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(Eglise paroissiale Saint-Martin)
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===Eglise paroissiale Saint-Martin===
 
===Eglise paroissiale Saint-Martin===
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[[Fichier:BlanotClJLMéglisePSB.jpg|400px|thumb|right|L'église du XIe siècle est caractérisée par un clocher haut à arcatures lombardes et mâchicoulis - photo Jean-Luc Maréchal]]  
 
[[Fichier:BlanotClJLMéglisePSB.jpg|400px|thumb|right|L'église du XIe siècle est caractérisée par un clocher haut à arcatures lombardes et mâchicoulis - photo Jean-Luc Maréchal]]  
 
La paroisse relève du diocèse et du baillage de Mâcon, de l’archiprêtré de Vérizet ; les religieux de Cluny étaient seigneurs justiciers et décimateurs. Terrier renouvelé en 1600.<br>
 
La paroisse relève du diocèse et du baillage de Mâcon, de l’archiprêtré de Vérizet ; les religieux de Cluny étaient seigneurs justiciers et décimateurs. Terrier renouvelé en 1600.<br>

Version du 17 juin 2019 à 12:53

Blanot
BlanotClJLMéglisePSB.jpg
Département Saône et Loire
Territoire
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton
Intercommunalité
Code Insee, postal 39 / 71250
Habitants 158
Site web www.blanot.fr/

Blanot est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.

Riche d'une occupation depuis la préhistoire et d'un gros passé médiéval, où le lieu disposait d'un prieuré clunisien, le village d'aujourd'hui fait cohabiter des familles paysannes et de nouveaux arrivants, souvent actifs dans les métiers de l'artisanat d'art.

Situation administrative

Histoire et patrimoine

Traces archéologiques

- Habitat paléolithique dans les grottes du vallon de la Mongette ;
- traces du Néolithique :

  • une hachette polie trouvée au Briou, en 1952 ;[1]
  • une hachette en jadette, trouvée au Mont-Saint-Romain, en 1954 ; [2]

- céramiques de l'âge du Bronze .
- vestiges gallo-romains : villa avec thermes sur hypocauste. Voie privée.
- nécropole mérovingienne : tombes avec mobilier funéraire important, exposé à Azé.

