Ancien château des Moines à Mazille : Différence entre versions
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+ | Le village de [[Mazille]] a des origines très anciennes. Les vestiges d’une ''villa'' romaine ont ainsi été retrouvés sur le territoire de la commune, tout comme de nombreuses tuiles et céramiques de la même époque. La première mention du lieu est faite en 893, dans un acte privé passé à Château, sous le nom ''Mazirias''<ref>Garrigou-Grandchamp Pierre, Guerreau Alain, Salvèque Jean-Denis, Impey Edward, « Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles », In : ''Bulletin Monumental'', tome 157, n°1, année 19, « Demeures seigneuriales dans la France des XIIe-XIVe siècles. », pp. 71-113.</ref>. A cette occasion, Teotgrinus vend un champ situé dans la ''villa'' de Biérin. Une des limites de ce champ est désignée comme ''Mazirias'', qui à cette époque semble être un vaste domaine comtal bien structuré, aux limites stables, composé de forêts et de terres cultivables. | ||
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+ | En 908, Hugues vicomte de Mâcon, et sa femme Lilia, achètent des terres à Jalogny, Château et Biérin. L’acte d’achat est souscrit par Guillaume le Pieux (duc d’Aquitaine et comte de Mâcon, fondateur de l’abbaye de Cluny). En 926, Lilia désormais veuve donne aux moines de Cluny les terres qu’elle avait acquises à Château, Rufey et Biérin. Cette donation est faite avec la bénédiction de Guillaume le Jeune (neveu et héritier de Guillaume le Pieux). Les moines de Cluny se rapprochent ainsi du domaine comtal de ''Mazirias''. | ||
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+ | La même année, Guillaume le Jeune meurt. Il lègue le domaine de Mazille à Gislebert, comte de « Chalon », dont l’autorité s’étend sur toute la Bourgogne. Vers 950, ce dernier donne à son tour ces terres à son fidèle Aquin. Il s’agit là d’une manœuvre savamment orchestrée afin que l’abbaye de Cluny récupère le domaine de Mazille. En effet, Aquin prend au même moment l’habit monastique, et ses biens reviennent directement à l’abbaye. Cluny récupère donc un domaine immense composé de forêts et de terres cultivables. En 962, Adon, évêque de Mâcon, ajoute l’église de Mazille aux terres données à Cluny. Construite au Xe siècle, l’église est alors dédiée à Saint-Julien, et correspond en partie à l’église actuelle (sous le patronage de saint Blaise, le changement s’opérant vraisemblablement lors d’une deuxième phase de construction au XIIe siècle). L’édifice est visiblement le centre d’un premier groupe d’habitat. | ||
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+ | Par la suite, le domaine de Mazille est mentionné dans de nombreux actes et chartes<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>, ce qui témoigne de l’importance du lieu. Les moines s’installent alors dans un ensemble de bâtiments construit sur un éperon, et qui domine la vallée de Cluny et le bourg primitif de Mazille. Au XIe siècle, l’abbé Hugues de Semur érige Mazille en doyenné. Le domaine fait à ce titre partie du système d’organisation et de ravitaillement de l’abbaye, qu’il fournit notamment en argent, vin et céréales : les revenus en argent sont estimés à quarante livres, en plus de 168 setiers de froment et d'avoine, 160 setiers de seigle, quatorze setiers d'avoine et une quantité indéterminée (mais sans doute élevée) de vin tirée des clos de Mazille<ref>« Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles »</ref>. Si les revenus en argent sont assez faibles, l’approvisionnement en céréales est par contre assez considérable, et inégalé par les autres doyennés de l’abbaye. De la construction du XIe siècle, il ne reste aujourd’hui qu’un petit bâtiment aux fentes d’éclairage très étroites. | ||
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+ | Au XIIe siècle, Cluny réorganise les terres de Mazille. L’abandon de l’habitat de la vallée est décidé<ref>Ce changement explique la position isolée de l’église romane de Mazille, seule au milieu de la vallée.</ref>, au profit du bourg actuel, en hauteur autour du doyenné, qui devait concentrer activité et population. Au-delà de la fonction pratique (ravitaillement en denrées de l’abbaye), le domaine de Mazille semble avoir à l’époque une grande importance politique, comme l’atteste le synode qui s’y tient en 1103, auquel participent plusieurs ecclésiastiques de haut rang. Sont présents : les évêques d’Autun, de Mâcon et de Belley, trois prélats anglais (les évêques de Thetford et de Chester, l’archevêque d’York), ainsi que le légat pontifical Milon de Préneste. En 1126, le doyenné est pris par Ponce de Melgueil lors de son schisme. Cet évènement vient renforcer l’idée d’un lieu stratégique au sein de l’organisation clunisienne. Pierre le Vénérable, abbé réformateur de Cluny, donne également un rôle bien spécifique à Mazille dans sa ''Dispositio Rei Familiaris'' : ce doyenné est plus particulièrement chargé de fournir toute l'avoine nécessaire aux équipages des hôtes et visiteurs. En 1173, les moines obtiennent l’autorisation de fortifier le doyenné, afin de se protéger des seigneurs locaux et de leurs velléités territoriales. Cette fortification vient raffermir et concrétiser l’idée des moines de déplacer le bourg originel autour de leur doyenné. Dès lors, un bourg est mentionné à côté du centre domanial. | ||
