Chapelle de Bezornay à Saint-Vincent-des-Prés

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La chapelle de Bezornay est située à Saint-Vincent-des-Prés, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Construite en 983, il s'agit d'un des rares édifices parfaitement datés, grâce à la mention de sa construction dans la charte 1677 du cartulaire de Cluny. Reconstruite au XIe siècle et successivement dédiée à saint Pierre puis à sainte Agathe, il s'agit d'un bel exemple de chapelle romane, simplement composée d'une nef et d'une abside en encorbellement. A sa construction, elle sert de chapelle au doyenné adjacent, installé par l'abbaye de Cluny et construit progressivement du Xe au XIVe siècle. Les vestiges du doyenné, tout comme la chapelle, sont des propriété privées. La chapelle se visite lors des Journées du Patrimoine.Elle fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis 1948. Les vestiges du doyenné sont également inscrits depuis 2015.

Ancien doyenné de Bezornay (©CEP)
Adresse Bezornay, 71250 Saint-Vincent-des-Prés
Coordonnées GPS 46°29'01.1"N 4°34'16.6"E
Paroisse de rattachement /
Protection Monuments Historiques Chapelle inscrite en 1948, vestiges du doyenné entièrement inscrits en 2015

Historique

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

  • Description des vestiges du doyenné et de la chapelle réalisée par le CeCaB [1]:
« Au centre du hameau de Bézornay, qui occupe un petit éperon dirigé vers le nord. Le prieuré de Bézornay était constitué d'une enceinte quadrangulaire de 52 x 56 m, ouverte d'une tour-porche en pan coupé sur l'angle sud-est. La moitié sud de l'enceinte est la mieux conservée. Le fossé qui la précédait est entièrement comblé. « De l'ancien doyenné rural de Cluny subsistent des restes importants autour desquels s'est constitué le hameau existant. 1 : L'enceinte fortifiée dont le vestige le plus important est la tour de l'ancienne porterie, élevée sur un plan barlong très étroit, qui s'élève sur l'angle sud-est de celle-ci. La porte charretière primitive est murée, mais les fentes des flèches du pont se voient encore dans la façade méridionale. Ces deux fentes sont reliées à leur sommet par une bretèche sur 5 corbeaux, à moitié ruinée. À 1,20 m au-dessus de la bretèche, on distingue une trace de percement ou de large créneau ; une autre se voit au niveau de la petite face ouest. Au-dessus, quelques assises moins régulières de pierres très plates de couleur blonde se superposent jusqu'au couronnement, qui est fait d'un petit appareil de calcaire rose. Le sommet est ajouré de grandes baies créneaux : 2 sur les grandes faces et une sur les petites. Le soubassement de la porterie est lié aux pans coupés latéraux de l'enceinte ; à droite, le pan surélevé à partir d'un crénelage muré est percé sous le toit d'une ouverture avec deux corbeaux saillants ; dans la maçonnerie est conservée une petite archère. A gauche, le mur d'enceinte a conservé son crénelage. Celui-ci avait été bouché par une surélévation, et a été dégagé au XXe s. 2 : Le château et ses dépendances : l'angle sud-ouest est occupé par une grosse maison à colombier carré, percée d'une porte dont le linteau est soutenu par deux coussinets gothiques. À l'angle nord-ouest, le pigeonnier fait saillie. Cette maison, du XVIIIe s., s'appuie sur un bâtiment de dépendance construit sur la face occidentale de l'enceinte fortifiée ; un pan de mur ruiné correspond à l'angle nord-ouest de l'enceinte qui a disparu au nord comme à l'est. 3 : L'ancienne chapelle : implantée dans la cour intérieure de l'ancien prieuré, aujourd'hui convertie en habitation, elle comporte deux étages carrés#. La nef de la chapelle supérieure s'ouvrait à l'est sur une abside moins large et dont l'hémicycle forme une saillie de 1,50 m qui s'amenuise à sa base par un encorbellement de pierres formant un cône renversé, et qui s'appuie sur le sol sur un fût de colonne engagé. L'hémicycle est ajouré dans l'axe d'une fenêtre plus moderne, et couvert d'un toit de laves. Le pignon de la nef est percé de trois fenêtres en plein cintre. La chapelle supérieure était voûtée en berceau avec des arcs de décharge élargissant le mur. » »
  1. Le plancher qui séparait la chapelle en deux étages a été supprimé lors de la restauration récente. La chapelle est accolée à l’ouest à une construction moderne, et reliée à l’extension contemporaine via une passerelle en verre.

