Blanot

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Blanot
Département Saône et Loire
Territoire
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton
Intercommunalité
Code Insee, postal
Habitants

Blanot est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté.

Riche d'un gros passé médiéval, où le lieu disposait d'un prieuré clunisien, le village d'aujourd'hui fait cohabiter des familles paysannes et de nouveaux arrivants, souvent actifs dans les métiers de l'artisanat d'art.

Situation administrative

Histoire et patrimoine

Bâtiments de l’ancien « prieuré »

Appelé « prieuré », l'édifice ne porte pourtant aucun des caractères d’une construction religieuse.[1]

Vendue par lot comme biens nationaux à la Révolution. Façade sud de la porterie, encore pourvue peu avant 1991 d’une galerie en saillie reposant à gauche sur une pile ronde maçonnée, supprimée en 1969 par M.Bonnefoy, propriétaire de l’ensemble, en liaison avec l’ABF, Mr Louis Lenormand. - 5e siècle : traces de bâtiment gallo-romain sous le centre du bâtiment principal. Pièces de monnaies, tuiles et poteries.
- 6e ou 7e siècle : installation d’une nécropole mérovingienne sous le futur site du Prieuré, découverte de bijoux, armes etc.
- 12e siècle : construction tour carrée Ouest
- en 1225 : Duran de Blanot est prévôt des moines de Cluny dans son village.
- 1227 : le chevalier J. de Neublans, en guerre avec Cluny (Blanot est une ancienne potestas des Neublans) prend Duran de Blanot, prévôt des moines, à parti. Duran de Blanot se place sous la commende du comte de Chalon, avec les manants clunisiens de Blanot, Varanges et Donzy-le-Pertuis.
- 1227 : appliquant la zone franche papale de 1106-1107, Guillerme Dubois (Guillaume du bois de Cluny) aide Duran de Blanot, prévôt du doyenné, à se saisir du Chevalier de Neublans (cousin des châtelains de Brancion), qui sera jugé et condamné pour exaction.
- 1259 : Jacques de Blanot (homme libre mais roturier), fils aîné de Duran de Blanot, passe devant l’évêque de Mâcon (Seguin de Lugny) un accord avec l’abbaye de Cluny, accepte de tenir en fief-lige ce qu’il possédait jusqu’alors en franc alleu. L’abbaye allège également les charges pesant sur les terres que Jacques de Blanot tient d’elle, et qu’il exploite,
- 14e-15e siècles : construction bâtiment Est séparé de tour carrée, et aile Est en retour,
- 1348 : catalogue des possessions clunisiennes dressées après la Peste Noire de cette année-là, ne mentionnant aucun prieuré conventuel à Blanot.
- 1513 : Pouillé du diocèse de Mâcon, ne mentionnant aucun prieuré clunisien conventuel à Blanot.
- 1572 : terrible hiver, mentionné dans des graffitis du grenier du « prieuré » de Blanot.
- 17e siècle : construction bâtiment et porte reliant tour carrée à bâtiment, et tour escalier sur façade sud,
- 18e siècle : ouverture portes et escaliers accès sur façade nord, construction galerie bois au dessus de porche au sud, nouvelles portes et escalier accès au 1er en façade sud,
- 20e siècle : retour à l’état du 17e

Eglise paroissiale Saint-Martin

La paroisse relève du diocèse et du baillage de Mâcon, de l’archiprêtré de Vérizet ; les religieux de Cluny étaient seigneurs justiciers et décimateurs. Terrier renouvelé en 1600.
Jusqu’en 1801, la paroisse se compose de la commune de Blanot et de Donzy-le-Pertuis. Donzy-le-Pertuis reste section de la paroisse de Blanot jusqu’en 1826, date où elle devient église vicariale rétribuée par l’Etat.

L'édifice

11e siècle, étage sup du clocher gothique (15e-16e).
Sur le clocher, quelques modillons qui soutenaient la toiture primitive, saillant de la maçonnerie.
Restauration en 1981 du plafond, faisant apparaître la charpente.

