Montmelard | |
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Département | Saône et Loire |
Territoire | |
Arrondissement | Arrondissement de Mâcon |
Canton | Canton de La Chapelle de Guinchay |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saint-Cyr Mère-Boîtier |
Code Insee, postal | |
Habitants | 343 Montmelardis |
C'est l'un des villages les plus occidentaux de l'arrondissement de Mâcon, sur des hauteurs boisées et en plein bocage allaitant.
Sommaire
Situation administrative
Histoire et patrimoine
Vestiges gallo-romains
Voies de circulation, antique et gallo-romaine :
Deux voies sont mentionnées par des ouvrages, touristiques et historiques.
La voie d’Autun à Feurs La voie antique d’Autun à Feurs passerait par le territoire de la commune.[1]
"La Via regia" « … on retrouve la Via regia en suivant le grand chemin jusqu’à la Maison Brûlée, puis en longeant le vallon de Nurux jusqu’à Vigousset. »[2]
« Une charte de Cluny de 998 (recueil n°2458) mentionne la Via regia qui, par les parages de Vauzelle, reliait Vigousset à Bois-Sainte-Marie, et dont le tracé aujourd’hui désuet, se laisse reconnaître entre ces 2 termes ou relais. »[3]
« Un peu au sud-ouest de Vérosvres, un jalon précieux est fourni par le cartulaire de Cluny, où il est question en 998 d’une Via regia au hameau de Vigousset (commune de Montmelard) : … sicut vadit via regia de Vigoset ad S.Mariam… CHAVOT a pensé avec raison qu’il convenait d’identifier cette via avec le tronçon de Suin à Roanne, où il voyait même une section de la voie d’Autun à Feurs. »[4]
Hameau de Vauzelles :
A Vauzelle, vers 1921, J.M.CHEVALIER a observé beaucoup de débris romains et a recueilli une tegula complète, conservée au Musée de Matour.[5]
C'est l'un des rares vestiges, les sols acides de la région détruisant presque tout, ossements, mais aussi tuiles et poteries.[6]
Vestiges médiévaux
Montagne Saint-Cyr :
Sur la montagne, on aurait trouvé des traces de constructions antiques et des tuiles, qui appartiennent à l’ancien prieuré de Saint-Cyr (qui était alors une dépendance de l’abbaye de St Rigaud), selon Gabriel Jeanton.[7]
Vestiges médiévaux
Château féodal initialement transformé en maison bourgeoise au cours du XIXe siècle.
- 1036 : donation sous condition du domaine, à Cluny, par Archimbault le Blanc, vicomte du Mâconnais, avant de partir en pèlerinage à Jérusalem.[8] « … flanqué de 2 tours, avec à proximité la chapelle de Saint-Martin. »[9] Le château de Vigousset, fin XVIe-XVIIe siècle, appartenait à la châtellenie de Bois-Sainte-Marie, évêché d’Autun, qui constituait à l’époque féodale le noyau territorial de la famille des Le Blanc, vicomtes de Mâcon.[10]
Restauré en 1887, date probable de la démolition d’une tour ronde faisant pendant à celle du logis principal, et du logis qui lui était attenant, à droite de la tour d’escalier carrée et en équerre. Le cadastre de 1817 révèle clairement la disposition primitive.[11] Description : « Le château ( ) se compose d’un logis quadrangulaire, haut d’un seul étage sous toiture aiguë et accosté, aux 2 angles opposés (Nord-Ouest et Sud-est), d’une tour ronde coiffée d’une poivrière et d’une tour carrée. Au rez-de-chaussée de la tour carrée, porte à fronton triangulaire (XVIe), dont le tympan est orné d’un blason sculpté ( bande chargée de 3 étoiles) ; cette porte donne accès à un bel escalier à vis qui dessert également les combles où se voient, intactes, les fortes charpentes d’origine, en bois de chêne, du corps de logis principal et de la petite tour ronde. Au sud du château, beau bâtiment de ferme dont l’une des portes montre, réemployé, un blason analogue à celui de la tour carrée. Ouvrant sur la cour de ces communs, élégant portail dont les piédroits sont chargés de pinacles classiques… p. 140, 141, in « Canton de Matour, Histoire et monuments », de OURSEL
Guerres de religion
- Avant 1572 : Le prieuré du mont Crozant[12] est pris et brûlé, probablement par l’amiral de Coligny, chef des Huguenots (mort le 24 août 1572 lors de la Saint-Barthélemy).
Description des ruines. Dimensions fondations 38 m long sur 6 m large, environ 228 m².[13]
Après la destruction, restait une petite chapelle délabrée où furent pendant longtemps célébrés 12 offices par an. Elle ne résista pas aux intempéries.[14]
XIXe siècle :
Montmelard était traversé par une ligne de chemin de fer et disposait même d'une gare.
Patrimoine
- Le château de Villard :
Isolé, à flanc de coteau, à 3200 m au nord du bourg et 300 m au sud du hameau. Le château de Villard est composé de plusieurs bâtiments bâtis autour d'une cour carrée, précédée d'une petite basse cour carrée au nord.
