Solutré-Pouilly
Solutré-Pouilly | |
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Département | Saône et Loire |
Territoire | |
Arrondissement | Arrondissement de Mâcon |
Canton | |
Intercommunalité | |
Code Insee, postal | |
Habitants |
Solutré est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.
Le village viticole est devenu célèbre grâce aux fouilles archéologiques démarrées au XIXe siècle au Crot du Charnier sous la Roche au profil si particulier. Cet éperon rocheux a d'ailleurs été associé de manière erronée à l'hypothèse des chevaux précipités depuis son sommet, avant de revenir sous le feu des projecteurs à la fin du XXe siècle, lors des visites annuelles de l'ancien président de la République François Mitterrand.
Sommaire
Situation administrative
Histoire et patrimoine
La légende de Solutré
Le site de Solutré a longtemps fait l’objet d’hypothèses sur l’amoncellement d’ossements de chevaux à la base de l’éperon rocheux. On trouvera de nombreuses autres espèces, dont le renne, ou le mammouth, adaptés à ce Quaternaire où l’Europe est recouverte d’immenses glaciers, mais pas en telle quantité. Soucieux de partager ses découvertes, [Adrien Arcelin] publia, d’abord sous forme de feuilleton, puis comme Roman préhistorique, « Chasseurs de rennes à Solutré ». Il y décrit la chasse aux chevaux sauvages peuplant alors les plaines bordant la Saône. Il ne peut imaginer telle concentration d’ossements équins que résultant d’une poursuite, la chasse à l’abîme, qui précipiterait des troupeaux entiers du haut de la roche. On sait aujourd’hui que la base de l’éperon servait à l’équarrissage des carcasses, et que l’accumulation est due à la très longue période de fréquentation du site. Mais la légende continue à être colportée , plus imagée que celle d’un abattoir et d’une boucherie !
Le Crot du Charnier
Le Crot du Charnier se compose de l'espace présent au pied de la Roche de Solutré.
Le site entre dans l'histoire en 1866 , lorsqu’Adrien Arcelin et Henry de Ferry s’intéressent à cette zone, où les deux chercheurs trouvent un amoncellement d’os de chevaux bien connu de tous, communément appelé "magma" !
Les premières fouilles commenceront là. Mais très vite, apparaissent le long du chemin traversant la zone, les foyers de « l’âge du renne[1] », contenant des milliers d’outils en silex et de bois de rennes, et des tombes en dalles brutes.
Ne parvenant pas à déterminer l’importance du gisement, les deux chercheurs procèdent par sondages et recueillent systématiquement les vestiges. Ils déterminent ainsi que la station de chasse de Solutré qu’ils viennent d’identifier se rapporte chronologiquement à la première « époque du renne ».
En 1872, le congrès de Bruxelles décide d’affecter aux cultures préhistoriques le nom des stations correspondantes. Solutré représentera ce qui sera désormais le Solutréen. En 1873, des éboulis brouillant les niveaux, et grâce au concours de l’abbé Ducrost, du Conseil général et de l’Académie de Mâcon, une stratigraphie est établie. Aujourd’hui, on sait que l’occupation du site dure de -35 000 à -10 000 ans. Le Solutréen lui-même porte de –20 000 à –16 000. Quant aux tombes, elles se sont révélées abriter vraisemblablement des Burgondes[2] !
Le solutréen
C'est une culture, développée à la fin du Paléolithique supérieur, visible notamment en matière d'industrie lithique.
Les sites comportant des objets répertoriés comme solutréens se révèlent peu nombreux, peut-être du fait des contraintes de la dernière glaciation du Quaternaire. Les populations sont en effet confinées dans les régions aux climats les plus cléments.
Les sites se trouvent en effet majoritaires dans la moitié sud de la France : * Dordogne : Laugerie-Haute ou le Fourneau du Diable ; * Charente : Roc de Sers ; * Bouches du Rhône : la Grotte Cosquer, près de Marseille, contient des oeuvres, peintes ou en bas-relief, avec des animaux et des signes abstraits, réalisés par des hommes du Solutréen.
D’autres sites existent en Ardèche [3] , dans le Gard [4], les Pyrénées… On en compte aussi en Espagne (Cueva de Ambrosio) et au Portugal.
L'apogée de la taille du silex
L’industrie lithique solutréenne est unanimement reconnue par les archéologues comme l’apogée de la taille du silex. Le raffinement opéré dans les retouches permet d’obtenir des lames très efficaces – et accessoirement esthétiques – telles que les « feuilles de laurier » et les « feuilles de saule ». Ces outils lithiques sont en effet finement retouchés sur les deux faces, avec un bord finement crénelé, qui complètent la panoplie de grattoirs, burins ou lamelles plus « classiques ». Ces retouches sont obtenues en utilisant de nouvelles techniques : chauffage du silex préalable, enlèvement par pression – plutôt que par percussion – à l’aide d’un outil tendre en os ou en bois de cerf adapté à la paume de la main. [5]
Loisirs et culture
Fernand Bucchianeri, créateur de la route des Vins.
Agriculture
Espace et territoire
Notes
- ↑ la dernière phase du Paléolithique supérieur européen, datée entre 17000 et 12000 ans avant JC.
- ↑ Un des peuples barbares qui débarqua en Gaule à la fin du Ve siècle, profitant ainsi de l'effondrement de l'Empire romain.
- ↑ le Baume d'Oullins, la grotte Chabot
- ↑ grotte de la Salpêtrière
- ↑ « Dictionnaire de la Préhistoire » - sous la direction d'André Leroi-Gourhan, presses universitaires de France, 1988