Chronologie générale

- 925 ou 927 : les sires de Brancion (donation de Leotbald de Brancion) cèdent à l’abbé Odon les églises de Blanot (dédiée à Saint-Martin) et Langues, les métairies de Viviers et de Fougnières.
- 927 (avril) : donation par Leotbald ou Liébaud) de Brancion (Garoux) et sa femme Dode de la villa de Blanot et de son église dédiée à saint Martin à l’abbaye de Cluny, ainsi que les villae correspondantes : Vivier, Fougnières et les serfs qui les habitent, ainsi que le transfert des dîmes ( ?), produits et redevances qui y sont attachés. 4 autres églises toutes proches participent à ce transfert, dont l’une, Sainte-Bénigne, semble localisée à Bassy. (charte Cluny 283).
- 929 : l’évêque de Mâcon ajoute non sans réticences les dîmes du lieu (Blanot) à la donation de Liétaud (Garoux) de Brancion de 927. (charte Cluny 373)
- 937 : les Hongrois, refluant vers l’Est après avoir saccagé le Berry et l’Orléanais, traversent le Mâconnais et dévastent Cluny (comme Tournus, Mâcon, Solutré). Les églises de Blanot et Sainte-Bénigne, la chapelle du Mont Saint-Romain, de Cotte, Jalogny, Lanques, sont en partie ruinées.
- 938 (février) : l’évêque de Mâcon, Mainbold, confirme l’attribution des dîmes de Blanot à l’abbaye de Cluny, précisant que c’est une dérogation au principe d’inaliénabilité des biens et droits de l’Eglise de Mâcon. (charte Cluny 484) Il justifie cet abandon par « l’irruption de païens (paganorum, qui pourrait aussi bien se traduite par paysans) », et les violences perpétrées par certains personnages dépravés, sur Blanot, Lanques et Péronne. Dommages attribués aux Hongrois, ce qui n’est pas prouvé. - 940 : après le passage des Hongrois, l’évêque de Mâcon, Mainbold, réduit de 8 à 4 sous d’or les droits synodaux payés par les moines de Cluny (voulant ainsi réparer les dommages subis par les églises et manses de l’abbaye au passage des païens).
- 1018 : Lébaud (Garoux), fils de Garoux, évêque de Mâcon et dernier des Garoux décède sans descendance. Son beau-frère (mari de sa sœur Tessa), Guinebaud de Neublans, qui tient le château, recueille la seigneurie de Brancion.
- vers 1050 : le sauvement de Brancion recouvre les territoires où dominaient les alleux des Garoux, les clairières de Chissey, Prailles, Blanot. Il forme un territoire compact assis sur l’échine boisée de la montagne mâconnaise, et sur l’étroite vallée du Grison, et commande ainsi les passages entre la Saône et la Grosne moyenne.
- 1095 (16 mars) : élargissement du « ban sacré » de Cluny par le pape Urbain II, sur une zone de 5 à 6 km autour de l’abbaye.
- vers 1100 : Hugues de Neublans, dit Hugues l’Abandonné, sire de la châtellenie de Brancion, semble ne pas devoir revenir des croisades. Bernard IV Gros reprend ses prérogatives sur Brancion, sans opposition de la famille Neublans. Ceux-ci conservent d’ailleurs les alleux Garoux à Blanot, Chissey, Chapaize, Lugny, ainsi que certaines coutumes (à Boyer).
- entre 1147 et 1155 : dans les chartes de Cluny, le qualificatif decania (doyenné) apparaît simultanément dans plusieurs textes, et tend à remplacer celui d’obedentia, mais sans que cela soit systématique.
- 1147-1148 : Pierre le Vénérable met au point le texte Dispositio rei familiaris cluniacensis, ordonnance régissant le patrimoine clunisien, véritable plan de redressement de la situation économique de l’abbaye. Il y est fait mention de 17 doyennés.
- 1203-1215 : mobilisation militaire des bourgeois de Cluny, sur réquisition de l’abbé de Cluny, contre le sire de Brancion.
- en 1225 : Duran de Blanot est prévôt des moines de Cluny dans son village.
- 1227 : le chevalier J. de Neublans, en guerre avec Cluny (Blanot est une ancienne potestas des Neublans) prend Duran de Blanot, prévôt des moines, à partie.
- 1227 : appliquant la zone franche papale de 1106-1107, Guillerme Dubois (Guillaume du bois de Cluny) aide Duran de Blanot, prévôt du doyenné, à se saisir du Chevalier de Neublans (cousin des châtelains de Brancion), qui sera jugé et condamné pour exaction.
- 1259 : Jacques de Blanot (homme libre mais roturier), fils aîné de Duran de Blanot, passe devant l’évêque de Mâcon (Seguin de Lugny) un accord avec l’abbaye de Cluny, accepte de tenir en fief-lige ce qu’il possédait jusqu’alors en franc alleu. L’abbaye allège également les charges pesant sur les terres que Jacques de Blanot tient d’elle, et qu’il exploite.
- 1268 : les sires de Merzé cèdent leurs terres de Blanot à l’abbaye de Cluny, pour financer leur départ en croisade, reprenant le domaine en « fief-lige », et devenant ainsi vassaux de l’abbaye sur ces tenures concédées.
- 1321 : Blanot doit verser à l’abbaye de Cluny 12 (ou 20) florins (16 livres, 13 sols et 4 deniers) pour la Saint-Martin. Cette redevance exceptionnelle marque l’évolution des redevances en nature aux redevances en numéraires.
- 1348 : catalogue des possessions clunisiennes dressées après la Peste Noire de cette année-là, ne mentionnant aucun prieuré conventuel à Blanot.