Travée sous clocher : 2 baies analogues à celles de la nef, celle au sud retaillée à l’époque gothique.
Nef éclairée de chaque côté par 3 fenêtres étroites, ébrasées int., agrandies vers 1830.
Abside semi-circulaire, murs épais d’1 m, précédée d’une courte partie droite, voûtée en cul de four plein cintre. Baies ébrasées int. et ext., murées dans l’axe et au nord, en partie masquée au sud par sacristie moderne (1830 ?).

Ancien cimetière :

Pierre rectangulaire en forme de sarcophage, inscription Léonard Poirier (curé de Blanot et Donzy, né le 16 octobre 1740. Porte d’accès principale au midi. A droite de la porte ext., cuve des anciens fonds baptismaux. Porte en plein cintre murée, sans doute romane, sur la façade.

Mobilier

Maître autel fin 18e, bois ouvragé et ciré. Moulurations style Louis XV. Chaire à prêcher en bois panneauté 1832 Cuve de fonds baptismaux, 1ère moitié du 19e. Armoire bois ciré.

Maison bourgeoise XVIe

Tour rectangulaire abritant escalier à vis en pierre, porte à accolade 16e siècle. Petit blason nu.
Contre la tour, logis principal ajouré par baie du 16e recoupée par meneau horizontal. Plus à gauche, fenêtre rectangulaire à linteau sculpté de rosace.
Façade nord à 3 fenêtres rectangulaires superposées encadrement chanfreiné 16e. en montant : façade rectiligne ajourée de grande baie flamboyante à croisillons et accolades jumelles. Elegante fenêtre rectangulaire moulure torique retombant en colonnettes engagées à base moulurée.

Premier presbytère

Emplacement inconnu. - 1627 (26 juillet) : acquisition d’une maison (emplacement inconnu) par les habitants de Blanot, « pour en faire un presbytère ». La démarche fait suite à l’arrivée de Barthélémy Périer, pourvu de la cure le 1er mai 1627.
- 1729 (26 septembre) : Visite du presbytère acheté en 1627, effectuée à la demande d’Antoine Monnier, curé de Blanot. Constat que le presbytère tombe en ruine.

Presbytère

- 1785 (17 février) : adjudication du futur presbytère de Blanot pour la somme de 3 905 livres, reçus des mains des collecteurs de la paroisse de Blanot et Donzy par l’ex-propriétaire, Janot aîné.
- 1811 (12 avril) : vente du futur presbytère de Blanot par Claude Poirier à Louis Durand et Anne Bressand son épouse, « propriétaires cultivateurs ». Acte reçu par Me Pondevaux père, notaire à Cluny.
- 1827 (2 juin) : vente par Louis Durand et Anne Bressand son épouse, « propriétaires cultivateurs » à Blanot, des bâtiments achetés par eux en 1811 ; acquis pour remplacer l’ancien logis presbytéral par Philibert Bruys des Gardes, écuyer, maire de Blanot, autorisé à signer par une ordonnance royale du 2 mai 1827.
- 1829 à 1832 : travaux d’aménagement du presbytère acquis en 1827 par la commune de Blanot.
- 1908 (1er novembre) à 1909 (10 mai) : aménagement de la maison presbytérale et de ses dépendances en bureau de poste.
- 1917 (22 juillet) : délibération municipale approuvant location de l’ancien presbytère transformé en bureau de poste à l’Administration des postes et téléphone.
- 1917 (10 octobre) : bail locatif signé par la municipalité de Blanot à l’Administration des postes et téléphones, pour l’utilisation de l’ancien presbytère transformé en 1829 en bureau de poste.

