Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption à La Chapelle-sous-Brancion : Différence entre versions

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Le village de La Chapelle-sous-Brancion est situé sur une bande de terrains s’étendant de Laives aux Granges-d'Ouxy et à Fragnes. Cette bande es exploitée dès le Néolithique grâce à sa terre propice aux cultures à faibles moyens techniques . Un menhir d’origine néolithique est d’ailleurs visible au hameau de Nobles. Il s’agit d’une pierre christianisée classée Monument Historique en 1911. Par ailleurs, de nombreuses traces d’un peuplement ancien des lieux ont été retrouvées sur le territoire de la commune : trois sites gallo-romains , une cache monétaire du IIIe siècle découverte sous une pierre à la grotte de la Baume de la Garaupe, plusieurs nécropoles mérovingiennes mises au jour dans différents hameaux de la commune. La Chapelle-sous-Brancion est vraisemblablement déjà mentionnée dans des sources du haut Moyen-Age, dans le cartulaire de Saint-Marcel de Chalon, sous le toponyme d’Aquis . Un document de l’abbaye de Cluny vient ensuite confirmer la présence d’un bien de Chalon à La Chapelle : In pago Cabilonnense, in fine Brancedunense, in villa Aquarias . A cette époque, Warulfus et sa femme Bertasia font un échange de terres avec Girard, archidiacre de Chalon-sur-Saône. Warulfus est alors le premier seigneur de Brancion, le constructeur de la première forteresse et l'ancêtre de la lignée. Aquarias semble donc bien désigner La Chapelle-sous-Brancion, et devient ensuite Aidières, Eiguières, Naiguerre . On retrouve ensuite la Capella subtus Brancedunum en 1320, dans un pouillé. A la fin de ce siècle, le village est cité sous son nom actuel : La Chappelle soubs Brancion. La localité est ensuite mentionnée de nombreuses fois au fil des siècles. En 1789, elle dépend des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône. La Chapelle-sous-Brancion est aujourd’hui un petit village qui compte un peu plus d’une centaine d’habitants. Il est composé de trois hameaux (La Chapelle, Collonge et Nogent) et de deux lieux-dits (les Nobles et l'Echelette). Il est dominé par le domaine des seigneurs de Brancion, leur château  et l’église  qu’ils firent construire tout près. Le village compte de nombreuses maisons de caractère dont la construction s’étale du XVIe au XIXe siècle. La Chapelle a en effet un patrimoine riche : château de Nobles, lavoirs, fours à pain… Une ancienne chapelle est également mentionnée plusieurs fois dans des documents historiques, près de l’église actuelle. Elle a disparu au XIXe siècle, et son emplacement exact reste incertain, même s’il est probable qu’elle se soit trouvée près du presbytère.
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Le village de [[La Chapelle-sous-Brancion]] est situé sur une bande de terrains s’étendant de Laives aux Granges-d'Ouxy et à Fragnes. Cette bande es exploitée dès le Néolithique grâce à sa terre propice aux cultures à faibles moyens techniques<ref>Guerreau, Alain, Notes d'observations.</ref>. Un menhir d’origine néolithique est d’ailleurs visible au hameau de Nobles. Il s’agit d’une pierre christianisée classée Monument Historique en 1911. Par ailleurs, de nombreuses traces d’un peuplement ancien des lieux ont été retrouvées sur le territoire de la commune : trois sites gallo-romains<ref>A Gaudillière, l'habitat rural gallo-romain en Tournugeois, in Découvertes archéologiques en Tournugeois, n°2, 1973, pp 15-16</ref>, une cache monétaire du IIIe siècle découverte sous une pierre à la grotte de la Baume de la Garaupe, plusieurs nécropoles mérovingiennes mises au jour dans différents hameaux de la commune. La Chapelle-sous-Brancion est vraisemblablement déjà mentionnée dans des sources du haut Moyen-Age, dans le cartulaire de Saint-Marcel de Chalon, sous le toponyme d’''Aquis''<ref>Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.</ref>. Un document de l’abbaye de Cluny vient ensuite confirmer la présence d’un bien de Chalon à La Chapelle : ''In pago Cabilonnense, in fine Brancedunense, in villa Aquarias''<ref>Ibidem</ref>. A cette époque, Warulfus et sa femme Bertasia font un échange de terres avec Girard, archidiacre de Chalon-sur-Saône. Warulfus est alors le premier seigneur de Brancion, le constructeur de la première forteresse et l'ancêtre de la lignée. ''Aquarias'' semble donc bien désigner La Chapelle-sous-Brancion, et devient ensuite ''Aidières'', ''Eiguières'', ''Naiguerre''<ref>Guerreau</ref>. On retrouve ensuite la ''Capella subtus Brancedunum''<ref>Rigault</ref> en 1320, dans un pouillé. A la fin de ce siècle, le village est cité sous son nom actuel : ''La Chappelle soubs Brancion''. La localité est ensuite mentionnée de nombreuses fois au fil des siècles. En 1789, elle dépend des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône. La Chapelle-sous-Brancion est aujourd’hui un petit village qui compte un peu plus d’une centaine d’habitants. Il est composé de trois hameaux (La Chapelle, Collonge et Nogent) et de deux lieux-dits (les Nobles et l'Echelette). Il est dominé par le domaine des seigneurs de Brancion, leur [https://wiki-macon-sud-bourgogne.fr/index.php?title=Ch%C3%A2teau_seigneurial_de_Brancion château] et [https://wiki-macon-sud-bourgogne.fr/index.php?title=Eglise_Saint-Pierre_%C3%A0_Martailly-les-Brancion l’église] qu’ils firent construire tout près. Le village compte de nombreuses maisons de caractère dont la construction s’étale du XVIe au XIXe siècle. La Chapelle a en effet un patrimoine riche : château de Nobles, lavoirs, fours à pain… Une ancienne chapelle est également mentionnée plusieurs fois dans des documents historiques, près de l’église actuelle. Elle a disparu au XIXe siècle, et son emplacement exact reste incertain, même s’il est probable qu’elle se soit trouvée près du presbytère.
 