Inventaire décor et mobilier

  • Arcatures de la nef
  • Abside en encorbellement

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

Transformation de la chapelle en habitation.

XXe :

Travaux d’entretien et d’usage.

XXIe :

Années 2010 : rénovation de la chapelle. Elle est rattachée à une construction moderne « éphémère ».

  • Etat:

La chapelle et les vestiges du doyenné sont en excellent état. Ils sont entretenus en tant qu’habitations privées.

  • Classement :

La chapelle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1948.

En 2015, l’ensemble des vestiges ont été inscrits au même titre.

Actualités

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Visite

La chapelle ne se visite que lors des Journées du Patrimoine.

Le reste de l’année, c’est une propriété privée.

Association engagée

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Iconographie ancienne et récente

Collection privée de Monsieur Luc Denis
Collection privée


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Cadastre actuel, cadastre.gouv

Bibliographie

  • DEFONTAINE, Patrick, « Les prieurés-châteaux de la région mâconnaise au Moyen Âge », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA [En ligne], 13 | 2009, mis en ligne le 04 septembre 2009.
  • DEFONTAINE, Patrick, Recherches sur les prieurés réguliers, monastiques et canoniaux des anciens diocèses de Chalon et Mâcon : (Xe - XIVe siècles), thèse de doctorat, Dijon, 2013.
  • GARRIGOU GRANDCHAMP Pierre, GUERREAU Alain, SALVEQUE Jean-Denis, IMPEY Edward, « Doyennés et granges de l'abbaye de Cluny. Exploitations domaniales et résidences seigneuriales monastiques en Clunisois du XIe au XIVe siècles. », In : Bulletin Monumental, tome 157, n°1, année 1999. Demeures seigneuriales dans la France des XIIe- XIVe siècles. pp. 71-113
  • JOUNDY, Camil, Le doyenné de Bézornay - Contexte historique, territoire et premier aperçu du bâti (Xe – XVIe siècles), Mémoire de Master 1- Recherche : Textes, terrain, vestiges, tomes 1 & 2, Sorbonne Université, sous la direction de Sylvie Balcon-Berry, 2017-2018.
  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  • SALVEQUE, Jean-Denis (dir.), Itinérance autour des doyennés clunisiens et du ban sacré - Circuit découvertes sur les pas des moines de Cluny, FAPPAH, 2016.
  • VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1973 :

Archives départementales de la Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Bézornay

  • Fiche de la Pastorale du Tourisme 71 (église de Saint-Vincent-des-Prés) :

Eglise Saint-Vincent (et doyenné de Bézornay)

  • Article du JSL :

Patrimoine et architecture contemporaine à l’honneur à Bézornay (Avril 2018)

Le pari fou d’habiter la chapelle d’un doyenné clunisien (Avril 2017)

  • Etude et description des vestiges du doyenné par le CeCaB (Centre de Castellologie de Bourgogne) :

Liste à dérouler : Saint-Vincent-des-Prés

Propriétaire / Contact

Guillaume et Mélanie de Rochegonde (chapelle).

Ludovic Forest (tour et corps de logis).

Patrimoine local et/ou folklore

Eglise entièrement romane datant des XIe et XIIe siècles.

Elle est classée Monument Historique depuis 1913.

  • Pont des Meursaults à Saint-Vincent-des-Prés : pont médiéval récemment restauré.

Eglise romane du XIIe siècle, peu remaniée au fil des siècles.

Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 2018.

Notes et références

  1. CeCaB : http://193.52.240.114/gorria/QooQ4D/chateaux.html?tous (liste à dérouler). La description est complétée par des dessins (notamment une reconstitution des bâtiments du doyenné par Jean-Denis Salvèque), plans et photos, ainsi que par la liste des mentions du lieu.