===Le chemin de fer===
Entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe, la France se couvre de lignes de chemin de fer. La commune de Clermain n'échappe pas à la règle : La ligne de Paray-le-Monial à Mâcon, ouverte depuis août 1866 par la compagnie des Dombes et des chemins de fer du Sud-Est et la ligne de Chalon-sur-Saône à Roanne, ouverte le 1er mars 1889 par PLM. Celles-ci se rejignaient rejoignaient à la gare de Clermain, ce qui lui conférait une importance particulière .Puis, jusqu'à Cluny, la voie unique devenait commune aux deux lignes.
'''Août 1870 :''' Ouverture de la gare de Clermain, sur la ligne Mâcon - Paray-le-Monial.<br>
* ANECDOTES - Conseil municipal du 11 février 1855
« Le Maire (Monsieur Litaudon Antoine) expose au conseil quil qu'il y a lieu de prendre une délibération pour prévenir le danger de voir exclure ou ajourner indéfiniment le projet de tracé d’un chemin de fer direct de Paris à Lyon avec embranchement de Digoin à Mâcon. Considérant qu’il y a de l’intérêt général de relier l’Est à l’Ouest de la France par un chemin de fer qui partirait de Mâcon, aboutirait à Digoin pour ensuite se prolonger vers l’ouest de la France et correspondre directement à Genève, la Suisse et l’Italie, Que le Charollais Charolais et le Mâconnais étant les plus riches contrées de France, soit par leur sol, soit par leurs industries, puisqu’elles approvisionnent les grandes contrées de population, telles que Paris et Lyon, ne peuvent être privées des moyens faciles de transporter leurs produits. Que la Compagnie Lyonnaise demande au Gouvernement la conception du chemin de fer direct de Paris à Lyon avec embranchement de Digoin à Mâcon. Le Conseil demande avec instance : Emet émet le vœu pressant que le chemin de fer projeté soit promptement concédé à la Compagnie Lyonnaise d’après le tracé présenté par ladite compagnie. Agissant ainsi, le Gouvernement actuel écoutera les vœux d’une population entièrement dévouée à la cause du jour, et à laquelle elle n’a jamais fait défaut, en lui procurant en récompense de son dévouement, prospérité, richesse et aisance aux plus riches comme aux plus pauvres. Plein de cette confiance, le Conseil municipal de Clermain ose espérer que sa Majesté agréera favorablement sa demande ».
* Conseil municipal du 10 mai 1858
« Le Conseil municipal, Considérant qu’il serait de la plus grande utilité pour les arrondissements de Mâcon et de Charolles qu’un chemin de fer fut construit entre Mâcon et Paray pour relier entre eux, le chemin de Mâcon à Genève se prolongeant vers l’Italie et la Suisse, et le chemin de Chagny à Moulins, passant à Paray qui correspond ave avec tous les chemins de l’ouest de la France. Que ce chemin de fer permettrait de transporter à peu de frais, dans toutes les directions, les produits industriels et agricoles du mâconnais et du CharollaisCharolais, et notamment leurs vins, grains, et bestiaux et qu’il en augmenterait ainsi sa richesse . Emet le vœu à l’unanimité que Sa Majesté l’Empereur veuille bien rendre un décret déclarant qu’il y a utilité publique à construire la fraction du chemin de fer entre Mâcon et Paray et en concéder la construction à la première compagnie qui en demandera la conception. ».
* Conseil municipal du 11 mai 1862
" Le Maire rappelle au conseil que depuis près de 15 ans, les arrondissements de Mâcon et de Charolles n’ont cessé de demander la création d’un chemin de fer qui, partant de Mâcon et se dirigeant vers le Nivernais passerait par Charolles, Paray et Digoin.