[[Fichier:LaChapelleSousBrancionEgliseDessinPastorale.jpg|thumb|left|350px|Dessin de l'église de La Chapelle-sous-Brancion ©Pastorale du Tourisme 71]]
 
[[Fichier:LaChapelleSousBrancionEgliseDessinPastorale.jpg|thumb|left|350px|Dessin de l'église de La Chapelle-sous-Brancion ©Pastorale du Tourisme 71]]
L’église du village est un édifice roman vraisemblablement construit à la fin du XIIe siècle. Elle est à l’époque sous le vocable de Sainte-Marie. Elle est alors le centre de la paroisse de la Chapelle-sous-Brancion, dépend de l’ancien diocèse de Chalon et est à la collation du chapitre cathédral de Chalon-sur-Saône. L’édifice est situé sur un ressaut bordé par une forte pente au nord. Il est entouré du cimetière communal et domine le bourg environnant. Au sud-est de l’édifice, un toponyme du nom de Paradis suggère la présence d’un lieu d’inhumation datant du haut Moyen-Age. Cela pourrait attester de la présence d’un édifice cultuel antique à La Chapelle, substitué par un édifice chrétien peut-être dès le Ve siècle .
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L’église du village est un édifice roman vraisemblablement construit à la fin du XIIe siècle. Elle est à l’époque sous le vocable de Sainte-Marie. Elle est alors le centre de la paroisse de la Chapelle-sous-Brancion, dépend de l’ancien diocèse de Chalon et est à la collation du chapitre cathédral de Chalon-sur-Saône. L’édifice est situé sur un ressaut bordé par une forte pente au nord. Il est entouré du cimetière communal et domine le bourg environnant. Au sud-est de l’édifice, un toponyme du nom de Paradis suggère la présence d’un lieu d’inhumation datant du haut Moyen-Age. Cela pourrait attester de la présence d’un édifice cultuel antique à La Chapelle, substitué par un édifice chrétien peut-être dès le Ve siècle<ref>Guerreau</ref>.
  
En 1180, une bulle papale d’Alexandre III vient en tout cas confirmer la liste des biens du chapitre de Chalon à La Chapelle-sous-Brancion, et cite entre autres l’église : ecclesiam de Branceduno cum capella quae est inferius et aliis pertinentiis suis . L’édifice actuel date vraisemblablement de cette époque. Il est à l’origine constitué d’une simple nef rectangulaire, suivie d’une travée sous un clocher carré, et d’une abside. Cette petite église romane est alors typique des petites églises rurales que l’on trouve dans la région. De cette construction, il reste aujourd’hui la partie inférieure de la façade et des murs des trois premières travées de la nef, la quatrième travée, la travée sous clocher, l’abside et le clocher. C’est un bel exemple de l’art roman à cette époque, avec quelques éléments de décor sculpté, notamment au clocher et avec le portail ouest. Ce décor n’est pas sans rappeler celui présent dans l’église de Martailly-lès-Brancion, édifiée par les seigneurs du lieu ayant leur château tout près. A la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, un décor peint est ajouté sur la voûte de l’abside.  
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En 1180, une bulle papale d’Alexandre III vient en tout cas confirmer la liste des biens du chapitre de Chalon à La Chapelle-sous-Brancion, et cite entre autres l’église : ''ecclesiam de Branceduno cum capella quae est inferius et aliis pertinentiis suis''<ref>Ibidem</ref>. L’édifice actuel date vraisemblablement de cette époque. Il est à l’origine constitué d’une simple nef rectangulaire, suivie d’une travée sous un clocher carré, et d’une abside. Cette petite église romane est alors typique des petites églises rurales que l’on trouve dans la région. De cette construction, il reste aujourd’hui la partie inférieure de la façade et des murs des trois premières travées de la nef, la quatrième travée, la travée sous clocher, l’abside et le clocher. C’est un bel exemple de l’art roman à cette époque, avec quelques éléments de décor sculpté, notamment au clocher et avec le portail ouest. Ce décor n’est pas sans rappeler celui présent dans l’[[Eglise Saint-Pierre à Martailly-les-Brancion]], édifiée par les seigneurs du lieu ayant leur château tout près. A la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, un décor peint est ajouté sur la voûte de l’abside.  
  