L'ensemble est construit sur une terrasse aménagée dans une pente. La cour du château est fermée au nord par une courtine dont le sommet est orné de pinacle évoquant des merlons ; au centre, un porche classique entouré de bossages un sur deux.
Le logis principal occupe l'ouest de la cour ; il s'agit d'un grand bâtiment à un étage et demi, ouvert de baies rectangulaire, d'une croisée et d'une porte en plein-cintre surmontée d'un fronton.
L'angle nord-est du château, enserré dans la basse-cour, est protégé par une tourelle ronde sous poivrière, à deux étages. Les deux premiers niveaux sont défendus par des canonnières à fente de visée. Une seconde tour se dressait sur l'angle nord-ouest ; elle est attestée par le cadastre et une photographie ancienne. Jusqu'en 1833, le château était bordé à l'est et à l'ouest par des fossés. Il en reste une marre au nord-ouest.
- Le château de Vigousset :
Le site se trouve à 1300 m au nord de l'église. Sur le cadastre de 1817, le château de Vigousset est constitué d'un bâtiment rectangulaire orienté est-ouest, de 9 x 28 m, flanqué d'une tour d'escalier carrée au nord, complété par un retour d'équerre à l'est vers le nord. L'ensemble était flanqué de trois tours rondes. Aujourd'hui, il reste la moitié occidentale du logis, à un étage et un demi-étage, la tour nord-ouest à deux étages sous poivrière, et la tour carrée demie-hors-œuvre sur cour à deux étages et demi sous toit de pavillon. Cette tour est équipée de trous de mousquets. Aucune trace de fossés.
- château du Pas
En plaine, à 3000 m au sud-est de Montmélard. Il ne subsiste que les corps de ferme au nord et deux corps de logis : à l’Est (sur lequel on peut voir les traces d’une galerie mâconnaise aujourd’hui disparue) et à l’ouest (accolé à une maison récente XXème siècle).
L’entrée se faisait très probablement par un porche percé dans le corps de bâtiment juste à gauche du corps de logis. Cette porte n’est désormais plus visible que de la cour et a été bouchée pour consolider la structure. L’entrée actuelle se fait par la cour.
On remarque bien la forme carrée de la parcelle depuis la vue aérienne mais il semble qu’une grande partie de celle-ci ait été occupée par les fossés (dont la mare sud est un vestige). L’étang semble également s’être prolongé vers l’Ouest (on voit un renfoncement dans le champ) mais a été vidé.[15]
Loisirs et culture
De nombreuses balades sont possibles, notamment autour du Mont Saint-Cyr.
Religion : pèlerinages
- Vicelaire : La madone de Vicelaire du Haut est visible à gauche sur un petit tertre, en sortie de hameau sur la gauche de la route de Vicelaire à Gibles.[16]
Economie
Une trentaine d'entreprises s'activent au quotidien à Montmelard, agricoles ou pas. Le village accueille notamment la scierie, Forêts Sciages 71, filiale de la coopérative forestière Coforêt. Une boulangerie bio, Côté Pain.
Agriculture
Exploitations d'élevage surtout. Mais aussi les pipinières Carrette, de plants sylvicoles notamment.
Espace et territoire
Un centre de première intervention.
Le Mont-Saint-Cyr culmine à 773 mètres ; c'est le plus haut sommet de la Bourgogne du Sud.
Notes
- ↑ p. 333, in « Carte archéologique de la Gaule, S&L 71/4 » de Alain REBOURG, d’après p. 58, in « Mâconnais gallo-romain II », de Gabriel JEANTON,
- ↑ p. 46, in « Guide des randonnées pédestres Franck »
- ↑ p. 8, in « Canton de Matour, Histoire et monuments », de R.OURSEL, d’après Archives Départementales
- ↑ p. 314, in « Les voies romaines de la Cité des Eduens », de Emile THEVENOT, d’après la charte de Cluny n°2458
- ↑ p. 2, in manuscrit « petite Histoire de Matour », de Raymond BARAULT et p. 58, in « Mâconnais gallo-romain II », de Gabriel JEANTON.
- ↑ p. 18, in rubrique « Histoire locale », de Raymond BARAULT, Images de S&L 71 n°102, septembre 1995
- ↑ p. 57, in « Mâconnais gallo-romain II », de Gabriel JEANTON.
- ↑ in site internet membres.lycos.fr, famille Le-Blanc, 2004
- ↑ p. 26, in « Guide touristique de Matour et ses environs », de E.TRUCHOT
- ↑ p. 46, in « Guide des randonnées pédestres FRANCK »
- ↑ p. 140, in « Canton de Matour, Histoire et monuments », de OURSEL
- ↑ autre nom du Mont Saint-Cyr
- ↑ p. 11, in « Guide touristique de Matour et ses environs », de E.TRUCHOT
- ↑ p. 5, in manuscrit « petite Histoire de Matour », de Raymond BARAULT
- ↑ description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014
- ↑ Note G.THELIER, 1999