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+ | Au XIIIe siècle, les sources concernant le doyenné se font rares. On sait cependant qu’en 1217 Josserand<ref>Défontaine, Patrick.</ref> est le prieur des lieux, et que ce siècle est une période d’expansion et de prospérité pour le doyenné. C’est à ce moment-là que sont ajoutées la chapelle gothique à deux niveaux et les deux grandes pièces qui lui sont accolées, autour de 1240-1250. L’aile perpendiculaire à ce bâtiment daterait plutôt de la fin du XIIIe siècle. Elle est à l’époque flanquée d’un corps de logis surmonté d’un chemin de ronde. C’est en effet à ce moment-là qu’est réalisée la première fortification importante des lieux<ref>Salvèque, Jean-Denis.</ref>. Cependant, le doyenné n’est jamais nommé ''castrum'', mais bien ''domus''. On pourrait donc penser que la fortification est moins la volonté d’établir un domaine défensif et militaire, que le fait d’une expansion considérable des bâtiments en conséquence de la prospérité du doyenné. Cette prospérité se poursuit au XIVe siècle : le doyen dispose alors de moyens considérables. | ||
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+ | Vers 1411, le doyenné est de nouveau fortifié par Raymond de Cadoëne (abbé de Cluny), pour faire face aux troubles de la Guerre de Cent Ans<ref>« Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles »</ref>. Le domaine est néanmoins pris par les Armagnacs en 1430. Ils s’en servent alors pour raider les environs. En 1431, Louis de Chalon, Prince d’Orange, s’empare des lieux. En 1443, il y fait loger une partie de ses troupes qui se dirigent vers Marcigny. En 1570, Gaspard de Coligny et Louis de Condé logent à Mazille lorsqu’ils tentent de prendre Cluny. Ils échouent mais leurs troupes ravagent les alentours. A partir du XVe siècle, le doyenné de Mazille adopte le système de l’affermage, comme beaucoup d’autres à cette époque. L’exploitation et la gestion du domaine est laissée à un tiers. Cette organisation perdure jusqu’à la Révolution française. Emiliand Bruys est alors l’exploitant des terres. | ||
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+ | En 1791, le domaine de Mazille est vendu comme bien national. Etienne Commerçon, de [[Lournand]], s’en rend acquéreur pour 62 000 livres. Le doyenné est depuis cette époque une propriété privée et devient alors une simple exploitation agricole. La chapelle est désaffectée et transformée en cellier et en grenier, grâce à la pose d’un plancher intermédiaire (détruit au XXe siècle). De 1864 à 1903, le domaine de Mazille appartient à Mr Perousset<ref>Oursel.</ref>. Il entreprend d’agrandir les lieux, avec l’ajout d’un bâtiment qui jouxte l’entrée actuelle. En 1903, Jean-Antoine Margue, de Charnay-lès-Mâcon, rachète le domaine. Sa veuve le conserve au moins jusque dans les années 1930<ref>Ibidem</ref>. | ||
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+ | En 1964, les corps de logis et la chapelle gothique sont inscrits au titre des Monuments Historiques. Le doyenné est aujourd’hui la propriété de Messieurs Traclet et Gauthier, et de Madame Desbrosse. Ils se chargent de son entretien et de sa mise en valeur, notamment en l’ouvrant aux visites pendant la saison estivale (et sur rendez-vous le reste de l’année). Les propriétaires réalisent régulièrement des travaux d’entretien et d’embellissement des lieux. En 2009, ils ont par exemple restauré la toiture de la chapelle<ref>La Sauvegarde de l’Art français a participé au financement de ces travaux à hauteur de 10 000 euros. </ref>. | ||
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+ | Le domaine de Mazille est un cas singulier dans l’organisation clunisienne, et certainement le plus important doyenné dépendant de l’abbaye<ref>« Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles »</ref>. C’est un établissement plurifonctionnel : à la fois exploitation agricole qui fournit des denrées en quantité considérable à l’abbaye, lieu d’organisation d’évènements politiques (passation d’actes, tenue de plaids de justice), et point de contrôle et de défense du territoire (grâce à sa position en hauteur sur un éperon). Au vu de l’agencement et des dimensions des bâtiments, le doyenné avait également une fonction résidentielle élevée<ref>Salvèque, Jean-Denis.</ref>. La capacité d’accueil de l’édifice tend vers l’hypothèse d’un lieu privilégié pour l’accueil des hauts dignitaires se rendant à Cluny avec leurs suites. | ||
