Cortevaix
Cortevaix | |
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Département | Saône et Loire |
Territoire | |
Arrondissement | Arrondissement de Mâcon |
Canton | canton de Cluny |
Intercommunalité | |
Code Insee, postal | 147 / 71460 |
Habitants | 264 Cortevaisiens |
Cortevaix est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.
Sommaire
Situation administrative
Commune située autrefois dans l'ancien canton de Saint-Gengoux-le-National
Histoire et patrimoine
Gallo-romain
On a constaté le pavage d'une voie au lieu-dit "Le Pontoux", dans le bois du Tremblay, en limite des communes d'Ameugny et de Cortevaix. Elle traversait le ruisseau de la Grange-Cercy sur un pont. Cette voie suivait une direction su-est / nord-ouest ; il s'agit sans doute d'une des jonctions entre la voie de Cluny à Jully-les-Buxy et Aynard, via le site de Saint-Germain.
Les vestiges d'une ancienne enceinte, flanquée de huit tours, a été signalée au lieu-dit "les Brûlés", en 1931.[1]
Importants vestiges au lieu-dit "Saint-Germain", notamment des bains. Ce lieu-dit se trouve au nord-est de Confrançon.
Une immense agglomération a existé sur les lieux-dits "Saint-Germain", "les Ponteix" et "les Verpillieres". Les prospections aériennes de François Cognot ont montré son existence, du fait de tracés de voies internes, de bâtiments regroupés en îlots, des édifices cultuels. Une église paléochrétienne, un bâtiment à trois absides a également été retrouvé.
Le site se prolonge au sud, presque jusqu'à Confrançon, avec une motte féodale et des fossés protohistoriques.[2]
- Le lieu a laissé apparaître à différentes époques des tuiles romaines ou tegulae, des monnaies, des produits de l'art céramique, des tombes, dont un sarcophage gallo-romain, conservé au musée de Cluny..[3]
- Plusieurs voies romaines passaient ici, dont l'une avec des vestiges visibles sur le chemin "des Petits Bois", dans les années 1930 ;[4]
Chronologie générale
- Curtivaix est mentionné en 954-994 dans le premier tome du cartulaire de Cluny
- Vestiges d'un château fort, ayant appartenu aux Ducs de Bourgogne ;
- Au temps de Saint-Louis : limite entre la Bourgogne et le Mâconnais ;
- 1478 : Le seigneur de Pommier prête hommage à Louis XI.
- 1790 : Cortevaix est un hameau de Confrançon.
- 1790 : Cortevaix est une commune indépendante, dans le canton de Salornay-sur-Guye.
- An X soit 1801-1802 : La commune de Confrançon-et-Cortevaix est intégrée au canton de Saint-Gengoux-le-National. La même année, l'écart de "Pommier" est détaché d'Ameugny pour être intégré à Cortevaix.
Eglise
Consacrée à Saint-Jean-Baptiste, de 1810. Style néo-roman : matériaux de réemploi du château fort ; vestiges de la tour et de l'enceinte dans la clôture du cimetière. ;
En 1810, un décret autorise le transfert du centre religieux de Confrançon à Cortevaix. En effet, l'église de Confrançon est en mauvais état, alors que la population du bourg est en augmentation.
Le projet de construction d'une église sur les ruines de l'ancien château féodal se met en place. Avec les pierres du château, la lave tirée par les habitants, un premier édifice est construit. Le 3 janvier 1811, Monsieur Moreau, curé de Saint-Gengoux bénira par délégation de l'évêque le nouveau lieu de culte, dédié à Saint Jean Baptiste comme l'ancienne chapelle. En 1834, la décision est prise de construire des collatéraux, le premier est achevé en 1837, le second en 1838.
L'église d'alors, dont les trois nefs ont une superficie de 285 mètres carré, suffit à peine à la population de 930 habitants. Les collatéraux sont couverts en tuiles, la nef et le chœur en dalles d'un poids considérable, les laves du chœur reposent sur une voûte en maçonnerie, celle de la nef sur des lambris.
Un projet de reconstruction, confié à un architecte de Chalon, est adopté à l'unanimité par le conseil municipal et le conseil de fabrique. Les travaux comportaient :
- l'élévation de la nef centrale avec l'ouverture de huit fenêtres,
- la construction d'une voûte en plâtre sur cintres de bois, de deux murs arrondis en abside pour recevoir les autels latéraux, de la sacristie à gauche,
- l'agrandissement de celle de droite dans le sens de l'axe de l'église ;
- la reconstruction du chœur en l'approfondissant de 0,90 mètres.
- Eglise de Confrançon : érigée au XIIe siecle, transformée en habitation ;
- Croix de chemin et calvaires.
Autres patrimoines
Château de Pommier, du XIVe siècle, remanié aux XVI et XIXe siècles
Le site se trouve à flanc de coteau, à 800 m au sud-ouest du hameau de Mont, et à 2800 m au sud de Cortevaix.
La construction consistait à l'origine en un corps de logis rectangulaire à deux étages carrés, flanqué de deux tours rondes, l'une sur son angle nord-est, l'autre sur sa façade sud. Cette dernière possède encore les trois consoles d'une bretèche qui dominait une porte disparue. Des bâtiments annexes ont été plaqués au xixe siècle contre cette façade sud.
La chapelle, voûtée d'arêtes, était située à l'étage.
Le château, propriété privée, ne se visite pas.
Historique
fin XIVe siècle : le fief est tenu par une famille qui en porte le nom
1478 : le seigneur de Pommier prête hommage à Louis XI
XVIe siècle : les Chemilly possèdent la terre
début XVIIe siècle : Claudine de Chemilly épouse Philippe de Raffin qui devient seigneur de Pommier et dont les descendants le demeureront jusqu'à la fin de l'Ancien Régime
1633 : une chapelle est fondée
époque révolutionnaire : le citoyen Acquin, habitant de Cluny, achète le bien
vers 1830 : l'ensemble est divisé en lots et acquis par plusieurs propriétaires qui vont le défigurer
fin XIXe siècle : le capitaine de frégate Cros restaure le corps de logis principal
XXe siècle : M. Chabrier est propriétaire du château
- Maisons bourgeoises et maisons anciennes à galerie ;
- Tour-Colombier, XVIIIe siècle ;
- Pigeonnier ; murgers remarquables ; cadoles ; abri de berger ;
- Pressoir, construit sur les ruines du château ;
- Lavoir-fontaine de 1831 ; lavoirs aussi à Confrançon et à Mont ;
- plaques-souvenirs de deux déportés à Mont ;
- Moulin de Crouzot
- Poids public
Loisirs et culture
- Association pour la Sauvegarde de l'Eglise, fondée en 2003. Elle a instauré un programme de restauration intérieure en lien avec la commune. Les plâtres ont été repris, les murs en pierres apparentes jointées ; il y a eu création et réfection de vitraux, le remplacement de la porte centrale, l'entretien des bancs.
- Situé sur l'itinéraire "des lavoirs dans un jardin roman" de la Voie Verte.
Agriculture
Espace et territoire
- Altitude : 348 mètres
- Superficie : 1042 hectares
- Densité : 23,22
Le village domine la vallée de la Guye.
Bois des Brûlées.