Le Villars
| Le Villars | |
|---|---|
| Département | Saône et Loire |
| Territoire | |
| Arrondissement | Arrondissement de Mâcon |
| Canton | |
| Intercommunalité | |
| Code Insee, postal | 576 |
| Habitants | 281 vlérots |
Le Villars est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.
Sommaire
Situation administrative
Histoire et patrimoine
L'homme s'est installé sur les lieux dès la Préhistoire, comme en témoigne l'importante station découverte au lieu-dit « les Evasas » puis, beaucoup plus tard, les Romains s'y sont établis et baptisèrent le lieu Villare ou Villarium.
- Plusieurs stations néolithiques ont été décelées, aux Evasas, aux lieux-dits Le Souchet [1] et Champ-Villars[2].
Découvert en 1975, Champ-Villars constitue l'un des sites l’un des sites néolithiques les plus importants du Tournugeois. C'est une station de surface couvrant un peu plus d’un hectare et implantée sur le rebord d’un plateau qui domine la Saône d’une trentaine de mètres.
La station de Champ-Villars cumule plusieurs singularités qui la démarquent des autres gisements de la région. Le silex utilisé tout d’abord est étranger aux ressources locales et provient pour l’essentiel des gîtes de la région de Mâcon. Des outils en silex blond peuvent même revendiquer une origine méridionale encore plus lointaine. Un grand nombre d’objets en « roche verte » enfin constituent le seul atelier de fabrication de haches répertorié à ce jour en Tournugeois.
Champ-Villars a connu au moins deux phases d’occupation, la première attribuable au Néolithique moyen I avec une affinité chasséenne marquée, la seconde se plaçant au Néolithique final. [3]
- plusieurs sites gallo-romains ont été repérés, par l'abbé Gaudillière et lors de prospections aériennes, au champ Saint-Pierre et à Langerat [4]
- des monnaies romaines ont été trouvées dans un vase de terre grise, découvert dans une vigne en 1835.[5]
- des sépultures furent trouvées aux lieux dits "Sous le Mont" et "Mont-de-Farges", sous dalles brutes, avant 1891 ; et dans une vigne, sans précision, trois caissons maçonnés, contenant des lames de fer en forme d'épée.[6]
- Une des premières mentions du lieu est liée à Guichardus de Villario, cité en 1167-1184 dans la charte 626 de Saint-Vincent de Mâcon.
- Le Villars fut le siège d'un prieuré de Bénédictines dépendant de l'abbaye de Tournus.
- La carte de Cassini de 1763 mentionne "Villars-sur-Saône".
- En 1789, Le Villars dépendait des bailliage et recette de Mâcon. Son église dépendait du diocèse de Mâcon, archiprêtré de Vérizet, à la collation de l'abbaye de Tournus ;
- Anatole France y situe un épisode de "La Rôtisserie de la reine Pédauque".
Patrimoines
- Maisons des XVI et XVIIIe siècles ;
- Eglise Sainte-Marie-Madeleine à Le Villars
Eglise romane inscrite aux Monuments historiques - prieuré Sainte-Madeleine, XI et XIIe siècles ;
- Croix ;
- Le Prieuré dépendant de l'abbaye de Tournus.
- Le couvent Notre-Dame du calvaire
Les Bénédictines s'installent au Villars au XIIème siècle, avec l'aide et sous la protection de l'abbaye de Tournus. Une quinzaine de religieuses suivent la règle de Saint Benoît, mais ne sont liées à aucune abbaye mère.
Lors de la guerre entre Louis XIII et l'Espagne, Gallas, général espagnol, ravage les environs. Les religieuses décident de quitter Le Villars pour se réfugier à Tournus et à Mâcon. Quelques-unes reviennent ensuite et la dernière s'éteint en 1677. En 1679, un cyclone cause des dégâts considérables aux bâtiments et la fermeture du couvent est décidée le 30 octobre 1692. En 1695, le prieur en autorise la démolition.
La nef conventuelle et une partie du clôitre sont conservées afin de ne pas fragiliser l'ensemble.
Eglise Sainte Marie-Madeleine
C'est une église romane inscrite aux Monuments historiques. Elle présente une structure originale, résultat de son double usage, église paroissiale et église conventuelle : deux nefs sont accolées sous un même toit.
Au XIe siècle, l'église paroissiale est de petites dimensions, avec un chevet tripartite, un clocher et une nef à quatre travées, voûtée en berceau plein cintre. Au XIIe siècle, l'église bénéficie de travaux, la nef est agrandie de deux travées vers l'ouest, avec un portail sculpté en façade et un porche. Suite à l'installation des Bénédictines, une nouvelle nef, en berceau brisé, est accolée au sud pour le couvent. L'ensemble bénéficie d'un décor peint.
On peut admirer une Christ en Gloire (XIe) dans le cul de four de l'église paroissiale. Des restes de peintures murales sont visibles sur le mur Est de la deuxième nef.
Loisirs et culture
- Les amis du Villars, association sur le Patrimoine ;
- Les associations du Villars
- Restaurant L'auberge des gourmets
Personnalités :
- Gabriel Cortot ((1877-1962), pianiste ;
- Edgar Varese (1883-1965), peintre ;
- Gabriel Voisin (1880-1973), ingénieur.
Economie
Les entreprises du village.
Espace et territoire
- Altitude : 296 mètres
- Superficie : 558 ha
- Densité :
Galerie photos
Notes
- ↑ Léonce Lex, carte de l'age de pierre dans l'arrondissement de Mâcon
- ↑ MM. Boisseau, Duriaud et Rajot, la station néolithique de Champ-Villars, in Découvertes archéologiques en Tournugeois, n°10, 1983, pp. 9-37
- ↑ les métabasaltes de Champ-Villars (Saône-et-Loire), Table-ronde de St-Germain-en-Laye 2007 : "Produire des haches au néolithique", Société préhistorique française, pp. 25-36
- ↑ François Cognot, Prospections, Service régional de l'archéologie Dijon, rapport 1991
- ↑ G. Lafay, trouvailles de monnaies romaines aux Perrières, commune de Le Villars, in "Annales de l'Académie de Mâcon", XX, 1916-1917, p. 277
- ↑ , in « Cimetières mérovingiens », de H.GAILLARD de SEMAINVILLE, 1980, pp. 75
