Eglise Saint-Martin à Chérizet

De Wiki Mâcon Sud Bourgogne
Révision datée du 3 mai 2020 à 17:56 par CEP (discussion | contributions) (Description architecturale)

L’église romane Saint-Martin se trouve dans la commune de Chérizet, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle est dès sa fondation une annexe de la paroisse de Salornay, à l’exception de la période concordataire pendant laquelle elle est rattachée à celle de Sailly. Elle est probablement construite au XIIe siècle et est alors à la collation du prieur de Perrecy-les-Forges. De cette construction romane, il ne reste aujourd’hui que l’abside, le clocher et la travée qui le soutient. Celle-ci est voûtée en berceau brisé et flanquée de la sacristie au sud. En 1527, la pyramide du clocher est remplacée par celle toujours en place. En 1859, l’église devient chapelle vicariale grâce à la subvention du couple Malfilastre. Cette situation dure jusqu’en 1894, date à laquelle il n’y a plus de desservant propre à Chérizet. Entre temps, la nef est reconstruite entre 1870 et 1873. Il y a en effet à cette époque plus de 150 habitants, record jamais égalé. Il faut donc agrandir l’église. C’est peut-être à cette époque que sont aussi élargies les baies de l’abside. D’apparence fort modeste, l’église abrite quelques éléments de mobilier, dont un bénitier roman. Daté du XIIe siècle, il est sculpté de masques aux angles de la cuve.

Eglise Saint-Martin (©CEP)
Adresse Terre de l'Eglise, 71250 Chérizet
Coordonnées GPS 46°31'02.0"N 4°34'04.0"E
Paroisse de rattachement Paroisse de Cluny Saint Benoît
Protection Monuments Historiques /

Historique

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

L’église de Chérizet est typique des petites églises romanes de la région. C’est un petit édifice trapu et modeste qui suit un plan simple : nef unique rectangulaire, travée sous un clocher carré, et abside à l’est.

Plan de l'église Saint-Martin, dressé par la Pastorale du Tourisme 71

La façade de l’édifice, moderne, est ornée d’un avant-corps légèrement saillant. Il se compose de contreforts aux extrémités et au centre, qui entourent un portail en plein cintre. Ce portail a un tympan nu dont la voussure retombe sur des colonnes aux chapiteaux sculptés. Au-dessus de cette entrée, un décor est plaqué sur le mur. Il est composé d’une sorte d’ouverture aveugle en plein cintre (qui aurait par exemple pu accueillir un vitrail) encadrée par des contreforts plats. Une fine fente est percée en haut du pignon et éclaire les combles. Le fronton de la façade repose aux angles sur des consoles à encorbellement, et une croix de pierre coiffe la pointe du mur. La nef est quant à elle ouverte de quatre baies plein cintre allongées par gouttereau. Ces murs sont épaulés par des contreforts à ressauts. Au sud, une petite porte permet un second accès à l’édifice.

A travée sous clocher romane est prolongée par deux mini-croisillons. Au nord, une très fine ouverture ébrasée est visible dans le mur. Au sud, la travée est masquée par la sacristie moderne qui la flanque, elle-même munie d’une baie moderne. Le clocher, de plan carré, est court et massif. Il est composé d’un soubassement aveugle renforcé par de solides chaînages d’angle. Il ne comporte qu’un étage de baies géminées (une par face), avec retombée médiane sur double colonnette polygonale (cylindrique au nord) avec impostes, dont seule celle au sud a des masques sculptés aux angles. Sur la face est, on distingue un petit masque sculpté près de la baie. Le clocher est ceint d’une corniche de pierre plate qui soutient la courte pyramide à quatre pans. L’abside semi-circulaire complète l’édifice à l’est. Elle est munie de trois larges baies plein cintre, dont seule celle au centre semble être d’origine (bien qu’agrandie). Tout l’édifice est couvert de tuiles, à l’exception de l’abside et des parties basses du clocher, en laves.


A l’intérieur, la petite église est entièrement dallée et décorée d’un mobilier sobre mais bien présent. Tout l’édifice est ceint de stalles en bois, assez basses. La nef est longue de quatre travées et voûtée d’ogives dont les nervures retombent sur des culots moulurés. Au bout de la nef, une estrade est installée et accueille l’autel moderne en bois. La nef communique avec le chœur via un grand arc brisé dont le chaînage est laissé apparent, et qui retombe sur des tailloirs. La travée sous clocher est voûtée d’un berceau brisé dont la clef est peinte. La travée communique au sud avec la sacristie. A l’est, l’abside s’ouvre via un second arc similaire à celui donnant vers la nef, mais sans tailloirs. Elle est surélevée d’une marche et accueille le maître-autel. L’abside est voûtée d’un cul-de-four brisé dont la clef est également peinte. Les baies latérales (modernes) sont entourées de colonnes avec chapiteaux sculptés.