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=== Description architecturale === | === Description architecturale === | ||
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GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane] | GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane] | ||
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+ | Description du CeCaB : | ||
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+ | « Le village de Mazille est établi sur un éperon pointé vers l'est. Le prieuré est établi sur le bord nord de l'éperon, à l'angle du talus et de l'enceinte qui fermait le bourg à l'ouest. Il reste de très beaux bâtiments des XIIe et XIIIe s., enserrés dans des bâtiments de ferme plus modernes. Le prieuré, de plan complexe, est structuré par une cour rectangulaire, qui est fermée au sud, côté village, par un grand corps de logis à un étage carré sous toit à deux versants, dans le prolongement duquel se dresse la chapelle à deux travée, dont le chœur est bâti en saillie sur le plan. Le côté est de la cour est fermé par un bâtiment médiéval (l'aile nord) également à un étage carré sous toit à deux versants. La cour est fermée à l'ouest par une muraille, qui s'appuie de part et d'autre sur deux pavillons carrés. Le pavillon nord contenait l'entrée primitive du prieuré. Celle-ci fut bouchée, et remplacée par un ensemble porte-cochère porte-piétonne ouverte dans la muraille, entre les deux pavillons, et surmonté d'une bretèche. Au nord, du côté de l'abrupt, la cour est partiellement fermée par un bâtiment renforcé par de puissants contreforts. Enfin, cet ensemble est complété par une cour plus ou moins fermée à l'est, et par deux bâtiments d'exploitation modernes qui forment une seconde cour au sud, entre le prieuré et le village. » | ||
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+ | Pour des plans et dessins du doyenné, réalisés par Jean-Denis Salvèque, consulter la notice du CeCaB : | ||
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+ | [http://193.52.240.114/gorria/QooQ4D/chateaux.html?tous Liste à dérouler] | ||
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+ | [[Fichier:MazilleDoyennéSchéma.jpg |thumb|center|550px|Plan schématique du doyenné (Via Google Maps)]] | ||
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+ | ''Légende <ref>Légende établie à partir des travaux de Jean-Denis Salvèque</ref>:'' | ||
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+ | '''A''' : Petit bâtiment du XIe siècle, en forme de tour, avec fentes d’éclairage. | ||
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+ | '''B''' : 1240-1250 | ||
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+ | -Rez-de-chaussée : une chapelle à l’est et une salle commune. | ||
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+ | -A l’étage : un logis à l’est (réservé à l’abbé ou son représentant) et une salle équipée de deux cheminées. | ||
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+ | Les deux salles occupent les trois-quarts du bâtiment B, et impressionnent par leur volume. La salle supérieure, éclairée par des fenêtres géminées, était accessible via un escalier accolé au mur nord, qui desservait également le bâtiment perpendiculaire à cette aile (bâtiment C). | ||
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+ | A l’est, ces salles sont suivies par la chapelle et l’espace aménagé au-dessus. Des contreforts épaulent l’ensemble, et sont visibles au nord et à l’est. | ||
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+ | La chapelle<ref>Ses sculptures, par analogie avec celles de l’église Notre-Dame à Cluny, permettent d’avancer la datation de l’aile B vers 1240-1250.</ref> de deux travées est voûtée en croisées d’ogives séparées par un arc doubleau brisé. Elle est éclairée par trois lancettes à l’est, et deux supplémentaires au sud. | ||
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+ | L’espace au-dessus de la chapelle est plus large, et couvert d’une charpente apparente. Il est éclairé à l’est par trois lancettes similaires et deux baies barlongues, au nord par une baie également barlongue, et au sud par une lancette et une fenêtre géminée. Cet espace devait servir à loger les dignitaires séjournant à Mazille. | ||
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+ | '''C''' : Corps de logis édifié à la fin du XIIIe siècle. | ||
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+ | '''D''' : Corps de logis édifié à la fin du XIIIe siècle, qui faisait suite au mur d’enceinte et qui était doté d’un chemin de ronde à son sommet. Il n’en reste qu’un mur flanqué d’épais contreforts. | ||
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+ | '''E''' : Pigeonnier. Ancienne porterie qui permettait d’accéder au doyenné en venant de l’ancien bourg en contrebas. | ||