L’édifice est ensuite remanié plusieurs fois au fil des siècles, et entretenu plus ou moins régulièrement. Au XVIe siècle, une première restauration d’urgence a lieu, pour réparer les dommages causés par les Guerres de Religion. C’est probablement lors de ces travaux que la couverture en laves est appliquée à l’édifice. L’église passe à cette époque sous le vocable de Notre-Dame-de-l’Assomption, encore sien aujourd’hui. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, des travaux importants ont lieu, peut-être à la suite d’un incendie. Des chapelles sont ajoutées de chaque côté de la quatrième travée de la nef, et une sacristie vient flanquer la travée sous clocher au nord. Une bonne partie du mobilier et du décor moderne semble dater de cette rénovation (décor stuqué des autels latéraux, grille de communion en fer forgé…) et du remodelage de l’espace liturgique (double emmarchement dans la nef…). L’église a dès lors une forme de croix latine. A la Révolution, l’église est saccagée et pillée (la statue de la Vierge de l’Assomption semble avoir été martelée à cette époque). Elle est fermée au culte chrétien et devient un temple de la raison . Elle ne retrouve sa fonction d’origine et un curé propre qu’au Concordat.
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L’édifice est ensuite remanié plusieurs fois au fil des siècles, et entretenu plus ou moins régulièrement. Au XVIe siècle, une première restauration d’urgence a lieu, pour réparer les dommages causés par les Guerres de Religion. C’est probablement lors de ces travaux que la couverture en laves est appliquée à l’édifice. L’église passe à cette époque sous le vocable de Notre-Dame-de-l’Assomption, encore sien aujourd’hui. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, des travaux importants ont lieu, peut-être à la suite d’un incendie. Des chapelles sont ajoutées de chaque côté de la quatrième travée de la nef, et une sacristie vient flanquer la travée sous clocher au nord. Une bonne partie du mobilier et du décor moderne semble dater de cette rénovation (décor stuqué des autels latéraux, grille de communion en fer forgé…) et du remodelage de l’espace liturgique (double emmarchement dans la nef…). L’église a dès lors une forme de croix latine. A la Révolution, l’église est saccagée et pillée (la statue de la Vierge de l’Assomption semble avoir été martelée à cette époque). Elle est fermée au culte chrétien et devient un Temple de la Raison<ref>Brochure de l’association</ref>. Elle ne retrouve sa fonction d’origine et un curé propre qu’au Concordat.
  
Au début du XIXe siècle, l’église est dans un état précaire à cause des troubles révolutionnaires. En 1828, des travaux importants ont lieu afin de pouvoir accueillir de nouveau le culte. Le détail est inconnu, mais il semble que d’importantes réparations aient eu lieu puisque le devis s’élève à presque 6000 francs , et puisque ces réparations sont réalisées sur les plans de l’architecte Roch, réputé dans la région. Les travaux sont effectués par François Chemeton, entrepreneur à Tournus. Il s’agit vraisemblablement d’une restauration générale de l’édifice. En 1861, et malgré les récentes réparations, une délibération municipale décrit une église très endommagée, dont la toiture de la nef et les voûtes des chapelles menacent de s’effondrer. L’église étant jugée trop petite et en trop mauvais état pour accueillir la population de fidèles, un projet d’agrandissement est avancé. Des plans et un devis sont établis par l’architecte Berthier, de Mâcon. Ils prévoient notamment la démolition totale de la nef et des chapelles pour les reconstruire en ajoutant des collatéraux fermés par des absidioles. Le coût de ce projet s’élevant à plus de 16 000 francs, il est jugé trop onéreux et est abandonné. En 1874, seul le clocher est finalement rénové, sur les plans de l’architecte Giroud. Les travaux sont réalisés par l’entrepreneur Blanchard-Huet, pour 1280.89 francs .  
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Au début du XIXe siècle, l’église est dans un état précaire à cause des troubles révolutionnaires. En 1828, des travaux importants ont lieu afin de pouvoir accueillir de nouveau le culte. Le détail est inconnu, mais il semble que d’importantes réparations aient eu lieu puisque le devis s’élève à presque 6000 francs<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental </ref>, et puisque ces réparations sont réalisées sur les plans<ref>Dressés en 1827</ref> de l’architecte Roch, réputé dans la région. Les travaux sont effectués par François Chemeton, entrepreneur à [[Tournus]]. Il s’agit vraisemblablement d’une restauration générale de l’édifice. En 1861, et malgré les récentes réparations, une délibération municipale décrit une église très endommagée, dont la toiture de la nef et les voûtes des chapelles menacent de s’effondrer. L’église étant jugée trop petite et en trop mauvais état pour accueillir la population de fidèles, un projet d’agrandissement est avancé. Des plans et un devis sont établis par l’architecte Berthier, de [[Mâcon]]. Ils prévoient notamment la démolition totale de la nef et des chapelles pour les reconstruire en ajoutant des collatéraux fermés par des absidioles. Le coût de ce projet s’élevant à plus de 16 000 francs, il est jugé trop onéreux et est abandonné. En 1874, seul le clocher est finalement rénové, sur les plans de l’architecte Giroud. Les travaux sont réalisés par l’entrepreneur Blanchard-Huet, pour 1280.89 francs<ref>Oursel</ref>.  
  
