Saint-Martin-de-Salencey : Différence entre versions
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A l'époque suivante, la présence d'une pierre levée, appelons-la provisoirement un menhir, semble indiquer que ce lieu a pu être un lieu de culte, tant à l'époque de la pierre polie qu'aux époques postérieures et peut-être jusqu'à l'époque gallo-romaine. <br> | A l'époque suivante, la présence d'une pierre levée, appelons-la provisoirement un menhir, semble indiquer que ce lieu a pu être un lieu de culte, tant à l'époque de la pierre polie qu'aux époques postérieures et peut-être jusqu'à l'époque gallo-romaine. <br> | ||
Aurait-ce été à ces époques reculées, un ''mediolanum'' <ref> une terre du milieu, selon les conceptions des gaulois, des lieux pour rassembler les peuples autour de pierres sacrées</ref> à la limite de deux pays, de deux tribus ; le menhir découvert serait-il la pierre sacrée qui marquait l'omphalos du monde ? <br> | Aurait-ce été à ces époques reculées, un ''mediolanum'' <ref> une terre du milieu, selon les conceptions des gaulois, des lieux pour rassembler les peuples autour de pierres sacrées</ref> à la limite de deux pays, de deux tribus ; le menhir découvert serait-il la pierre sacrée qui marquait l'omphalos du monde ? <br> | ||
− | Sainte-Colombe serait-il un Montmelian préceltique et celtique comme il y en eut tant dans la Gaule antique ? Ce n'est là qu'une hypothèse sans doute, mais elle peut être envisagée sans trop d'invraisemblance. Les milliers de corps ensevelis sur cette montagne semblent indiquer un heu de culte traditionnel qui a persisté à l'époque chrétienne.<ref> Annales de l'Académie de Mâcon, 1937 | + | Sainte-Colombe serait-il un Montmelian préceltique et celtique comme il y en eut tant dans la Gaule antique ? Ce n'est là qu'une hypothèse sans doute, mais elle peut être envisagée sans trop d'invraisemblance. Les milliers de corps ensevelis sur cette montagne semblent indiquer un heu de culte traditionnel qui a persisté à l'époque chrétienne.<ref> Annales de l'Académie de Mâcon, 1937</ref> |
* Au cours des fouilles de M. Sabatier, au hameau de Sainte-Colombe, à Saint-Martin de Salencey, on a mis au jour une assez curieuse sépulture : les pieds du squelette qui y reposait étaient dirigés au nord, alors que jusqu'à présent, partout où l'on a découvert des sépultures anciennes, les pieds étaient dans la direction du sud et plus encore de l'est ; à Sainte-Colombe, on a trouvé aussi, sur le squelette, deux monnaies en plomb. Cette trouvaille, d'ailleurs peu banale, est très intéressante et mérite d'être signalée.<ref>signalé par M. Jeanton, in Annales de l'Académie de Mâcon, série 3, tome 31</ref> | * Au cours des fouilles de M. Sabatier, au hameau de Sainte-Colombe, à Saint-Martin de Salencey, on a mis au jour une assez curieuse sépulture : les pieds du squelette qui y reposait étaient dirigés au nord, alors que jusqu'à présent, partout où l'on a découvert des sépultures anciennes, les pieds étaient dans la direction du sud et plus encore de l'est ; à Sainte-Colombe, on a trouvé aussi, sur le squelette, deux monnaies en plomb. Cette trouvaille, d'ailleurs peu banale, est très intéressante et mérite d'être signalée.<ref>signalé par M. Jeanton, in Annales de l'Académie de Mâcon, série 3, tome 31</ref> | ||
* des débris de construction romaines ont aussi été trouvées aux lieux-dits "Terre de l'Etang", "Champ des Forges", "Terre forte" et "Les Georges" <ref>Notes d'archéologie régionale, in "La Physiophile", n°67, décembre 1967, p. 23 </ref>. | * des débris de construction romaines ont aussi été trouvées aux lieux-dits "Terre de l'Etang", "Champ des Forges", "Terre forte" et "Les Georges" <ref>Notes d'archéologie régionale, in "La Physiophile", n°67, décembre 1967, p. 23 </ref>. | ||
