GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
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La chapelle de Saint-Oyen est bâtie en petit appareil de calcaire blanc. C’est un édifice roman assez typique de ceux que l’on trouve dans la région. Il se compose d’une nef unique rectangulaire, d’une travée sous un solide clocher carré, d’une travée de chœur et d’une abside à l’est, à laquelle a été accolée une sacristie. C’est un bel exemple d’art roman dans lequel on distingue quelques ajouts gothiques.
La façade de l’édifice est très épurée. Elle est simplement ouverte par un petit portail en plein cintre dont l’arc est supporté par des impostes. Une large croix est creusée en haut du pignon. Les murs gouttereaux de la nef sont chacun percés de trois baies modernes aux arcs allongés. Au nord, le mur est soutenu par un large contrefort en talus. Une tourelle d’escalier a été ajoutée près de la façade afin de pouvoir accéder aux combles et au clocher. Elle possède une porte en bois et une petite fenêtre en hauteur. Au sud, une petite porte est ménagée à l’extrémité est. Elle est abritée par un petit auvent et la clef de son linteau est sculptée. La travée sous clocher est épaulée par deux long contreforts de chaque côté, qui supportent le poids du clocher et encadrent les mini-croisillons. Les faces de la travée sont chacune ouvertes d’une petite baie ébrasée en cintre brisé. Au sud, on distingue le contour d’une ancienne ouverture de même profil.
Le clocher s’élance au-dessus de la croisée. De plan carré, il comporte deux niveaux séparés par un cordon de pierre. Il est percé de nombreux trous de boulin. Le premier niveau comporte une baie romane par face, en plein cintre, dont seules celles au nord et au sud sont ouvertes. Les autres ont été comblées à une date inconnue. Le deuxième niveau est percé d’une baie gothique par face, à remplage. Le clocher est couvert d’une courte pyramide à quatre pans.
A l’est, le chœur s’ouvre par une large travée droite, simplement ouverte par une petite baie par face, en cintre brisé au sud (gothique), et en plein cintre au nord (romane). La travée est délimitée à l’est par de larges contreforts. L’abside semi-circulaire est également épaulée par de plus petits contreforts, et plus étroite que la travée qui la précède. Elle comporte trois baies ébrasées : une au sud en cintre brisé, une au nord en plein cintre, et une au centre qui est masquée par la sacristie. Cette dernière est une petite construction rectangulaire sans style, avec une simple fenêtre à l’est. Une corniche à modillons nus court sur tout l’édifice. Elle supporte la toiture de laves du clocher et des contreforts, et les couvertures en tuiles du chœur et de la nef.
A l’intérieur, la chapelle est très épurée, du fait de sa fonction de salle d’exposition. Seuls les vitraux modernes colorés rompent la sobriété de l’édifice. La nef est entièrement dallée. Un plan incliné a été installé afin de garantir l’accès à la chapelle à tous les visiteurs. Les murs sont enduits jusqu’à mi-hauteur, puis laissés en pierre apparente, comme le reste de l’édifice. La charpente de la nef a été dégagée du plafond qui la recouvrait jusqu’à la fin du siècle dernier. Un chemin de planches permet d’accéder à l’ouverture manant au clocher. La nef s’ouvre sur la travée sous clocher via un arc brisé très épais. La croisée est voûtée d’un solide berceau transversal en cintre brisé. Elle est flanquée au nord et au sud<ref>Le croisillon sud a conservé un autel latéral en pierre. </ref> par des arcs brisés très épais qui forment des mini-croisillons, perpendiculaires à la croisée. A l’est, la croisée s’ouvre sur le chœur par un autre arc similaire. Tous ces arcs reposent sur des impostes. La travée de chœur, originellement voûtée en berceau brisé, est aujourd’hui couverte d’un plafond de bois, comme l’abside (qui était, elle, voûtée en cul-de-four brisé). Un cordon de pierre délimite la base de ces anciennes voûtes, dont la présence est attestée par les contreforts extérieurs qui n’ont plus d’utilité aujourd’hui. L’abside est surélevée d’une marche et accueille le maître-autel en bois, identique à celui présent dans l’église Saint-Didier à Montbellet. La baie axiale, murée, sert désormais de niche pour la statue de saint Claude. La porte menant à la sacristie s’ouvre juste en dessous. Cette dernière sert de remise.
=== Inventaire décor et mobilier ===