=== Historique ===
Le village de [[Passy]] est déjà un centre de peuplement à l’époque romaine, comme en témoignent les tuiles romaines retrouvées en 1967 au lieu-dit "les Champs Verts", dans un champ cultivé<ref>Article Wikipays, citation des notes d'archéologie régionale, in "La Physiophile", n°67, décembre 1967, p. 23.</ref>. De même, des sépultures mérovingiennes ont été mises au jour dans différents hameaux de la commune (« aux Crêts » et près des « Jolites »)<ref>Article Wikipays, citation de « Cimetières mérovingiens », de H.GAILLARD de SEMAINVILLE, 1980, p. 47.</ref>. Au Xe siècle, Passy est cité de nombreuses fois dans des chartes de l’abbaye de Cluny, et notamment en 962 : ''In villa Pagiacus cum capella Sancti Germani''<ref>Virey, Jean, ''Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon.''</ref>. Au XIe siècle, un certain ''Alardus de Pasiaco''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de Saône-et-Loire'', 2008.</ref> dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. Passy est le siège d’une seigneurie au moins jusqu’à la fin du XVIe siècle.
Une église est mentionnée à Passy dès 962 : ''capella Sancti Germani''<ref>Virey</ref>. L’édifice actuel, en hauteur du village, est dédié à saint Roch<ref>Né vers 1350 à Montpellier et mort vers 1378 à Voghera (Italie), saint Roch est un saint catholique. Fêté le 16 août, il est le patron des professions médicales, des animaux maltraités ou injustement accusés et surtout le guérisseur des pestiférés.
[http://www.st-roch.com/saint-roch/laviedesaintroch/ Biographie de saint Roch] </ref>. Cet édifice est quasi entièrement roman, à l’exception des chapelles du transept et du mur sud de la nef. Néanmoins, cette construction romane laisse paraître deux phases distinctes : la travée sous clocher serait la partie la plus ancienne et pourrait remonter au milieu du Xe siècle (date de la charte), le reste de l’église (abside, clocher, reste de la nef) daterait plutôt du XIIe siècle, comme le laisse penser la largeur de l’abside et le style sculptural des chapiteaux du clocher.
A l’époque, l’église Saint-Roch est à la collation de l’évêque de Mâcon et le centre de la paroisse de Passy. Celle-ci est mentionnée à la fin du XVe siècle : ''Parroisse de Parcye, alias Parcy, Percye, Parsy, Parsey''<ref>Rigault</ref>. L’église en elle-même n’est citée pour la première fois que dans un pouillé de 1513 : ''Ecclesia Perreciaci''<ref>Ibidem</ref>. Elle est alors unie à celle de [[Chevagny-sur-Guye]], ce qui perdure au moins jusqu’à la Révolution. Au XVIe siècle, une importante rénovation de l’édifice est menée. Les causes de cette dernière sont incertaines : incendie, conséquences des Guerres de Religion ou de la présence d’une seigneurie, manque d’entretien…Toujours est-il que le mur sud de la nef est rebâti sur les bases romanes, l’abside remaniée et le portail principal créé. L’étage supérieur du clocher<ref>Aujourd'hui en partie démonté</ref>, aux allures de tour de guet, pourrait également avoir été ajouté à cette époque-là.
Au XIXe siècle, plusieurs projets de restaurations de l’église Saint-Roch sont avancés, mais tous ne sont pas réalisés. En 1822, un premier projet<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref> de rénovation générale de l’édifice est avancé par le maire, probablement afin de rouvrir l’église au culte après les évènements liés à la Révolution : restauration des autels, des lambris, des plafonds, des enduits, des peintures, des planchers, des vitrages… On ne sait cependant pas si ces réparations ont été faites, ni dans quelle mesure.
En 1878, des plans sont dressés par l’architecte Martin, de [[Saint-Ythaire]], afin de prévoir une rénovation générale de l’église. Les travaux sont adjugés à Jacques Marmorat et réalisés en 1879. C’est lors de ces travaux que sont ajoutés les bras du transept. En 1883, il est dit que Mathieu Gautheron, sculpteur à Villefranche-sur-Saône, a réalisé les sculptures du nouvel autel. En 1886, un projet de travaux d’assainissement de l’édifice est avancé.
L’église de Passy a depuis été régulièrement entretenue. En 1999, des travaux de gros œuvre ont notamment été réalisés, en partie grâce à une subvention de 62 000 francs de la Sauvegarde de l’Art Français<ref>Voir la fiche édifice de la Sauvegarde de l’Art Français.</ref>. Ces travaux ont permis la rénovation de la couverture et des enduits de l’abside et du clocher. L’édifice est aujourd’hui en bon état, toujours entouré de son cimetière. L’église abrite un mobilier important et remarquable qu’il est possible d’observer à travers la grille installée à cet effet.
=== Description architecturale ===
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