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Pêche et chasse

La pêche

Sommaire

La chasse

La chasse La tradition du gibier d’eau Autrefois, la canardière

Comme tous les grands cours d’eau, la Saône constitue une voie de migration privilégiée pour tous les oiseaux, en particulier la faune aquatique. En automne et en hiver, les chasseurs du Val de Saône voient arriver sur leurs zones de chasse des sarcelles, milouins, vanneaux et bécassines. La chasse au gibier d’eau est réglementée, et les droits de chasse s’accompagnent d’un programme d’exploitation et d’amélioration. Des zones de réserves ont été fixées. Dépendant grandement de l’évolution du milieu, l’activité n’est pas sans inquiétude sur son avenir, et concernée par l’évolution des milieux.

Visuel 23.7 – CD GT 11 Planche 23 Canards dans la brume

Gestion de la chasse au gibier d’eau

La Saône est divisée en lots de 1 000 à 4 000 m occupant la totalité de la rivière. Les droits de chasse, gérés par le Service Navigation Rhône-Saône, sont renouvelés tous les 5 ans. Ils sont accordés par location amiable pour une seule demande par lot, ou par adjudication au plus offrant s’il y a plusieurs demandes. Examinée par une commission départementale, chaque demande est accompagnée d’un programme d’exploitation et d’amélioration.

Visuel 23 – scan Plug In Une cabane d’affût en roseaux

Les réserves

Certains secteurs, présentant un intérêt faunistique particulier – par ex. zone de refuge en cas de grands froids – sont classés en réserves, fixées pour 5 ans, et matérialisés par des panneaux sur le terrain. Certaines zones urbaines, les ports de plaisance ou de commerce, les barrages-écluses, les zones de sport nautique, sont également interdits de chasse pour des raisons évidentes de sécurité. Sur 100 km gérés par la subdivision de Mâcon, 35 km seulement sont ouverts à la chasse.

Visuel 23.6 – CD GT 11 Planche 23 Le compagnon du chasseur

Des préoccupations liées à l’évolution du milieu

L’évolution des habitats du gibier d’eau reste une préoccupation majeure des chasseurs. Deux phénomènes focalisent particulièrement leur attention : la mise en culture de zones de prairies, riche d’une avifaune aquatique ; l’assèchement ou l’envasement de certains bras de la rivière, qui empêchent la nidification des espèces et en particulier des canards. Plus globalement, la limitation des périodes d’ouverture, et de nombreuses contraintes ont entraîné une baisse de la chasse, même si on comptait encore plus de 600 chasseurs au gibier d’eau en l’an 2000, pour la seule Saône & Loire.

Dans l’esprit du XIXe siècle, la canardière

La canardière, véritable petit canon dont le calibre pouvait dépasser 55 mm, instrument d’une chasse presque professionnelle, vit le jour au milieu du XIXe siècle. Les premières canardières à piston (allumage à amorce), se chargeaient par la gueule. Une canardière de 37 mm nécessitait 50g de poudre et 400g de gros plombs. Après la guerre de 14-18, les canardières à culasse utilisaient des douilles métalliques rechargeables. Au terme d’un siècle d’usage, la canardière fut interdite en 1951.

Visuel 07190042 – CD GT 7 Planche 2 Tableau de chasse à la canardière, 1924

Une chasse à l’approche délicate

La chasse à la canardière se pratiquait aux emplacement des pauses des gibiers. Elle nécessitait une connaissance des mœurs du gibier, comme de la rivière. La canardière était fixée sur un petit bateau spécial, l’arlequin. Le chasseur s’allongeait au fond de l’arlequin pour s’approcher de la pause, manœuvrant d’une main avec une ramette. A portée des canards, environ 60 m, le chasseur poussait le gouvernail articulé avec ses talons, pour s’orienter correctement. Puis il tirait un coup de fusil en l’air, et appuyait sur la détente de la canardière aussitôt, afin d’atteindre les oiseaux au décollé, ailes ouvertes.