- 1513 : Pouillé du diocèse de Mâcon, ne mentionnant aucun prieuré clunisien conventuel à Blanot.
- 1567 (novembre) : Poncenac, agissant sur ordre de Condé avec des troupes levées en Bourbonnais, marche de Paray sur Cluny, à la tête de 6.000 Huguenots. Claude Ochier (ancêtre du docteur Ochier qui créera le musée du même nom) négocie pour le compte de ses concitoyens la rançon de la ville. Cluny paye une rançon de 6.000 livres (en argent, et denrées de toutes espèces) au reître protestant Poncenac. L’armée calviniste s’avance alors vers Saint-Gengoux, où elle lève une imposition plus forte qu’à Cluny. Il fut dit que « la petite cité avait payé pour Cluny ».
Les catholiques leur infligent une sanglante défaite à Etiveaux près de Saint-Boil, une partie des troupes de Poncenac se replient et se jettent sur Azé et Blanot, dont ils incendient la seigneurie des moines dite « le prieuré » (attesté par des traces relevées dans le bâtiment).
- date indéterminée après 1581 : Gilbert Regnaud, juge à Cluny puis avocat à Mâcon, protestant, seigneur de Vaux sur Aisne, paroisse d’Azé, manque d’être victime des hommes de Claude de Guise, qui en tant que ligueur s’est signalé par des exactions, meurtres et empoisonnements. Regnaud dénonce ces exactions, commises entre 1562 et 1581 (37 localités touchées, dont 18 dans la proximité de Vaux sur Aisne, dont Blanot).
- 1600 : le terrier des possessions de l’abbaye de Cluny à Blanot est renouvelé.
- 1619 : l’abbé de Cluny, présentant à la cure et seigneur de Blanot, demande au baillage de Mâcon des « lettres d’attache et commission de notaires » pour la rénovation du terrier de la seigneurie. Nulle mention de prieuré conventuel dans cette demande.
- 1677 : Blanot et Donzy-le-Pertuis ne forment encore qu’une paroisse ; on compte 240 communiants à Blanot et 100 à Donzy.
- 1723 : le curé de Blanot, Claude Gravier, doit traiter avec l’abbaye de Cluny pour l’attribution de « coupes de feu », montrant la dépendance des prêtres de paroisses pauvres à l’abbaye plutôt qu’à l’évêché de Mâcon (les prêtres des paroisses rurales clunisiennes prélèvent des dîmes qui vont principalement à l’abbé de Cluny, seules les dîmes relevant de terres nouvellement défrichées (curtils) leur revenant).
- 1739 : le médecin de l’abbaye de Cluny, Benoît Dumolin, explore les grottes de la Cailleverdière à Blanot, et rédige une relation de son exploit.
- 1746 : Ordonnance (royale ?) prescrivant l’érection d’une croix pour le cimetière paroissial.
- 1760 : datation du fragment de la croix en pierre probablement installée dans le cimetière de l’église de Blanot suite à l’ordonnance de 1746 pour son érection.
- 1783 : le curé Poirier de Blanot demande aux eaux et forêts, pour réparer son église, d’aliéner la coupe de leur réserve « aux Brosses ». (les prêtres des paroisses rurales clunisiennes prélèvent des dîmes qui vont principalement à l’abbé de Cluny, seules les dîmes relevant de terres nouvellement défrichées (curtils) leur revenant).
- 1789 (13 et 14 janvier) : fonte des neiges et des glaces dans la « montagne » clunisoise et autour de Blanot. Les moulins ne pouvant tourner tout de suite, l’approvisionnement en pain s’avère très difficile.
- 1789 (20 décembre) : lettre envoyée par Pierre Garnier, de Blanot, au sujet d’abus commis par les religieux de l’abbaye dans leur bois de Goulaine.
- 1856 : 639 habitants à Blanot.
- 1856 : surface totale de la commune de Blanot : 1 152 ha, partagés en 531 ha de terres labourables, 82 ha de prés, 80 ha de vignes, 372 ha de forêts (soit un tiers de la surface), 58 ha de terres incultes laissées en friches.
- 1882 : l’abbé Bleton, desservant, signale l’église de Blanot comme « la plus pauvre de toute la contrée », dans une correspondance pour demande de secours présentée par la fabrique au Ministre des Cultes. Ce dernier accorde 300 francs, sur les 350 francs nécessaires à l’achat d’objets mobiliers.
- 1921 (19 juin) : adjudication de travaux de clôture du nouveau cimetière communal, entre le maire de Blanot Philibert Talmard et Charles Gobet, entrepreneur à Cluny, sur une estimation de 28 144,01 Francs et une soumission de 27 862,57 francs.
- 1921 : désaffectation de l’ancien cimetière, très exigu autour de l’église.
- 1925 (16 juillet et 20 octobre) : inscription des bâtiments dits de l’ancien prieuré clunisien de Blanot à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
- 1937 : la couverture de lauzes du clocher de l’église est refaite.
- 1942-44 : un maquis s'installe à la ferme de Cru.
- 2 juillet 1944 : le maquis de Cru est déplacé à la suite d'une opération allemande sur Azé et les alentours.
- 11 août 1944 : le maquis de Cru participe à la bataille de Cluny.
- 1981 : suppression du plafond de plâtre de l’église de Blanot installé au 19e siècle menaçant ruine au profit de la charpente primitive, redécouverte. Cette charpente supporte les quelques dizaines de tonnes de pierre sèche de la couverture.
- 1982 : 167 habitants à Blanot.