Le Conseil, considérant que toute la région comprise entre Paray et Mâcon est privée de toute voie de communication suffisante au transport de ses produits, qu’aucune rivière navigable ne traverse la contrée, qu’aucun canal n’y a jamais été creusé, qu’aucune route vraiment praticable n’existe, Que le chemin de fer donnerait un essor considérable aux affaires industrielles et commerciales de nos pays, Considérant que la création de ce chemin n’intéresse pas seulement l’avenir de notre pays mais qu’en ouvrant au centre, une grande ligne qui viendrait se souder aux lignes de Marseille à Paris, de l’Italie et de la Suisse, passe Chambéry, Genève et Bourg en s’embranchant à Digoin, avec le chemin de Chagny à Moulins, avec celui de Nevers en cours d’exécution, on réunirai le Nord, le Midi, , l’Est et l’Ouest de la France. Que loin de faire une concurrence, aux chemins existants par la Bourgogne et le Bourbonnais, cette ligne viendrait en aide pour les grands transports auxquels ils sont loin de suffire et donnerait satisfaction aux besoins et aux réclamations du commerce. Est à l’unanimité d’avis que la concession d’un chemin de fer partant de Mâcon et traversant le Mâconnais, le CharollaisCharolais, l’Autunois, le Nivernais et l’Auxerrois, soit déclaré d’utilité publique , que depuis longtemps des études complètes de tracé ont été faites et que les populations ont fréquemment manifesté l’intérêt incontestable d’une voie ferrée dont le succès et l’avenir sont assurés."
* Conseil municipal du 22 décembre 1864
Le conseil, ayant reçu de Mr le Préfet la communication relative au chemin de fer de Mâcon à Paray s’empresse tout d’abord de remercier cet honorable magistrat de sa brillante initiative et du succès dont elle a été couronnée par le vote à l’unanime du Conseil Général. Le conseil après avoir pris connaissance des chiffres d’allocations demandées à la commune de Clermain pour l’établissement dudit chemin de fer ne croit pas avoir d’objections générales à y apposer, manquant pour cela de documents suffisants . Il admet en principe les impôts demandés aux communes et ne veut s’inquiéter que d’une juste répartition entre elle et la commune de Brandon, laquelle doit, selon toute apparence, profiter au moins pour une part égale à la voie ferrée, surtout si la gare enlevée du territoire de Clermain était portée sur celui de Brandon, comme cela aurait lieu selon l’Ingénieur Cadot.
D’après cette situation nouvelle, la gare serait établie immédiatement en bas du Bourg principal de Brandon lequel est égal comme importance et richesse à la commune de Clermain, tandis que cette dernière dont le centre est au clocher se trouverait à une distance dix fois plus considérable.
De ce simple aperçu, il résulte évidemment que l’intérêt de la commune de Brandon serait au moins égal à celui de Clermain, alors même que certaines parties de Brandon sont assez éloignées, vu qu’il en est de même pour la commune de Clermain laquelle préférera même se rendre à la gare de Sainte-Cécile. Enfin, en admettant l’égalité d’intérêt entre les deux communes, il y aurait à envisager l’importance de l’une et de l’autre, Brandon étant le double de Clermain.
En conséquence, le Conseil municipal, tout en réitérant à Mr le Préfet sa bonne volonté de concourir aux justes proportions des impôts demandés, le prie de bien vouloir prendre en considération les observations ci-dessus et régler par une plus juste répartition l’impôt entre Clermain et Brandon.
Aujourd'hui, il ne reste quasi aucun vestige du tronçon de la ligne Paray-Mâcon détruit par la RCEA. Cette ligne a été fermée au trafic voyageurs le 5 mai 1939 et au trafic marchandises entre Charolles et Sainte-Cécile -La-Valouze le 15 juillet 1953. La voie de Clermain à La Clayette a été déposée fin 1942, mais elle a été maintenue vers Cluny jusqu'en 1964 pour les catrrières carrières de Sainte-Cécile.
La plupart des maisonnettes sont encore intactes et ont été reconverties en habitations.
Source://nos.gares.hier.et.ajourdhui.pagesperso-orange.fr/CheminsDeFer71/PageAccueil.htm
* Conseil municipal du 18 avril 1948
« Le Conseil, Considérant les immenses services que rendaient à la vie économique et humaine de la région, la voie ferrée Chalon-sur-Saône-Roanne, joignant deux villes industrielles et commerciales par une vallée riche et populeuse, Le tort considérable fait à la région par la suppression du tronçon Clermain-La Clayette, suppression qui laisse de nombreuses localités sans aucune desserte, L’impossibilité totale d’utiliser un moyen de communication pour se rendre dans des localités telles que Matour, Dompierre-les-Ormes, La Clayette, vu que les services routiers remplaçant la voie ferrée ne passe pas à Clermain, S’associe au vœu de protestation du Conseil municipal de La Clayette en date du 27 janvier 1948 Et demande que tout soit mis en œuvre pour la réouverture du tronçon Clermain-La Clayette".
===Autres patrimoine===