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Blanot

8 462 octets ajoutés, 21 octobre 2020 à 22:46
Chronologie générale
{{Infobox communePSB
| image = [[Fichier:BlanotClJLMéglisePSB.jpg|thumb|center]]
| territoire =
| arrondissement = [[Arrondissement de Mâcon]]
'''Blanot''' est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.
Riche d'une occupation depuis la préhistoire et d'un gros passé médiéval, où le lieu disposait d'un prieuré clunisien, le village d'aujourd'hui fait cohabiter des familles paysannes et de nouveaux arrivants, souvent actifs dans les métiers de l'artisanat d'art.
== Situation administrative ==
== Histoire et patrimoine ==
===Traces archéologiques===
- Habitat '''paléolithique''' dans les grottes du vallon de la Mongette ;<br>
'''- traces du Néolithique :'''
* une hachette polie trouvée au Briou, en 1952 ;<ref> MM. Bonnefoy et Perraud, Nouvelles découvertes gallo-romaines, dans la "Physiophile", n°44 de décembre 1955, p. 67</ref>
* une hachette en jadette, trouvée au Mont-Saint-Romain, en 1954 ; <ref> MM. Bonnefoy et Perraud, Nouvelles découvertes gallo-romaines, dans la "Physiophile", n°44 de décembre 1955, p. 67</ref>
- céramiques de '''l'âge du Bronze''' . <br>
- vestiges '''gallo-romains''' : villa avec thermes sur hypocauste. Voie privée.<br>
- nécropole '''mérovingienne''' : tombes avec mobilier funéraire important, exposé à Azé.<br>
===Chronologie générale===
'''- 925 ou 927 :''' les sires de Brancion (donation de Leotbald de Brancion) cèdent à l’abbé Odon les églises de Blanot (dédiée à Saint-Martin) et Langues, les métairies de Viviers et de Fougnières.<br>
'''- 927 (avril) :''' donation par Leotbald ou Liébaud) de Brancion (Garoux) et sa femme Dode de la villa de Blanot et de son église dédiée à saint Martin à l’abbaye de Cluny, ainsi que les villae correspondantes : Vivier, Fougnières et les serfs qui les habitent, ainsi que le transfert des dîmes ( ?), produits et redevances qui y sont attachés. 4 autres églises toutes proches participent à ce transfert, dont l’une, Sainte-Bénigne, semble localisée à Bassy. (charte Cluny 283).<br>
Les églises de Blanot et Sainte-Bénigne, la chapelle du Mont Saint-Romain, de Cotte, Jalogny, Lanques, sont en partie ruinées.<br>
'''- 938 (février) :''' l’évêque de Mâcon, Mainbold, confirme l’attribution des dîmes de Blanot à l’abbaye de Cluny, précisant que c’est une dérogation au principe d’inaliénabilité des biens et droits de l’Eglise de Mâcon. (charte Cluny 484)
Il justifie cet abandon par « l’irruption de païens (paganorum, qui pourrait aussi bien se traduite par paysans) », et les violences perpétrées par certains personnages dépravés, sur Blanot, Lanques et Péronne. Dommages attribués aux Hongrois, ce qui n’est pas prouvé.<br>
'''- 940 :''' après le passage des Hongrois, l’évêque de Mâcon, Mainbold, réduit de 8 à 4 sous d’or les droits synodaux payés par les moines de Cluny (voulant ainsi réparer les dommages subis par les églises et manses de l’abbaye au passage des païens).<br>
'''- 1018 :''' Lébaud (Garoux), fils de Garoux, évêque de Mâcon et dernier des Garoux décède sans descendance. Son beau-frère (mari de sa sœur Tessa), Guinebaud de Neublans, qui tient le château, recueille la seigneurie de Brancion.<br>
'''- 1925 (16 juillet et 20 octobre) :''' inscription des bâtiments dits de l’ancien prieuré clunisien de Blanot à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.<br>
'''- 1937 :''' la couverture de lauzes du clocher de l’église est refaite.<br>
'''- 1942-44 :''' un maquis s'installe à la ferme de Cru.<br>
'''- 2 juillet 1944 :''' le maquis de Cru est déplacé à la suite d'une opération allemande sur Azé et les alentours.<br>
'''- 11 août 1944 :''' le maquis de Cru participe à la bataille de Cluny.<br>
'''- 1981 :''' suppression du plafond de plâtre de l’église de Blanot installé au 19e siècle menaçant ruine au profit de la charpente primitive, redécouverte. Cette charpente supporte les quelques dizaines de tonnes de pierre sèche de la couverture.<br>
'''- 1982 :''' 167 habitants à Blanot.
 
