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Les costumes du Pays

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Sommaire

Les vêtements :

Généralités :

« Une grande simplicité :

Les vêtements parvenus jusqu’à nous datent au plus de la fin du XIXe siècle. Dans une région où la vie était rude, la mode a évolué lentement, et les particularités sont restées discrètes : pas de couleurs vives, une certaine simplicité de forme. Les notables ne se distinguent souvent que par la finesse de leurs tissus, la dentelle de vêtements féminins plus ouvragés, les galoches à la place des sabots. Le costume du canton s’apparente plutôt à celui du Charolais. Les catalogues de mode, puis la vente par correspondance, feront peu à peu disparaître ses particularités. »[1]

Vêtements d’hommes :

Généralités :

« Au quotidien, les hommes mettent : veste, pantalon de velours à grosses côtes, ceinture de flanelle, et chemise de grosse toile à pans, le pantillon, que l’on garde pour dormir. Culotte en bazin (1 fil de chanvre, 1 fil de laine)) et chaussons tricotés, complètent la tenue. Pour la Foire, le paysan porte la blouse de grosse toile bleue passée par la tête, des échancrures accédant aux poches du pantalon. La blouse est associée à un chapeau noir et des sabots. Les riches ajoutent une peau de bique (chèvre tannée, poils conservés), tant pour la Foire que pour se déplacer à cheval.» in « Vêtements d’autrefois, des habits faits pour durer», panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000 « A la maison, les hommes portaient une veste et des pantalons, un pardessus, pas de manteau. Pour tous les jours, les hommes portaient des pantalons de velours à grosses côtes, et des grosses chemises en toile. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Chapeaux : Les hommes achetaient leurs chapeaux chez les coiffeurs. « Le père Condemine était vendeur de chapeaux et coiffeur. » in « Femmes de Matour, réunion du 28.09.1999», synthèse Adrienne BLATTEL

Sous-vêtements : « Des chaussons en laine tricotés à la main. Des culottes en bazin (1 fil de chanvre, 1 fil de laine mélangés), qui étaient difficiles à laver. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

A la Foire :

Matour : Jusque dans les années 1950 : les paysans viennent à la Foire en sabots, et vêtus de la blouse bleue ou noire. En 1958, le paysan porte de plus en plus son costume habituel de sortie (différent de celui du dimanche), « c’est-à-dire (costume) soit en velours côtelé, soit en gros drap noir ou bleu, dont la veste est appelée ‘coltin’ ; il est chaussé de bottes, ou de chaussures de cuir montantes. » p. 72, in « Matour… », manuscrit de Mme CROZET

« A la Foire, ils portaient un manteau de cuir ( ?). » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL Meulin :

« Pour se rendre aux Foires, les paysans possédaient tous une blouse de grosse toile bleue, qu’ils passaient par la tête. Cette blouse ne possédait pas de boutons ou de fermetures, pas plus que de poches. 2 échancrures sur le côté permettaient d’accéder aux poches du pantalon, une cordelette permettant de fermer le col. Ce vêtement, utilisé uniquement les jours de foire, s’appelait la Royère ; il était traditionnellement accompagné du chapeau noir et des sabots. La Royère permettait également de se présenter rapidement en tenue convenable, quelque soit l’état des vêtements en-dessous. » p. 85, in « Un peu d’Histoire locale », manuscrit de Henri LATHUILLERE

Vêtements de femmes :

Généralités : « Elles portent le costume charolais avec le bonnet à mentonnière, une robe chaude en drap ou en grosse laine, une chemise jusqu’au genou, en laine ou coton sans manches ou encore la camisole, petite chemise à mi-corps, boutonnée, avec des manches. Bas épais en laine, mi-chaussettes à grosses pièces de velours, chaussons tricotés, complètent la garde-robe. L’hiver, se rajoute une combinaison à côtes de laine et devant de velours (en place du chandail). A la maison, on porte sur le tout une blouse (‘cache-misère’) et un tablier. Pour sortir, on prend la camaille (petite pélerine). L’été, un chapeau de paille noir verni pour le soleil. Quant aux femmes âgées, elles sont toujours habillées de noir. » in « Vêtements d’autrefois, des habits faits pour durer», panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000 « On ne changeait pas d’habit très souvent. On avait une robe par an. Tout était réutilisé. On faisait et on redéfaisait les tricots, on rajoutait une laine pour refaire un pull. On raccomodait les bas, les chaussettes et les chaussons. » in « Femmes de Matour, réunion du 28.09.1999», synthèse Adrienne BLATTEL « A l’église, les femmes ne pouvaient absolument pas enlever leur chapeau, ou porter les bras nus. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Les coiffures : « Les grand-mères des femmes actuelles portaient la coiffe charolaise. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Les sous-vêtements : « Des culottes longues et larges, resserrées autour des jambes, où il y avait de la dentelle (faite maison sur des modèles circulant entre les femmes). Les culottes étaient tenues par une ceinture ou un cordon, et n’avaient pas de bouton. Une chemise en coton, brodée aux liserés, allant jusqu’aux genoux, sans manches. La chemise était en finette pour l’hiver. Il y avait également des chemises de première communion, et pour les grandes occasions. Les bas épais, tricotés en laine pour l’hiver, en fil ou en coton pour l’été, étaient tenus par des jarretières. Les chaussons en laine. Le cache-corset, encore mentionné en 1924 sur une carte postale de Melle BACOT. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Matour : « Il y avait 2 modistes à Matour. Ces femmes vendaient des chapeaux pour les dames. Femmes et jeunes filles portaient toutes des chapeaux pour la noce, les cérémonies et pour aller à la messe. ‘Il y en avait peut-être chez Melle Suzanne MENICHON’ (née en 1923, note Michel LAPALUS, 01.2004). » in « Femmes de Matour, réunion du 28.09.1999», synthèse Adrienne BLATTEL
« Les femmes portaient des robes en gros lainage. Tout l’hiver, elles portaient également une combinaison avec les côtes en laine et le devant en velours (vêtement qui sera remplacé par le chandail, plus tardif).
A la maison, les femmes portaient une blouse par-dessus leurs vêtements, ainsi qu’un tablier. Elles ne portaient pas de couleurs vives. Pour sortir, la camaille ou petite pélerine.
Pour les riches, une peau de bique (chèvre) pour aller à la Foire ou se déplacer avec le cheval. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Montmelard :

