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Ancienne chapelle du château à La Salle

4 992 octets ajoutés, 14 janvier 2020 à 15:27
Historique
=== Historique ===
Le village de [[La Salle]] a des origines très anciennes, probablement liées à sa position privilégiée, traversé par la Saône et sur l’axe Paris-Marseille, deux facteurs de développement importants. Le territoire de la commune est peuplé depuis très longtemps. Une grotte préhistorique a ainsi été identifiée sur le flanc sud-est de la montagne<ref>Site de la mairie.</ref>. On y a retrouvé des silex datant de l’âge du renne (1000 à 1500 ans avant J.C). Au lieu-dit « les Mamelons », près de cette même grotte, des os et des défenses de mammouth ont également été dégagés. Par ailleurs, de nombreuses tombes mérovingiennes ont été retrouvées dans différents hameaux de la commune. Le village n’est cependant cité pour la première fois qu’au début du XIIe siècle, dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. Dans ce texte, il est dit que ''Narduinus de Sala''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref> a échangé avec les chanoines de Mâcon une terre près de la Mouge sur le territoire actuel du village, contre une de ses possessions à [[Saint-Albain]]. Dès lors, le village va se développer autour de la place forte qui s’y trouve<ref>Oursel</ref>. En 1172, ''Sala'' est mentionné, puis le toponyme se fixe sur ''La Salle'' vers 1540.
 
La chapelle de La Salle, située au bord de la Mouge, est probablement bâtie au Xe siècle, et sert à l’origine de chapelle castrale aux seigneurs locaux. La forte présence d’''opus spicatum'' (appareil en épi) dans la maçonnerie de la nef témoigne de cette ancienneté. Au XIIe siècle, alors que le village s’est visiblement fortement développé autour des seigneurs et du château qu’ils ont construit, la chapelle devient église paroissiale. Elle est à la présentation de l’abbé d’Ainay et sous le vocable de Sainte-Marie.
 
On sait peu de chose sur la chapelle aux siècles suivants, peut-être à cause de son statut ambivalent d’église paroissiale et de chapelle castrale. En 1447, le curé est Pierre Tanel, chanoine de Mâcon. En 1675, une visite pastorale<ref>Ibidem</ref> donne quelques renseignements sur l’apparence de l’édifice. Il est dit que la nef est alors non-lambrissée, mais briquetée. Ce rapport mentionne également deux chapelles latérales. La chapelle Saint-Blaise et Sainte-Catherine, à gauche de l’autel, aurait été fondée par Lancelot de Saint-Point, seigneur de La Salle au XVe siècle (vers 1433). La seconde chapelle, dite de Saint-Claude et Saint-Antoine, à droite de l’autel, est fondée le 18 décembre 1547 par Claude Mazoyer, vicaire. Elle est voûtée et ornée de « cinq images en relief assez propres et décentes »<ref>Oursel cite directement le rapport de visite.</ref>.
 
Le dernier prêtre de la chapelle est Claude Perdrigeon. Bien qu’il soit signataire de la constitution civile du clergé en 1791, il est interné en 1794. La chapelle est vraisemblablement vendue comme bien national et est depuis une propriété privée. En 1803, La Salle devient brièvement annexe de la paroisse de Saint-Albain. Vers 1820<ref>Oursel</ref>, une nouvelle église est construite au bourg, sous le vocable de Notre-Dame de l’Assomption, qui relève de la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux-en-Mâconnais. La chapelle fait aujourd’hui partie d’une exploitation agricole et est utilisée comme grange. Elle ne se visite pas.
 
 
Le château connaît une évolution assez similaire à celle de la chapelle. Il y a visiblement déjà une place forte au Xe siècle, puis un château féodal est construit au XIIe ou XIIIe siècle, lorsque l’activité et la population du village augmentent. L’édifice a alors des murs en pierre de taille d’un mètre cinquante d’épaisseur, et est chargé de défendre la ville de Mâcon au nord et de surveiller le péage sur la Saône. Au XIIIe siècle, le château appartient à Alexandre de Montaigu, évêque de Chalon. Il en aurait fait don avec terres, bois et prés à l’évêché de Chalon vers 1260. Le château change de propriétaire plusieurs fois au fil des siècles. A la Révolution, il est saccagé et ruiné. De l’édifice, il ne reste aujourd’hui qu’un donjon du XIIe ou XIIIe siècle. Description du CeCaB :
 
''« À 1750 m à l'ouest de l'église, à 300 m à l'est du château moderne, près de la route. De l'ancien château, qui semble avoir été une importante forteresse, ne subsiste plus qu'une tour carrée en partie ruinée juchée sur un tertre partiellement artificiel de forme rectangulaire longé par la route à l'est et au nord. Cette structure, construite en petit appareil et munie de latrines en encorbellement, est garnie de restes de mâchicoulis et percée de petites ouvertures étroites. Au sud, semblant fermer une vraisemblable basse-cour, s'élève un mur très abîmé où subsistent deux bases de piliers encadrant une porte aujourd'hui disparue. »
''
 
=== Description architecturale ===
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