La Résistance à Blanot

La ferme de Cru abritait un maquis entre 1942 et 1944. Les réfractaires du service du travail obligatoire (STO) s'y sont réfugiés, d'abord à la ferme de Montepinet, en 1943. Rapidement, 90 jeunes gens ont été comptés ; ils étaient ravitaillés par les résistants de Cluny. Informations extraites du témoignage de Mme Jean Alix sur le site Mémoire vive de la Résistance.

Article Journal de Saône-et-Loire - 70e anniversaire du démantèlement de la Résistance

Bâtiments de l’ancien « prieuré »

Appelé « prieuré », l'édifice ne porte pourtant aucun des caractères d’une construction religieuse.[3]

Des anciennes constructions du prieuré, du XIIe siècle, il ne reste peut-être que les massives assises du clocher - photo Jean-Luc Maréchal

Vendue par lot comme biens nationaux à la Révolution. Façade sud de la porterie, encore pourvue peu avant 1991 d’une galerie en saillie reposant à gauche sur une pile ronde maçonnée, supprimée en 1969 par M.Bonnefoy, propriétaire de l’ensemble, en liaison avec l’ABF, Mr Louis Lenormand.
- 5e siècle : traces de bâtiment gallo-romain sous le centre du bâtiment principal. Pièces de monnaies, tuiles et poteries.
- 6e ou 7e siècle : installation d’une nécropole mérovingienne sous le futur site du Prieuré, découverte de bijoux, armes etc.
- 12e siècle : construction tour carrée Ouest
- en 1225 : Duran de Blanot est prévôt des moines de Cluny dans son village.
- 1227 : le chevalier J. de Neublans, en guerre avec Cluny (Blanot est une ancienne potestas des Neublans) prend Duran de Blanot, prévôt des moines, à parti. Duran de Blanot se place sous la commende du comte de Chalon, avec les manants clunisiens de Blanot, Varanges et Donzy-le-Pertuis.
- 1227 : appliquant la zone franche papale de 1106-1107, Guillerme Dubois (Guillaume du bois de Cluny) aide Duran de Blanot, prévôt du doyenné, à se saisir du Chevalier de Neublans (cousin des châtelains de Brancion), qui sera jugé et condamné pour exaction.
- 1259 : Jacques de Blanot (homme libre mais roturier), fils aîné de Duran de Blanot, passe devant l’évêque de Mâcon (Seguin de Lugny) un accord avec l’abbaye de Cluny, accepte de tenir en fief-lige ce qu’il possédait jusqu’alors en franc alleu. L’abbaye allège également les charges pesant sur les terres que Jacques de Blanot tient d’elle, et qu’il exploite,
- 14e-15e siècles : construction bâtiment Est séparé de tour carrée, et aile Est en retour,
- 1348 : catalogue des possessions clunisiennes dressées après la Peste Noire de cette année-là, ne mentionnant aucun prieuré conventuel à Blanot.
- 1513 : Pouillé du diocèse de Mâcon, ne mentionnant aucun prieuré clunisien conventuel à Blanot.
- 1572 : terrible hiver, mentionné dans des graffitis du grenier du « prieuré » de Blanot.
- 17e siècle : construction bâtiment et porte reliant tour carrée à bâtiment, et tour escalier sur façade sud,
- 18e siècle : ouverture portes et escaliers accès sur façade nord, construction galerie bois au dessus de porche au sud, nouvelles portes et escalier accès au 1er en façade sud,
- 20e siècle : retour à l’état du 17e