=== Inventaire décor et mobilier === | === Inventaire décor et mobilier === | ||
+ | *Voûtes et sculptures gothiques de la chapelle. | ||
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+ | Les chapiteaux et les culots qui soutiennent la voûte sont sculptés de têtes humaines et de feuillages, sur lesquels on discerne des traces de polychromie. | ||
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+ | Sur la clef de voûte, on distingue l’agneau pascal. | ||
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+ | *Baies anciennes | ||
+ | *Badigeon gris foncé des nervures des croisées et de l’encadrement des baies | ||
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=== Rénovations / Etat === | === Rénovations / Etat === | ||
+ | *Rénovations : | ||
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+ | ''XIXe :'' | ||
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+ | Début du siècle : destruction de l’aile D | ||
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+ | 1864 : construction d’un bâtiment à côté de l’entrée actuelle | ||
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+ | ''XXe :'' | ||
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+ | Travaux d’entretien et de réhabilitation des lieux. | ||
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+ | ''XXIe :'' | ||
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+ | 2009 : restauration de la toiture de la chapelle (travaux financés à hauteur de 10 000 euros par la Sauvegarde de l’Art français). | ||
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+ | *Etat : | ||
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+ | L’ancien doyenné est en bon état et est régulièrement entretenu par les propriétaires. | ||
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+ | *Classement : | ||
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+ | La chapelle et les corps de logis sont inscrits au titre des Monuments Historiques depuis 1964. | ||
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=== Actualités === | === Actualités === | ||
+ | Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter les propriétaires. | ||
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=== Visite === | === Visite === | ||
Le doyenné se visite durant la saison estivale (du 10 Juillet au 10 Septembre) et lors des Journées du Patrimoine. | Le doyenné se visite durant la saison estivale (du 10 Juillet au 10 Septembre) et lors des Journées du Patrimoine. | ||
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=== Iconographie ancienne et récente === | === Iconographie ancienne et récente === | ||
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Fichier:MazilleDoyennéCartePostale2.jpg | ©Site de la mairie de Mazille | Fichier:MazilleDoyennéCartePostale2.jpg | ©Site de la mairie de Mazille | ||
Fichier:MazilleDoyennéCartePostale3.jpg | ©Site de la mairie de Mazille | Fichier:MazilleDoyennéCartePostale3.jpg | ©Site de la mairie de Mazille | ||
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Version actuelle datée du 18 février 2020 à 10:03
L’ancien château des moines est situé dans la commune de Mazille, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. C'était un doyenné de l’abbaye de Cluny. Son existence est attestée dès le XIe siècle. Il faisait à ce titre partie du système d’organisation et de ravitaillement de l’abbaye, qu’il fournissait notamment en céréales, en quantité très importante. Au-delà de cette fonction pratique, le domaine de Mazille semble avoir eu une grande importance politique, comme l’atteste le synode qui s’y tient en 1103, auquel participent plusieurs ecclésiastiques de haut rang. Du XIe siècle, il ne reste aujourd’hui qu’un petit bâtiment aux fentes d’éclairage très étroites. Le doyenné connaît au XIIIe siècle une grande expansion, autre témoin de l’importance du lieu. C’est à ce moment-là que sont probablement ajoutées la chapelle gothique à deux niveaux et les deux grandes pièces qui lui sont accolées, autour de 1240-1250. L’aile perpendiculaire à ce bâtiment, daterait plutôt de la fin du XIIIe siècle. Elle était à l’époque flanquée d’un corps de logis surmonté d’un chemin de ronde. Fortifié une première fois dès la fin du XIIe siècle pour se protéger des seigneurs locaux, le doyenné l’est de nouveau vers 1411 face aux troubles de la Guerre de Cent ans. Il est cependant pris par les Armagnacs en 1430. Il est ensuite géré par un fermier à partir du XVe siècle, chargé d’exploiter le domaine, jusqu’à sa vente comme bien national en 1791. Le doyenné est depuis cette époque une propriété privée. Il se visite pendant la saison estivale et sur rendez-vous le reste de l’année. Les corps de logis et la chapelle sont inscrits comme Monuments Historiques depuis 1964.
