Saint-Pierre-le-Vieux
Saint-Pierre-le-Vieux | |
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Département | Saône et Loire |
Territoire | |
Arrondissement | Arrondissement de Mâcon |
Canton | |
Intercommunalité | Communauté de communes Saint-Cyr Mère-Boitier |
Code Insee, postal | |
Habitants |
Saint-Pierre-le-Vieux est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.
Sommaire
Situation administrative
Histoire et patrimoine
Sauf mentions contraires, la plupart des indications proviennent des recherches de M. Bernard CATELAND, animateur de randonnées du patrimoine, en septembre 2007.
Vestiges barbares
Ecussoles porte les traces d’une occupation barbare avec le cimetière barbare qui y fut découvert.[1] Une trentaine de sépultures en pierre trouvées vers 1880, avec des squelettes très grands.[2]
Moyen-Age :
- Avant le Xe siècle : Saint-Pierre-le-Vieux semble être le siège primitif d’un vicus (qualifié ainsi dans plusieurs chartes) dans la vallée autrefois nommée Resedo. Le nom ‘vieux’ serait même une déformation de Vicus. Occupés à l’époque gallo-romaine par d’importants établissements, les vicus furent souvent soumis à une occupation barbare à l’époque mérovingienne. C’est le cas de Saint-Pierre, où l’on a retrouvé un cimetière barbare. Le transfert du vicus de Resedo à Ecussoles a eu lieu avant le Xe siècle, ce dernier site, plus fort, offrant une meilleure protection.[3]
- 936 : première mention du nom de St Pierre-le-Vieux, Villa Sancti Pietri, qui prend la suite de Vicus Resedon et Villa Resedon.[4]
- Entre 940 et les environs de l’an 1000 : Ecussoles (St Pierre-le-Vieux) fait partie des 8 doyennés constitués par l’abbaye de Cluny dans l’étendue des 4 cantons du Clunisois (Cluny compte au total 32 doyennés à la fin du Xe siècle). Le doyenné d’Ecussoles se constitue entre 940 et 1000 environ. Elle est issue de la donation d’une ancienne possession de grands seigneurs (à retrouver, NDLR).
- Milieu du Xe siècle : citation dans les chartes de Escurolas vicaria (viguerie d’Ecussoles), confirmant le transfert du siège du vicus de Saint-Pierre dans son hameau. D’autre part, Ecussoles domine une voie romaine qui descend du sud par le seuil de Saint-Bonnet-les-Bruyères, ce qui est aussi une caractéristique des vici.
- 980 :L’église d’Ecussoles, également dédiée à la Vierge, est citée à la même date. [5]
- vers 1000 : la colline d’Ecussolles, avec son petit Ecussolles aux constructions serrées, habité par des journaliers, des « pauvres », et son grand Ecussolles, occupé par le célèbre doyenné sous la tutelle de Cluny (grand domaine agricole de plus de 600 ha, des Lognerets au Moulin Mathy jusqu’à la Grosne).[6]
- 1478 : première mention du hameau des Augoyats à St Pierre-le-Vieux (résidence ultérieure des notaires Tarlet)
Guerres de religion
- Le prieuré clunisien d’Ecussoles est détruit ; la Fontaine aux Moines, avec sa croix, en est le seul vestige.[7]
- Vers 1575 : destruction du 3e étage du clocher de l’église romane de St Pierre-le-Vieux par les troupes de Coligny.[8]
XVI au XIXe siècle
- 1770 : installation des notaires Tarlet sur la totalité du hameau des Augoyats, St Pierre-le-Vieux (jusqu’en 1850)[9]
- de 1842 à 1907 : débat très fort au sein de la communauté de St Pierre-le-Vieux au sujet de la petitesse de l’église et de son éventuel remplacement (voir 1870, lettre du maire Thomas au préfet)
- 1870 : lettre du maire de St Pierre-le-Vieux, Mr Thomas, adressée au préfet en termes crus, au sujet de la petitesse de l’église et de la nécessité de son remplacement.[10]
Château d'Ecolette
(Situé) à l’est de Saint-Pierre-le-Vieux, (il ne reste qu') un corps de bâtiment flanqué de 2 pavillons carrés, poutre maîtresse du grenier datée de 1627.[11] « Les Colettes, ou l’Ecolette : ce manoir devient au XVIIe siècle propriété de la famille Desbrosses ou Brosses… »[12] « Château des Colettes[13] : déjà signalé au Xe siècle, appartenant depuis 1625 aux Desbrosses, seigneurs de Besey et des Colettes. Le manoir se situe là même où passait la traditionnelle route des vins sur la Loire, via Tramayes et La Clayette. »[14] « Avant 1899, le visiteur pouvait voir une galerie de portraits peints à l’huile, parmi lesquels celui de Claude Brosse de Solutré, le premier qui ait mené du vin mâconnais à Paris sous Louis XIV. »[15]
Eglise
L'église est bâtie sur un escarpement rocheux : elle est surélevée de deux marches au niveau du transept et de deux autres marches à l'entrée du choeur. Elle se compose d'une nef plafonnée munie d'une tribune moderne, d'un transept peu saillant et d'une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four.
Le transept, dont les croisillons contribuent à étayer la masse du clocher, comporte une croisée voûtée en berceau plein cintre, portée par quatre grands arcs de même forme, et de deux croisillons couverts d'un berceau plein cintre perpendiculaire à l'axe de l'église.