Entre 1891 et 1894, une vaste campagne de restauration est finalement engagée. Le projet initial prévoit cinq grands chantiers : réparations à la flèche du clocher (à l’époque en ardoise au lieu de la pierre primitive), rétablissement de la voûte intérieure de la nef (à l’époque dite plafonnée, sûrement pour parer à l’écartement progressif des murs), réfection de la toiture et de la charpente avec utilisation de tuiles au lieu de laves, reprise des murs latéraux de la nef, réfection du pignon ouest et suppression du porche pour dégager le portail roman. Les travaux sont réalisés par l’entrepreneur Jean-Marie Petit, de Lugny, sur les plans et d’après le projet de l’architecte C. Blanc, de Tournus. Le montant des travaux s’élève à près de 12 000 francs. La facture est réglée grâce à une subvention de 3800 francs accordée à la municipalité et grâce à une souscription lancée auprès de la population, dont une participation conséquente du comte de Murard de Saint-Romain, propriétaire du château des Nobles. Les travaux sont entièrement réceptionnés en 1894 . Si le haut des murs des trois premières travées de la nef et de la façade est reconstruit, il semble que les travaux aient été réalisés avec les matériaux d’origine en remploi, ce qui explique l’apparente homogénéité de l’édifice , qui conserve ses murs romans sur près de 3 mètres. Le plan de l’édifice ne subit aucune modification, les nouveaux murs perdent simplement un peu plus de 20 cm en épaisseur.  
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Entre 1891 et 1894<ref>Ibidem</ref>, une vaste campagne de restauration est finalement engagée. Le projet initial prévoit cinq grands chantiers : réparations à la flèche du clocher (à l’époque en ardoise au lieu de la pierre primitive), rétablissement de la voûte intérieure de la nef (à l’époque dite plafonnée, sûrement pour parer à l’écartement progressif des murs), réfection de la toiture et de la charpente avec utilisation de tuiles au lieu de laves, reprise des murs latéraux de la nef, réfection du pignon ouest et suppression du porche pour dégager le portail roman. Les travaux sont réalisés par l’entrepreneur Jean-Marie Petit, de [[Lugny]], sur les plans et d’après le projet de l’architecte C. Blanc, de Tournus. Le montant des travaux s’élève à près de 12 000 francs. La facture est réglée grâce à une subvention de 3800 francs accordée à la municipalité et grâce à une souscription lancée auprès de la population, dont une participation conséquente du comte de Murard de Saint-Romain, propriétaire du château des Nobles. Les travaux sont entièrement réceptionnés en 1894<ref>Une cérémonie de bénédiction de l’église après restauration a néanmoins lieu le 12 novembre 1893, par le chanoine Narjollet, curé-archiprêtre de Saint-Philibert de Tournus - « Bénédiction de l'église de La Chapelle-sous-Brancion », article paru dans la revue La Semaine religieuse d'Autun, Chalon et Mâcon, datée du 16 novembre 1893.</ref>. Si le haut des murs des trois premières travées de la nef et de la façade est reconstruit, il semble que les travaux aient été réalisés avec les matériaux d’origine en remploi, ce qui explique l’apparente homogénéité de l’édifice<ref>Guerreau</ref>, qui conserve ses murs romans sur près de 3 mètres. Le plan de l’édifice ne subit aucune modification, les nouveaux murs perdent simplement un peu plus de 20 cm en épaisseur.  
  