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Le prieuré de Blanot est constitué de plusieurs bâtiments disposés sur une parcelle ronde bien visible au centre du village. L'église romane, dont le clocher est surmonté d'un étage fortifié, occupe la moitié ouest de ce cercle.
Les bâtiments conventuels la partie est. Des anciennes constructions du XIIe siècle, il ne reste peut-être que les massives assises du clocher. La tour quadrangulaire située à l'ouest constitue la partie visible la plus ancienne de l'édifice actuel. Ses murs de pierre bien appareillés contrastent avec l'assemblage plus rustique des bâtiments qui lui sont accolés. Les fenêtres ouvertes au sud et à l'ouest sont postérieures à la construction qui pourrait remonter au XIIIe ou XIVe siècles.
Le seul accès à cet ouvrage défensif était la porte située à la base du côté sud. On pouvait accéder au sommet par des échelles de bois fixées à l'intérieur et permettant ainsi de relier les trois niveaux successifs. Au deuxième étage du côté est, une haute et étroite ouverture aujourd'hui fermée par la gaine d'une cheminée débouchait autrefois au dessus du passage fortifié. Sa fonction : un élément du système de défense. Elle pouvait s'ouvrir sur une sorte de hourd dominant le passage. Une ouverture identique se trouve sur la façade opposée, murée également par une cheminée pouvait remplir les mêmes fonctions. Au XIIe ou XIIIe siècles, il a peut-être existé une enceinte comprenant les bâtiments du "prieuré" et de l'église : pour preuve l'assise d'un mur très épais dont on retrouve les fondations et le tracé des rues Charles et de Saint-Gengoux en bordure de laquelle une très vieille maison romane comporte un linteau de pierre décoré.
C'est vraisemblablement au XIVe ou au XVe siècle que les bâtiments actuels situés à l'est de la tour quadrangulaire furent élevés en partie sur des assises plus anciennes dont les fondations d'environ 1,60 m s'élèvent encore jusqu'au niveau du premier étage. Le corps principal du bâtiment situé à l'est du passage fortifié était alors séparé de la grande tour donjon par un chemin. Des fenêtres à meneaux remplacèrent au XVIe siècle des ouvertures plus étroites dont les traces furent relevées lors des travaux de restauration.
La tour ronde située au sud-ouest a probablement aussi été élevée en ces temps difficiles pour renforcer la défense ; elle est percée de meurtrières qui remplacent les archères ; cette tour se trouve à l'angle sud-est du mur d'enceinte.
L'église est constituée d'une nef unique à charpente apparente, une croisée de transept qui porte le clocher et un chœur voûté en cul de four. Le clocher primitif était percé au dernier étage de baies géminées plein-cintre, encadrées chacune de deux doubles arcatures aveugles. Les baies romanes ont toutes été bouchées au XVIe s. Le clocher a alors été remonté d'un étage, lui-même ouvert de quatre baies géminées couvertes d'un arc surbaissé. Cet étage est dominé par un cordon de corbeaux à trois ressauts, qui pore aujourd'hui un toit de lâves très saillant, et qui a dû porter à l'origine un hourd ou un mâchicoulis. L'accès au clocher se fait par une baie percée au-dessus du chœur, au niveau des entais de la charpente. Un petit pallier de bois sur console permettait de poser une échelle ; un escalier est aménagé dans l'épaisseur du mur.[4]

Eglise paroissiale Saint-Martin

Eglise Sainte-Madeleine à Péronne

L'église du XIe siècle est caractérisée par un clocher haut à arcatures lombardes et mâchicoulis - photo Jean-Luc Maréchal

La paroisse relève du diocèse et du baillage de Mâcon, de l’archiprêtré de Vérizet ; les religieux de Cluny étaient seigneurs justiciers et décimateurs. Terrier renouvelé en 1600.
Jusqu’en 1801, la paroisse se compose de la commune de Blanot et de Donzy-le-Pertuis. Donzy-le-Pertuis reste section de la paroisse de Blanot jusqu’en 1826, date où elle devient église vicariale rétribuée par l’Etat.

L'édifice roman

11e siècle, étage supérieur du clocher gothique (15e-16e).
Haut clocher à arcatures lombardes et mâchicoulis.
Sur le clocher, quelques modillons qui soutenaient la toiture primitive, saillant de la maçonnerie.
Restauration en 1981 du plafond, faisant apparaître la charpente.

Travée sous clocher : 2 baies analogues à celles de la nef, celle au sud retaillée à l’époque gothique.
Nef éclairée de chaque côté par 3 fenêtres étroites, ébrasées int., agrandies vers 1830.
Abside semi-circulaire, murs épais d’1 m, précédée d’une courte partie droite, voûtée en cul de four plein cintre. Baies ébrasées int. et ext., murées dans l’axe et au nord, en partie masquée au sud par sacristie moderne (1830 ?).

Ancien cimetière :

Pierre rectangulaire en forme de sarcophage, inscription Léonard Poirier (curé de Blanot et Donzy, né le 16 octobre 1740. Porte d’accès principale au midi. A droite de la porte ext., cuve des anciens fonds baptismaux. Porte en plein cintre murée, sans doute romane, sur la façade.

Mobilier

Maître autel fin 18e, bois ouvragé et ciré. Moulurations style Louis XV. Chaire à prêcher en bois panneauté 1832 Cuve de fonds baptismaux, 1ère moitié du 19e. Armoire bois ciré.