Inventaire décor et mobilier[1]

  • Baies géminées du clocher : elles retombent sur des colonnettes dont une comporte des masques humains. Sur la face est du clocher : masque sculpté.
  • Colonnes avec chapiteaux sculptés entourant les baies latérales de l’abside.
  • Bénitier roman sur pied, XIIe siècle : cuve avec des masques sculptés aux angles, sur une colonne cylindrique à base carrée
  • Peintures sur les clefs de voûte de la travée sous clocher et de l’abside :

-Travée sous clocher : représentation de la Trinité sous forme d’un triangle de Gloire[2]

-Abside : colombe du Saint-Esprit

  • Maître-autel « à tabernacle en marbre rose, surmonté de quatre candélabres et d’un crucifix. Le devant d’autel est orné de l’Agneau couché sur le Livre des sept sceaux (Apocalypse) »[3].
  • Autel moderne, constitué de l’ancienne chaire en bois.
  • Statuaire :

Vierge à l’Enfant, couronnée (gauche du grand arc)

Sacré-Cœur (droite du grand arc)

Saint Joseph (statue polychrome, nef)

Saint Martin (statue polychrome, nef)

Saint Pierre (fond de la nef)

Notre-Dame de Lourdes (sacristie)

Sainte Thérèse de Lisieux (sacristie)

  • Tableau, XVIIIe siècle (nef) : scène de l’Annonciation
  • Bannière de saint Martin (au-dessus de la porte ouest)
  • Ciborium en bois (près de la porte ouest)
  • Bénitier encastré
  • Dalles funéraires (chœur), dont une ornée d’une croix
  • Vitraux modernes
  • Chemin de croix (cadres surmontés d’une croix)
  • Cloche qui daterait de 1570
  • Dans le cimetière :

-Croix devant l’église :

« La croix de bois du cimetière fut déclarée « rompue » en 1746. La nouvelle n’est donc pas antérieure à cette date. Cette croix octogonale à branches égales sans ornement est érigée sur un fût octogonal à dé mouluré avec écoinçons; d’autres écoinçons redonnent à l’imposte une section carrée.[4]» 

-Croix en bois sur socle en pierre

-Stèles munies de croix de la famille Talmeuf, qui possédait un domaine à Chérizet.

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

1861 : travaux d’entretien et achat de mobilier et ornements

1870-1873 : reconstruction et agrandissement de la nef

XXe :

Travaux d’entretien

XXIe :

Travaux d’entretien

  • Etat :

L’église Saint-Martin est en bon état général et est régulièrement entretenue.

  • Classement :

/

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter directement la mairie.

Visite

L’église est d’ordinaire fermée. Pour la visiter, se renseigner auprès de la mairie.

L’édifice ne semble pas accessible aux personnes à mobilité réduite (des marches précèdent les différents accès)

Association engagée

/

Iconographie ancienne et récente

Carte postale ancienne. Collection privée
Carte postale ancienne. Collection privée
Carte postale ancienne. Collection privée


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Bibliographie

  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1976 et 1985 :

Archives départementales de la Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la pastorale du tourisme 71 :

Eglise de Chérizet

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Chérizet

Propriétaire / Contact

Commune de Chérizet

03 85 59 91 69

mairie.cherizet@wanadoo.fr

Patrimoine local et/ou folklore

  • Croix de Chérizet :

De nombreuses croix sont éparpillées sur le territoire de la commune de Chérizet.

Voir : Fiche de la Pastorale du Tourisme 71.

Eglise romane datant du XIe siècle, dont la nef a été reconstruite et considérablement agrandie au XIXe siècle.

Dans l’abside, une peinture de la fin du XIXe siècle orne la voûte et représente le Couronnement de la Vierge par le Christ.

Eglise romane construite en deux phases, aux Xe et XIIe siècles.

En partie remaniée, elle abrite un mobilier assez important, dont un tabernacle du XVIIe siècle taillé dans un bloc de pierre noire.

Notes et références

  1. En partie réalisé grâce à la fiche édifice de la Pastorale du Tourisme 71
  2. Fiche édifice de la Pastorale du tourisme 71
  3. Fiche de la Pastorale du tourisme 71
  4. Fiche de la Pastorale du Tourisme 71