facebook de la commune.

Site officiel :

Facebook

Visite

L’église de Charnay-lès-Mâcon est ouverte tous les jours pendant la saison estivale.

Pour une visite en dehors de cette période, contacter directement la paroisse ou le service culture de la mairie.

L’église est accessible aux personnes à mobilité réduite, via le portail principal.

Association engagée

Charnay-lès-Mâcon compte de nombreuses associations culturelles.

Le répertoire de ces associations est disponible sur le site de la commune.

Aucune n’est cependant exclusivement dédiée à la sauvegarde et à la mise en valeur de l’église.

Iconographie ancienne et récente

Collection privée de Monsieur Luc Denis
Collection privée de Monsieur Luc Denis


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Cadastre actuel, cadastre.gouv

Bibliographie

  • GUERREAU, Alain, Notes d’observation sur l’église Sainte-Marie-Madeleine, 2016.
  • REBUFFET, Bernard (Père), Charnay-lès-Mâcon : ses édifices religieux d’hier et d’aujourd’hui, Imprimerie du Sud-Est, Lyon, 1970.
  • REBUFFET, Bernard (Père), Les grandes heures des Eglises de Mâcon, 1974.
  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  • TOSI, Jean-Luc, Saint-Pierre-hors-les-murs, 2016, 80p.
  • VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.

Sources

  • Documents fournis par le service culture (document descriptif et panneau sur place)
  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental :

Archives départementales de Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Charnay-lès-Mâcon

  • Fiche édifice de la Pastorale du Tourisme 71 :

Charnay-lès-Mâcon

  • Fiche édifice de l’Académie de Mâcon :

Eglise Sainte-Madeleine

Propriétaire / Contact

Commune :

Commune de Charnay-lès-Mâcon

03 85 34 15 70

Site officiel

mairie@charnay.com


Service culture :

Ville de Charnay

Pôle Culture et communication

Contact : Florence GOYON-REZVOY

Mairie - Impasse de Champgrenon

71850 Charnay-lès-Mâcon

03 85 34 66 76

serviceculturel@charnay.com

Patrimoine local et/ou folklore

  • La commune de Charnay-lès-Mâcon abrite un patrimoine nombreux et varié, que la commune s’attache à préserver et mettre en valeur (églises, châteaux, lavoirs…).

Le service culture de la ville en fait la présentation sur le site internet de la commune.

  • Table d’orientation :

A gauche face à l’église, dans la cour du presbytère.

L’église de Charnay étant située sur un éperon rocheux, elle dispose d’un panorama remarquable qui permet d’observer les communes environnantes, les monts du Beaujolais et la plaine de la Saône.

  • Eglise du Sacré-Cœur :

Construite en 1945, financée par l’abbé Ferret (via la vente des vignes de sa famille), curé de Charnay de 1925 à 1954, pionnier du scoutisme en Saône-et-Loire.

  • Mâcon :

La ville de Mâcon est un pôle touristique important. Elle abrite notamment deux sites d’exception :

Cathédrale Vieux-Saint-Vincent à Mâcon : vestiges de l’ancienne cathédrale de Mâcon.

Eglise Saint-Clément à Mâcon : site archéologique abrité par une église reconstruite au XIXe siècle. Ancien lieu d’inhumation des évêques de Mâcon.

Notes et références

  1. Rang dans l'organisation du Bas-Empire romain.
  2. Abbon (vers 685-739) : dernier patrice de Provence, il est le fondateur de l'abbaye de la Novalaise en 726, à laquelle il laisse une grande partie de ses possessions à sa mort en 739. Son testament constitue une des premières sources sur l’économie rurale de la Bourgogne-Provence, et est une conséquence directe de la réorganisation administrative de la Bourgogne.
  3. Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  4. Guerreau, Alain, Notes d’observation sur l’église Sainte-Marie-Madeleine, 2016.
  5. L’histoire de ce prieuré est assez mal connue. Il semble avoir été détruit au XVe siècle. Pour plus d’informations à son sujet, consulter l’ouvrage de Jean-Luc Tosi, Saint-Pierre-hors-les-murs (2016).
  6. Le diocèse de Mâcon compte alors sept églises cathédrantes : Saint-Vincent, Saint-Pierre et Saint-Etienne à Mâcon, ainsi que les églises de Flacé, Saint-Clément-lès-Mâcon (anciennement, aujourd'hui quartier de Mâcon Sud) et Saint-Laurent.
  7. Mr Rebuffet a dressé la liste des curés de la paroisse dans son ouvrage consacré aux édifices religieux de Charnay (références dans la bibliographie).
  8. Panneau explicatif devant l’église.
  9. Rebuffet
  10. Selon Alain Guerreau, le contexte général de pénurie suggère une reconstruction accélérée. Les trompes de support du clocher se trouvent dès lors plus en hauteur qu’à l’origine (habituellement, celles-ci se trouvent aux angles de la travée sous clocher). On a donc une configuration plutôt originale, qui, alliée aux marques d’outillages, attestent bien de cette reconstruction du clocher.
  11. Guerreau.
  12. Voir Mona Ozouf, La fête révolutionnaire, 1789-1799, Paris, Gallimard, 1976.
  13. Rebuffet
  14. Guerreau
  15. Selon Alain Guerreau, il s’agirait plutôt d’une « galonnière », et non d’un porche.
  16. Document de l’Académie de Mâcon.
  17. Ce concile entend notamment ramener de la mesure et de la sobriété dans les édifices religieux, mais vise également à adapter le discours catholique et la pratique religieuse à la société française en mutation.
  18. Document de la mairie.
  19. Ibidem
  20. Guerreau
  21. Voir la bibliographie.
  22. Guerreau.
  23. Inventaire élaboré avec les documents de l’académie de Mâcon, de la Pastorale du Tourisme et de la mairie.