Par la suite, l’église est assez régulièrement entretenue. En 1948, les parties entièrement romanes (clocher et sa travée, abside et portail) sont inscrites au titre des Monuments Historiques, ce qui permet de protéger l’édifice. En 2002, des sondages sont effectués par l’Association Rempart sur l’abside de l’église. Des peintures y sont découvertes, recouvrant environ 70m2. Ces peintures laissent paraître des couches d’époques différentes : une couche du XIIIe ou XIVe siècle, représentant un rang de saints, entre les fenêtres ; une couche du XVIe ou du XVIIe siècle, figurant le Couronnement de la Vierge , sur le cul-de-four. Un décor de draperies couvrait la partie basse et est caché par des boiseries. A partir de la découverte de ces peintures, un lent processus de stabilisation et de restauration est engagée, en plusieurs phases, notamment grâce à cinq stages de l’Association Rempart. En 2007-2008, la toiture en laves de l’abside est restaurée afin de protéger les peintures, menacées par des infiltrations d’eau. La Sauvegarde de l’Art Français attribue pour ce faire une subvention de 5000 euros à la municipalité. A partir de 2012, la dernière phase de restauration des peintures est enclenchée et financée par une collecte de fonds. Elle est réalisée par Laurence Blondaux, restauratrice professionnelle, et Adam Zielinski. La fresque est inaugurée en 2014, et un panneau explicatif présentant le travail réalisé est installé dans l’église par l’Association Rempart.  
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Par la suite, l’église est assez régulièrement entretenue. En 1948, les parties entièrement romanes (clocher et sa travée, abside et portail) sont inscrites au titre des Monuments Historiques, ce qui permet de protéger l’édifice. En 2002, des sondages sont effectués par l’Association Rempart sur l’abside de l’église. Des peintures y sont découvertes, recouvrant environ 70m2. Ces peintures laissent paraître des couches d’époques différentes : une couche du XIIIe ou XIVe siècle, représentant un rang de saints, entre les fenêtres ; une couche du XVIe ou du XVIIe siècle, figurant le Couronnement de la Vierge<ref>Petrini-Poli, Martine, « Iconographie du couronnement de la Vierge », Images de Saône-et-Loire, n° 187 de septembre 2016, pages 18 à 22</ref>, sur le cul-de-four. Un décor de draperies couvrait la partie basse et est caché par des boiseries. A partir de la découverte de ces peintures, un lent processus de stabilisation et de restauration est engagée, en plusieurs phases, notamment grâce à cinq stages de l’Association Rempart. En 2007-2008, la toiture en laves de l’abside est restaurée afin de protéger les peintures, menacées par des infiltrations d’eau. La Sauvegarde de l’Art Français attribue pour ce faire une subvention de 5000 euros à la municipalité. A partir de 2012, la dernière phase de restauration des peintures est enclenchée et financée par une collecte de fonds. Elle est réalisée par Laurence Blondaux, restauratrice professionnelle, et Adam Zielinski. La fresque est inaugurée en 2014, et un panneau explicatif présentant le travail réalisé est installé dans l’église par l’Association Rempart.  
  
Entre 2015 et 2017, des travaux d’entretien sont de nouveaux menés sur l’église et son mobilier : la statue en pierre de la Vierge de l’Assomption est restaurée par Mr Cren, artisan à Chenôves, et installée à l’intérieur de l’église : l’horloge est remise en fonction et un battant de la cloche est changé par Patrick Gelet, campaniste ; les vitraux sont restaurés par Mr Mendez ; le paratonnerre et le parafoudre sont remis en état. Les travaux sont financés par le conseil municipal et l’association de sauvegarde du patrimoine. Cette dernière prévoit par ailleurs la restauration prochaine d’un tableau de Jussieu datant du XVIe siècle.
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Entre 2015 et 2017, des travaux d’entretien sont de nouveaux menés sur l’église et son mobilier : la statue en pierre de la Vierge de l’Assomption est restaurée par Mr Cren, artisan à Chenôves, et installée à l’intérieur de l’église<ref>Association de sauvegarde patrimoniale. </ref> : l’horloge est remise en fonction et un battant de la cloche est changé par Patrick Gelet, campaniste ; les vitraux sont restaurés par Mr Mendez ; le paratonnerre et le parafoudre sont remis en état. Les travaux sont financés par le conseil municipal et l’association de sauvegarde du patrimoine. Cette dernière prévoit par ailleurs la restauration prochaine d’un tableau de Jussieu datant du XVIe siècle.
  
 
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Version actuelle datée du 3 mai 2021 à 17:03

L’église paroissiale Notre-Dame-de-l’Assomption est située à La Chapelle-sous-Brancion, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est un édifice roman dont la construction remonte vraisemblablement à la fin du XIIe siècle. Elle suit un plan simple typiquement roman : une nef unique rectangulaire, une travée surmontée par un clocher carré et une abside. Les deux chapelles qui flanquent la dernière travée de la nef dateraient quant à elle du XVIIIe siècle. Il s’agit là d’une deuxième phase de construction de laquelle semble également dater la sacristie, de même que le décor de ces deux chapelles et la grille en fer forgé qui délimite le chœur. Au tournant du XIXe siècle, l’église est vraisemblablement en bien mauvais état puisque plusieurs restaurations se succèdent. Entre 1891 et 1894, le haut des murs des trois premières travées de la nef et de la façade est ainsi reconstruit, et une voûte est installée. Les toitures et la flèche du clocher sont également reprises. L’église est désormais bien entretenue. Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1948. Plusieurs éléments de l’architecture et de la décoration sont particulièrement remarquables. Dans le chœur, des peintures ont été découvertes : le Couronnement de la Vierge, dans la voûte, qui pourrait dater du XVIIe siècle, recouvrant probablement une version plus ancienne abimée ; autour des fenêtres de l’abside, un rang de saints qui pourrait dater du XIIIe siècle. L’église abrite également une statue en pierre de la Vierge qui pourrait dater du XVe ou du XVIe siècle, figurant le thème de l’Assomption, peu abordé par la statuaire de cette époque.

Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption (©CEP)

Beschreibung der Kirche (deutsch) 1, 2, 3, 4

Description of the church (english) 1, 2, 3, 4

Adresse Au bourg, 71700 La Chapelle-sous-Brancion
Coordonnées GPS 46°33'04.3"N 4°47'32.5"E
Paroisse de rattachement Paroisse Saint Philibert en Tournugeois
Protection Monuments Historiques Inscrite en 1948 (parties entièrement romanes - clocher et sa travée, abside, portail)

Historique

Le village de La Chapelle-sous-Brancion est situé sur une bande de terrains s’étendant de Laives aux Granges-d'Ouxy et à Fragnes. Cette bande es exploitée dès le Néolithique grâce à sa terre propice aux cultures à faibles moyens techniques[1]. Un menhir d’origine néolithique est d’ailleurs visible au hameau de Nobles. Il s’agit d’une pierre christianisée classée Monument Historique en 1911. Par ailleurs, de nombreuses traces d’un peuplement ancien des lieux ont été retrouvées sur le territoire de la commune : trois sites gallo-romains[2], une cache monétaire du IIIe siècle découverte sous une pierre à la grotte de la Baume de la Garaupe, plusieurs nécropoles mérovingiennes mises au jour dans différents hameaux de la commune. La Chapelle-sous-Brancion est vraisemblablement déjà mentionnée dans des sources du haut Moyen-Age, dans le cartulaire de Saint-Marcel de Chalon, sous le toponyme d’Aquis[3]. Un document de l’abbaye de Cluny vient ensuite confirmer la présence d’un bien de Chalon à La Chapelle : In pago Cabilonnense, in fine Brancedunense, in villa Aquarias[4]. A cette époque, Warulfus et sa femme Bertasia font un échange de terres avec Girard, archidiacre de Chalon-sur-Saône. Warulfus est alors le premier seigneur de Brancion, le constructeur de la première forteresse et l'ancêtre de la lignée. Aquarias semble donc bien désigner La Chapelle-sous-Brancion, et devient ensuite Aidières, Eiguières, Naiguerre[5]. On retrouve ensuite la Capella subtus Brancedunum[6] en 1320, dans un pouillé. A la fin de ce siècle, le village est cité sous son nom actuel : La Chappelle soubs Brancion. La localité est ensuite mentionnée de nombreuses fois au fil des siècles. En 1789, elle dépend des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône. La Chapelle-sous-Brancion est aujourd’hui un petit village qui compte un peu plus d’une centaine d’habitants. Il est composé de trois hameaux (La Chapelle, Collonge et Nogent) et de deux lieux-dits (les Nobles et l'Echelette). Il est dominé par le domaine des seigneurs de Brancion, leur château et l’église qu’ils firent construire tout près. Le village compte de nombreuses maisons de caractère dont la construction s’étale du XVIe au XIXe siècle. La Chapelle a en effet un patrimoine riche : château de Nobles, lavoirs, fours à pain… Une ancienne chapelle est également mentionnée plusieurs fois dans des documents historiques, près de l’église actuelle. Elle a disparu au XIXe siècle, et son emplacement exact reste incertain, même s’il est probable qu’elle se soit trouvée près du presbytère.

Dessin de l'église de La Chapelle-sous-Brancion ©Pastorale du Tourisme 71

L’église du village est un édifice roman vraisemblablement construit à la fin du XIIe siècle. Elle est à l’époque sous le vocable de Sainte-Marie. Elle est alors le centre de la paroisse de la Chapelle-sous-Brancion, dépend de l’ancien diocèse de Chalon et est à la collation du chapitre cathédral de Chalon-sur-Saône. L’édifice est situé sur un ressaut bordé par une forte pente au nord. Il est entouré du cimetière communal et domine le bourg environnant. Au sud-est de l’édifice, un toponyme du nom de Paradis suggère la présence d’un lieu d’inhumation datant du haut Moyen-Age. Cela pourrait attester de la présence d’un édifice cultuel antique à La Chapelle, substitué par un édifice chrétien peut-être dès le Ve siècle[7].

En 1180, une bulle papale d’Alexandre III vient en tout cas confirmer la liste des biens du chapitre de Chalon à La Chapelle-sous-Brancion, et cite entre autres l’église : ecclesiam de Branceduno cum capella quae est inferius et aliis pertinentiis suis[8]. L’édifice actuel date vraisemblablement de cette époque. Il est à l’origine constitué d’une simple nef rectangulaire, suivie d’une travée sous un clocher carré, et d’une abside. Cette petite église romane est alors typique des petites églises rurales que l’on trouve dans la région. De cette construction, il reste aujourd’hui la partie inférieure de la façade et des murs des trois premières travées de la nef, la quatrième travée, la travée sous clocher, l’abside et le clocher. C’est un bel exemple de l’art roman à cette époque, avec quelques éléments de décor sculpté, notamment au clocher et avec le portail ouest. Ce décor n’est pas sans rappeler celui présent dans l’Eglise Saint-Pierre à Martailly-les-Brancion, édifiée par les seigneurs du lieu ayant leur château tout près. A la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, un décor peint est ajouté sur la voûte de l’abside.

