Cortambert
Cortambert | |
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Département | Saône et Loire |
Territoire | |
Arrondissement | Arrondissement de Mâcon |
Canton | canton de Cluny |
Intercommunalité | |
Code Insee, postal | 146 / 71250 |
Habitants | 227 Cortambertinois |
Cortambert est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.
Sommaire
Situation administrative
Histoire et patrimoine
Chronologie générale
- 5e siècle : Cortambert porte le nom de Cors Amberti.[1]
- 10e siècle : les cartulaires de Cluny et de Saint-Vincent de Mâcon sont muets sur l’existence d’une paroisse de Cortambert.[2]
- 950 : l’abbaye de Cluny se constitue un domaine à Varanges, perceptible au travers d’une cession par « le prêtre Bernard » d’un « courtil avec vigne. [3]
- 951 : le « prêtre Bernard » cède également à Cluny un pré, 2 champs et un autre courtil situés à Varanges. Charte de Cluny n°801.
- dans le cours du 10e siècle : autres cessions de terrains de Varanges à l’abbaye de Cluny.
- dans le cours du 11e siècle : autres cessions de terrains de Varanges à l’abbaye de Cluny.[4]
- 12e siècle : le premier « châtelet » édifié sur la butte de Boutavent (ou Bout-avant ponctuant la limite septentrionale du ban sacré de Cluny) appartient à l’abbaye de Cluny, mais passe bientôt au pouvoir des sires de Brancion, qui le fortifient.[5]
- 1236 : dans l’acte de cession du château de Boutavent à l’abbaye de Cluny, Cortambert porte le nom de Cort Humberti.[6]
- 1236 ou 37 : considérant que le château de Boutavent est une menace, l’abbé de Cluny Hugues VI de Courtenay signe avec Josserand Gros seigneur de Brancion un traité d’échange : l’abbé cède la villa et la « maison » de Beaumont-sur-Grosne (sauf l’église), ainsi que la grange de Saint-Désert, plus 1 500 marcs d’argent, contre Boutavent et les villages de Bray et de Cortambert, avec tous droits et appartenances (chartes de Cluny n°4710-4711).[7]
- fin du 13e siècle : l’abbé de Cluny, Yves II, fait entreprendre de nouvelles constructions sur le château de Boutavent.[8]
- 1470 : le château de Boutavent est pris (comme Lourdon)[9]
- 1477 : Cortambert se trouve dans le bailliage du Mâconnais et dans la châtellenie de Cluny.
- 1670 : Cortambert et son annexe de Merzé émargent à l'archiprêtré de Vérizet, à côté de Fleurville, dans le diocèse de Mâcon.
- 1784 (6 mars) : Claude Philibert, entrepreneur à Cluny, expert désigné, conclut à la nécessité de reconstruire entièrement la première église de Cortambert. Le plan, l’élévation latérale sud, la coupe de la façade de la nouvelle église, signés Philibert Fils, donnent à penser qu’il fut chargé du projet.[10]
- 1784 (20 et 27 juin) : Ordonnance d’adjudication des travaux de reconstruction de l’église de Cortambert publiée au prône de la messe paroissiale.[11]
- 1784 (12 juillet) : adjudication des travaux de reconstruction de l’église de Cortambert à Henri Gorlier, charpentier à Cluny.[12]
- 1789 : lors de la « Grande Peur », le château de Varanges est pillé et saccagé.[13]
- 1790 (6 avril) : chargé du gardiennage du bois de Varanges, le sieur Roberjot demande de l’aide à la Municipalité de Cluny pour empêcher les religieux de l’abbaye de Cluny d’y enlever le bois coupé.
- 1830 : suite à la loi du 3 juin 1829 concernant le service des Postes, Cortambert, commune dépourvue d’établissement postal, est desservie (tous les jours ou tous les deux jours ?) par un facteur rural commissionné par l’administration des Postes. Cette distribution s’effectue depuis le bureau de Cluny dont dépend Cortambert.[14]
- 1853 (7 octobre) : plans et devis de l’architecte Laurent Jacquelot pour l’église de Cortambert.
- 1854 (25 janvier) : rapport de l’architecte Jacquelot cadet précisant que le beffroi du clocher n’est pas plus élevé que le sommet du toit de l’église. Le son des cloches ne peut parvenir dans les hameaux, et surtout celui de Varanges. Des réparations de couvertures et d’enduits sont également nécessaires.
- 1854 (21 mars) : approbation des plans et devis de l’architecte Laurent Jacquelot pour l’église de Cortambert déposés en 1853, pour la somme de 3 294,93 Francs.
- 1854 (30 avril) : adjudication des travaux approuvés en mars pour l’église de Cortambert à Pierre Guérin, entrepreneur à Cluny.
