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Bonnay

Révision datée du 22 décembre 2017 à 10:22 par Frédéric (discussion | contributions) (Prieuré de Saint-Hippolyte)
Bonnay
Département Saône et Loire
Territoire
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton Canton de Cluny
Intercommunalité CC du Clunisois
Code Insee, postal 42 /
Habitants 340
Site web [1]

Bonnay, un village qui a mille ans[1], est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.

Sommaire

Situation administrative

Histoire et patrimoine

Une longue histoire a laissé le doyenné de Saint-Hippolyte, deux châteaux.

Etymologie

Deux explications semblent possibles :

  • une origine liée au dieu Belessus (Belenos ?) ;
  • une explication tenant à la situation du village, à proximité d'une source qui ne tarit jamais : Bonnay dériverait de "bonnes aygues", donc bonnes eaux.

Histoire

« Au gué d'Aynard, une voie pavée dite "chemin des Romains" (sans doute la voie reliant Autun à Belleville) traverse la Guye ». La voie reste en usage tout au long du Moyen-Age. Des substructions semblant appartenir à des édifices que M.F. Jarreau pense pouvoir identifier avec les églises Saint-Jean et Saint-Martin, citées dès le XIe siècle dans les chartes de Cluny "in villa que dicitur Aina"[2]
Des tombes, certaines probablement du haut Moyen-Age, les autres du XVe siècle, entourent ces ruines.
Un matériel nettement gallo-romain a été recueilli au cours des fouilles dans le voisinage immédiat des substructions d'Aynard : une petite serpette en fer, deux grands bronzes, des poteries sigillées, un vase ovoïde. L'établissement chrétien d'Aynard s'est donc superposée à quelque villa gallo-romaine du Haut-Empire ou d'origine plus ancienne encore, car quelques tessons de céramique sont d'une technique gauloise déjà observée au Mont-Beuvray.[3]
En 980, Nardouin et sa femme font don de Bonnay à l'abbaye de Tournus ;
Le village se voit partagé entre les influences des deux abbayes des environs. Celles de Tournus obtient les terres du bourg. Cluny récupère des biens à Aynard, à la fin du Xe siècle, et à Saint-Hippolyte, début du XIe siècle.
Au Moyen-Age, ce que l'Eglise ne possède pas revient aux seigneurs. A Aynard, Besanceuil ou Chassignoles, c'est le cas : des seigneurs laïcs tiennent les fiefs et logent dans des maisons fortes qu'ils ont fait édifier. Au XIVe siècle, le village souffre aussi des conséquences de la "Guerre de cent ans". Les Ecorcheurs, des mercenaires en bande, pillent les villages de Bourgogne et le doyenné de Saint-Hippolyte subit leurs ravages en 1441 et est signalé en ruines en 1481.[4] Plus tard, le village subit aussi les vicissitudes des guerres de religion. En 1604, les moines de Cluny vendent Saint-Hippolyte à un propriétaire privé. A la Révolution Française, le nom de "Saint-Hippolyte" est déchristianisé pour devenir "Mont-Verrier" ; le hameau est alors rattaché à Bonnay. En 1854, un couvent de Dominicaines est créé au bourg. En 1867, la commune s'agrandit, avec le rattachement de Besanceuil. Le XIXe siècle se termine avec la crise du phylloxera, qui détruit les vignes et provoque le départ de nombreux villageois. Depuis les années 80, le village regagne des habitants. Une école au centre du village accueille une partie des enfants du regroupement pédagogique intercommunal (RPI).

Patrimoine

Patrimoine militaire

  • Château de Besanceuil, XI et XIVe siècles ;
  • Château de Chassignoles, abandonné en 1698 : une ancienne maison-forte, modifiée aux XV et XIXe siècles. Les travaux du XIXe siècle lui ont conféré un aspect gothique.