* au sud à gauche de la route allant jusqu'à Saint-André-le-Désert, au-dessous des "Volliers", devait se trouver une agglomération gallo-romaine. Lorsque la terre de '''Salencey''' était en culture, on y a trouvé des armes, chaînes, bracelets, alliances et outils primitifs, tuiles et briques foisonnaient.<ref> J. Geoffroy, monographie de Saint-Martin-de-Salencey, 1892.</ref> ; à proximité, Adolphe Sabatier fouilla les restes d'une tuilerie et notamment des fragments de brique recouverts de silicate vert. | * au sud à gauche de la route allant jusqu'à Saint-André-le-Désert, au-dessous des "Volliers", devait se trouver une agglomération gallo-romaine. Lorsque la terre de '''Salencey''' était en culture, on y a trouvé des armes, chaînes, bracelets, alliances et outils primitifs, tuiles et briques foisonnaient.<ref> J. Geoffroy, monographie de Saint-Martin-de-Salencey, 1892.</ref> ; à proximité, Adolphe Sabatier fouilla les restes d'une tuilerie et notamment des fragments de brique recouverts de silicate vert. | ||
− | * Le premier texte connu sur les lieux | + | * '''Le premier texte''' connu sur les lieux ''In pago Matisconense, in agro Catciacense, in villa Selenciago'', remonte à 914 dans la charte de Cluny n°197 ; une autre charte de Cluny décrit comment un certain Lieutier donne la chapelle de Sainte-Colombe, ses dîmes et ses dépendances territoriales, à l'abbaye de Cluny en 960-961 ; |
* '''Au XIIIe siècle, au XIVe et au XVe,''' l'église de Sainte-Colombe est citée dans divers pouillés du diocèse de Mâcon. | * '''Au XIIIe siècle, au XIVe et au XVe,''' l'église de Sainte-Colombe est citée dans divers pouillés du diocèse de Mâcon. | ||
* '''Au XVIIe siècle''', une visite de 1675 nous apprend que la paroisse existe toujours, mais que la cure et l'église sont en ruine bien que cette dernière soit « la mère église » de la région. | * '''Au XVIIe siècle''', une visite de 1675 nous apprend que la paroisse existe toujours, mais que la cure et l'église sont en ruine bien que cette dernière soit « la mère église » de la région. | ||
− | * Durant toute la première moitié du XIXe siècle, Saint-Martin-de-Salencay disposa de l'une des onze stations (ou postes télégraphiques aériens) du télégraphe Chappe implantées en Saône-et-Loire (le long de la ligne Paris-Toulon), installation mise en service en 1807 et qui cessa de fonctionner en 1853, remplacée par la télégraphie électrique. | + | * '''En 1789''', Saint-Martin-de-Salencey dépendait en partie des bailliage et recette de Mâcon ; les ham. de Charnay, du Châtelard, de Pougeois et de la Verrière étaient du bailliage de Charolles. Son église, sous le vocable de Saint-Martin, du diocèse de Mâcon, archiprêtré du Rousset ; les anciennes paroisse de l'Abergement (Ste-Catherine de l'Abergement) et de Ste-Colombe lui étaient annexées. |
+ | * '''Durant toute la première moitié du XIXe siècle,''' Saint-Martin-de-Salencay disposa de l'une des onze stations (ou postes télégraphiques aériens) du télégraphe Chappe implantées en Saône-et-Loire (le long de la ligne Paris-Toulon), installation mise en service en 1807 et qui cessa de fonctionner en 1853, remplacée par la télégraphie électrique. | ||
=== Lieux cultuels :=== | === Lieux cultuels :=== | ||
Version actuelle datée du 22 février 2018 à 08:47
Saint-Martin-de-Salencey | |
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Département | Saône et Loire |
Territoire | |
Arrondissement | Arrondissement de Mâcon |
Canton | |
Intercommunalité | |
Code Insee, postal | 452 / 71220 |
Habitants | 104 |
Site web | Saint-Martin-de-Salencey |
Saint-Martin-de-Salencey est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.
Sommaire
Situation administrative
Histoire et patrimoine
La montagne de Sainte-Colombe s'avère riche d'un passé important.
- Le sens de l'occupation de Ste-Colombe ?
Le sommet de Sainte-Colombe paraît avoir été visité sinon occupé dès la préhistoire, voire même de l'époque de la pierre taillée, témoin la découverte d'un silex aurignacien.
A l'époque suivante, la présence d'une pierre levée, appelons-la provisoirement un menhir, semble indiquer que ce lieu a pu être un lieu de culte, tant à l'époque de la pierre polie qu'aux époques postérieures et peut-être jusqu'à l'époque gallo-romaine.
