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Eglise Saint-Paul à Sancé

87 octets ajoutés, 12 novembre 2019 à 13:01
Historique
Vers le milieu XIIe siècle, ces moines font construire l’église actuelle afin qu’elle serve à leur pratique cultuelle, mais vraisemblablement aussi à celle des habitants de Sancé. L’édifice est placé sous le vocable de la Conversion de Saint Paul. L’église a donc un statut ambivalent : à la fois partie d’un prieuré, mais également centre de la paroisse de Sancé. A sa construction, elle possède un plan typique des petites églises romanes de la région : une nef unique rectangulaire, une travée sous clocher, et une abside semi-circulaire.
[[Fichier:SancéEglisePlanRoman.jpg|thumb|center|600px|Plan de la construction romane - Alain ©Alain Guerreau]]
Ce plan a été peu altéré au fil des siècles, outre quelques additions architecturales. Peu de documents nous sont parvenus au sujet de l’édifice, qui n’est mentionné pour la première fois que dans un pouillé du XIVe siècle<ref>Virey, Jean, ''Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon'', Mâcon, Protat, 1935, 474p.</ref>. A cette époque, sa garde aurait été confiée au seigneur du Parc<ref>Document ancien de la pastoral du tourisme.</ref>. En 1513, le prieuré n’existe visiblement plus<ref>Virey</ref>, et il est uni à la mense de l’abbé d'Ainay, désormais collateur de la cure<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1974.</ref>. Un curé se charge dès lors de l'office, en remplacement des chapelains.
A cette époque (fin du XVe ou début du XVIe siècle), une chapelle gothique est construite au sud de la nef et dédiée à Notre-Dame-de-Lorette. Elle est commanditée par le seigneur du Parc, Jacques Mareschal. Il y fait ensuite installer une dalle funéraire en mémoire de sa première épouse et de leur fils, tous deux morts en 1512 lors de l’accouchement. Cette dalle est classée Monument Historique depuis 1903.
Il est possible qu’une restauration plus globale de l’édifice ait eu lieu à cette époque-là, lorsque son statut a changé. Quelques pièces de mobilier en témoignent : tabernacle de l’ancien autel, bénitier encastré…Une encastré... Une autre chapelle dédiée à Notre-Dame<ref>Ibidem</ref>, édifiée au XVIIe siècle par François Desvignes<ref>Conseiller du Roi. Avocat au Baillage et siège présidial de Mâcon</ref>, se serait également trouvée au nord de la travée sous clocher. On distingue encore son ouverture, aujourd'hui murée et servant de niche pour le tabernacle.
A la fin du XVIIe siècle, on sait que les dîmes de la paroisse sont réparties de la sorte : un tiers au curé, les deux autres tiers au seigneur de Senozan et du Parc<ref>Oursel</ref>. De 1697 à 1709, François Chardon (du diocèse de Lyon) est le desservant de Sancé. Il fait construire la sacristie<ref>Ibidem</ref>. A la Révolution, l’église est vraisemblablement endommagée, comme en témoigne la dalle des Mareschal, martelée au niveau des visages.
Au XIXe siècle, l’église fait l’objet d’un soin constant, et plusieurs restaurations ont lieu<ref>ibidem</ref>. La première date de 1820 et est entièrement financée par une souscription, sans que l’on sache son but exact. Deux ans auparavant, le presbytère avait été acquis pour loger le curé. En 1834, une rénovation globale de l’édifice est engagée. Un devis de 831.90 francs est établi par l’architecte Roch, de Mâcon. Il prévoit l’ouverture de larges baies modernes dans la nef (les anciennes sont murées), le remplacement du plafond (le nouveau est en plâtre), la suppression de l’escalier d’accès au clocher qui prend trop de place dans la nef (il est remplacé par une simple échelle), l’ajout d’un bénitier à droite de l’entrée et de fonts baptismaux à gauche, et la réfection des enduits et peintures.
Ces travaux sont terminés à la fin de l’année 1834, et coûtent au final 977.49 francs. Cette grande rénovation, ainsi que la réparation de la toiture en 1859, sont en partie financées par des legs. En 1837, Claudine Cabuchet (épouse Chazel), lègue ainsi en 1837 800 francs exclusivement destinés aux réparations de l’église. De même en 1863, Marie-François de Paul-Léon Courteau (ancien notaire de Mâcon) lègue à son tour 600 francs. En 1868, une partie du chœur est décorée par les artistes Bussière et Constant.
En 1903, une nouvelle restauration générale de l’édifice a lieu. Elle s’accompagne de la construction d’une tourelle d’escaliers permettant l’accès au clocher. Le plan et le devis des travaux sont établis par Louis Authelain, architecte à Mâcon. L’exécution des travaux revient à l’entrepreneur Lamouroux, pour un prix total de 5615.93 francs pris en charge par la Fabrique. Il est également prévu de remplacer une partie du mobilier (bancs, confessionnal, bénitier…bénitier...) et de restaurer les vitraux de la chapelle, via des marchés de gré à gré. Une restauration extérieure globale a depuis été menée dans les années 1970, et la toiture du clocher a été reprise en 1997.
L’église est désormais régulièrement entretenue.
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