Crèches-sur-Saône

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Crèches-sur-Saône
Département Saône et Loire
Territoire
Arrondissement Arrondissement de Mâcon
Canton
Intercommunalité
Code Insee, postal
Habitants 3000 créchois
Site web http://www.creches-sur-saone.com/

Crèches-sur-Saône est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté. Prise aujourd’hui dans la zone d’activité industrielle au sud de Mâcon, sur la rive de Saône & Loire, cette localité n’en possède pas moins une église romane du XIe siècle, et des châteaux du XIVe et du XVIIIe siècle.

Situation administrative

Histoire et patrimoine

  • Au lieu-dit "Les Justices", une sépulture à incinération, contenant une épingle de bronze a été dégagée en 1898 [1]
  • Au hameau de Germolles, quelques tombes sous dalle ont été mises au jour en 1897, lors du minage d'une terre. Ces tombes se trouvent au milieu de pierres de taille et de divers matériaux. Le hameau est sur le passage de la voie d'Agrippa.

Néolithique

  • Au lieu-dit "Les Loyes", le groupement archéologique du Mâconnais a conduit une fouille de sauvetage, préalable à l'ouverture d'une gravière, en 1988. Un ensemble néolithique, avec un stationnement limité dans le temps, a été révélé, avec un foyer, de la céramique et du silex débité sur place.

Un gisement de la Tène a aussi été identifié, avec un foyer mais sans habitat structuré, avec de la céramique tournée à pâte noire, des écuelles à bord rentrant, des cruches profondes et des anses d'amphores romaines. [2]

Gallo-romain

  • Le Port d'Arciat comporte quatre anciennes stations gallo-romaines, une en amont et trois en aval. Chacune comporte des débris gallo-romains et l'une d'elle comprend aussi une monnaie gauloise.[3]

Au même endroit, avant 1927, ont été découverts de la céramique gallo-romaine, des armes et notamment des lances se terminant comme des angons [4], des francisques et des sacramaxases [5].

  • Le gué de la Paille, à 300 mètres au nord du Port d'Arciat, a révélé des substructions, de la céramique et des tuiles romaines, en 1928. Dans les berges de la rivière, on a ramassé à cet endroit une clé en bronze, une bague avec intaille, des monnaies gauloises en argent et en bronze, de la céramique fine et de la céramique sigillée ornée, ainsi que des monnaies romaines. [6]
  • Le chemin dit de Belleville paraît être une ancienne voie romaine, parallèle à la Via Agrippa, mais posé sur le coteau. Ainsi la voie se trouvait à l'abri des inondations. Au passage de l'Arlois, avant 1931, on a observé un ponceau antique et des grandes dalles brutes, dressées contre la berge. Cette voie aurait mesuré de six à huit mètres de large. [7]
  • Au hameau de Thoiriat, avant 1928, on a repéré des substructions en brique , d'apparence gallo-romaine, attribuées à un établissement balnéaire utilisant une source ferrugineuse qui sourd en cet endroit, non loin de l'Arlois.[8]

Eglise Saint-Jacques

C'est un monument à trois nefs restauré au 1867 et coiffé d'une toiture pyramidale de facture clunisienne. De l'ancienne église, il reste l'avant-choeur, le sanctuaire et la chapelle absidiaire dite chapelle des tours, fondée par la famille de FEURS, seigneur d'Estours. Cette chapelle dédiée à St-Côme et St-Damien semble dater du XVIème siècle.

La Chapelle St-Roch se trouve dans le hameau "Dracé les Ollières". La chapelle érigée en 1680 par Claude JANIN, seigneur de Thoiriat, se dresse sur la place. A l'intérieur, seul un autel en bois est visible. La toile représentant St-ROCH est présentée à l'église St-Jacques.