Aurait-ce été à ces époques reculées, un mediolanum [1] à la limite de deux pays, de deux tribus ; le menhir découvert serait-il la pierre sacrée qui marquait l'omphalos du monde ?
Sainte-Colombe serait-il un Montmelian préceltique et celtique comme il y en eut tant dans la Gaule antique ? Ce n'est là qu'une hypothèse sans doute, mais elle peut être envisagée sans trop d'invraisemblance. Les milliers de corps ensevelis sur cette montagne semblent indiquer un heu de culte traditionnel qui a persisté à l'époque chrétienne.[2]
- Au cours des fouilles de M. Sabatier, au hameau de Sainte-Colombe, à Saint-Martin de Salencey, on a mis au jour une assez curieuse sépulture : les pieds du squelette qui y reposait étaient dirigés au nord, alors que jusqu'à présent, partout où l'on a découvert des sépultures anciennes, les pieds étaient dans la direction du sud et plus encore de l'est ; à Sainte-Colombe, on a trouvé aussi, sur le squelette, deux monnaies en plomb. Cette trouvaille, d'ailleurs peu banale, est très intéressante et mérite d'être signalée.[3]
- des débris de construction romaines ont aussi été trouvées aux lieux-dits "Terre de l'Etang", "Champ des Forges", "Terre forte" et "Les Georges" [4].
- au sud à gauche de la route allant jusqu'à Saint-André-le-Désert, au-dessous des "Volliers", devait se trouver une agglomération gallo-romaine. Lorsque la terre de Salencey était en culture, on y a trouvé des armes, chaînes, bracelets, alliances et outils primitifs, tuiles et briques foisonnaient.[5] ; à proximité, Adolphe Sabatier fouilla les restes d'une tuilerie et notamment des fragments de brique recouverts de silicate vert.
- Le premier texte connu sur les lieux In pago Matisconense, in agro Catciacense, in villa Selenciago, remonte à 914 dans la charte de Cluny n°197 ; une autre charte de Cluny décrit comment un certain Lieutier donne la chapelle de Sainte-Colombe, ses dîmes et ses dépendances territoriales, à l'abbaye de Cluny en 960-961 ;
- Au XIIIe siècle, au XIVe et au XVe, l'église de Sainte-Colombe est citée dans divers pouillés du diocèse de Mâcon.
- Au XVIIe siècle, une visite de 1675 nous apprend que la paroisse existe toujours, mais que la cure et l'église sont en ruine bien que cette dernière soit « la mère église » de la région.
- En 1789, Saint-Martin-de-Salencey dépendait en partie des bailliage et recette de Mâcon ; les ham. de Charnay, du Châtelard, de Pougeois et de la Verrière étaient du bailliage de Charolles. Son église, sous le vocable de Saint-Martin, du diocèse de Mâcon, archiprêtré du Rousset ; les anciennes paroisse de l'Abergement (Ste-Catherine de l'Abergement) et de Ste-Colombe lui étaient annexées.
- Durant toute la première moitié du XIXe siècle, Saint-Martin-de-Salencay disposa de l'une des onze stations (ou postes télégraphiques aériens) du télégraphe Chappe implantées en Saône-et-Loire (le long de la ligne Paris-Toulon), installation mise en service en 1807 et qui cessa de fonctionner en 1853, remplacée par la télégraphie électrique.
Lieux cultuels :
Autres patrimoines :
- Saint-Martin-de-Salencey : le Châtelard
Dans un essart de défrichement, à 3000 m au sud-ouest du village, le hameau de Châtelard est un toponyme attesté depuis le XIIIe s. Aujourd'hui, il reste au sud du hameau une maison seigneuriale composée d'un grand corps de logis encadré de deux pavillons carrés dominant le logis d'un étage.
Loisirs et culture
Agriculture
Economie locale
Espace et territoire
- Altitude : mètres
- Superficie : hectares
- Densité :
Notes
- ↑ une terre du milieu, selon les conceptions des gaulois, des lieux pour rassembler les peuples autour de pierres sacrées
- ↑ Annales de l'Académie de Mâcon, 1937
- ↑ signalé par M. Jeanton, in Annales de l'Académie de Mâcon, série 3, tome 31
- ↑ Notes d'archéologie régionale, in "La Physiophile", n°67, décembre 1967, p. 23
- ↑ J. Geoffroy, monographie de Saint-Martin-de-Salencey, 1892.