L’édifice est ensuite remanié plusieurs fois au fil des siècles, et entretenu plus ou moins régulièrement. Au XVIe siècle, une première restauration d’urgence a lieu, pour réparer les dommages causés par les Guerres de Religion. C’est probablement lors de ces travaux que la couverture en laves est appliquée à l’édifice. L’église passe à cette époque sous le vocable de Notre-Dame-de-l’Assomption, encore sien aujourd’hui. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, des travaux importants ont lieu, peut-être à la suite d’un incendie. Des chapelles sont ajoutées de chaque côté de la quatrième travée de la nef, et une sacristie vient flanquer la travée sous clocher au nord. Une bonne partie du mobilier et du décor moderne semble dater de cette rénovation (décor stuqué des autels latéraux, grille de communion en fer forgé…) et du remodelage de l’espace liturgique (double emmarchement dans la nef…). L’église a dès lors une forme de croix latine. A la Révolution, l’église est saccagée et pillée (la statue de la Vierge de l’Assomption semble avoir été martelée à cette époque). Elle est fermée au culte chrétien et devient un Temple de la Raison[9]. Elle ne retrouve sa fonction d’origine et un curé propre qu’au Concordat.

Au début du XIXe siècle, l’église est dans un état précaire à cause des troubles révolutionnaires. En 1828, des travaux importants ont lieu afin de pouvoir accueillir de nouveau le culte. Le détail est inconnu, mais il semble que d’importantes réparations aient eu lieu puisque le devis s’élève à presque 6000 francs[10], et puisque ces réparations sont réalisées sur les plans[11] de l’architecte Roch, réputé dans la région. Les travaux sont effectués par François Chemeton, entrepreneur à Tournus. Il s’agit vraisemblablement d’une restauration générale de l’édifice. En 1861, et malgré les récentes réparations, une délibération municipale décrit une église très endommagée, dont la toiture de la nef et les voûtes des chapelles menacent de s’effondrer. L’église étant jugée trop petite et en trop mauvais état pour accueillir la population de fidèles, un projet d’agrandissement est avancé. Des plans et un devis sont établis par l’architecte Berthier, de Mâcon. Ils prévoient notamment la démolition totale de la nef et des chapelles pour les reconstruire en ajoutant des collatéraux fermés par des absidioles. Le coût de ce projet s’élevant à plus de 16 000 francs, il est jugé trop onéreux et est abandonné. En 1874, seul le clocher est finalement rénové, sur les plans de l’architecte Giroud. Les travaux sont réalisés par l’entrepreneur Blanchard-Huet, pour 1280.89 francs[12].

Entre 1891 et 1894[13], une vaste campagne de restauration est finalement engagée. Le projet initial prévoit cinq grands chantiers : réparations à la flèche du clocher (à l’époque en ardoise au lieu de la pierre primitive), rétablissement de la voûte intérieure de la nef (à l’époque dite plafonnée, sûrement pour parer à l’écartement progressif des murs), réfection de la toiture et de la charpente avec utilisation de tuiles au lieu de laves, reprise des murs latéraux de la nef, réfection du pignon ouest et suppression du porche pour dégager le portail roman. Les travaux sont réalisés par l’entrepreneur Jean-Marie Petit, de Lugny, sur les plans et d’après le projet de l’architecte C. Blanc, de Tournus. Le montant des travaux s’élève à près de 12 000 francs. La facture est réglée grâce à une subvention de 3800 francs accordée à la municipalité et grâce à une souscription lancée auprès de la population, dont une participation conséquente du comte de Murard de Saint-Romain, propriétaire du château des Nobles. Les travaux sont entièrement réceptionnés en 1894[14]. Si le haut des murs des trois premières travées de la nef et de la façade est reconstruit, il semble que les travaux aient été réalisés avec les matériaux d’origine en remploi, ce qui explique l’apparente homogénéité de l’édifice[15], qui conserve ses murs romans sur près de 3 mètres. Le plan de l’édifice ne subit aucune modification, les nouveaux murs perdent simplement un peu plus de 20 cm en épaisseur.

Par la suite, l’église est assez régulièrement entretenue. En 1948, les parties entièrement romanes (clocher et sa travée, abside et portail) sont inscrites au titre des Monuments Historiques, ce qui permet de protéger l’édifice. En 2002, des sondages sont effectués par l’Association Rempart sur l’abside de l’église. Des peintures y sont découvertes, recouvrant environ 70m2. Ces peintures laissent paraître des couches d’époques différentes : une couche du XIIIe ou XIVe siècle, représentant un rang de saints, entre les fenêtres ; une couche du XVIe ou du XVIIe siècle, figurant le Couronnement de la Vierge[16], sur le cul-de-four. Un décor de draperies couvrait la partie basse et est caché par des boiseries. A partir de la découverte de ces peintures, un lent processus de stabilisation et de restauration est engagée, en plusieurs phases, notamment grâce à cinq stages de l’Association Rempart. En 2007-2008, la toiture en laves de l’abside est restaurée afin de protéger les peintures, menacées par des infiltrations d’eau. La Sauvegarde de l’Art Français attribue pour ce faire une subvention de 5000 euros à la municipalité. A partir de 2012, la dernière phase de restauration des peintures est enclenchée et financée par une collecte de fonds. Elle est réalisée par Laurence Blondaux, restauratrice professionnelle, et Adam Zielinski. La fresque est inaugurée en 2014, et un panneau explicatif présentant le travail réalisé est installé dans l’église par l’Association Rempart.