Patrimoine religieux

  • vestiges de l'église du prieuré de Saint-Hippolyte, du XIe siècle, désormais propriété de la commune. Edifice remanié et fortifié au XIVe siècle, dans un hameau bâti sur un butte, dominant la vallée de la Guye.
  • église saint-Pierre de Besanceuil, XIe siècle ;
  • église de l'Assomption, au bourg, 1880-1887 ;
  • Chapelle de Chassignoles ;
  • Fontaine de dévotion du Jactin.
  • ancienne paroisse d'Aynard. Celle-ci est tombée en désuétude après la Guerre de Cent ans ; les habitants migrent vers le village de Bonnay.
Prieuré de Saint-Hippolyte

Les lieux ont certainement accueillis une villa gallo-romaine. Ce sont d'abord les seigneurs, les "Gros" de [Brancion] qui établissent un domaine au début du Xe siècle. Les terres du lieu sont propriétés des moines de Cluny au début du XIe siècle. Les Bénédictins y constituent des prieurés pour gérer leurs possessions foncières ; les prieurés abritent de petites communautés monastiques autour d'une église servant aussi de lieu de culte pour les habitants. Les terres sont plutôt pauvres, mais étendues, avec sept moulins, trois paroisses, des maisons et des granges. L'église date sans doute de la fin du XIe siècle.

  • En 1107, le doyenné a accueilli le pape Pascal II lors de sa venue en France

A Saint-Hippolyte, les moines de Cluny créent aussi un doyenné pour administrer le domaine agricole. Déjà imposantes, les dimensions de l'église sont augmentées par la construction, au XIIIe siècle :
- d'une maçonnerie rectangulaire qui englobe le clocher ;
- par le prolongement du mur nord de la nef par un rempart qui se termine par une tour.
L'église se présente comme un élément du système défensif mis en place par les moines de Cluny pour protéger leurs terres.

  • Au début du XXe siècle, l'ancienne église fortifiée sert de remise agricole.

C'est une semi-ruine dont les chantiers de bénévoles de l'association Rempart dégagent les murs dans les années 1970.

  • En 2003, la municipalité a acquis le lieu pour un euro symbolique.

Le Renouveau de Saint-Hippolyte, associée à la municipalité, a entrepris une campagne de conservation depuis le début des années 2000. [5]

Patrimoine civil

  • beaux domaines et maisons à Besanceuil ;
  • 5 lavoirs ; 2 puits ; 3 fontaines et abreuvoirs ;
  • nombreuses croix de chemins et de cimetière ;
  • moulin de Besseuil ;
  • Fours à pain ;
  • plusieurs colombiers, à Besanceuil.

A voir aussi au bourg, canaux et aqueducs de circulation de l'eau.

Loisirs et culture

Traversé par les itinéraires :

  • Route des Jonquilles
  • Monts et vallées vers le Charolais
  • des lavoirs dans un jardin roman, depuis la Voie Verte

Village membre de la fédération des sites clunisiens.
Musée des automates en bois (1200 visiteurs par an).

Au printemps, les sous-bois se couvrent de fleurs et Bonnay accueille pendant toute la période de sa floraison des promeneurs, pendant ou après la Fête des jonquilles.

Associations

  • Le Foyer rural

Agriculture

Quelques vignes qui produisent l'appellation Mâcon-blanc. La plaine humide de la Guye est favorable aux pâturages ; un paysage de bocage un peu plus vallonné existe aussi, où les vaches charolaises paissent tranquillement sur des terres fertiles. Vignes et champs céréaliers s'imbriquent au milieu des pâturages. [6]

Activités locales

  • Institutions Sainte-Agnès, XIX-XXe siècle / Résidence "Les Avouards

Artisanat d'art

  • Joël et Maryse Dedianne, miniatures et automates en bois ;
  • Emmanuel Courtois, artisan-ébéniste ;
  • Jean-Loup Cottin, bois tourné.

Espace et territoire

A 20 km de Cluny ; à 10 km de Saint-Gengoux-le-National. Traversé depuis 1980 par la Ligne à Grande Vitesse Paris-Lyon.

  • Altitude : 250 m
  • Superficie : 1199 hectares
  • Densité : 20.77 hab / km²
La nature à Bonnay

Notes

  1. site internet du village - http://www.bonnay-71.fr
  2. dans une circonscription locale, la villa, qui était appelée "Aina", ancien nom d'Aynard ?
  3. pp. 151-153, Gallia, Fouilles et monuments archéologiques en France métropolitaine, sous la direction de Pierre Wuilleumier, 1950
  4. Laissez-vous conter Bonnay, brochure du Pays d'Art et d'Histoire entre Cluny et Tournus - 2016.
  5. Laissez-vous conter Bonnay, brochure du Pays d'Art et d'Histoire entre Cluny et Tournus - 2016.
  6. Laissez-vous conter Bonnay, brochure du Pays d'Art et d'Histoire entre Cluny et Tournus - 2016.