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Eglise Sainte-Marie-Madeleine à Tournus

Révision datée du 18 janvier 2021 à 22:29 par CEP (discussion | contributions) (Inventaire décor et mobilier)

L’église romane Sainte-Marie-Madeleine se trouve dans la ville de Tournus, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle était autrefois connue comme « Sainte-Marie du Châtel » car elle était l’église paroissiale de la ville issue du castrum gallo-romain ou « châtel ». L’édifice, consacré en 1148 par l’évêque de Chalon, est composé d’une nef avec bas-côtés, suivie d’un transept dont les bras comportent des chapelles absidiales, et enfin d’une abside. Si l’édifice est entièrement roman, il a cependant été plusieurs fois remanié au cours des siècles. Ainsi, les voûtes sont notamment refaites au XVe siècle. Les baies gothiques du chœur et de la façade datent probablement de cette restauration. En 1562, dans le contexte des guerres de Religion, l’église est pillée par des bandes protestantes. La rénovation qui suit permet vraisemblablement la construction de la chapelle sud. Pendant la Révolution, l’église est vendue comme bien national et transformée en dépôt de sel et de fourrage. Elle est menacée de démolition en 1793, puis de désacralisation au début du XIXe siècle. L’édifice est finalement sauvé mais dévasté par des émeutiers au moment de la séparation des Eglises et de l’Etat au début du XXe siècle. Toutes ces péripéties lui ont donné la sobriété intérieure qui est la sienne. A l’extérieur, le portail roman du XIIe siècle avec ses colonnes et chapiteaux sculptés est particulièrement remarquable. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1927.

Eglise Sainte-Marie-Madeleine (©CEP)
Adresse 43 Rue Désiré Mathivet, 71700 Tournus
Coordonnées GPS 46°33'38.8"N 4°54'50.6"E
Paroisse de rattachement Paroisse Saint Philibert en Tournugeois
Protection Monuments Historiques Inscrite en 1927

Sommaire

Historique

  • XIIe siècle : construction de l’édifice roman.
  • 1148 : L’église est consacrée par l’évêque de Chalon. Elle est alors paroissiale, et à la collation de l’abbé de Tournus. A cette époque, l’église est sous le vocable de Sainte-Marie-du-Châtel, en référence à son emplacement dans le quartier de l’ancien castrum romain, contre les remparts.
  • XVe siècle : première grande reprise de l’édifice : les voûtes sont refaites (nef et collatéraux), les baies sont reprises (ouverture de baies gothiques à remplage), la chapelle du baptistère (à gauche de l’entrée) est bâtie…
  • 1557 : un orage cause de lourds dommages au clocher, qui est réparé peu après. La flèche d’origine est remplacée par une toiture en bâtière.
  • 1562 : l’église est pillée par les troupes protestantes, dans le contexte des Guerres de Religion
  • XVIe : construction de la chapelle du croisillon sud, dédiée à sainte Madeleine
  • 1597 : installation d’un cadran solaire sur la façade
  • XVIIIe siècle : reprise des baies, des voûtes et enduits. Installation de la porte principale en bois, de style Louis XV.
  • 1793 : après la Révolution, l’église est vendue comme bien national et transformée en dépôt de sel et de fourrage
  • 1794-1799 : alors en très mauvais état, l’église est menacée de destruction
  • 1806-1809 : la désaffectation de l’édifice est envisagée, puis finalement abandonnée
  • Début XIXe siècle : l’église est finalement sauvée de la désacralisation et restaurée une première fois
  • XIXe siècle : des travaux d’entretien sont effectués sur l’édifice, sans modification majeure de son architecture
  • 1904 : l’église est saccagée par des émeutiers au moment de la séparation des Eglises et de l’Etat
  • 1927 : l’église est inscrite au titre des Monuments Historiques, en même temps que l’ancienne église Saint-Valérien. Au tournant du XXe siècle, le patrimoine architectural de Tournus est progressivement protégé et mis en valeur.
  • 1947 : installation des vitraux modernes (représentant saint Nicolas et saint Matthieu)
  • 2019 : étude préalable réalisée par un cabinet d’architectes, en vue d’une restauration générale de l’édifice, en plusieurs tranches de travaux.

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

L’église Sainte-Marie-Madeleine est un large édifice roman situé au cœur du quartier du castrum romain, et remanié plusieurs fois au fil des siècles. Elle suit un plan assez traditionnel : nef avec collatéraux, suivie d’un transept dont les bras sont prolongés par des absidioles, et abside semi-circulaire à l’est (face à la Saône). Le clocher trapu de plan carré s’élance quant à lui au-dessus de la croisée du transept. La façade de l’église est particulièrement remarquable du fait du beau portail roman qui se trouve en son centre. A l’intérieur, l’église est très sobre : peu de mobilier, peu de lumière, décor épuré. Seuls les chapiteaux romans

Plan de l'église ©Pastorale du Tourisme 71
  • En 2019, un diagnostic architectural préalable à des travaux de restauration a été réalisé par un cabinet d’architectes. Les plans issus de cette étude sont visibles en ligne :

Eglise Sainte-Madeleine à Tournus

  • Quelques photos et vues supplémentaires de l’édifice :

-Eglise Sainte-Madeleine, site « Patrimoine-Histoire.fr »

-Eglise Sainte-Madeleine, site « Photos-églises.fr »

-Eglise Sainte-Madeleine, site « Bourgogne Romane.fr »

Inventaire décor et mobilier

  • Décor du portail roman du XIIe siècle (colonnettes et chapiteaux sculptés, porte en bois du XVIIIe siècle)
  • Baies et chapiteaux sculptés du clocher
  • Cadran solaire datant de 1597 (façade)
  • Horloge en pierre
  • Pierres sculptées (dans la maçonnerie à l’extérieur)
  • Chapiteaux sculptés, pilastres cannelés (chœur)
  • Voûte à caissons carrés de la chapelle Sainte-Madeleine
  • Baies et sculptures gothiques
  • Maître-autel en pierre de Préty, datant de 1770
  • Autels secondaires
  • Statues :

Vierge à l’Enfant (absidiole nord), en bois doré, XVIIIe siècle

Sainte Madeleine (chapelle du croisillon sud), en bois doré, XVIIIe siècle

Christ en croix

  • Fonts baptismaux en pierre blanche sculptée
  • Vitraux modernes (installés en 1947), représentant saint Nicolas et saint Matthieu
  • Cloches (deux) datant de 1862. Voir l’inventaire campanaire de l’Abbé Tof.

Rénovations / Etat

Actualités

Visite

Association engagée

Iconographie ancienne et récente


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Bibliographie

Sources

Propriétaire / Contact

Patrimoine local et/ou folklore

Notes et références