Hurigny
Hurigny | |
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Département | Saône et Loire |
Territoire | |
Arrondissement | Arrondissement de Mâcon |
Canton | |
Intercommunalité | |
Code Insee, postal | |
Habitants | 1964 Gueulatis |
Site web | [1] |
Hurigny est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Gueulatis. Pourquoi ?
Sommaire
Situation administrative
Commune située à environ 6 kilomètres de Mâcon.
Histoire et patrimoine
- le Mediolanum d'Hurigny.
Ce Mediolanum du pays des Éduens a déjà signalé, avant 1900, par Auguste Longnon[1]. C'est le hameau dit « Mioland » ou aux « Miolans », situé sur la pente nord du Gros Mont.
En effet, une charte du Cartulaire de Saint-Vincent, des environs de l'an Mille (n° 469), cite cette localité sous la forme Miolanum qui est une abréviation normale, de Mediolanum. Or, les Mediolana sont des lieux sacrés, généralement forestiers, souvent placés sur les hauteurs embrassant un large horizon. Ces lieux sacrés se trouvent aux confins des territoires de plusieurs tribus ou pagi et représentent dans le culte celtique l'omphalos ou nombril du monde (tout au moins d'une race, d'une peuplade ou d'un groupe de tribus).
Le Mediolanum du Gros Mont restait énigmatique, mais lorsqu'on étudie de plus près la question, on s'aperçoit que les trois archiprêtrés primitifs du diocèse de Mâcon, qui paraissent avoir été originairement des pagi minores du pays éduen, viennent aboutir au Gros Mont, qui est leur point commun de réunion. D'autre part, le pagus minor éduen de la rive gauche (archiprêtré de Bagé-Coligny) et le pays des Ambarres aboutissent sur la Saône en face de Mâcon, à l'embouchure de la Veyle, dans un rayon d'une lieue environ du Gros Mont.
Le Mediolanum du Gros Mont se trouvait donc sur le point de jonction de quatre ou cinq tribus gauloises, toutes éduennes. Comme les assemblées religieuses des mediolana s'accompagnaient de grands apports populaires, c'était l'occasion d'échanges commerciaux qui se faisaient à proximité, dans un lieu favorable. Le petit port ligure de Matisco, situé tout près du Mediolanum d'Hurigny, doit sans doute sa fortune à ce dernier.[2]
- Une voie romaine, de Mâcon à Autun, traverse la commune, selon un axe sud-est / nord-ouest. On en voyait encore les traces en 1927 en bas de la colline de Chazoux, au parc de la Garenne, au lieu-dit le Potet. [3]
- des puits d'extraction de terre réfractaire ont été découverts à la Grisière. Ils étaient reliés par des galeries munies encore de leurs boiseries en branches de châtaignier. Du fond d'un des puits, on a retiré un treuil en bois parfaitement conservé, des tessons de céramique, des anses de grandes amphores et une petite pelle à main en bois. [4]
- des nécropoles ont été découvertes en plusieurs points du territoire :
- à Apeugny, au lieu-dit les Tauches, des sépultures en couloirs de pierres brutes, renfermant des squelettes de très grande taille, avec des tuiles romaines ou tegulae, et deux monnaies ;
- au hameau de "Chazoux", au lieu-dit en Chaponnière, une sépulture formée de quatre dalles brutes, trouvée avant 1927 ;
- à Salornay, un sarcophage en grès et des sépultures en caisson contenant des monnaies et une épée ;
- dans la propriété du Prado, les soubassements d'une chapelle contenant une sépulture, vraisemblablement mérovingienne, qui renfermait une perle d'ambre, deux agrafes à double crochet ;
- aux Miolands, dans le lieu-dit Le Clos, des sépultures sous dalles ;
- aux Sarrasins, 200 sépultures entre 1875 et 1930, le plus souvent en coffres de dalles, orientées à l'est, avec parfois jusqu'à trois corps dans chaque tombe.
- première mention du lieu dans une charte de Saint-Vincent-de-Mâcon, en 864-872, Urnaco
- Salornay apparaît au XIe siècle, in agro Salorniacensi, in villa qui dicitur Uriniaco.
- En 1471, les troupes de Louis XI détruisirent la maison forte de Salornay dont l'artillerie avait été prêtée à la ville de Mâcon pour leur résister.
- au XIXe siècle, nombreux séjours de Lamartine au château, propriété de son oncle François Louis de Lamartine de Montculot.
Patrimoine
- le château de Salornay ;
C'est un site prestigieux avec château et dépendances du XVIIIème siècle, construit par un oncle d’Alphonse de Lamartine. Le poète y a souvent séjourné. Le château et ses dépendances sont entourés d’un parc de 10 ha planté d’arbres tricentenaires et équipé de plateformes de jeux.
A flanc de coteau, à 4000 m à l'ouest de Macon et 2500 m au sud d'Hurigny.
Le hameau de Salornay recèle deux sites fortifiés : le château à proprement parler et une tour saule, située près de l'entrée de la basse-cour du château. Le château est constitué par une ensemble de bâtiments disposés en arc de cercle au nord d'une plate-forme ovoïde, entourée de fossés en eau larges de 12 à 30 m. On y accède par l'ouest. Le chemin passe tout d'abord au sud de la tour-saule d'Hurigny, puis à travers une vaste basse-cour qui se prolonge au sud par un pigeonnier rond dressé à côté des fossés, et enfin sur le pont-dormant qui s'engage sous la tour-porche, percée d'une porte cochère en arc surbaissé. (La tourelle ronde qui se dresse à gauche de la tour porche est une adjonction du début du XXe s.)
