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Eglise Saint-Pierre à Chissey-les-Mâcon

221 octets ajoutés, 4 octobre 2020 à 23:35
Description architecturale
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L’église Saint-Pierre suit un plan original directement hérité de son histoire, mêlant construction romane (bloc est) et ajout moderne de style néo-roman (bloc ouest) : clocher-porche et nef rectangulaire, puis transept, travée de chœur flanquée d’une sacristie, abside. La partie romane laisse par ailleurs entrevoir deux phases de construction, notamment dans le gouttereau sud de la nef, où l’appareil change en hauteur du mur.
[[Fichier:PlanEgliseChissey.jpg|thumb|left|400px|Plan de l'église ©Frédéric Didier ; Les datations sont incertaines ; Source: mairie de Chissey-lès-Mâcon]]
Suite à sa reconstruction, la façade de l’édifice se trouve désormais à l’est, à l’emplacement de l’ancienne abside romane détruite au XIXe siècle. Elle se compose d’un avant-corps en saillie sous un fronton triangulaire, dans lequel s’inscrit un portail néo-roman en plein cintre à double voussure. Celles-ci retombent sur de fines colonnes latérales aux chapiteaux sculptés. Au-dessus de l’avant-corps, on distingue une ancienne baie romane en plein cintre qui devait à l’origine se trouver juste au-dessus de la toiture de l’abside, comme c’est souvent le cas dans les édifices romans de la région. La façade est accolée à la travée sous clocher romane. Celle-ci est ouverte d’une baie en plein cintre par face et épaulée de contreforts aux extrémités, formant des mini-croisillons. Au-dessus des baies se trouvent de fins cordons de pierre sur des modillons nus, dont certains ont disparu sur la face sud. On y voit par ailleurs le contour d’une ancienne ouverture rectangulaire désormais murée.
Le clocher carré de l’édifice est un bel exemple d’art roman, et peut être rapproché de celui de l’église de Chazelle. Il se compose d’une souche aveugle délimitée par un cordon de pierre, et de trois étages. Ses quatre faces sont identiques et sont creusées de bandes lombardes qui se terminent pour les deux premiers niveaux par un cordon de pierre sur modillons nus, et pour le dernier niveau par des arcatures en plein cintre sur des modillons. Le premier étage ne comporte qu’une baie plein cintre par face, sans décor. C’est également le cas du deuxième niveau, mais ses baies sont plus larges et murées <ref>Selon Oursel, il pourrait s’agir de cintres creux. </ref>. Le troisième étage est quant à lui muni d’une baie géminée par face, avec retombée médiane sur pilastre. Le clocher est coiffé d’une haute flèche à quatre pans en pierre, supportée par une corniche mêlant cordons de pierre et frise en dents d’engrenage.
La nef romane est rectangulaire, de taille moyenne. Ses gouttereaux sont épaulés par des contreforts plats qui encadrent les baies romanes en plein cintre doublement ébrasées, trois au nord et quatre au sud. Au nord, le mur est ouvert par un portail roman en légère saillie, dont la double voussure en plein cintre repose sur des colonnes latérales aux chapiteaux sculptés. Le tympan du portail, en pierre, est polylobé. On distingue quelques traces de peintures anciennes. La maçonnerie du gouttereau sud laisse paraître deux phases de construction différentes : la base du mur est en petit appareil, tandis que le haut est en moyen appareil bien régulier.
A l’intérieur, l’église a toute la sobriété des édifices romans, malgré la reconstruction partielle du XIXe siècle. On pénètre dans l’édifice par le clocher-porche. La travée sous clocher est voûtée d’arêtes <ref>Au début du XXe siècle, Jean Virey dit que la travée sous clocher est voûtée d’une coupole sur trompes</ref>, épaulée au nord et au sud par un arc de décharge en plein cintre. La porte de montée au clocher se trouve dans le mur nord. La nef de quatre travée est entièrement dallée et s’ouvre par un arc brisé. Elle est voûtée d’un berceau brisé rythmé par des arcs doubleaux de même forme, qui retombent sur des colonnes engagées aux chapiteaux sculptés de motifs variés. Ces chapiteaux soulignent le cordon de pierre qui marque la base de la voûte. Des arcades brisées servant à décharger la poussée de la voûte sont plaquées contre les gouttereaux. Elles reposent sur de simples piédroits à impostes. Dans le mur est, on distingue un large arc en plain cintre, au-dessus de l’arc brisé qui ouvre le clocher-porche.
A l’ouest, le transept s’ouvre par un large arc brisé retombant sur de grosses colonnes aux chapiteaux sculptés. La croisée est voûtée d’arêtes qui retombent aux angles sur de petites colonnes aux chapiteaux sculptés, en hauteur. Les bras du transept s’ouvrent par des arcs brisés qui reposent sur des colonnes similaires aux autres. Ils sont voûtés de berceaux transversaux brisés et accueillent les autels latéraux. Au nord, on distingue le contour d’une ancienne ouverture en cintre brisé.
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