- 1854 (21 octobre) : décompte de l’architecte Jacquelot Fils (remplaçant son père) laissant penser que les travaux sur l’église de Cortambert (rehaussement du clocher, réparations) sont terminés.[15]
- 1858 : la matrice cadastrale de Varanges signale le château comme détruit. Mais la destruction n’est pas complète, puisque subsistent encore de nos jours la tour ronde du Sud-Est, coiffée d’une poivrière, et le beau bâtiment de dépendances, sous toiture à 4 pans, qui y est accolé.[16]
- 1881 (2 juillet) : la Fabrique vote une somme de 3 000 Francs pour la reconstruction de la sacristie de l’église de Cortambert.[17]
- 1897 (2 mai) : délibération du conseil municipal donnant acte de travaux d’entretien au presbytère et à l’église de Cortambert (voûte de l’église) entre 1894 et 1896.[18]
- fin du 18e siècle : un plan conservé aux archives de Saone et Loire reconstitue l’aspect de la première église de Cortambert avant sa démolition (1784).[19]
- 1900 : 460 habitants lors du dénombrement de la population[20]
Château de Butte-à-vent
Edifice nommé aussi Buttavent ou Boutavent, selon les auteurs.
- 1236 : Acquisition du lieu par les moines de Cluny
- XVe siècle : Le château est occupé par Louis XI puis Charles le Téméraire.
L'aspect actuel se révèle conforme au plan dessiné en 1780 lors de la rénovation des terriers de l’abbaye de Cluny.
Ensemble sensiblement carré, ordonné autour d’une cour intérieure, dans une structure féodale affectée seulement par la disparition des tours d’angle Nord-Ouest, Nord-Est et Sud-Ouest, et d’un donjon dont l’existence n’est pas prouvée.
En 1780, subsiste la grosse tour d’angle Sud-Est, un peu plus basse que le logis auquel elle s’accole. Cet aile occidentale étant désignée sur le plan comme « château », donnant (comme aujourd’hui) sur une « terrasse ».
La façade méridionale du château laisse voir extérieurement à son angle Sud-Est les arrachement d’une tour ronde correspondant à sa symétrique, avec murs de 2 m d’épaisseur. Cette face est creusée au rez-de-chaussée d’une porte en cintre surbaissé flanquée sur chaque côté d’une fenêtre en plein cintre.
Façade occidentale rectiligne coupée extérieurement par une haute tourelle cylindrique coiffée d’une petite poivrière.
Entrée principale donnant sur la cour intérieure située au Nord : grande porte en plein cintre protégée par tour barlongue ; à gauche de la porte, chapelle encastrée du 19e, avec clocher carré extérieur, le tout semblant correspondre à une construction rectangulaire et saillante préexistant sur le plan de 1780.[21]
Aujourd'hui, ne subsistent que les vestiges du mur d'enceinte, de la tour circulaire (XIIIe siècle) et le logis remanié aux XVe et XIXe siècles.
===le domaine de Varanges===,
C'est une ancienne maison-forte. Varanges est décrit sous l’Ancien régime comme un fief simple, sans droits de justice. [22]
Varanges faisait autrefois partie du baillage de Mâcon et de la justice de l’abbé de Cluny.[23]
Dans un plan conservé par les Archives de Saône et Loire, le château est décrit comme suit :
Pentagone irrégulier dont l’enceinte est ponctuée de 3 tours rondes aux angles Sud-Est, Sud-Ouest et Nord –Ouest. A la tour Sud-Est s’accolait un long bâtiment rectangulaire occupant tout le côté oriental prolongé au Nord par un saillant moins large.
Au Nord, appuyé de même à l’enceinte, un bâtiment moins important flanqué à son extrémité orientale et à l’extérieur par une tour carrée en saillie sur l’enclos.
Logis principal à 2 ailes en équerre : une construite sur l’axe Ouest-Est, dont le petit côté occidental était renforcé par la tour Nord-Ouest ; l’autre selon un axe Nord-Sud.
Mur biais fermant la cour intérieure ainsi dessinée.
Côté méridional, rectiligne, occupé seulement, dans le prolongement du logis, par un colombier carré.
Dans le jardin (vaste parcelle située au midi, existant encore), grosse tour ronde encore portée au cadastre de 1840, disparue ensuite.
Château pillé et saccagé en 1789 lors de la « Grande Peur », il est signalé comme détruit dans la matrice cadastrale en 1858.
Sa destruction est incomplète : subsiste la tour ronde du Sud-Est, coiffée d’une poivrière basse, et le beau bâtiment de dépendances sous toiture à 4 pans qui lui est accolé.[24]
Lieux de culte
- ancien prieuré de Cotte, X et XIe siècles
- 3 croix, XIXe siècle
Eglise Saint-Maurice
Cette église fut construite aux XVIII et XIXe siècles ; avec presbytère XIXe siècle.
- Première église :
Petit édifice à une seule nef et abside semi-circulaire, comportant la disposition tout à fait exceptionnelle d’un clocher monté de deux côtés sur les parois sud et est de la partie orientale de la nef, et, à l’angle Nord-Ouest, sur une grosse pile ronde intérieure.