Le château d'Estours

En plaine, à 750 m au sud de l'église. Manoir sur une plate-forme rectangulaire. Le chateau s'est aussi appelé "des Tours" ou "Etours". La maison forte bénéficie de la présence de l'Arlois qui ravitaille en eau ses larges fossés quadrangulaires parfaitement conservés.
L'entrée se fait au nord par une tour-porche percée d'une porte charretière simple surmontée de deux fentes de flèches bouchées. Le site proprement-dit, bâti sur une plate-forme quadrangulaire de 57 x 57 m, connaît une légère surélévation pouvant atteindre près de deux mètres par endroits. Le côté oriental de l'ensemble est à présent dépourvu de toute construction. En revanche, le flanc occidental, longé sur une bonne moitié par des bâtiments transformés en appartements, permet de percevoir le tracé de l'enceinte à présent disparue. Une tour ronde imposante, qui atteint plus d'une dizaine de mètres de hauteur, occupe l'angle sud-ouest de la plate-forme. Elle est percée non seulement de canonnières rappelant celles du XVIe siècle mais aussi de meurtrières de grande taille de facture plus ancienne. A proximité, en encorbellement dans une partie non effondrée du mur d'enceinte, se trouve des latrines. » Cité au XIème siècle, il fut pillé et incendié par les troupes de la garnison de Mâcon en 1471, pour se venger des habitations qui s'étaient rendus aux troupes royales [9].
Antoine de FEURS, prieur d'HURIGNY qui en était le propriétaire, fit quelques transformations. Mais c'est en 1725, que Louis DURRET, ancien capitaine de la cavalerie et nouveau propriétaire, entreprenait sa restauration avec l'aide d'un architecte lyonnais.

Le château de Germolles

Construit au bord de Saône, il datait du XIème ou XIIème siècle, disparu au cours de nombreuses batailles qui avaient lieues à cette époque. Il fut brûlé le 16 Septembre 1423.

Le château de Thoiriat

La terre de Thoiriat passe entre différentes mains depuis le IXe siècle et la villa Toriaco, mentionnée en 879-885 dans l' ager Fusciacus.[10]. En fond de vallée, isolé, à 1200 m à l'ouest de Crèche. Il ne reste rien de la maison forte, édifiée dès 1450, qui se dressait à côté du château moderne de Thoiriat. Sur le cadastre de 1830, un fossé entoure partiellement à l'est du château une parcelle carré de 42 m de côté, qui pourrait correspondre à l'emprise de la maison forte. La construction actuelle date de 1780, une élégante construction, entretenue, et toujours habité à ce jour. Le château, confisqué durant la Révolution, a été vendu comme [1].

La ferme Joug-Dieu

Appelée ferme du bon secours ou de l'hopeteau (hôpital), c'est là que s'élevait une ancienne hébergerie connue sous le nom de "hospice de Joug-Dieu". Cette bâtisse aurait été habitée au XIIIème siècle par les religieux de l'abbaye de Joug-Dieu en Beaujolais. Les pélerins se rendant à St-Jacques-de-Compostelle trouvaient là, un gite pour la nuit. La charité continua à s'exercer jusqu'en 1914. Ce bâtiment est aujourd'hui propriété de la commune qui l'a transformé en salle de réceptions.

Les fours à chaux

400px|thumb|left|Les fours à chaux - carte postale collection Gérard Thélier

Loisirs et culture

Les associations de Creches-sur-Saône
Les sports La culture

Economie

Les commerces
Les artisans
Les entreprises de Crèches

Espace et territoire

  • Téléski en eau douce au port d'Arciat (article du Journal de Saône-et-Loire)

Notes

  1. Léonce Lex, Communication sur une sépulture trouvée à Crèches, Annales de l'Académie de Mâcon, II, 1899, p. 117.
  2. Albert Barthélémy, Fouilles sur la gravière de Crèches-sur-Saône, GAM Infos, 1988, n°3, pp 7-11
  3. Adrien Arcelin, chronologie préhistorique d'après l'étude des berges de la Saône, Annales de l'Académie de Mâcon, XII, 1875, p52 du tiré à part.
  4. lance ou javelot franc dont le fer a la forme d'un harpon, utilisé comme arme de guerre ou de chasse
  5. une arme blanche franque, un coutelas semi-long, avec un tranchant sur un côté de la lame, l'autre côté n'étant affûté qu'à son extrémité
  6. in Le Mâconnais gallo-romain, de Gabriel Jeanton, 1931, IV, p. 68
  7. in Le Mâconnais gallo-romain, de Gabriel Jeanton, 1931, IV, p. 67
  8. in Le Mâconnais gallo-romain, de Gabriel Jeanton, 1931, IV, p. 67
  9. Centre de castellologie de Bourgogne - Cecab, base de données des châteaux, 2014
  10. charte 191, Saint-Vincent de Mâcon