Adresse | Au Chapotut, 71250 Mazille |
Coordonnées GPS | 46°23'42.1"N 4°36'08.9"E |
Paroisse de rattachement | / |
Protection Monuments Historiques | Corps de logis et chapelle inscrits en 1964 |
Sommaire
- 1 Historique
- 2 Description architecturale
- 3 Inventaire décor et mobilier
- 4 Rénovations / Etat
- 5 Actualités
- 6 Visite
- 7 Association engagée
- 8 Iconographie ancienne et récente
- 9 Plans cadastraux
- 10 Bibliographie
- 11 Sources
- 12 Propriétaire / Contact
- 13 Patrimoine local et/ou folklore
- 14 Notes et références
Historique
Le village de Mazille a des origines très anciennes. Les vestiges d’une villa romaine ont ainsi été retrouvés sur le territoire de la commune, tout comme de nombreuses tuiles et céramiques de la même époque. La première mention du lieu est faite en 893, dans un acte privé passé à Château, sous le nom Mazirias[1]. A cette occasion, Teotgrinus vend un champ situé dans la villa de Biérin. Une des limites de ce champ est désignée comme Mazirias, qui à cette époque semble être un vaste domaine comtal bien structuré, aux limites stables, composé de forêts et de terres cultivables.
En 908, Hugues vicomte de Mâcon, et sa femme Lilia, achètent des terres à Jalogny, Château et Biérin. L’acte d’achat est souscrit par Guillaume le Pieux (duc d’Aquitaine et comte de Mâcon, fondateur de l’abbaye de Cluny). En 926, Lilia désormais veuve donne aux moines de Cluny les terres qu’elle avait acquises à Château, Rufey et Biérin. Cette donation est faite avec la bénédiction de Guillaume le Jeune (neveu et héritier de Guillaume le Pieux). Les moines de Cluny se rapprochent ainsi du domaine comtal de Mazirias.
La même année, Guillaume le Jeune meurt. Il lègue le domaine de Mazille à Gislebert, comte de « Chalon », dont l’autorité s’étend sur toute la Bourgogne. Vers 950, ce dernier donne à son tour ces terres à son fidèle Aquin. Il s’agit là d’une manœuvre savamment orchestrée afin que l’abbaye de Cluny récupère le domaine de Mazille. En effet, Aquin prend au même moment l’habit monastique, et ses biens reviennent directement à l’abbaye. Cluny récupère donc un domaine immense composé de forêts et de terres cultivables. En 962, Adon, évêque de Mâcon, ajoute l’église de Mazille aux terres données à Cluny. Construite au Xe siècle, l’église est alors dédiée à Saint-Julien, et correspond en partie à l’église actuelle (sous le patronage de saint Blaise, le changement s’opérant vraisemblablement lors d’une deuxième phase de construction au XIIe siècle). L’édifice est visiblement le centre d’un premier groupe d’habitat.
Par la suite, le domaine de Mazille est mentionné dans de nombreux actes et chartes[2], ce qui témoigne de l’importance du lieu. Les moines s’installent alors dans un ensemble de bâtiments construit sur un éperon, et qui domine la vallée de Cluny et le bourg primitif de Mazille. Au XIe siècle, l’abbé Hugues de Semur érige Mazille en doyenné. Le domaine fait à ce titre partie du système d’organisation et de ravitaillement de l’abbaye, qu’il fournit notamment en argent, vin et céréales : les revenus en argent sont estimés à quarante livres, en plus de 168 setiers de froment et d'avoine, 160 setiers de seigle, quatorze setiers d'avoine et une quantité indéterminée (mais sans doute élevée) de vin tirée des clos de Mazille[3]. Si les revenus en argent sont assez faibles, l’approvisionnement en céréales est par contre assez considérable, et inégalé par les autres doyennés de l’abbaye. De la construction du XIe siècle, il ne reste aujourd’hui qu’un petit bâtiment aux fentes d’éclairage très étroites.
