Ouvrir le menu principal

Wiki Mâcon Sud Bourgogne β

Modifications

Eglise Sainte-Marie-Madeleine au Villars

4 527 octets ajoutés, 22 juillet 2020 à 18:05
Historique
[[Fichier:LeVillarsCloîtreReconstitution.jpg|thumb|center|380px|Reconstitution du cloître affichée dans l'église, à partir des travaux d'E.P. Connors ©Commune du Villars/Association « Les Amis du Villars »]]
 
En 1718, les revenus du prieuré sont réunis à ceux de la mense du chapitre de Saint-Philibert à Tournus<ref>Rigault</ref>. En 1724, une enquête est ouvertes sur l’extinction du titre de prieuré de Notre-Dame du Villars<ref>Sapin</ref>. A la Révolution, les bâtiments restants du prieuré, l’église paroissiale, ainsi que les terres et les vignes appartenant au chapitre sont vendus comme biens nationaux pour 62 000 livres<ref>Ibidem</ref>. La nef conventuelle sert dès lors de grange. Au début du XIXe siècle, la commune récupère vraisemblablement l’église paroissiale. En 1818, des réparations sont faites à la voûte de la nef<ref>Document affiché dans l'église</ref>. En 1858, le cimetière qui bordait jusqu’alors l’église est déplacé en dehors du bourg. En 1891, des travaux sont de nouveau menés sur l’église. Ils concernent notamment la toiture qui s’effondre en partie et entraîne d’importantes infiltrations d’eau.
 
En 1932, l’église paroissiale est inscrite au titre des Monuments Historiques. En 1941, elle est finalement classée Monument Historique, tout comme les vestiges du prieuré et la nef conventuelle. Cette dernière est d’ailleurs rachetée par la commune en 1943<ref>Ibidem</ref>. En 1954, des travaux sont menés sur l’église paroissiale. La toiture du porche est réparée, et la porte d’accès à la tribune est murée. Les arcatures lombardes que cette ouverture avait supprimées sont refaites par l’artiste Désiré Mathivet, sculpteur de la commune. D’autres aménagement sont faits sur les vestiges du couvent. A partir de 1979, la réhabilitation de la nef conventuelle commence grâce à l’association « Rempart »<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>.
 
En 1992, des fouilles archéologiques sont menées au niveau du chevet. Un ancien dallage est découvert en dessous de l’actuel, et un soubassement d’autel en pierre est mis au jour. En 1994, la restauration du chevet et du clocher est engagée suite à ces fouilles : l’ouverture dans l’absidiole sud qui menait à l’origine à une sacristie est rebouchée, les maçonneries et la couverture du clocher et des absides et absidioles sont rénovées. En 1996 et 1997, le portail des Bénédictines est restauré, tout comme la toiture de l’église. Les voûtes sont également consolidées avec des poutres en bêton. En 2000, le coq du clocher est remplacé.
 
En 2001 et 2002, une restauration générale de l’édifice (notamment des enduits extérieurs et intérieurs) est engagée sous la direction de Frédéric Didier (architecte en chef des Monuments Historiques), avec le concours de Pierre Reynaud<ref>Sapin</ref>. Les travaux visent également l’aménagement de l’édifice pour accueillir du public, la mise en valeur du mobilier et de certaines découvertes archéologiques (comme le contour d’anciennes baies). Ces travaux permettent la découverte des peintures murales recouvrant la voûte de l’abside. Celles-ci semblent dater du début du XIIe siècle, et se trouvent alors sous une couche picturale du XVe siècle. Les peintures romanes représentent un Christ en Gloire dans une mandorle entouré d’archanges, saint Gabriel à gauche et un personnage non-identifiable à droite. Ces peintures rappellent celles de la Chapelles aux Moines de Berzé-la-Ville, et témoignent d’une forte influence italo-byzantine<ref>Voir l’ouvrage de Juliette Rollier-Hanselmann.</ref>. Des motifs géométriques de couleur ocre, jaune et rouge sont également découvert sur l’intrados.
 
En 2006-2007, ces peintures sont décapées, consolidées et restaurées, notamment grâce à l’association « Les Amis du Villars ». En 2008, celle-ci obtient à ce titre le 3ème prix catégorie « Associations » au concours départemental du patrimoine de Saône-et-Loire. La nef sud et les vestiges du cloître sont partiellement rénovés, notamment la partie est de la voûte de la nef. En 2013, la restauration de la nef prieurale se poursuit. Le mur qui séparait la nef en deux est tombé, les fresques du mur est sont dégagées et nettoyées.
 
La nef conventuelle, en attente d’une rénovation et d’une réhabilitation plus poussée, sert désormais de salle d’exposition. Une collection d’outils agricoles anciens y est actuellement présentée. L’église paroissiale est en bon état et a été rénovée avec soin. Une signalétique touristique a été installée pour les visiteurs.
=== Description architecturale ===
19 471
modifications