Igé : Différence entre versions
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* 23 décembre 1943, '''"l'accrochage du Martoret"''' : en regagnant leur camp de base dans le Jura, de jeunes résistants ont perdu la vie face un escadron allemand en manœuvre. | * 23 décembre 1943, '''"l'accrochage du Martoret"''' : en regagnant leur camp de base dans le Jura, de jeunes résistants ont perdu la vie face un escadron allemand en manœuvre. | ||
===Lieux de culte=== | ===Lieux de culte=== | ||
+ | [[Fichier:Igé--église-clocher.jpg|400px|thumb|left|L'Eglise Saint Germain a été construite en 1844, à côté d'une ancienne église romane, démontée en 1859. - photo Gérard Thélier]] | ||
* Eglise Saint Germain | * Eglise Saint Germain | ||
C’est aussi au XIème siècle que fut construite sur l’emplacement actuel du monument aux morts, une église romane, consacrant la place comme centre du Bourg. Au XIVème siècle, le clocher, victime de soubassements défectueux sera remplacé par une tour octogonale de style gothique. La paroisse de Domange, est alors rattachée à celle d’Igé. Cependant, en 1750, son clocher menace de tomber, une autre église est construite et achevé en 1844, l’ancienne ne disparaître complètement que 15 ans après la construction de la nouvelle. | C’est aussi au XIème siècle que fut construite sur l’emplacement actuel du monument aux morts, une église romane, consacrant la place comme centre du Bourg. Au XIVème siècle, le clocher, victime de soubassements défectueux sera remplacé par une tour octogonale de style gothique. La paroisse de Domange, est alors rattachée à celle d’Igé. Cependant, en 1750, son clocher menace de tomber, une autre église est construite et achevé en 1844, l’ancienne ne disparaître complètement que 15 ans après la construction de la nouvelle. |
Version du 27 février 2018 à 21:16
Igé | |
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Département | Saône et Loire |
Territoire | |
Arrondissement | Arrondissement de Mâcon |
Canton | |
Intercommunalité | |
Code Insee, postal | |
Habitants | |
Site web | Igé |
Igé est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.
Sommaire
Situation administrative
Histoire et patrimoine
- Les lieux étaient déjà occupés pendant la Préhistoire : en témoigne la découverte au Bois de Roche, près de Verchizeuil, d'un atelier de taille de silex.[1]
- Plusieurs sépultures indiquent une occupation du territoire pendant l'age du Fer. Sur la montagne de Saint-Germain, un tumulus de 15 mètres de diamètre a été fouillé, révélant des caissons funéraires de pierre, sous une voûte de laves plus ou moins effondrée. De même sur la montagne de Rampont, à l'ouest du bourg : la fouille d'une sépulture de forme circulaire, d'un diamètre de 10,50 mètres, dessinée par un mur de pierres sèches, comme un tumulus tronqué, révèle de la céramique noire et des débris gallo-romains.[2]
A l’époque gallo-romaine
- Une voie romaine semblant se diriger vers Cluny, vers l'ouest, et vers Saint-Jean-le-Priche à l'est, a été repérée au lieu-dit "La Via" en 1909.[3]
- Des établissements romains existaient :
- dans le bourg, à 150 mètres du château, lorsque des fondations d'un bâtiment antique de 20 mètres de long sur 10 mètres de profondeur ont été dégagées. Elles étaient composées d'énormes pierre brutes, sans chaux ni mortier, sur lesquelles s'appuyait un béton très dur. Les matériaux découverts semblent trahir l'existence passée d'un hypocauste. [4]
- à La Bruyère où l’on a découvert un four à briques romaines, avec de nombreuses tegulae [5] ;
- aux Places où il paraît avoir existé une ou plusieurs tuileries romaines, à côté des tuileries modernes, en témoignent des quantités fortes de tegulae, souvent inachevées ou vitrifiées ;
- au Chanelet, où ont été retrouvés des pierres de construction et des tuiles romaines ;[6]
Mérovingien
Au lieu-dit La Poye et Au Martoret, au début du XXe siècle, de nombreuses sépultures ont été découvertes. Au Martoret, les tombes ont été trouvées dans la maison Ducoté, dans l'hiver 1924-25 : sous dalles brutes, avec des corps orientés, les pieds vers l'est.[7]
Moyen-Age
La première mention écrite du lieu remonte vraisemblablement [8] à 887 et la charte n°240 de Saint-Vincent-de-Mâcon, qui cite in pago Matisconensi, in villa Ibiaco. En 937, le nom est un peu déformé, in agro Argiaco.
La première mention de l'église arrive en 962, ecclesia Sancti-Germani, in villa Ipgiaco.
Les moines de Cluny avaient des possessions à Domange où ils exerçaient le droit de dîme. Ces possessions étaient le plus souvent issues des dons faits au cours des Xéme et XIéme siècle par des seigneurs locaux au monastère de Cluny, en signe de repentance. La Chapelle y fut bâtie au XIème siècle.
Au XIVème siècle, à l’est de l’Eglise, sur un terrain voisin va s’élever la Tour Mailly, qui constituera un fief important sous la conduite de seigneurs puissants. Son ancienne tour servait encore de prison royale au XVIème siècle.
C'est une tour habitable de 9,5 x 12 m de côté, haute de 8 m, sous toit de pavillon. Elle est composée d'un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un demi-étage sous toit en pavillon. Au dernier étage, on aperçoit des baies à meneaux bouchées, qui semblent avoir été remplacées par des fenêtres de tir dont le linteau repose sur des coussinets.