Au XIIe siècle, Cluny réorganise les terres de Mazille. L’abandon de l’habitat de la vallée est décidé[4], au profit du bourg actuel, en hauteur autour du doyenné, qui devait concentrer activité et population. Au-delà de la fonction pratique (ravitaillement en denrées de l’abbaye), le domaine de Mazille semble avoir à l’époque une grande importance politique, comme l’atteste le synode qui s’y tient en 1103, auquel participent plusieurs ecclésiastiques de haut rang. Sont présents : les évêques d’Autun, de Mâcon et de Belley, trois prélats anglais (les évêques de Thetford et de Chester, l’archevêque d’York), ainsi que le légat pontifical Milon de Préneste. En 1126, le doyenné est pris par Ponce de Melgueil lors de son schisme. Cet évènement vient renforcer l’idée d’un lieu stratégique au sein de l’organisation clunisienne. Pierre le Vénérable, abbé réformateur de Cluny, donne également un rôle bien spécifique à Mazille dans sa Dispositio Rei Familiaris : ce doyenné est plus particulièrement chargé de fournir toute l'avoine nécessaire aux équipages des hôtes et visiteurs. En 1173, les moines obtiennent l’autorisation de fortifier le doyenné, afin de se protéger des seigneurs locaux et de leurs velléités territoriales. Cette fortification vient raffermir et concrétiser l’idée des moines de déplacer le bourg originel autour de leur doyenné. Dès lors, un bourg est mentionné à côté du centre domanial.
Au XIIIe siècle, les sources concernant le doyenné se font rares. On sait cependant qu’en 1217 Josserand[5] est le prieur des lieux, et que ce siècle est une période d’expansion et de prospérité pour le doyenné. C’est à ce moment-là que sont ajoutées la chapelle gothique à deux niveaux et les deux grandes pièces qui lui sont accolées, autour de 1240-1250. L’aile perpendiculaire à ce bâtiment daterait plutôt de la fin du XIIIe siècle. Elle est à l’époque flanquée d’un corps de logis surmonté d’un chemin de ronde. C’est en effet à ce moment-là qu’est réalisée la première fortification importante des lieux[6]. Cependant, le doyenné n’est jamais nommé castrum, mais bien domus. On pourrait donc penser que la fortification est moins la volonté d’établir un domaine défensif et militaire, que le fait d’une expansion considérable des bâtiments en conséquence de la prospérité du doyenné. Cette prospérité se poursuit au XIVe siècle : le doyen dispose alors de moyens considérables.
Vers 1411, le doyenné est de nouveau fortifié par Raymond de Cadoëne (abbé de Cluny), pour faire face aux troubles de la Guerre de Cent Ans[7]. Le domaine est néanmoins pris par les Armagnacs en 1430. Ils s’en servent alors pour raider les environs. En 1431, Louis de Chalon, Prince d’Orange, s’empare des lieux. En 1443, il y fait loger une partie de ses troupes qui se dirigent vers Marcigny. En 1570, Gaspard de Coligny et Louis de Condé logent à Mazille lorsqu’ils tentent de prendre Cluny. Ils échouent mais leurs troupes ravagent les alentours. A partir du XVe siècle, le doyenné de Mazille adopte le système de l’affermage, comme beaucoup d’autres à cette époque. L’exploitation et la gestion du domaine est laissée à un tiers. Cette organisation perdure jusqu’à la Révolution française. Emiliand Bruys est alors l’exploitant des terres.
En 1791, le domaine de Mazille est vendu comme bien national. Etienne Commerçon, de Lournand, s’en rend acquéreur pour 62 000 livres. Le doyenné est depuis cette époque une propriété privée et devient alors une simple exploitation agricole. La chapelle est désaffectée et transformée en cellier et en grenier, grâce à la pose d’un plancher intermédiaire (détruit au XXe siècle). De 1864 à 1903, le domaine de Mazille appartient à Mr Perousset[8]. Il entreprend d’agrandir les lieux, avec l’ajout d’un bâtiment qui jouxte l’entrée actuelle. En 1903, Jean-Antoine Margue, de Charnay-lès-Mâcon, rachète le domaine. Sa veuve le conserve au moins jusque dans les années 1930[9].
En 1964, les corps de logis et la chapelle gothique sont inscrits au titre des Monuments Historiques. Le doyenné est aujourd’hui la propriété de Messieurs Traclet et Gauthier, et de Madame Desbrosse. Ils se chargent de son entretien et de sa mise en valeur, notamment en l’ouvrant aux visites pendant la saison estivale (et sur rendez-vous le reste de l’année). Les propriétaires réalisent régulièrement des travaux d’entretien et d’embellissement des lieux. En 2009, ils ont par exemple restauré la toiture de la chapelle[10].
