2 009
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Malgré la division des royaumes francs, le commerce avec la Méditerranée orientale n’avait jamais cessé. A Chalon étaient installés des bureaux de perception des droits de tonlieu pour les marchandises précieuses, soiries, épices, huiles. Cette époque a laissé sur la Saône de nombreuses armes, scramasaxes à lame parfois damassée, épées longues, haches de combat et pointes de lance, ainsi que des céramiques ornées.
En 751, Pépin le Bref, évinçant le dernier des Mérovingiens, fondait la dynastie carolingienne. Son fils Charlemagne, sacré en 800 empereur romain d’Occident, ouvrait une nouvelle ère d’organisation politique et sociale.
===L’administration à l’époque carolingienne :===<ref>in « Le Mâconnais occidental à l’époque carolingienne », de Emile MAGNIEN, synthèse de Barbara MONTORIO, AAM, 3e série, T.LVII, 1980-81</ref>
Le comte est un rouage essentiel. Il est choisi avec soin par l’empereur dans une grande famille franque ou austrasienne.
'''* le comté''' est appelé dans les actes officiels du nom latin ''pagus''. Le pagus matisconensis (de Mâcon) est calqué sur le diocèse, issu lui-même de la juxtaposition de très vieilles circonscriptions préromaines. Le vicomte (les Le Blanc, NDLR) est choisi par le comte et présenté à la nomination de l’empereur.
'''* Le vicomte''' a sous ses ordres des vicaires qui vont devenir les viguiers. Le viguier administre une portion du comté, la ''vicaria'', qui deviendra la viguerie.
'''* Le siège''' en est une localité chef-lieu, comparable à nos chefs-lieux de canton : le ''vicu''s, qui tient le rôle administratif et commercial (marché).
Au Xe siècle, '''la viguerie''' semble avoir perdu son sens de siège d’un viguier, et désigne une circonscription géographique rurale plus ou moins étendue. Plus généralement, les termes désignant les circonscriptions carolingiennes de l’époque impériale tendent à prendre le sens plus vague de finage. Il y a division des vigueries, peut-être en petites unités confiées par le comte à un fidèle chargé de les représenter (les Le Blanc ?).
'''Ces petites unités''' sont appelées des ''agri'' et regroupent des ''villae''. L’ager est donc une subdivision territoriale qui désigne d’abord la campagne d’une façon générale, puis la portion cultivée des terres, puis le domaine étendu autour d’un chef-lieu déterminé. Il prend alors le sens de territoire. Ces territoires sont en général le siège d’une paroisse ; ce sont des vici établis à des carrefours locaux et pourvus de marché, ou des villae protégées.
'''* Les doyennés''' (domaines temporels de l’abbaye) sont des exploitations plus ou moins vastes autour d’une église desservie par les moines, ou par un prêtre nommé par l’abbé, travaillées par des serfs liés à la terre. Ces domaines proviennent de donations des clercs (évêques nobles, hommes entrant en religion), mais aussi des laïcs (rois, grands seigneurs, chevaliers et beaucoup de particuliers), donations faites pour consolider la situation matérielle des clercs, moines et desservants de paroisse.