Le village de Saint-Vérand est mentionné dès le VIIIe siècle dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon (''In Verrasanno'')<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire.''</ref>. La ''Terra Sancti-Veranni'' est dans les siècles qui suivent mentionnée plusieurs fois dans le cartulaire, son nom changeant régulièrement. Au XVIIe siècle, une nouvelle charte mentionne le village de Saint-Véran. Par la suite, le toponyme perd et regagne son ''d'' final. A la Révolution, le village prend brièvement le nom d’Arlois, puis adopte définitivement ''Saint-Vérand'' à la fin du XIXe siècle. Le village prend ainsi le nom de saint Véran<ref>Ermite du VIe siècle. Il aurait accompli plusieurs miracles (dont celui d’éloigner la peste) et aurait repoussé un dragon, qui, blessé, aurait laissé dans sa fuite une traînée de son sang. Chaque village traversé par le dragon aurait ainsi pris le nom de Saint-Véran.</ref>, le saint patron des bergers et protecteur des troupeaux.
Dans ce village, il devait exister une église primitive dès le Xe siècle, comme le laisse supposer l’appellation ''Terra Sancti-Veranni''. Des moines sont à l’époque installés dans le village, et pourraient être à l’origine de ce lieu de culte primitif, pour leur leurs propres besoins. Seules les bases de l’abside actuelle pourraient appartenir à cet édifice. En effet, l’abside est plus encaissée dans le sol que le reste de l’édifice, est comporte des baies dont le niveau rend clair le rehaussement postérieur de l’église. Celle-ci est en effet vraisemblablement reconstruite dans la seconde moitié du XIIe siècle. Elle est à l’époque à la collation du chapitre cathédral de Saint-Vincent de Mâcon, auquel appartiennent alors les terres.
Le reste de l’église actuelle semble appartenir à cette reconstruction, à l’exception de la chapelle au nord de la nef et de la sacristie au nord de la travée sous clocher, dont l’architecture est clairement gothique. Elles sont toutes deux ajoutées à l’édifice au XIVe siècle. En 1408, la ''Parrochia Sancti-Varani'' est mentionnée pour la première fois. C’est de cette époque, de la fin du XIVe ou du début du XVe siècle, que semblent dater les peintures de la voûte de l’abside. Le portail principale semble également être un ajout gothique, tout comme les baies de la travée sous clocher, visiblement remaniée à cette époque.