====La Résistance à Blanot====
La ferme de Cru abritait un maquis entre 1942 et 1944. Les réfractaires du service du travail obligatoire (STO) s'y sont réfugiés, d'abord à la ferme de Montepinet, en 1943. Rapidement, 90 jeunes gens ont été comptés ; ils étaient ravitaillés par les résistants de Cluny.
Informations extraites du [http://mvr.asso.fr/front_office/fiche.php?idFiche=1435&TypeFiche=4 témoignage de Mme Jean Alix sur le site Mémoire vive de la Résistance.]
 
Article Journal de Saône-et-Loire - [http://c.lejsl.com/edition-de-macon/2014/01/26/sacrifices-pour-notre-liberte 70e anniversaire du démantèlement de la Résistance]
===Bâtiments de l’ancien « prieuré » ===
Appelé « prieuré », l'édifice ne porte pourtant aucun des caractères d’une construction religieuse.<ref>selon Gérard Thélier</ref><br>
[[Fichier:BlanotClJLMprieuré2PSB.jpg|400px|thumb|right|Des anciennes constructions du prieuré, du XIIe siècle, il ne reste peut-être que les massives assises du clocher - photo Jean-Luc Maréchal]]
''Vendue par lot comme biens nationaux à la Révolution.
'''- 18e siècle :''' ouverture portes et escaliers accès sur façade nord, construction galerie bois au dessus de porche au sud, nouvelles portes et escalier accès au 1er en façade sud, <br>
'''- 20e siècle :''' retour à l’état du 17e
 
http://193.52.240.114/gorria/QooQ4D/Images4D/71000489m.jpg
 
Le prieuré de Blanot est constitué de plusieurs bâtiments disposés sur une parcelle ronde bien visible au centre du village. L'église romane, dont le clocher est surmonté d'un étage fortifié, occupe la moitié ouest de ce cercle. <br>
Les bâtiments conventuels la partie est. Des anciennes constructions du XIIe siècle, il ne reste peut-être que les massives assises du clocher. La tour quadrangulaire située à l'ouest constitue la partie visible la plus ancienne de l'édifice actuel. Ses murs de pierre bien appareillés contrastent avec l'assemblage plus rustique des bâtiments qui lui sont accolés. Les fenêtres ouvertes au sud et à l'ouest sont postérieures à la construction qui pourrait remonter au XIIIe ou XIVe siècles. <br>
Le seul accès à cet ouvrage défensif était la porte située à la base du côté sud. On pouvait accéder au sommet par des échelles de bois fixées à l'intérieur et permettant ainsi de relier les trois niveaux successifs. Au deuxième étage du côté est, une haute et étroite ouverture aujourd'hui fermée par la gaine d'une cheminée débouchait autrefois au dessus du passage fortifié. Sa fonction : un élément du système de défense. Elle pouvait s'ouvrir sur une sorte de hourd dominant le passage. Une ouverture identique se trouve sur la façade opposée, murée également par une cheminée pouvait remplir les mêmes fonctions. Au XIIe ou XIIIe siècles, il a peut-être existé une enceinte comprenant les bâtiments du "prieuré" et de l'église : pour preuve l'assise d'un mur très épais dont on retrouve les fondations et le tracé des rues Charles et de Saint-Gengoux en bordure de laquelle une très vieille maison romane comporte un linteau de pierre décoré. <br>
C'est vraisemblablement au XIVe ou au XVe siècle que les bâtiments actuels situés à l'est de '''la tour quadrangulaire''' furent élevés en partie sur des assises plus anciennes dont les fondations d'environ 1,60 m s'élèvent encore jusqu'au niveau du premier étage. Le corps principal du bâtiment situé à l'est du passage fortifié était alors séparé de la grande tour donjon par un chemin. Des fenêtres à meneaux remplacèrent au XVIe siècle des ouvertures plus étroites dont les traces furent relevées lors des travaux de restauration. <br>
'''La tour ronde''' située au sud-ouest a probablement aussi été élevée en ces temps difficiles pour renforcer la défense ; elle est percée de meurtrières qui remplacent les archères ; cette tour se trouve à l'angle sud-est du mur d'enceinte. <br>
'''L'église''' est constituée d'une nef unique à charpente apparente, une croisée de transept qui porte le clocher et un chœur voûté en cul de four. Le clocher primitif était percé au dernier étage de baies géminées plein-cintre, encadrées chacune de deux doubles arcatures aveugles. Les baies romanes ont toutes été bouchées au XVIe s. Le clocher a alors été remonté d'un étage, lui-même ouvert de quatre baies géminées couvertes d'un arc surbaissé. Cet étage est dominé par un cordon de corbeaux à trois ressauts, qui pore aujourd'hui un toit de lâves très saillant, et qui a dû porter à l'origine un hourd ou un mâchicoulis. L'accès au clocher se fait par une baie percée au-dessus du chœur, au niveau des entais de la charpente. Un petit pallier de bois sur console permettait de poser une échelle ; un escalier est aménagé dans l'épaisseur du mur.<ref>Inventaire des châteaux forts et sites médiévaux fortifiés, centre de castellologie de Bourgogne (Cecab) - application http://193.52.240.114/gorria/QooQ4D/chateaux.html?tous - Hervé Mouillebouche et alii, 2004</ref>
===Eglise paroissiale Saint-Martin===
[[Eglise Saint-Martin à Blanot]]
[[Fichier:BlanotClJLMéglisePSB.jpg|400px|thumb|right|L'église du XIe siècle est caractérisée par un clocher haut à arcatures lombardes et mâchicoulis - photo Jean-Luc Maréchal]]
La paroisse relève du diocèse et du baillage de Mâcon, de l’archiprêtré de Vérizet ; les religieux de Cluny étaient seigneurs justiciers et décimateurs. Terrier renouvelé en 1600.<br>
Jusqu’en 1801, la paroisse se compose de la commune de Blanot et de Donzy-le-Pertuis.
Donzy-le-Pertuis reste section de la paroisse de Blanot jusqu’en 1826, date où elle devient église vicariale rétribuée par l’Etat.
====L'édificeroman===='''11e siècle,''' étage sup supérieur du clocher gothique (15e-16e).<br>Haut '''clocher''' à arcatures lombardes et mâchicoulis.<br>
'''Sur le clocher''', quelques modillons qui soutenaient la toiture primitive, saillant de la maçonnerie.<br>
Restauration '''en 1981''' du plafond, faisant apparaître la charpente.
en montant : façade rectiligne ajourée de grande baie flamboyante à croisillons et accolades jumelles.
Elegante fenêtre rectangulaire moulure torique retombant en colonnettes engagées à base moulurée.
 