Maison bourgeoise XVIe

Tour rectangulaire abritant escalier à vis en pierre, porte à accolade 16e siècle. Petit blason nu.
Contre la tour, logis principal ajouré par baie du 16e recoupée par meneau horizontal. Plus à gauche, fenêtre rectangulaire à linteau sculpté de rosace.
Façade nord à 3 fenêtres rectangulaires superposées encadrement chanfreiné 16e. en montant : façade rectiligne ajourée de grande baie flamboyante à croisillons et accolades jumelles. Elegante fenêtre rectangulaire moulure torique retombant en colonnettes engagées à base moulurée.

Manoir de Nouville

XVIIIe siècle.

Premier presbytère

Emplacement inconnu. - 1627 (26 juillet) : acquisition d’une maison (emplacement inconnu) par les habitants de Blanot, « pour en faire un presbytère ». La démarche fait suite à l’arrivée de Barthélémy Périer, pourvu de la cure le 1er mai 1627.
- 1729 (26 septembre) : Visite du presbytère acheté en 1627, effectuée à la demande d’Antoine Monnier, curé de Blanot. Constat que le presbytère tombe en ruine.

Presbytère

- 1785 (17 février) : adjudication du futur presbytère de Blanot pour la somme de 3 905 livres, reçus des mains des collecteurs de la paroisse de Blanot et Donzy par l’ex-propriétaire, Janot aîné.
- 1811 (12 avril) : vente du futur presbytère de Blanot par Claude Poirier à Louis Durand et Anne Bressand son épouse, « propriétaires cultivateurs ». Acte reçu par Me Pondevaux père, notaire à Cluny.
- 1827 (2 juin) : vente par Louis Durand et Anne Bressand son épouse, « propriétaires cultivateurs » à Blanot, des bâtiments achetés par eux en 1811 ; acquis pour remplacer l’ancien logis presbytéral par Philibert Bruys des Gardes, écuyer, maire de Blanot, autorisé à signer par une ordonnance royale du 2 mai 1827.
- 1829 à 1832 : travaux d’aménagement du presbytère acquis en 1827 par la commune de Blanot.
- 1908 (1er novembre) à 1909 (10 mai) : aménagement de la maison presbytérale et de ses dépendances en bureau de poste.
- 1917 (22 juillet) : délibération municipale approuvant location de l’ancien presbytère transformé en bureau de poste à l’Administration des postes et téléphone.
- 1917 (10 octobre) : bail locatif signé par la municipalité de Blanot à l’Administration des postes et téléphones, pour l’utilisation de l’ancien presbytère transformé en 1829 en bureau de poste.

Lavoir et fontaine du bourg

- 1829 : programme de l’architecte Roch, de Mâcon, pour la construction d’un puits-fontaine-abreuvoir-lavoir dans le bourg de Blanot. La source principale aboutissant au puits est à environ 30m, et 2m de profondeur estimés.
- 1842 (6 septembre) : vote par le Conseil municipal de Blanot d’une somme supplémentaire de 600 francs pour améliorer le captage de la source alimentant le lavoir du bourg, qui s’est révélée polluée.
- 1878 (29 septembre) : la commune de Blanot, dont M.Bonnet est maire, vote 1 500 francs pour des travaux préliminaires destinés à profiter de « la découverte d’une excellente source pouvant suffire en toute saison à l’usage du hameau », afin « d’amener les eaux » jusqu’à la fontaine-lavoir. Projet accepté à l’unanimité, le bourg se trouvant dépourvu d’eau une bonne partie de l’année.
- 1879 (1er mai) : projet de redistribution de l’eau pour le lavoir du bourg de Blanot par Genévrier, agent voyer de Cluny.
- 1879 (10 juin) : la commune de Blanot est autorisée à emprunter 3 000 francs pour réparer la fontaine-lavoir du bourg, selon un projet de redistribution d’eau établi par l’agent voyer de Cluny, Genévrier (devis de 4 700 francs).
- 1879 (28 septembre) à 1881 (4 septembre) : réalisation par Antoine Chanuet du nouveau projet hydraulique d’alimentation de la fontaine-lavoir du bourg de Blanot, de l’adjudication à la réception d’œuvre.