Le domaine de Mazille est un cas singulier dans l’organisation clunisienne, et certainement le plus important doyenné dépendant de l’abbaye[11]. C’est un établissement plurifonctionnel : à la fois exploitation agricole qui fournit des denrées en quantité considérable à l’abbaye, lieu d’organisation d’évènements politiques (passation d’actes, tenue de plaids de justice), et point de contrôle et de défense du territoire (grâce à sa position en hauteur sur un éperon). Au vu de l’agencement et des dimensions des bâtiments, le doyenné avait également une fonction résidentielle élevée[12]. La capacité d’accueil de l’édifice tend vers l’hypothèse d’un lieu privilégié pour l’accueil des hauts dignitaires se rendant à Cluny avec leurs suites.
Description architecturale
GLOSSAIRE : Bourgogne Romane
Description du CeCaB :
« Le village de Mazille est établi sur un éperon pointé vers l'est. Le prieuré est établi sur le bord nord de l'éperon, à l'angle du talus et de l'enceinte qui fermait le bourg à l'ouest. Il reste de très beaux bâtiments des XIIe et XIIIe s., enserrés dans des bâtiments de ferme plus modernes. Le prieuré, de plan complexe, est structuré par une cour rectangulaire, qui est fermée au sud, côté village, par un grand corps de logis à un étage carré sous toit à deux versants, dans le prolongement duquel se dresse la chapelle à deux travée, dont le chœur est bâti en saillie sur le plan. Le côté est de la cour est fermé par un bâtiment médiéval (l'aile nord) également à un étage carré sous toit à deux versants. La cour est fermée à l'ouest par une muraille, qui s'appuie de part et d'autre sur deux pavillons carrés. Le pavillon nord contenait l'entrée primitive du prieuré. Celle-ci fut bouchée, et remplacée par un ensemble porte-cochère porte-piétonne ouverte dans la muraille, entre les deux pavillons, et surmonté d'une bretèche. Au nord, du côté de l'abrupt, la cour est partiellement fermée par un bâtiment renforcé par de puissants contreforts. Enfin, cet ensemble est complété par une cour plus ou moins fermée à l'est, et par deux bâtiments d'exploitation modernes qui forment une seconde cour au sud, entre le prieuré et le village. »
Pour des plans et dessins du doyenné, réalisés par Jean-Denis Salvèque, consulter la notice du CeCaB :
Légende [13]:
A : Petit bâtiment du XIe siècle, en forme de tour, avec fentes d’éclairage.
B : 1240-1250
-Rez-de-chaussée : une chapelle à l’est et une salle commune.
-A l’étage : un logis à l’est (réservé à l’abbé ou son représentant) et une salle équipée de deux cheminées.
Les deux salles occupent les trois-quarts du bâtiment B, et impressionnent par leur volume. La salle supérieure, éclairée par des fenêtres géminées, était accessible via un escalier accolé au mur nord, qui desservait également le bâtiment perpendiculaire à cette aile (bâtiment C).
A l’est, ces salles sont suivies par la chapelle et l’espace aménagé au-dessus. Des contreforts épaulent l’ensemble, et sont visibles au nord et à l’est.
La chapelle[14] de deux travées est voûtée en croisées d’ogives séparées par un arc doubleau brisé. Elle est éclairée par trois lancettes à l’est, et deux supplémentaires au sud.
L’espace au-dessus de la chapelle est plus large, et couvert d’une charpente apparente. Il est éclairé à l’est par trois lancettes similaires et deux baies barlongues, au nord par une baie également barlongue, et au sud par une lancette et une fenêtre géminée. Cet espace devait servir à loger les dignitaires séjournant à Mazille.
C : Corps de logis édifié à la fin du XIIIe siècle.
D : Corps de logis édifié à la fin du XIIIe siècle, qui faisait suite au mur d’enceinte et qui était doté d’un chemin de ronde à son sommet. Il n’en reste qu’un mur flanqué d’épais contreforts.
E : Pigeonnier. Ancienne porterie qui permettait d’accéder au doyenné en venant de l’ancien bourg en contrebas.
Inventaire décor et mobilier
- Voûtes et sculptures gothiques de la chapelle.
Les chapiteaux et les culots qui soutiennent la voûte sont sculptés de têtes humaines et de feuillages, sur lesquels on discerne des traces de polychromie.
Sur la clef de voûte, on distingue l’agneau pascal.
- Baies anciennes
- Badigeon gris foncé des nervures des croisées et de l’encadrement des baies
Rénovations / Etat
- Rénovations :
XIXe :
Début du siècle : destruction de l’aile D
1864 : construction d’un bâtiment à côté de l’entrée actuelle
XXe :
Travaux d’entretien et de réhabilitation des lieux.