Le logis se compose de trois tours-saules juxtaposées de trois étages chacune et d'un bâtiment d'habitation plus récent à un étage et demi. La plus ancienne tour-saule est bâtie sur un plan rectangulaire, mesurant 13 m du nord au sud et 10 d'est en ouest. Elle occupe l'angle nord-est de la plate-forme. Elle contient au premier étage une grande salle ouvrant sur des doubles latrines au nord. Le second étage est percé de baies créneaux (2 sur les petits côtés et 3 sur les grands), à niches rectangulaire avec linteau de bois et coussiège.
La tour sud est bâtie dans le prolongement de la tour centrale. Les créneaux qui la couronnent aujourd'hui sont une invention du début du XXe s.
La troisième tour est bâtie au nord en retour d'angle sur la façade ouest de la tour centrale, dont elle est venue boucher une baie créneau. L'étage de tir est éclairé d'une part par une baie géminée au sud, sur la cour, d'autre part par deux groupes de deux baies créneaux à coussiège encadrant une archère droite, vers l'ouest et vers le sud.
La tour centrale est prolongée vers le nord par une tour plus étroite et plus haute d'un étage, qui se donne des allures de tours de guet, mais qui est une tour à latrine. A chaque étage, un couloir nord-sud dessert deux cabinets de latrines à l'ouest. Le couloir et chaque cabinet est éclairé par un jour en archère.[5]
La chapelle du château est mentionnée dans un inventaire dès 1625. Elle était bâtie près de l’ancien château. Jean d’Hurigny, seigneur du lieu à cette date, fonde une messe du Saint-Esprit à célébrer par le curé d’Hurigny le jeudi de chaque semaine.
En 1675, c’est Philippe-Étienne de Lamartine qui charge le curé de célébrer chaque semaine une messe basse en la chapelle. Cette construction rectangulaire, orientée à l’est, avec sacristie accolée, a souffert de l’oubli. Ses voûtes, sa décoration intérieure, méritaient d’être préservées.
La chapelle du château est mentionnée dans un inventaire dès 1625. Elle était bâtie près de l’ancien château. Jean d’Hurigny, seigneur du lieu à cette date, fonde une messe du Saint-Esprit à célébrer par le curé d’Hurigny le jeudi de chaque semaine.
En 1675, c’est Philippe-Étienne de Lamartine qui charge le curé de célébrer chaque semaine une messe basse en la chapelle. Cette construction rectangulaire, orientée à l’est, avec sacristie accolée, a souffert de l’oubli. Ses voûtes, sa décoration intérieure, méritaient d’être préservées.
- le château de Chazoux du XVIIIe/XIXe siècle ;
Le nom du lieu apparaît dès le Xe siècle : en 942-954 : « in pago Matisconense, in agro Salorniacus, in Villa Casotis » >ref>Cartulaire St Vincent de Mâcon, 275</ref> puis en 994 : « in agro ipgiase, in villa kasocio » [6].
- le château de La Fontaine, du XVIIIe siècle ;
- le château de Guerret, du XIXe siècle.
Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption à Hurigny
L'église, placée sous le vocable de l'Assomption de la Vierge Marie, est dotée d'une architecture romane. Elle dispose d'un clocher octogonal de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle.
La première trace écrite de l’église de Hurigny se trouve dans un cartulaire de Saint Vincent de Mâcon datant de la fin du Xe siècle :
sanctae maria uriniaci ecclesia.
L’église, en forme de croix latine, comporte une nef de trois travées dallées sous croisées d’ogives, prolongée d’un chœur pentagonal. Elle comporte deux chapelles :
- Chapelle Saint Joseph :
L’autel dont le devant présente le chiffre de Saint-Joseph, encadré des lys, symboles représentatifs du père nourricier de Jésus. On y trouve une grande peinture représentant saint Joseph mourant, avec Jésus et Marie à son chevet. Et une imposante statue de femme agenouillée, aux traits très typés, sainte Marie-Madeleine.
- Chapelle de la Vierge
L’autel est dominé par une statue de Vierge à l’enfant, qui présente la Vierge Marie avec Jésus et Jean-Baptiste enfants. La scène est entourée par les statues de saint Louis et d’un évêque.
Loisirs et culture
Les associations Les circuits pédestres
Economie
Les artisans et entreprises
Les commerces
Agriculture
- Entreprise Chevenet - production de fromages de chèvre sous AOC Mâconnais Chèvre.
Village viticole du vignoble du Mâconnais.
Espace et territoire
Altitude : 330 mètres
Superficie : 537 hectares
Densité : 30
Galerie photos
Notes
- ↑ archiviste français, spécialiste de toponymie
- ↑ Gabriel Jeanton, annales de l'académie de Mâcon, séance du 21 JANVIER 1937
- ↑ Gabriel JEANTON, in « Le Mâconnais gallo-romain », tome I, 1927, p. 37
- ↑ G. Lafay et Léonce Lex, "découverte d'objets gallo-romains dans les argiles à silex de Chevagny-les-Chevrières et Hurigny", in Annales de l'Académie de Mâcon, 3e série, XIV, 1909, p. 501.
- ↑ description par le centre de castellologie de Bourgogne (Cecab), base de données - 2600 châteaux-forts de Bourgogne - 2014
- ↑ cartulaire de Cluny, III, 2275