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Berzé-la-Ville

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Berzé-la-Ville
Département Saône et Loire
Territoire
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton
Intercommunalité
Code Insee, postal
Habitants 600 berzéens

Berzé-la-Ville est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté. Ce petit bourg de 520 habitants est essentiellement pays de vignobles. Niché au pied de la Roche Coche, le village fleuri recèle un patrimoine digne d’intérêt. Le visiteur y vient d’abord pour découvrir l’inestimable fresque de la chapelle aux moines datant du XIIème siècle, appartenant à l’académie de Mâcon. Village à tendance viticole, Berzé la Ville est pourtant davantage connu pour ses sites touristiques.

Berze-LV bourg-vue-1.jpg

Sommaire

Situation administrative

Histoire et patrimoine

Les municipalités successives et l’association des Amis du Vieux Berzé ont à cœur de développer et restaurer les anciens monuments.

Paléolithique

La grotte des Furtins, fouillée de 1945 à 1948 par André Leroi-Gourhan[1], livre en 1961 des restes de mammouth et de rennes et des outils moustériens en silex et en os.

La particularité du site provient de la présence de huit crânes d'ours orientées vers l'ouest. Jamais signalé dans des sites antérieurs, leur présence correspond à des pratiques relevées dans d'autres stations du "Moustérien alpin" en Suisse et en Europe centrale. Un dallage irrégulier paraît les avoir recouverts. Un paquet d'os longs, recouverts par des plaques identiques, est rangé contre la paroi nord-ouest.
Les pratiques liés aux vestiges osseux ne font plus de doutes pour cette époque de la Préhistoire (le tayaco-moustérien).[2]

Eglise

Dans l’église communale Notre Dame de la Purification, datant du XIe siècle et modifiée aux XVème et XVIIIème siècles, on peut voir, dans le choeur et les chapelles, des dessins au pochoir du XVIème siècle en cours de restauration.

La Chapelle-aux-Moines

Berzé-LV Chapelle-Moines-Martyr-St-Vincent.jpg
Berzé-LV Chapelle-Moines-Abside.jpg

Le site du Château des Moines occupe des terres appartenant à l’abbaye de Cluny dès le 10e siècle. La Chapelle des Moines, proche de la ville de Cluny, date du XIe siècle.

  • A l'origine, elle dépendait du prieuré des moniales clunisiennes de Marcigny-en-Brionnais.
  • En 1088, le prieuré de Berzé passe directement sous l'obédience de Cluny par échange avec Iguerande. Le site devient le lieu de séjour de choix du grand abbé Hugues de Semur
  • En 1100, Hugues de Semur, abbé de Cluny de 1049 à 1109, obtint l'obédience de Berzé-la-Ville. Ce prieuré fut rattaché à l'Ordre de Cluny.
  • XVIe siècle, construction du « château des moines », attenante du prieuré
  • À la Révolution, le prieuré fut vendue comme bien national et transformé en grange d'une exploitation agricole. Les moines sont chassés.
  • En 1791, la chapelle est transformée en habitation.
  • En 1887, Philibert Jolivet, curé de la paroisse de Berzé-la-Ville, décela des traces de peintures sous l'épais badigeon des murs.

Son enlèvement fit apparaître des fresques du 12e siècle magnifiquement conservées.

  • dès 1893, la chapelle est classée "monument historique".
  • En 1947 : La chapelle fut rachetée par Miss Evans, une archéologue britannique, qui en fit don à l'Académie de Mâcon.
BerzeLV Fresque-Chapelle-Moines.JPG

La Chapelle des Moines, derrière la porte d’entrée du Château des Moines, est un bâtiment simple se composant de deux étages. L’étage inférieur ou la crypte, datant de la fin du 11e siècle, est voûtée en berceau. Il était utilisé comme cellier et fait office de salle d’expositions sur les fresques. L’étage supérieur date du début du 12e siècle. Il se compose d’une nef de trois travées, d’une travée de chœur et d’une abside. C’est la partie ouverte à la visite et où se trouvent les fresques romanes qui sont l’attrait principal de la chapelle.

Voir aussi : ou le site officiel

La Chapelle des Moines est désormais gérée par le Centre des monuments nationaux, qui veut en faire un site clunisien d’importance.

Fours à gypse

Inscrits à l'inventaire des Monuments historiques en 1992, les fours forment un ensemble architectural de grande qualité récemment restauré.
Construits au xixe siècle, ces fours permettaient d'effectuer sur place la transformation du gypse en plâtre.
L'entreprise était alors entre les mains d'un ingénieur-entrepreneur local, Étienne Bonnin, qui employait en 1862 douze ouvriers dans ses seules carrières et dans ses fours de Berzé. D'autres ouvriers travaillaient dans son entreprise de pulvérisation du gypse à Saint-Sorlin, aujourd'hui La Roche-Vineuse.

La cheminée (38 mètres de haut) qui en assurait le tirage a disparu en 1902. La pierre à plâtre était acheminée sur rail, de la galerie d'extraction aux fours. Après cuisson, le plâtre était pulvérisé et conditionné dans des moulins situés à proximité. Parmi les douze carrières de plâtre exploitées en Saône-et-Loire en 1838, celle de Berzé-la-Ville était particulièrement qualitative. L'exploitation sera définitivement abandonnée en 1899.

La présence de gypse ou pierre à plâtre sur le site remonte au Trias. L'exploitation en est très ancienne et on sait que les moines de Cluny ont extrait par puits la partie supérieure constituée de gypse particulièrement pur[3].

XIXe siècle

Août 1870 : Ouverture de la gare de "La Croix Blanche", sur la ligne Mâcon - Paray-le-Monial.

Loisirs et culture

Bibliographie :

  • « La grotte des Furtins », de André Leroi-Gourhan, bulletin de la société préhistorique de France[1]

Vie des associations :

Liste des associations de Berzé

Personnalités locales :

Marius Lacrouze (1891-1917), aviateur. Simonet (1867-1935), député de Saône-et-Loire du 8 mai 1910 au 31 mai 1914. Benjamin DIRX, député de Saône-et-Loire. Philibert Jolivet (1842-1923), curé de Berzé-la-Ville qui a découvert les fresques de la chapelle aux Moines en 1887.

Economie

Espace et territoire

Ses gisements de gypse, exploités jusqu’à la fin du XIXème siècle, ont laissé des vestiges très intéressants dont 9 fours à plâtre, mis en valeur par des membres de l’association Les Amis du Vieux Berzé.
Du promontoire de la Roche Coche on peut admirer le magnifique site du Val lamartinien.

Notes

  1. L'un des principaux archéologues et chercheurs français sur la Préhistoire
  2. in « La grotte des Furtins », de André Leroi-Gourhan, bulletin de la société préhistorique de France, 1947, n°44, pp. 43-55.
  3. « La machine infernale de monsieur Bonnin », article de Pierre Ponsot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 118 de juillet 1999, pages 21 et 22