Le tourisme fluvial
Le XIXe siècle et l’ouverture des canaux virent naître un tourisme fluvial longtemps réservé à une élite. Aujourd’hui, il est devenu accessible à tous, grâce à toute une gamme de formules et de bateaux. Incomparable moyen de découverte d’une région, porteur d’un certain art de vivre à notre époque de vitesse et de stress, le tourisme fluvial dispose de nombreux atouts. Il a pris ces 15 dernières année un essor considérable, modifiant les données en termes d’aménagement général, et devient un enjeu économique majeur pour le Val de Saône.
Des formules variées
Le tourisme fluvial connaît plusieurs pratiques, en fonction du type de bateaux utilisés. Le paquebot fluvial propose une croisière, dans des conditions de confort comparables à celles d’un bateau de mer. Ce type de bateau pourrait voir son nombre augmenter considérablement, mais il est actuellement limité par les points d’accostage disponibles aménagés. Les péniches hôtels proposent également des prestations d’hôtellerie flottante. Les bateaux à passagers, sans capacité de logement, associent une découverte de la rivière et de son patrimoine avec le tourisme à terre. Enfin, les bateaux de plaisance, de différentes tailles, permettent une découverte individualisée, au rythme de ses envies.
Visuels 07170033 – CD GT 5 Planche 1 Paquebot croisière à quai à Chalon 13 – scan Plug In Salon intérieur d’un paquebot fluvial
Un développement considérable
La Saône accueille aujourd’hui en transit des bateaux venus de l’Europe entière : Hollande, Allemagne, Suisse, Grande Bretagne… Les riverains s’adonnent également à la plaisance, grâce aux nombreux ports, le plus souvent bien équipés, qui jalonnent la rivière. Au niveau de la plaisance individuelle, la progression est impressionnante, notamment en unités de location. Mais les paquebots, péniches hôtel et bateaux à passagers connaissent également un engouement croissant. Plusieurs grandes unités sont basées sur la Saône, ou la fréquentent en effectuant des navettes de plusieurs jours avec le Rhône et ses villes méridionales. Sur la Grande Saône, le trafic avait plus que doublé de 1986 à 1996. Sur certains canaux, il a pratiquement triplé. En 2000, l’écluse de Gray enregistrait plus de 6000 bateaux, soit près de 50 par jour pour les mois d’été. Le développement en cours nécessite aujourd’hui une logique globale mettant en relation le tourisme fluvial avec l’ensemble des produits touristiques terrestres.
Visuel 07170046 – CD GT 5 Planche 2 Port de plaisance à Mâcon
La Plaisance au fil de la Saône
La partie amont de la Saône a fortement bénéficié du développement du tourisme fluvial, grâce à sa position charnière avec les canaux de liaison inter-bassins. Outre les multiples haltes fluviales, pontons, quais inclinés ou en gradins et appontements installés tout au long de la Saône, de nombreux ports ont été équipés et les plaisanciers venant du nord de l’Europe par le canal de l’est y trouvent de nombreuses étapes : Corre, Port-sur-Saône, Scey-sur-Saône, Ray-sur-Saône. De véritables ports de plaisance se sont développés à Seveux-Savoyeux comme à Gray. Après Auxonne, la Grande Saône reçoit les apports du canal du Rhône au Rhin et du canal de Bourgogne, avant de cotoyer les ports de Saint-Jean-de-Losne – grande base de développement de la plaisance - , Seurre, Chalon nord et sud, Tournus, Uchizy, Fleurville, Pont-de-Vaux, Mâcon nord et sud, Saint-Romain des Iles, Fareins, Villefranche-sur-Saône, Saint-Germain-au-Mont d’Or, Collonges au Mont d’Or, et enfin Lyon…
Visuels 07170050 – CD GT 5 Planche 2 House boat à quai, Corre Le permis de conduire en eaux intérieures Pour répondre à la diversité des usages et des types de bateaux utilisés pour la Plaisance, plusieurs catégories de permis rivière ont été créées le 23 juillet 1991. Il s’agit des permis C pour les coches de plaisance, S pour les bateaux de sport, PP pour les péniches de plaisance et de la Carte de Plaisance pour les bateaux de location. Visuel 07170047 – CD GT 5 Planche 2 Bateau-école au port de plaisance de Saint-Laurent