===Manoir de Nouville===
XVIIIe siècle.
===Premier presbytère===
'''- 1879 (1er mai) :''' projet de redistribution de l’eau pour le lavoir du bourg de Blanot par Genévrier, agent voyer de Cluny.<br>
'''- 1879 (10 juin) :''' la commune de Blanot est autorisée à emprunter 3 000 francs pour réparer la fontaine-lavoir du bourg, selon un projet de redistribution d’eau établi par l’agent voyer de Cluny, Genévrier (devis de 4 700 francs).<br>
'''- 1879 (28 septembre) à 1881 (4 septembre) :''' réalisation par Antoine Chanuet du nouveau projet hydraulique d’alimentation de la fontaine-lavoir du bourg de Blanot, de l’adjudication à la réception d’œuvre.<br> * borne armoriée dans les bois* 3 autres lavoirs dans le village* Mairie-école de 1866* 2 monuments aux morts
===Habitat===
Vieilles maisons rurales à galerie, au bourg et dans les hameaux de Fougnières, Nouville et Viviers.
Four banal<br>
Murgers, cadoles de vignerons<br>
 
===Rue Charles===
Seule rue de Blanot portant un nom, origine du nom inconnu
== Loisirs et culture ==
=== Sports===
* Descente VTT depuis le Mont-Saint-Romain. Une compétition, la MSR Downhill.
* Le trail du Mont-Saint-Romain traverse le village : la 1e édition a eu lieu le 19 mars 2017.
 
===Culture===
'''Comité de restauration de l'église :'''<br>
Le comité maintient l'église ouverte.<br>
Deux concerts de musique classique par an, soit environ 300 personnes, résidents et touristes.
 
'''Amicale des enfants du Mont-Saint-Romain'''<br>
 
'''Amicale des sapeurs-pompiers'''<br>
 
'''La Combe Verte'''<br>
 
'''Comité de jumelage Blanot - Mur (CH)'''<br>
===Prix reçus :===
== Agriculture ==
Pays de bocage et de vignoble, Blanot marie la viticulture et l'élevage, la commercialisation traditionnelle par les négociants ou les coopératives et la vente directe.
* 2 éleveurs caprins et fromagers, MM. Georget et Grozellier
* [https://www.la-ferme-du-mont-rouge.fr// La Ferme du Mont Rouge,] vente directe de viande, boeuf, veau, agneau, charcuterie.
* des domaine viticoles
* un éleveur allaitant.
 