  • borne armoriée dans les bois
  • 3 autres lavoirs dans le village
  • Mairie-école de 1866
  • 2 monuments aux morts

Habitat

Vieilles maisons rurales à galerie, au bourg et dans les hameaux de Fougnières, Nouville et Viviers. Four banal
Murgers, cadoles de vignerons

Rue Charles

Seule rue de Blanot portant un nom, origine du nom inconnu

Les sorcières de Blanot

Loisirs et culture

Sports

  • Descente VTT depuis le Mont-Saint-Romain. Une compétition, la MSR Downhill.
  • Le trail du Mont-Saint-Romain traverse le village : la 1e édition a eu lieu le 19 mars 2017.

Culture

Comité de restauration de l'église :
Le comité maintient l'église ouverte.
Deux concerts de musique classique par an, soit environ 300 personnes, résidents et touristes.

Amicale des enfants du Mont-Saint-Romain

Amicale des sapeurs-pompiers

La Combe Verte

Comité de jumelage Blanot - Mur (CH)

Prix reçus :

  • Maisons Paysannes de France
  • Prix René Fontaine, 2000
  • Prix du patrimoine du pays, signé par la Fondation du Patrimoine
  • Village membre de la fédération des sites clunisiens

Agriculture

Pays de bocage et de vignoble, Blanot marie la viticulture et l'élevage, la commercialisation traditionnelle par les négociants ou les coopératives et la vente directe.

  • 2 éleveurs caprins et fromagers, MM. Georget et Grozellier
  • La Ferme du Mont Rouge, vente directe de viande, boeuf, veau, agneau, charcuterie.
  • des domaine viticoles
  • un éleveur allaitant.

Economie locale

Espace et territoire

  • Altitude : 579 m
  • Superficie : 1152 ha
  • Densité : 12.33

Source du Grison. Forêt de Goulaine.

Mont-Saint-Romain

Le sommet offre un panorama sur le Clunisois, le nord de la vallée de la Grosne et la vallée de la Saône.

  • Oppidum gaulois ;
  • Croix et fontaine de dévotion ;
  • Ruines de la chapelle.

Les Grottes de Blanot

La grotte de la Cailleverdière a été officiellement découverte par le médecin clunysois Benoît Dumolin en 1739.

A Blanot, les grottes ont longtemps été considérées comme une caverne légendaire - photo Gérard Thélier

* 1739 : 3 visites de Benoît Dumolin en un mois. 5 ou 6 amis l'accompagnent, plutôt en hiver, avec une provision de chandelles, cordes nouées et vin.

  • « Des personnes sont venues avant lui ». Peut-être des paysans attirés par un récent éboulement à l’entrée de la Cailleverdière entraînant l’intervention de Benoît Dumolin ?

L'ouverture entre les rochers, par laquelle on est obligé de se glisser, représente environ 2 pieds de hauteur (pied du roi = 324,8406mm jusqu’en 1799), soit environ 32,48cm x 2 = 64,96 cm. Ces 65 cm font de Benoit Dumolin sans doute le premier spéléologue du Clunisois. La grotte se révèle ensuite horizontale, avec une largeur considérable sur un plan un peu incliné. Puis les rochers s’élèvent à 20, 30, 40 pieds !
A Blanot, c'est une caverne légendaire, où l’on venait jeter des blocs jusqu’à 30 mètres en dessous de l’entrée. La coulée stalagmitique où Benoît Dumolin grave son nom en 1739 est d'ailleurs fracassée pour cette raison.
* 1801 (20 octobre) : Achat par Emilien-Gilbert-Philibert Bruys des Gardes, propriétaire à Nouville.
* En 1997, aménagement de l’entrée actuelle.

La salle de la Cailleverdière

La grotte s’enfonce dans le sein de la montagne par un plan très rapide. « … Sans une grande attention à descendre avec beaucoup de peine à travers les rochers détaillés des débris de la voûte, on risquerait en plusieurs endroits une chute périlleuse, les gouttes d’eau qui tombent sans cesse, l’éclat des pierres qui se fait entendre à chaque instant, la faible lumière que les torches ou chandelles y répandent par rapport à l’air extrêmement humide, la facilité de glisser sur les rochers en pente et humectés, l’horreur qu’inspire ce lieu affreux, tout contribue à épouvanter même les personnes les plus téméraires. Ce qui frappa tellement un pauvre abbé qui nous avait accompagné à cette grotte qu’il nous abandonna à moitié chemin et remonta en faisant des vœux de n’en approcher jamais d’un quart de lieu si Dieu lui accordait d’en sortir sain et sauf. »

Eviter les morceaux qui se détachent en longeant la droite qui est plus solide. Vitrine : venant de grottes voisines. Pas de traces animales ni d’occupation, ni d’occupation temporaire paléolithique (Néandertaliens ?) comme à la grotte des Renards par ex. Ouverture communiquant avec une salle à voûte beaucoup moins élevée.

