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Chapelle de Domange à Igé

5 354 octets ajoutés, 12 décembre 2019 à 14:00
Description architecturale
GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
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Bien orientée à l’est, la chapelle Sainte-Bénédicte suit un plan typique des petits édifices romans de la région : une nef unique, suivie d’une travée sous un clocher carré, et d’une abside. Seule addition à l’édifice d’origine : la chapelle gothique au sud de la travée sous clocher. La façade de la chapelle est encastrée dans le bâtiment attenant, comme c’est le cas à [[Uchizy]] et Saint-Romain-des-Iles ([[Saint-Symphorien-d'Ancelles]]). Il s’agit d’un édifice aux dimensions modestes, qui rappellent celles de la [[Chapelle Saint-Laurent à Tournus]]. Plusieurs ruptures sont discernables dans la maçonnerie de l’édifice : ''« Les deux murs gouttereaux et la partie sous clocher sont constitués de petits moellons mal dégrossis et très irréguliers. L’appareil de l’abside est bien mieux lité, même si les moellons restent d’un module très modeste. L’appareil du clocher se voit très bien à l’intérieur, l’appareil est d’une grande régularité ; au surplus, on remarque des chaînages d’angle, absents dans la partie inférieure.<ref>Guerreau, Alain.</ref>»''
 
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La nef de la chapelle, en forme de trapèze, est ouverte de deux larges baies plein cintre sur chaque mur gouttereau. A l’origine, l’édifice comportait simplement deux séries de trois fines meurtrières, dont une a été dégagée sur le mur sud. On y trouve également les vestiges d’une porte au sud-ouest, qui devait mener au cimetière. Les contours d’une porte médiane sont également en partie distinguables. Un contrefort massif épaule le gouttereau sud au niveau du pignon, encastré dans le bâtiment voisin. Sur le gouttereau nord, les traces de plusieurs portes anciennes sont encore visibles : une au nord-est (Xe siècle), et une au nord-ouest (XIIe siècle). Elles pourraient correspondre aux entrées dédiées à différents publics (fidèles, seigneurs, moines…). Au centre du gouttereau, un portail moderne en plein cintre s’ouvre entre les deux baies. L’arc retombe sur des colonnettes aux chapiteaux sculptés, tandis que le tympan est sculpté des symboles du Christ (Chrisme, l’Alpha et l’Omega).
 
La travée sous clocher est ouverte au nord d’une fenêtre moderne de même type que celles de la nef. Au sud, la travée est flanquée de la chapelle gothique. De plan carré, celle-ci est ouverte d’une baie axiale en cintre brisé, au-dessus d’une petite porte en anse de panier, servant d’accès secondaire. La clef du linteau est saillante et sculptée d’un blason non-identifié. Deux contreforts massifs encadrent la porte. L’abside complète l’édifice à l’est. Semi-circulaire, elle est flanquée de deux contreforts peu saillants qui encadrent trois baies plein cintre. Une corniche à modillons nus court le long de l’abside, de la chapelle et de la travée sous clocher.
 
Le clocher carré s’élance au-dessus de cette dernière. Ses deux niveaux sont séparés par un cordon de pierre saillant, et son soubassement est renforcé par deux arcs de décharge au nord et au sud. Le premier étage est aveugle, simplement décoré de bandes lombardes dont les arcatures retombent sur des modillons nus. Le deuxième étage est ouvert d’une baie géminée par face, avec retombée médiane sur colonnette prismatique à chapiteau sculpté. Le clocher est coiffé en bâtière. Tout l’édifice est couvert de laves. A l’origine, et au moins jusqu'au XVIe siècle, il devait cependant être couvert de tuiles (''tegulae''), puisqu'une grande quantité en a été retrouvée autour des murs lors des sondages<ref>Guerreau, Alain.</ref>.
 
A l’intérieur, la petite chapelle garde une atmosphère chaleureuse, malgré l’absence de mobilier. Entièrement dallée, le sol semble avoir été surélevé de 40 à 60cm à une époque inconnue. Cela est mis en lumière par le niveau des portes murées et des niches dans l’abside, très proches des dalles actuelles. La nef est charpentée (bien que pendant longtemps plafonnée), et on distingue quelques blasons peints sur le bois. La travée sous clocher est surélevée d’une marche et voûtée en berceau plein cintre. L’arc triomphal est en cintre surbaissé, et très épais (130cm). Sur les murs nord et sud de la travée, deux ars profonds de 75cm en plein cintre forment un faux transept. Au sud, une arcade en cintre brisé donne accès à la chapelle gothique. Celle-ci est voûtée d’une croisée d’ogives retombant aux angles sur des culots décorés de blasons. Ils ne sont pas tous identifiables, mais on reconnaît tout de même celui de la famille bressane Du Molard : « D’or à la bande de sable, accompagnée de deux casques de même, un en chef, l’autre en pointe ». L’abside vient compléter l’édifice à l’est et s’ouvre via un arc brisé reposant sur des impostes saillantes. Voûtée en cul-de-four, l’abside est également ornée d’un ensemble d’arcatures (sept) retombant sur des colonnettes aux chapiteaux sculptés de feuilles d’eau. L’abside abrite en son centre une stèle surélevée.
=== Inventaire décor et mobilier ===
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