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Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption à Hurigny

5 595 octets ajoutés, 16 janvier 2020 à 09:38
Historique
=== Historique ===
Le village d’[[Hurigny]] est une zone de peuplement fort ancienne. Une voie romaine passait notamment au lieu-dit Le Potet, dont les traces étaient encore visibles au siècle dernier<ref>Fiche Wikipays d’Hurigny</ref>. Des tombes romaines et mérovingiennes ont également été retrouvées sur le territoire de la commune. La première mention du village est faite à la fin du IXe siècle (864-872) dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon, sous le nom d’''Urnaco''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008</ref>. Le toponyme se fixe sur Hurigny au XVIIe siècle. L’activité du village est en majorité viticole. La commune s’attache également à entretenir et mettre en valeur son patrimoine historique et culturel.
 
Un premier édifice dédié au culte est mentionné à Hurigny au Xe siècle, dans plusieurs chartes du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : ''Capella Sancte-Marie in villa Uriniaco''<ref>Ibidem</ref>. Alors sous le vocable de Sainte-Marie, cet édifice est qualifié d’''ecclesia'' au siècle suivant : ''In agro Salorniacensi, in villa que dicitur Uriniaco, prope ecclesiam Sancte-Marie''. Au XIIe siècle, l’église est vraisemblablement reconstruite. Elle est alors à la collation du chapitre cathédral, et suit un plan typiquement roman : une nef unique, suivie d’une travée sous clocher et d’une abside semi-circulaire. De cette construction, il ne reste aujourd’hui que les murs de la nef, dont l’épaisseur (1m10) témoigne de leur ancienneté.
 
Au XIIIe siècle, la ''parrochia Urigniaci''<ref>Ibidem</ref>, dont l’église Sainte-Marie est le centre, est citée pour la première fois. A la fin de ce siècle ou début du XIVe, le clocher est reconstruit et prend sa forme actuelle. Au XVe siècle, les troubles de la Guerre de Cent Ans s’invitent à Hurigny. Le château de Salornay est notamment détruit par les troupes de Louis XI. L’église est aussi visiblement en partie détruite. Un premier remaniement majeur de l’édifice a lieu : construction de l’abside, de la chapelle sud (chapelle de la Vierge) et du porche primitif, restauration globale.
 
Peu d’informations nous sont parvenues au sujet de l’église lors des siècles suivants. Vers 1787, on sait que le porche est reconstruit, en conservant les pierres et les fondations de celui d’origine<ref>Oursel, Fiche d’inventaire départemental. </ref>. Au moment de la Révolution, le village se voit pénalisé pour avoir continué à pratiquer le culte<ref>Ibidem</ref>. L’édifice est visiblement endommagé, puisque au début du XIXe siècle, il nécessite des réparations urgentes pour éviter son effondrement et pouvoir y accueillir les fidèles. Ces travaux sont réalisés vers 1821, et concernent notamment la toiture, les murs et le clocher. L’église est placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l’Assomption à une date inconnue.
 
En 1852, les deux plus grosses cloches sont refondues et viennent remplacer la petite datant de 1810, hors d’usage (mais conservée dans le clocher). En 1862, le cimetière qui entourait jusqu’alors l’église est déplacé en dehors du bourg, afin d’assainir le centre du village et les abords du lieu de culte. En 1866, cette évolution permet la construction de la chapelle nord dédiée à saint Joseph, en symétrie avec celle du XVe siècle. Les sacristies pourraient également dater de cette construction. Les travaux sont menés par l’entrepreneur Lebuy, de Mâcon, et financés par un donateur anonyme<ref>Ibidem</ref>. L’année suivante, la croix qui fait face au porche est érigée<ref>Elle serait pour certains le don de missionnaires.</ref> et également dédiée à saint Joseph.
 
En 1884, le clocher est réparé. En 1896, l’architecte mâconnais Adrien Pinchard rédige un rapport assez accablant concernant l’état de l’église. Il décrit un édifice dans une situation très précaire, et prévoit un base projet de rénovation. En 1897, un contrat est signé par la commune pour un montant de 28 000 francs, pris en charge par la fabrique et par un complément pécunier accordé à titre personnel par Alphonse Michoud<ref>Oursel</ref> (président de la fabrique). Les travaux sont une nouvelle fois menés par Victor Lebuy, et réalisés sur les plans de Pinchard. A cette occasion, l’église est entièrement rénovée, et la nef est remaniée dans un stylé néo-gothique censée la renforcer et lui apporter de la clarté (percement des très larges baies et de l’oculus, réalisation des voûtes…). L’entreprise Les Bussière réalise le décor peint de l’édifice.
 
En 1913, la toiture en laves du clocher est réparée grâce au financement de Mme de Leusse<ref>Oursel</ref>. Plusieurs vagues de travaux d’entretien sont menées au cours du XXe siècle. En 1991, les cloches sont électrifiées. Plus récemment, en 2019, la place de l’église a été entièrement réhabilitée<ref>[https://www.lejsl.com/edition-macon/2019/11/10/plus-de-100-ans-apres-la-place-autour-de-l-eglise-millenaire-a-ete-peu-a-peu-amenagee Article du JSL]</ref> et accueille le Monuments aux Morts. La même année, la façade de l’église a été restaurée et assainie.
 
''*Anecdote <ref>Document de l'association</ref>:''
Un visage sculpté se trouve sur une des arêtes de la pyramide du clocher. Il s’agirait du visage d’un maître-maçon ayant participé à la construction du clocher, tombé lors des travaux. Son visage aurait été sculpté en hommage par les autres ouvriers.
 
=== Description architecturale ===
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