L'agriculture
Sommaire
L’agriculture moderne en Val de Saône
L’irrigation
Le Val de Saône est une zone à fort potentiel pour l’agriculture, qui a su développer un savoir-faire et déployer les efforts nécessaires pour valoriser économiquement la vallée. Le défi à relever pour poursuivre ce développement est la recherche d’une agriculture durable et dynamique, respectueuse de l’environnement. L’enjeu est d’importance, comme le montre la déprise forcée des prairies inondables par des agriculteurs ne pouvant pas les exploiter, qui débouche sur la friche.
Diversité au fil de la Saône
Le profil du relief, la nature des sols et la largeur des lits majeur et mineur ont entraîné une certaine diversité de paysage agricole, même si l’agriculture du bassin est associée le plus souvent à l’image des plaines de la Grande Saône. L’élevage et la production fourragère, dominants dans le haut bassin de la Saône, cèdent la place à une polyculture plus intensive dans la plaine alluviale et aux vignobles sur les hauteurs de la rive droite de la Saône (Bourgogne, Beaujolais).
La dynamique actuelle
Les difficultés
L’agriculture et les champs captants
L’agriculture a pris conscience de l’enjeu devenu important de préservation des ressources en eau des champs captants, et cherche à modifier les pratiques en réduisant sensiblement les fumures minérales azotées et en révisant la localisation des terres labourées et de la prairie permanente. L’objectif est de préserver les exploitations agricoles compétitives, en prenant en compte la pluralité des paramètres environnementaux. Les connaissances hydrogéologiques propres à chaque champ captant permettent maintenant de délimiter à bon escient les périmètres de protection rapprochés et éloignés. Pour les champs captants davantage protégés, le maintien de la culture du maïs paraît possible, en appliquant un code de bonnes pratiques. Visuel 06960004 – CD GT 4 Planche 1 Captage à Poncey-lès-Athée
Des programmes respectueux de l’écologie
De nouvelles méthodes de désherbage voient le jour. En Haute-Saône, une technique innovante, réduisant considérablement l’utilisation d’herbicides pour le maïs, a été expérimentée. La méthode : travail centré autour du pied, utilisation de produits foliaires moins polluants que les produits racinaires, épandage d’un couvert végétal piégeant l’azote et évitant le lessivage des sols.
Beaucoup d’exploitants s’associent par ailleurs aujourd’hui aux programmes des associations Ferti-Mieux, Phytomieux ou du Réseau FARRE ( Forum de l’Agriculture Raisonnée Respectueuse de l’Environnement), conciliant la préservation de l’environnement et le maintien de l’activité et des revenus agricoles. Des encadrements juridiques et des mesures d’incitation sont prises, dans le cadre du PMPOA (Programme de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricole), et de Contrats Territoriaux d’Exploitation.
Visuel
Le problème des crues
Les crues agissent sur la production agricole à 3 niveaux : sensibilité et réaction des plantes à la submersion ; impossibilité d’effectuer les travaux du sol et les récoltes ; difficulté de gérer l’élevage et le système fourrager. L’impact de l’inondation sur les cultures dépend de l’époque à laquelle elle se produit, de sa durée (submersion et vidange), et du type de culture. La nature joue également un rôle important. L’hydromorphie (nature humide du sol) intervient sur la vitesse de ressuyage (évacuation de l’eau). Plus l’hydromorphie est faible, plus le ressuyage est rapide. La réserve utile est variable selon les types de sol ; le déficit hydrique subit l’influence climatique (importance des précipitations). Les déficits les plus importants sont situés au sud d’Auxonne, et dans les sols sableux des basses terrasses ; les déficits les plus faibles ou nuls au nord d’Auxonne et dans les sols argileux de la plaine alluviale.
Visuel 6 – scan Plug In La région de Feillens inondée