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Eglise Saint-Etienne à Chiddes

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Historique
=== Historique ===
La ''villa'' de Chiddes est mentionnée de nombreuses fois entre 920 et 1020, dans différentes chartes de l’abbaye de Cluny. En 940, le comte de Nevers et son épouse attribuent la ''villa'' à l’abbaye<ref>Guerreau, Alain, ''Notes d’observation'', 2010.</ref>. L’appellation des lieux varie d’un texte à l’autre <ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>: ''in villa Cadias'' (vers 932), ''a Chediis'' (seconde moitié du Xe siècle), ''Keitidas'' (vers 959), ''Hedias'' (vers 975). Le toponyme ne semble se fixer sur Chiddes qu’au XIVe siècle. Avant 1789, le village n’est jamais désigné comme paroisse. En 1790, la commune est créée, avant d’être rapidement supprimée en 1793, Chiddes étant rattachée à la commune voisine de [[Pressy-sous-Dondin]]. Chiddes est finalement de nouveau établie rétablie en tant que commune par décret du 20 juillet 1889. Si la population a fortement diminué depuis le XIXe siècle, le village n’en est pas moins dynamique. L’activité principale de la commune est de nature agricole, mais le secteur du tourisme est en développement (plusieurs gîtes se trouvent notamment sur le territoire du village).
L’église de Chiddes n’est mentionnée pour la première fois que dans un pouillé de 1513, sous le vocable actuel de Saint-Etienne. Elle est à la collation de l’évêque de Mâcon. S’il est impossible de dater l’édifice précisément, l’usage de l’arc brisé, la maçonnerie en moyen appareil soigné et le fort ébrasement intérieur des baies anciennes semblent concorder avec une construction au milieu du XIIe siècle. Cette fondation tardive pourrait s’expliquer par le statut particulier de l’église, jamais paroissiale<ref>En tout cas pas jusqu’à la fin du XIXe siècle.</ref>, mais visiblement une simple annexe dès l’origine, dont la construction aurait été motivée par une commodité d’usage, au centre d’un groupe d’habitat<ref>Ce statut particulier n’est pas inédit mais tout de même rare : un édifice religieux centre d’habitat sans pour autant être paroisse. On peut citer un cas similaire à Ougy. (Guerreau)</ref>.
L’église Saint-Etienne est de taille modeste, mais néanmoins de bonne facture. Elle est encore aujourd’hui entourée du cimetière communal. L’édifice a été relativement peu remanié au fil des siècles et a conservé son plan d’origine (outre l’ajout de la sacristie). Font partie de la construction romane : le bras nord du transept (hormis la partie supérieure du mur extérieur), le début du bars bras sud (la limite est bien visible de l’intérieur, grâce aux variations visibles dans l’enduit), l’abside, la croisée, le clocher et les bases de la nef (la limite est également visible de l’intérieur).
Si peu de documents nous sont parvenus au sujet de l’édifice, quelques sources nous apportent tout de même des indications sur le devenir de l’église après sa construction. Au début du XVIe siècle, on sait que la pyramide du clocher est reprise, et une cloche neuve installée. Cette cloche, datée de 1514, est classée objet historique depuis 1935 et déposée dans la nef. En 1675, une visite pastorale menée par l’archiprêtre du Rousset rend compte d’une église dans un état de délabrement avancé, dont le tabernacle est « peu décent »<ref>Oursel, Fiche d’inventaire départemental.</ref>. En 1699, une autre visite mentionne deux chapelles (chapelle Notre-Dame et chapelle Saint-Laurent) et précise que le chœur et la voûte sous clocher sont peints. Au début du XVIIIe siècle, des travaux d’aménagement du chœur sont réalisés, et du mobilier neuf est installé (autel, grille de communion…). En 1746, une visite de l’évêque fait état d’une nef ni voûtée, ni lambrissée, et du délabrement de la voûte du sanctuaire, qui est fendue.
En 1927, le clocher de l’église Saint-Etienne est inscrit au titre des Monuments Historiques. Au cours du XXe siècle, des travaux d’entretien sont menés à différentes reprises, et une sacristie est ajoutée contre le dos de l’abside. La porte y donnant accès remplace une baie axiale d’origine, et les baies latérales de l’abside sont dès lors encastrées dans la petite construction moderne.
Depuis le début des années 2000, l’église fait l’objet d’un soin constant de la part de la commune et de ses habitants, malgré leurs moyens très réduits. En 2010, la commune accueille une équipe d’étudiants en architecture hongrois, de l’université de Budapest. Au cours de l’été, ils dressent les plans de l’édifice sous la direction de leur professeur. Ces plans serviront notamment à la réfection de la toiture de l’église (transept nord), menée en 2018 après une longue préparation. Ces travaux sont portés par la municipalité et par l’Association pour la Valorisation de l’Eglise de Chiddes (AVEC 71), en particulier Mr Philippe Roux. Les travaux sont confiés à un lavier local, Martin Muriot, et réceptionnés en août 2018. La facture s’élève à 23 550 euros, financée de la sorte : 20 % en subvention DETR (Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux), 29,50% en subvention du conseil départemental, 9 400 euros de la souscription lancée par l’association AVEC 71, 2000 euros d’abondement par la fondation du patrimoine, et un reste à charge d’environ 490 euros pour la commune.
Fin 2018, l’église est inscrite au titre des Monuments Historiques , dans sa totalité.
'''Anecdote :'''
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