== Economie locale ==
* [http://www.aubergedeblanot.fr/ auberge du Prieuré] au bourg
* auberge du [https://www.facebook.com/auberge.st.romain/ Mont-Saint-Romain]
* Mireille et Noël Dailler, potiers
* Manuel Mendez, maître-verrier
* Jerzy Gryska, facteur d'instrument.
* Jessica Luciani, [http://www.luthiereluciani.com/about-me/ luthière] - violons et violoncelles - titulaire du prix régional [http://c.lejsl.com/edition-macon/2017/12/10/la-luthiere-jessica-luciani-distinguee/ "Métiers d'art de Bourgogne"]
== Espace et territoire ==
* Superficie : 1152 ha
* Densité : 12.33
 
Source du Grison. Forêt de Goulaine.
 
===Mont-Saint-Romain===
Le sommet offre un panorama sur le Clunisois, le nord de la vallée de la Grosne et la vallée de la Saône.
 
* Oppidum gaulois ;
* Croix et fontaine de dévotion ;
* Ruines de la chapelle.
===Les Grottes de Blanot===
La grotte de la Cailleverdière a été officiellement découverte par '''le médecin clunysois Benoît Dumolin''' en 1739.
[[Fichier:Blanot--Concretions-grotte.jpg|300px|thumb|right|A Blanot, les grottes ont longtemps été considérées comme une caverne légendaire - photo Gérard Thélier]]
'''* 1739 :''' 3 visites de Benoît Dumolin en un mois. 5 ou 6 amis l'accompagnent, plutôt en hiver, avec une provision de chandelles, cordes nouées et vin.
* « ''Des personnes sont venues avant lui'' ». Peut-être des paysans attirés par un récent éboulement à l’entrée de la Cailleverdière entraînant l’intervention de Benoît Dumolin ? <br>
L'ouverture entre les rochers, par laquelle on est obligé de se glisser, représente environ 2 pieds de hauteur (pied du roi = 324,8406mm jusqu’en 1799), soit environ 32,48cm x 2 = 64,96 cm. Ces 65 cm font de Benoit Dumolin sans doute le premier spéléologue du Clunisois.
La grotte se révèle ensuite horizontale, avec une largeur considérable sur un plan un peu incliné. Puis les rochers s’élèvent à 20, 30, 40 pieds !<br>
A Blanot, c'est une caverne légendaire, où l’on venait jeter des blocs jusqu’à 30 mètres en dessous de l’entrée. La coulée stalagmitique où Benoît Dumolin grave son nom en 1739 est d'ailleurs fracassée pour cette raison.<br>
'''* 1801 (20 octobre) :''' Achat par Emilien-Gilbert-Philibert Bruys des Gardes, propriétaire à Nouville.<br>
'''* En 1997,''' aménagement de l’entrée actuelle.
====La salle de la Cailleverdière====
La grotte s’enfonce dans le sein de la montagne par un plan très rapide. « … Sans une grande attention à descendre avec beaucoup de peine à travers les rochers détaillés des débris de la voûte, on risquerait en plusieurs endroits une chute périlleuse, les gouttes d’eau qui tombent sans cesse, l’éclat des pierres qui se fait entendre à chaque instant, la faible lumière que les torches ou chandelles y répandent par rapport à l’air extrêmement humide, la facilité de glisser sur les rochers en pente et humectés, l’horreur qu’inspire ce lieu affreux, tout contribue à épouvanter même les personnes les plu plus téméraires. Ce qui frappa tellement un pauvre abbé qui nous avait accompagné à cette grotte qu’il nous abandonna à moitié chemin et remonta en faisant des vœux de n’en approcher jamais d’un quart de lieu si Dieu lui accordait d’en sortir sain et sauf. »
Eviter les morceaux qui se détachent en longeant la droite qui est plus solide.
Vitrine : venant de grottes voisines. Pas de traces animales ni d’occupation, ni d’occupation temporaire paléolithique (Néandertaliens ?) comme à la grotte des Renards par ex.
Ouverture communiquant avec une salle à voûte beaucoup moins élevée.
[[Fichier:EntréeGrotteBlanot1910.jpg|300px|thumb|right|La grotte s’enfonce dans le sein de la montagne par un plan très rapide. - photo Gérard Thélier]]
====La « salle des Morts »====
«  le rez-de chaussée … ainsi que la voûte, est partout hérissé de tufs et de congélations, dont la plupart imitent quelques figures naturelles qui coûteraient peu à l’art pour être conduites à la perfection. De la voûte de cette dernière (salle), comme de la première grotte, il tombe continuellement une pluie rare, d’une eau assez claire, mais imprégnée de terre glaise, qui privée de la partie la plus fluide de cet élément, devient la cause matérielle de ces congélations … »
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