Le château féodal bâti vers le XVème siècle a été au centre du conflit suivi de procès interminables entre le seigneur d’Igé et les habitants au sujet de l’utilisation de l’eau des fontaines près de la place. Le seigneur d’Igé, refusant aux habitants l’usage public d’une fontaine (la fontaine Garnier), le 26 juillet 1789, le château fut saccagé. Ce fut le départ de la Révolution qui s’étendit dans tout le Mâconnais.
Le site est à 200 mètres au nord-nord-ouest de l'église. Ce château fait suite à une maison forte source de plusieurs litiges entre les moines de Cluny et le comte de Mâcon. "Entouré de fossés que franchissaient deux ponts de pierre, qui avaient remplacé d'anciens ponts-levis, le château consistait encore au début du XIXe s. en un vaste quadrilatère cantonné de tours rondes. Il n'en reste que le flanc sud flanqué de trois tours circulaires et des éléments très défigurés du flanc nord et de la tour de l'angle nord-est. Entre les deux premières tours du flanc sud s'ouvre, dans un petit bâtiment étroit, une porte charretière à plate-bande en arc surbaissé qui fut sans doute l'entrée principale de la maison forte. Les seconde et troisième tours défendent les angles extérieur d'un corps de logis de plan presque carré. Elles ont, comme lui, été percées d'ouvertures irrégulières à diverses époques, notamment au XVe s. de petites baies à linteau en accolade. A cet ensemble sont adossés un petit bâtiment carré et une construction avec abside. Un fossé encore en partie en eau sépare le château proprement dit d'une terrasse flanquée à l'est de deux pavillons carrés ". [9]
XIXe et XXe
- 23 décembre 1943, "l'accrochage du Martoret" : en regagnant leur camp de base dans le Jura, de jeunes résistants ont perdu la vie face un escadron allemand en manœuvre.
Lieux de culte
- Eglise Saint Germain
C’est aussi au XIème siècle que fut construite sur l’emplacement actuel du monument aux morts, une église romane, consacrant la place comme centre du Bourg. Au XIVème siècle, le clocher, victime de soubassements défectueux sera remplacé par une tour octogonale de style gothique. La paroisse de Domange, est alors rattachée à celle d’Igé. Cependant, en 1750, son clocher menace de tomber, une autre église est construite et achevé en 1844, l’ancienne ne disparaître complètement que 15 ans après la construction de la nouvelle.
- Chapelle de Domange
Ce trésor architectural de l’art roman a été construit par les religieux bénédictins de Cluny dans la dernière moitié du XIème siècle.
Le bâtiment mitoyen était la grange du dîme.
Cette église est représentative de l’époque dans les détails de sa construction : abside, petites fenêtres, colonnes, chapiteaux, choeur et clocher. D’importants travaux de restauration de sa couverture en laves lui ont valu de se voir attribuer la mention spéciale des "Rubans du patrimoine".
Autres patrimoines
- Maison-forte de Chabotte :
Le site est à 0,35 km au nord de l'église L'accès au site se fait par une tour-porche carrée qui donne sur une cour intérieure bordée à l'est par des bâtiments d'exploitation et à l'ouest par les vestiges de l'ancien logis seigneurial rectangulaire auquel sont accolées deux tours carrées munies de corbeaux et de semblants de bretèches. A l'origine, l'habitat ne devait pas comporter plus d'un étage. Au nord-ouest de l'ensemble subsistent encore les latrines. Au XVIIe ou au XVIIIe siècle, un vaste parc vaguement clos par des murets a été aménagé autour de la maison forte.[10]
- Château de la Bruyère :
Le site est à 1,7 km au nord-ouest de l'église. Une tour-porche orientée à l'est protégeant une porte en plein cintre permet d'accéder à une basse-cour de 27 x 32 m encadrée par des bâtiments d'exploitation agricole. Au fond de la cour, à l'ouest, se dresse un manoir rectangulaire ouvert de baies de style troubadour, flanqué à l'est de deux tours d'angles carrées à toit conique. Son aile ouest, garnie de deux autres tours d'angles circulaires basses recouvertes d'enduit, est bordée d'un mur de 3 m surplombant une terrasse elle-même délimitée sur sa longueur par un second mur de hauteur variable construit sur une pente naturelle. A une cinquantaine de mètres au sud de cet ensemble se dresse un colombier.
Loisirs et culture
Les associations d'Igé et leurs contacts
Agriculture
- Quelques domaines viticoles.
- cave coopérative locale
Economie locale
- Carrières d'Igé ;
- Machinisme viticole ;
- Le Château d'Igé ;
Espace et territoire
Notes
- ↑ A. et D. Barthélémy, "Le pierrier du Bois de Roche : l'atelier de taille", in GAM Infos, groupement archéologique du Mâconnais, n°3, pp. 1-6
- ↑ E Grillet et F Berthier, recherches préhistoriques en Mâconnais, in Mémoires de la société d'histoire naturelle d'Autun, XXVI, 1913, pp 141-142.
- ↑ Gabriel JEANTON, in « Le Mâconnais gallo-romain », tome II, 1926, p.25.
- ↑ système de chauffage par le sol utilisé à l'époque romaine et gallo-romaine surtout dans les thermes romains
- ↑ tuiles romaines plates
- ↑ Gabriel JEANTON, in « Le Mâconnais gallo-romain », tome II, 1926, pp.22-24
- ↑ , in « Cimetières mérovingiens », de H.GAILLARD de SEMAINVILLE, 1980, pp. 35
- ↑ Le site municipal écrit que le nom de la commune provient du toponyme Ibgiacum, probable mais cité par aucune source à notre connaissance.
- ↑ par Françoise Vignier, Centre de castellologie de Bourgogne - Cecab, base de données des châteaux, 2014
- ↑ Centre de castellologie de Bourgogne - Cecab, base de données des châteaux, 2014