La grotte s’enfonce dans le sein de la montagne par un plan très rapide. - photo Gérard Thélier

La « salle des Morts »

«  le rez-de chaussée … ainsi que la voûte, est partout hérissé de tufs et de congélations, dont la plupart imitent quelques figures naturelles qui coûteraient peu à l’art pour être conduites à la perfection. De la voûte de cette dernière (salle), comme de la première grotte, il tombe continuellement une pluie rare, d’une eau assez claire, mais imprégnée de terre glaise, qui privée de la partie la plus fluide de cet élément, devient la cause matérielle de ces congélations … » L’étage supérieur, au-dessus, sans traces d’érosion, issu d’effondrements. Salle du Chaos et salle des chauves-souris (patois local : « ratevolrèche »)

La faune :

Les chauve-souris étaient autrefois par milliers. Elles vivent en colonie à Blanot, avec 300 à 400 individus qui se fixent dans l’étage supérieur. Grands rhinolophes principalement ; grands Murins également présents ; pipistrelles isolées dans les fissures proches de l’entrée.

Le « bateau », environ 1000 m3

Marque le début de la galerie du « Précipice » Descente avec corde à nœuds, tronc d’arbre ébranché. … « le fond est une vase ou terre glaise extrêmement molle, qui retient aisément l’empreinte de tout ce qui la presse. Nous y pûmes ici reconnaître à nulle marque, qu’aucun mortel où nul animal n’y avait jamais parvenu,. Et nous soupçonnâmes que c’était ici l’endroit que les personnes qui y étaient venues avant nous, avaient regardé comme un précipice. » 54 m de profondeur par rapport au niveau de l’entrée.

Au fond, le ruisseau de la Mangette, qui ressurgit près du hameau du Vivier. A caractère torrentiel, ne lève qu’en été à la faveur de violents orages.

Benoît Dumolin, l'inventeur des grottes de Blanot

Benoît Dumolin habite à Cluny, à l’angle rue de l’Abbaye et rue d’Avril.

  • 1713 (6 janv) : naissance à Cluny de Benoît Dumoulin (Dumolin), fils de Jacques Dumolin, seigneur de la Bruyère (Igé) et d’Etiennette Pailler, mariés en 1708 à Cluny. 3 frères, Jacques, Claude, et Louis (avocat au Parlement).
  • 1737/1738 : Benoît Dumolin revient à Cluny après des études de médecine à Montpellier.
  • 1739 (fin mars) : après le décès du docteur Bardet, médecin des moines, le docteur Benoît Dumolin prend fonctions de médecin de l’abbaye, jusqu’en 1790.
  • 1739 (7 avril) : Benoît Dumolin devient également médecin à l’Hôtel-Dieu.

* 1739 : le médecin de l’abbaye de Cluny, Benoît Dumolin, explore les grottes de la Cailleverdière à Blanot, et rédige une relation de son exploit.

  • 1748 (25 nov) : Benoît Dumolin, médecin de l’abbaye, épouse Elisabeth Berthelot Demeurzeau, fille de Nicolas Berthelot (seigneur de Demeurzeau, Chemilly et Bellefond).
  • 1749 à 1778 : Benoît Dumolin produit manuscrit intitulé « Description historique et topographique de la ville, abbaye et banlieue de Cluny».
  • 1791 (oct) : Expulsion 41 moines, fin mission Benoît Dumolin.
  • 1798 (6 janv, ou 17 nivôse An VI) : mort de Benoît Dumolin, le jour de ses 85 ans.
  • 1930 : manuscrit de Benoît Dumolin retrouvé par le comte Godefroy Leusse dans la bibliothèque de M. de Surigny, à Prissé.

Notes

  1. MM. Bonnefoy et Perraud, Nouvelles découvertes gallo-romaines, dans la "Physiophile", n°44 de décembre 1955, p. 67
  2. MM. Bonnefoy et Perraud, Nouvelles découvertes gallo-romaines, dans la "Physiophile", n°44 de décembre 1955, p. 67
  3. selon Gérard Thélier
  4. Inventaire des châteaux forts et sites médiévaux fortifiés, centre de castellologie de Bourgogne (Cecab) - application http://193.52.240.114/gorria/QooQ4D/chateaux.html?tous - Hervé Mouillebouche et alii, 2004