Le gros clocher carré s'élève au-dessus de la croisée du transept. La face orientale de l'étage supérieur est ajourée par un triplet roman, dont les cintres retombent sur des colonnettes trapues à chapiteaux sculptés ; les faces est, sud, et la moitié de celle de l'ouest, sont décorées d'arcatures en plein cintre à modillons sculptés de têtes humaines.[16]
- Xe siècle : Construction de l’église, dont beaucoup d’éléments sont romans, orientée à l’est, avec une nef, un transept très court, une abside semi-circulaire, agrandie au XIXe siècle. Restent d’époque romane les baies du clocher avec un arc en plein cintre, des chapiteaux représentant des animaux, des festons avec des masques. Le sol se caractérise par un dénivelé d'de 1 mètre 70 entre l’entrée et l’autel ;
- 936 (jusqu’en) : les moines d’Ecussolles viennent à l’office dans l’église de St Pierre ;
- 1525 : un retable en pierre de la fin du "gothique flamboyant" est jouté. Il est ensuite donné vers 1560. Il porte 5 emplacements de statues disparues, une signature M non identifiée et une coquille St Jacques de Compostelle ;
- vers 1555 ( ?) : destruction du 3e étage du clocher par les troupes de l’amiral de Coligny (Guerres de religion), flèche aujourd’hui très courte (reconstruction provisoire par les villageois ?).
- 1906 : déplacement du cimetière qui entourait l’église.[17]
Autres patrimoines
- Lavoir :
Loisirs et culture
- Vie associative
- Les balades du patrimoine
Religion : pèlerinages
- Pèlerinage important jusqu’au XIXe siècle à la chapelle dédiée à Notre-Dame de Pitié (détruite), à l’emplacement de l’ancien prieuré clunisien d’Ecussolles.[18]
- La Farge :
Grotte avec chapelle, située à La Farge, près de St Pierre-le-Vieux, construite en 1893 à la suite d’un vœu fait par la sœur Caillot.[19]
Histoire de la construction : « chapelle » en rond construite à l’occasion d’une épidémie sur le bétail, par la demoiselle Pierrette Descaillot, célibataire laïque (pas une religieuse, le mot « sœur » utilisé étant vraisemblablement une référence familiale), au rond-point des 5 chemins conduisant aux différents hameaux de la commune. Le lieu faisait l’objet de rassemblements pour le mois de Marie (Mai) et pour les feux de la St Jean.[20]
« St Pierre a retrouvé, avant l’hiver, sa grotte de Lourdes remise à neuf, belle comme l’avaient voulu ceux qui l’ont faite construire, il y a plus d’un siècle. Il faut espérer que les eaux de pluie ne s’infiltreront plus dans les joints. La grille, les statues, ont été repeintes. ( ) … Cette grotte a toute une histoire. Elle est au carrefour de 5 routes qui avaient une grande importance avant que la Départementale ne traverse le bourg de St Pierre. Cette grotte fait partie de notre PATRIMOINE. Je ne dis pas que c’est un lieu de pèlerinage ; mais tant de nos ancêtres y sont venus prier ! Et j’ajoute qu’il ne se passe pas beaucoup de journées sans qu’elle n’ait une visite, une prière. Qu’elle reste avec notre église la MEMOIRE de St Pierre. »[21]
Economie
Les commercants et artisans de Saint-Pierre-le-Vieux.
Agriculture
Viticulture
Existence de vignes importantes à Almont (Saint-Pierre-le-Vieux), matérialisée aujourd’hui par l’exposition d’un pressoir.[22]
Espace et territoire
Notes
- ↑ in « Le Mâconnais occidental à l’époque carolingienne », de Emile MAGNIEN, synthèse de Barbara MONTORIO, AAM, 3e série, T.LVII, 1980-81
- ↑ in « Peuplement du Mâconnais occidental à l’époque barbare », de Emile MAGNIEN, communication en séance du 8 janvier 1981, AAA de Mâcon, T.LVII, 1980-81
- ↑ in « Le Mâconnais occidental à l’époque carolingienne », de Emile MAGNIEN, synthèse de Barbara MONTORIO, AAM, 3e série, T.LVII, 1980-81
- ↑ D’après Bernard CATELAND, randonnée patrimoine, septembre 2007
- ↑ in « Le Mâconnais occidental à l’époque carolingienne », de Emile MAGNIEN, synthèse de Barbara MONTORIO, AAM, 3e série, T.LVII, 1980-81
- ↑ D’après Bernard CATELAND, randonnée patrimoine, septembre 2007
- ↑ p. 52, in « Guide des randonnées pédestres Franck »
- ↑ D’après Bernard CATELAND, randonnée patrimoine, septembre 2007
- ↑ D’après Bernard CATELAND, randonnée patrimoine, septembre 2007
- ↑ D’après Bernard CATELAND, randonnée patrimoine, septembre 2007
- ↑ p. 29, in « Guide touristique de Matour et ses environs », de E.TRUCHOT
- ↑ p. 52, in « Guide des randonnées pédestres FRANCK »
- ↑ La toponymie se montre variable au fil des siècles, selon les scribes
- ↑ in « prospectus du Château des Colettes », 2000
- ↑ p. 34, in « Guide touristique de Matour et ses environs », de E.TRUCHOT
- ↑ fiche de repérage rédigée le 19 juin 1969 par Madame Oursel, chargée de mission des Monuments Historiques
- ↑ D’après Bernard Cateland, randonnée patrimoine, septembre 2007
- ↑ p. 52, in « Guide des randonnées pédestres FRANCK »
- ↑ p. 52, in « Guide des randonnées pédestres FRANCK »
- ↑ D’après Bernard CATELAND, randonnée patrimoine, septembre 2007
- ↑ in «Journal dactylographié du curé de Matour », nov.et déc.1982
- ↑ Note G.THELIER, d’après Bernard DURY, de la ferme des Bajais, 1999