XXIe :
2009 : restauration de la toiture de la chapelle (travaux financés à hauteur de 10 000 euros par la Sauvegarde de l’Art français).
- Etat :
L’ancien doyenné est en bon état et est régulièrement entretenu par les propriétaires.
- Classement :
La chapelle et les corps de logis sont inscrits au titre des Monuments Historiques depuis 1964.
Actualités
Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter les propriétaires.
Visite
Le doyenné se visite durant la saison estivale (du 10 Juillet au 10 Septembre) et lors des Journées du Patrimoine.
A cette période, le site est ouvert tous les jours (sauf le mercredi) de 10h à 12h et de 14h à 18h.
Pour les groupes ou pour visiter le doyenné en dehors de cette période, une prise de rendez-vous est nécessaire.
Contacter les propriétaires aux numéros suivants :
06 07 08 26 62
06 14 76 21 78
06 70 08 99 59
Tarif : 3 euros pour les adultes, gratuit pour les enfants.
Le site n’est pas adapté aux personnes à mobilité réduite.
Association engagée
Aucune association n’est dédiée à l’entretien et la mise en valeur du site. Les propriétaires s’en chargent.
Le Centre de Castellologie de Bourgogne (CeCaB) a néanmoins réalisé une étude du site, disponible en ligne(liste à dérouler).
Iconographie ancienne et récente
Crédit Photos: CEP
Plans cadastraux
Bibliographie
- DEFONTAINE, Patrick, « Les prieurés-châteaux de la région mâconnaise au Moyen Âge », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre, BUCEMA [En ligne], 13 | 2009, mis en ligne le 04 septembre 2009.
URL: [1]
- GARRIGOU GRANDCHAMP Pierre, GUERREAU Alain, SALVEQUE Jean-Denis, IMPEY Edward, « Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles », In : Bulletin Monumental, tome 157, n°1, année 19, « Demeures seigneuriales dans la France des XIIe-XIVe siècles. », pp. 71-113.
URL : [2]
- RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
Sources
- Description et étude du doyenné par le CeCaB :
- Fiche édifice de la Sauvegarde de l’Art français, rédigée par Bernard Sonnet :
Mazille, chapelle du prieuré des moines
- Plans et dessins réalisés par Jean-Denis Salvèque.
- Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental :
Archives départementales de la Saône-et-Loire
Propriétaire / Contact
Propriété privée.
Contact des propriétaires :
Henriette DESBROSSE :06 07 08 26 62
Jean-Laurent GAUTHIER : 06 70 08 99 59
Bernard TRACLET : 06 14 76 21 78 bernard.traclet@sfr.fr
Contacter la mairie de Mazille :
03 85 50 81 17
mairie.mazille71@orange.fr
Patrimoine local et/ou folklore
Eglise romane bâtie aux Xe et XIIe siècles. Elle est isolée au cœur de la vallée de Mazille.
Elle est classée Monument Historique depuis 1913.
Eglise romane datant de la fin du Xe siècle ou du début du XIe, et en partie reconstruite au XIIIe. Elle faisait partie d’un doyenné clunisien.
L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1929.
Eglise romane construite en plusieurs phases, aux Xe et XIIe siècles.
Elle est classée Monument Historique depuis 1940, de même que les parcelles de terrain qui l’entourent.
- Michel Bouillot a vécu à Mazille, au hameau des Varennes, et y est enterré. Une pierre tombale a été érigée en son honneur par la commune.
Notes et références
- ↑ Garrigou-Grandchamp Pierre, Guerreau Alain, Salvèque Jean-Denis, Impey Edward, « Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles », In : Bulletin Monumental, tome 157, n°1, année 19, « Demeures seigneuriales dans la France des XIIe-XIVe siècles. », pp. 71-113.
- ↑ Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
- ↑ « Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles »
- ↑ Ce changement explique la position isolée de l’église romane de Mazille, seule au milieu de la vallée.
- ↑ Défontaine, Patrick.
- ↑ Salvèque, Jean-Denis.
- ↑ « Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles »
- ↑ Oursel.
- ↑ Ibidem
- ↑ La Sauvegarde de l’Art français a participé au financement de ces travaux à hauteur de 10 000 euros.
- ↑ « Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles »
- ↑ Salvèque, Jean-Denis.
- ↑ Légende établie à partir des travaux de Jean-Denis Salvèque
- ↑ Ses sculptures, par analogie avec celles de l’église Notre-Dame à Cluny, permettent d’avancer la datation de l’aile B vers 1240-1250.