« La grand-mère de Madeleine JANIN portait la coiffe charolaise. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Meulin :

« Les vêtements des femmes étaient désignés sous le nom de biaudes. Certaines d’entre elles possédaient une sorte de robe ample, qu’elles mettaient sans enlever les habits normaux. Cette robe s’appelait le ‘cache-misère’. Cette robe permettait de se présenter rapidement en tenue convenable, quelque soit l’état de propreté ou de vétusté de leurs habits courants. Les dames âgées (les mémés), toujours habillées de noir, portaient la coiffe charolaise et la pélerine. » p. 85, in « Un peu d’Histoire locale », manuscrit de Henri LATHUILLERE

En Bourgogne en général :

« Comment les femmes étaient-elles gonnées (habillées, de l’ancien français gonne : robe). Un caraco, un cotillon sur 1, 2 ou 3 jupons, un mouchoir de cou (fichu), un devantier ou devanté (tablier à bavette), et une paire de bas de laine blanche pour ‘s’habiller’. Pour les champs, on se ceignait du gourlassot, grande poche à cordon fixée sur le ventre. Aux pieds, des sabots, soit fermés tout en bois, soit plus légers à bride. Les coiffures : le brelot des mâconnaises et tournugeoises ; la coiffe, ou cannette, surmontée de la capote, du fanchon, ou du chépeais (grand chapeau de paille noirci au vernis). » Dessin des coiffes et brelots, p. 373 et 377. p. 372 à 378, in « La vie quotidienne des paysans bourguignons au temps de Lamartine », d’Henri VINCENOT

Vêtements d’enfants :

« Les bébés sont constamment emmaillotés de couches serrées en coton, faites d’un drap carré appelé drapiau. Se superposent ensuite les brassières, en calicot ou pergame, en finette, puis en laine.
A l’école, garçons et filles ont une blouse noire (ou grise, voir photos, note Michel LAPALUS, 01.2004) à col rond, boutonnée sur le côté, le sarreau. Tous mettent une pélerine (également costume de l’Assistance Publique), un bonnet de tissu, un fichu pour les filles. On va à l’école en sabots. Le dimanche, on chausse des galoches en cuir, à semelle de bois. » in « Vêtements d’autrefois, des habits faits pour durer», panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000 d’après « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

A l’école : des manchettes en coutil noir, pour économiser. in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Vêtements de nuit :

Les hommes :

Matour :
Les hommes gardent leur pantillon, chemise de grosse toile à pans déjà portée dans la journée. Ils mettent classiquement un bonnet de nuit en coton ou grosse laine tricotée. Note G.THELIER, 2000 « Chemise de nuit blanche en chanvre. Bonnets de nuit ‘ressemblant à celui du Père Noël moderne’. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Les femmes :

Matour :
« Les femmes portaient une camisole courte à manches longues par-dessus leur chemise. L’hiver, elles portaient un bonnet de nuit attaché sous le menton. » in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Bourgogne :
Les femmes passaient également une chemise de nuit longue, recouverte d’une camisole bien fermée. Les cheveux, débarrassés de la coiffe de jour, étaient recouverts d’une coiffe de nuit appelée bounette ( nom à Matour ?). p. 379, in « La vie quotidienne des paysans bourguignons au temps de Lamartine », d’Henri VINCENOT

Chaussures et sabots :

Les Sabots : « Au milieu du XXe siècle, les sabots restaient encore largement utilisés en milieu rural. L’épaisseur du bois isolait bien du froid et de l’humidité. Sa forme bien étudiée, avec une pointe relevée, permettait à la semelle de ne pas être crottée ou chargée de neige. Le sabot correspondait parfaitement aux conditions de vie à la campagne, et permettait d’économiser les godillots en cuir, plus chers et plus fragiles. Qu’il soit en bois brut, ou teinté et verni, sans décoration ou délicatement sculpté, le sabot sût s’adapter à toutes les circonstances, et même, à l’occasion, se faire léger pour la danse. Seul défaut : le sabot s’usait vite, parfois en 2 mois…

Symbole de tradition et de terroir, souvent encore prisé par les anciens, le sabot de bois suscite aujourd’hui un regain d’intérêt, de la part des populations urbaines en quête d’authenticité. » in « Les sabots, un symbole fort », panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000

Matour : Les sabots (hommes et femmes) sont à semelle cloutée, pour éviter de glisser. Plus tardivement, ils porteront des talonnettes en caoutchouc. in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL

Vêtements des notables :

Matour :
« Les vêtements des notables étaient à peu près les mêmes que pour tous. Toutefois, les tissus étaient plus fins, avec plus de dentelle pour les femmes, plus ouvragés. Les femmes portaient des bonnets montés et des bottines. Les hommes portaient des galoches à la place des sabots. »

in « Femmes de Matour, réunion du 09.11.1999 à la MARPA », synthèse Adrienne BLATTEL
  1. in « Vêtements d’autrefois, des habits faits pour durer», panneau d’exposition de la Maison du Patrimoine de Matour, de Gérard THELIER, 2000