Grande chapelle (mentionnée en 1675) dédiée à saint Jean-Baptiste et saint Claude, construite du côté de l’Epître ; dotée par Jean-Baptiste de Locatel coseigneur de Varanges, et Claudine Le Roux son épouse. Ornée d’un « dais en tapisserie de Turquie », mais dépourvue de vitres.
« Très peu d’ornements ».
Trop exigüe et en mauvais état, elle ne pouvait être ni réparée ni agrandie. Il fallut envisager sa reconstruction complète. Démolition en 1784.[25]
- Eglise reconstruite :
Nef unique à 4 travées, couverte de 4 voutes d’arêtes très allongées dont les retombées se perdent dans les parois. Chœur rectangulaire voûté d’une travée d’arêtes de même type que la nef. Arc triomphal en plein cintre, avec retombées soulignées par une moulure en quart-de-rond. Grandes baies en plein cintre, ajourant l’édifice, 4 de chaque côté de la nef, 1 de chaque côté du chœur. Eclairement complété par 2 oculus, percés l’un au chevet, l’autre dans le mur de façade, au-dessus de la porte d’entrée. Chapelle rectangulaire plafonnée s’ouvrant sur la 3e travée de la nef, au Nord, par une arcade en cintre surbaissé. Extérieurement, 4 contreforts plats épaulant les murs latéraux, que couronne une corniche en doucine. Portail principal, sous encadrement de type toscan, s’ouvrant à l’Ouest. Porte secondaire au Midi, 3e travée de la nef. Clocher de deux étages, creusé sur chaque face et niveau de 2 simples baies en plein cintre. Flanquant la 4e travée de la nef au Nord, il s’appuie à l’Ouest contre la chapelle latérale. Flèche d’ardoise. Toiture de tuiles plates et brunes récemment refaite. Les 2 pignons opposés renforcés de lauzes en escalier. Toit du Chœur, à 3 pans, en tuiles mécaniques.[26]
Autres patrimoines
- le château privé de Bravers.
- Nombreux habitations rurales ; anciennes propriétés viticoles des XVIII et XIXe siècle, certaines avec galerie ;
- 3 lavoirs et 3 bachasses[27] ;
- le pont de Cotte, XVIIe siècle ;
- Cadole de "Messieurs les Bénédictins" (à Narancy, au pré de la Lune) ;
- Foyer rural - 1930
A Merzé
- Puits de Merzé (proche du domaine Boudot) ;
- Pavillon de chasse, le long de la Voie Verte ;
- Puits de Merzé (proche du domaine Boudot) ;
- Moulin de Merzé (privé, pour la production électrique)
A Toury
Maison privée avec intérieur gothique ;
Loisirs et culture
Situé sur l'itinéraire "route des Jonquilles" de la Voie Verte. La Voie Verte se situe à 3.2 km du village.
- Le Foyer Rural organise la vie culturelle du village.
Cortambert sert de point névralgique au trail du Mont-Saint-Romain qui s'est disputé pour la première fois en mars 2017.
Agriculture
Espace et territoire
- Altitude : 336 mètres
- Superficie : 1602 hectares
- Densité : 12.55
Point de vue sur la vallée, depuis la terrasse de la mairie ;
Point de vue de Notre-Dame des Roches, depuis le col de la Percée ;
Vannes du pré de l'étang (proche de Massilly), privé ;
Vannes de l'étang des Manches, (Merzé) privé
Notes
- ↑ p.59 in « le canton de Cluny en 1900, à travers les cartes postales », Henri Gandrez, Ed. de Saint-Seine-l’Abbaye, 1982
- ↑ p. 103 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ Charte de Cluny N° 800 - p. 131 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 131 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 126 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p.59 in « le canton de Cluny en 1900, à travers les cartes postales », Henri Gandrez, Ed. de Saint-Seine-l’Abbaye, 1982
- ↑ p. 126 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 126 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 104 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 104 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 104 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 104 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 133 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p.101 et 102 in « La Poste aux chevaux et la Poste aux lettres en Saône et Loire », Docteur L. Laroche, publié par les Amis des Arts et des Sciences, Tournus, 1938
- ↑ p. 104 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 133 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 104 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 105 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 104 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p.59 in « le canton de Cluny en 1900, à travers les cartes postales », Henri Gandrez, Ed. de Saint-Seine-l’Abbaye, 1982
- ↑ p. 127-128 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 103 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p.59 in « le canton de Cluny en 1900, à travers les cartes postales », Henri Gandrez, Ed. de Saint-Seine-l’Abbaye, 1982
- ↑ p. 132-133 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 104 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ p. 105 in « Histoire et Monuments de Saône et Loire, canton de Cluny », 4e volume Rose, de R. et A.M OURSEL, Conseil Général de S&L, 1991
- ↑ là où on faisait boire les bestiaux