Lavoir et fontaine du bourg

- 1829 : programme de l’architecte Roch, de Mâcon, pour la construction d’un puits-fontaine-abreuvoir-lavoir dans le bourg de Blanot. La source principale aboutissant au puits est à environ 30m, et 2m de profondeur estimés.
- 1842 (6 septembre) : vote par le Conseil municipal de Blanot d’une somme supplémentaire de 600 francs pour améliorer le captage de la source alimentant le lavoir du bourg, qui s’est révélée polluée.
- 1878 (29 septembre) : la commune de Blanot, dont M.Bonnet est maire, vote 1 500 francs pour des travaux préliminaires destinés à profiter de « la découverte d’une excellente source pouvant suffire en toute saison à l’usage du hameau », afin « d’amener les eaux » jusqu’à la fontaine-lavoir. Projet accepté à l’unanimité, le bourg se trouvant dépourvu d’eau une bonne partie de l’année.
- 1879 (1er mai) : projet de redistribution de l’eau pour le lavoir du bourg de Blanot par Genévrier, agent voyer de Cluny.
- 1879 (10 juin) : la commune de Blanot est autorisée à emprunter 3 000 francs pour réparer la fontaine-lavoir du bourg, selon un projet de redistribution d’eau établi par l’agent voyer de Cluny, Genévrier (devis de 4 700 francs).
- 1879 (28 septembre) à 1881 (4 septembre) : réalisation par Antoine Chanuet du nouveau projet hydraulique d’alimentation de la fontaine-lavoir du bourg de Blanot, de l’adjudication à la réception d’œuvre.

Rue Charles

Seule rue de Blanot portant un nom, origine du nom inconnu

Moyen-Age

- 927 (avril) : donation par Leotbald ou Liébaud) de Brancion (Garoux) et sa femme Dode de la villa de Blanot et de son église dédiée à saint Martin à l’abbaye de Cluny, ainsi que les villae correspondantes : Vivier, Fougnières et les serfs qui les habitent, ainsi que le transfert des dîmes ( ?), produits et redevances qui y sont attachés. 4 autres églises toutes proches participent à ce transfert, dont l’une, Sainte-Bénigne, semble localisée à Bassy. (charte Cluny 283). - 937 : les Hongrois, refluant vers l’Est après avoir saccagé le Berry et l’Orléanais, traversent le Mâconnais et dévastent Cluny (comme Tournus, Mâcon, Solutré). Les églises de Blanot et Sainte-Bénigne, la chapelle du Mont Saint-Romain, de Cotte, Jalogny, Lanques, sont en partie ruinées.

Les sorcières de Blanot

Loisirs et culture

Agriculture

Espace et territoire

Benoît Dumolin, l'inventeur des grottes de Blanot

La grotte de la Cailleverdière a été officiellement découverte par le médecin clunysois en 1739.

- 1801 (20 octobre) : Achat par Emilien-Gilbert-Philibert Bruys des Gardes, propriétaire à Nouville. - 1739 : 3 visites de Benoît Dumolin en un mois. 5 ou 6 amis l'accompagnent, plutôt en hiver, avec une provision de chandelles, cordes nouées et vin. « Des personnes sont venues avant lui ». Peut-être des paysans attirés par un récent éboulement à l’entrée de la Cailleverdière entraînant l’intervention de Benoît Dumolin ?
L'ouverture entre les rochers, par laquelle on est obligé de se glisser, représente environ 2 pieds de hauteur (pied du roi = 324,8406mm jusqu’en 1799), soit environ 32,48cm x 2 = 64,96 cm. Ces 65 cm font de Benoit Dumolin sans doute le premier spéléologue du Clunisois. La grotte se révèle ensuite horizontale, avec une largeur considérable sur un plan un peu incliné. Puis les rochers s’élèvent à 20, 30, 40 pieds ! A Blanot, c'est une caverne légendaire, où l’on venait jeter des blocs jusqu’à 30 mètres en dessous de l’entrée. La coulée stalagmitique où Benoît Dumolin grave son nom en 1739 est d'ailleurs fracassée pour cette raison.

Notes

  1. selon Gérard Thélier