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Les écrivains et poètes

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Sommaire

Abélard, Cluny

Théologien français célèbre, Pierre Abélard (1079-1142) se réfugia à Cluny après le supplice et la mutilation dont il avait fait l’objet. L’abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, l’envoya à Saint-Marcel près de Chalon, où il mourut. Après sa mort, les restes d’Abélard demeurèrent à Saint-Marcel jusqu’à ce qu’ils soient secrètement transférés au Paraclet, à la demande d’Héloïse. Visuel 17.13 – CD GT 10 Planche 17 Héloïse et Abélard, enluminure du XVe s.

Qui étaient Héloïse et Abélard ?

Abélard, illustre professeur de philosophie, fut choisi par le chanoine Fulbert pour enseigner à sa nièce Héloïse. Il en tomba amoureux, et l’enleva en Bretagne, où elle lui donna un fils. En réparation, il l’épousa secrètement. Mais le chanoine Fulbert le fit surprendre une nuit, dans son lit, et le fit châtrer. Abélard, meurtri, se réfugia à l’abbaye de Saint-Denis, où il prit l’habit religieux, pendant qu’Héloïse prenait le voile au couvent d’Argenteuil. Abélard reprit bientôt son activité de professeur, ouvrant des écoles, puis se retira à Nogent-sur-Seine, à proximité de laquelle il fit bâtir un oratoire, le Paraclet. Il y établit Héloïse comme abbesse, avec les religieuses qui la suivaient. Mais les ennuis d’Abélard n’étaient pas terminés …

Pourquoi Abélard est-il venu à Cluny ?

Abélard, devenu un vieil homme vaincu par Saint Bernard, qui condamnait son interprétation du dogme de la Sainte Trinité, excommunié par le pape après la sentence du Concile de Sens en 1140, vint chercher refuge à Cluny, auprès de Pierre le Vénérable. Celui-ci le réconcilia avec ses adversaires, avant de faire lever son excommunication. Abélard, affaibli, ne supporta pas le rude hiver 1142 à de Cluny. Il fut transporté au prieuré de Chevignes, près de Davayé, puis au prieuré clunisien de Saint-Marcel-lès-Chalon, où il mourut.

Guillaume Desautels, Cluny

Au milieu du XVIe siècle, Guillaume des Autels, juge-mage de Cluny, s’essaie à écrire sur le mode de Rabelais de truculents récits. Il est parent et ami de Pontus de Tyard[1].

Stendhal, le touriste

Descendant la Saône par bateau depuis Chalon, Henri Beyle dit Stendhal (1783-1842) décrivait en 1837 dans ses « Mémoires d’un touriste » Tournus comme une jolie petite ville, ajoutant : "il y a des coteaux charmants ; ce pays est d’une beauté douce et tendre qui épanouit le cœur." Et de conclure malicieusement sur les Tournusiennes :" de grandes jeunes filles de 18 ans viennent faire la roue sur le rivage."

Antoine Du Moulin

Au 16e siècle, Antoine Du Moulin, natif ( ?) de Cluny, poète, ancien valet de chambre de la reine de Navarre (sœur de François 1er) publie plusieurs ouvrages, en particulier chez les marchands-imprimeurs de Lyon.

Lamartine, chantre de la rivière

Alphonse de Lamartine, écrivain, poète et homme politique, écrivait en 1853 dans « Visions » : Ici, teignant leurs pieds d’une écume azurée, le Rhône en bouillonnant sillonne la contrée Où, s’avançant vers lui par d’obliques détours, La Saône en serpentant fait douter de son cours, Se rapproche, s’éloigne et revient avec grâce S’unir en murmurant au fleuve qui l’embrasse.

Jean Lurkin et la fin du Parisien

En 1934, Jean Lurkin publiait chez un éditeur belge « la Bataille de la Saône, ou le grand serment du Parisien ». Ce récit pagnolesque, qualifié en page de garde d’Epopée bachique de la Bourgogne Contemporaine, racontait l’affrontement sur la Saône des Mâconnais et de leurs ennemis héréditaires les Saint-Laurentins, à propos d’une histoire de pêche et de vin. Sa version romancée et épique de la fin du vapeur le Parisien explique sans doute que ce livre d’un auteur bien oublié soit, encore aujourd’hui, incontournable pour parler de la Saône. Visuel 17.12 – CD GT 10 Planche 17 La fin du Parisien vue par l’illustrateur de La Bataille de la Saône, 1934

Michel de Guttery

En 1589, Michel de Guttery, né à Cluny, écrit une vie de Marie Stuart.

Emile Violet