Entre 2015 et 2017, des travaux d’entretien sont de nouveaux menés sur l’église et son mobilier : la statue en pierre de la Vierge de l’Assomption est restaurée par Mr Cren, artisan à Chenôves, et installée à l’intérieur de l’église[17] : l’horloge est remise en fonction et un battant de la cloche est changé par Patrick Gelet, campaniste ; les vitraux sont restaurés par Mr Mendez ; le paratonnerre et le parafoudre sont remis en état. Les travaux sont financés par le conseil municipal et l’association de sauvegarde du patrimoine. Cette dernière prévoit par ailleurs la restauration prochaine d’un tableau de Jussieu datant du XVIe siècle.

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

L’église de La Chapelle-sous-Brancion est un petit édifice presque entièrement roman. Encore entourée de son cimetière, elle est située sur un ressaut qui domine le bourg, bordé par une forte pente au nord. L’église est dominée par le site de Brancion, comprenant le château seigneurial et une autre église romane, dédiée à saint Pierre. L’église Notre-Dame-de-l’Assomption suit un plan en forme de croix latine : nef unique rectangulaire dont la dernière travée est flanquée de chapelles formant transept, travée sous un clocher carré avec sacristie au nord, et abside à l’est. Seules les chapelles, la sacristie et les parties hautes des murs de la nef ont été reconstruites, le reste est roman. Les parties anciennes sont en moellons de calcaire, le grès étant utilisé pour les chaînages d'angle de la nef et du clocher, les contreforts de la nef et de l'abside, une grande partie du portail et les arcs intérieurs (moyen ou grand appareil)[18]. Les murs anciens ont une épaisseur d’au moins 110cm.

Plan de l'église de La Chapelle-sous-Brancion ©Archives départementales de Saône-et-Loire

La façade de l’édifice est munie d’un portail inscrit dans un avant-corps rectangulaire saillant, avec une corniche protégée d'un glacis et étayée par sept modillons nus, qui retombe aux extrémités sur des pilastres cannelés encadrant le tout. Le portail est composé d’une large archivolte en plein cintre reposant sur des colonnes couplées aux pilastres. Ces colonnes reposent sur des bases simplement sculptées, tout comme leurs chapiteaux, sur lesquels apparaissent des motifs de feuillages et volutes. Le tympan du portail est nu, simplement supporté par un linteau droit décoré d’un liseré de feuillages, sur deux corbeaux de pierre. Le portail est surmonté d’une baie géminée en plein cintre murée, avec retombée médiane sur colonnette avec chapiteau sculpté. Une autre baie de même profil éclaire les combles en haut du pignon. Les murs gouttereaux de la nef sont épaulés de contreforts peu saillants, qui supportent les arcs doubleaux de la voûte et s’arrêtent à mi-hauteur des murs. Au nord, un contrefort en talus rattrape la forte pente qui borde l’édifice. Les gouttereaux sont percés de trois longues baies en plein cintre chacun. La nef est flanquée dans sa quatrième travée de deux constructions carrées formant un faux transept. Ces chapelles sont renforcées de contreforts aux angles, et chacune munies d’une porte à l’ouest[19]. Elles sont éclairées par de très larges fenêtres modernes, en plein cintre, elles-mêmes surmontées d’un oculus percé en haut du pignon.

La travée sous clocher suit ces chapelles à l’est. Elle est flanquée de mini-croisillons, très hauts, qui couvrent les arcs de décharge supportant le clocher. Ces constructions sont épaulées par des contreforts encadrant une large baie moderne au sud, et qui sont perdus dans la petite sacristie rectangulaire au nord. On accède au clocher via une très haute échelle collée au mini-croisillon sud. De plan carré, le clocher se compose d’une souche aveugle et d’un étage ouvert. Celui-ci comporte une baie géminée par face, en plein cintre, avec retombée médiane sur paire de colonnettes aux chapiteaux sculptés (motifs de feuillages rustiques recourbés en crochets). Le clocher est coiffé d’une haute flèche en pierre. L’abside complète l’édifice à l’est. Semi-circulaire, elle est percée de trois petites baies romanes doublement ébrasées. L’abside est épaulée par de fine colonnes-contreforts engagées, dont une est en partie arrachée. Une frise d’arcatures sur modillons nus fait office de corniche. La nef et le clocher sont également munis d’une corniche à modillons nus. Elles supportent la lourde toiture de laves de l’édifice[20].


A l’intérieur, l’église est sobre et épurée, fidèle à la modestie de l’art roman. Entièrement dallée, elle s’ouvre par une petite nef unique qui accuse un dénivelé d’environ un mètre[21] entre l’entrée ouest et le chœur. La nef est voûtée de compartiments d’arêtes séparés par d’épais arcs doubleaux en plein cintre qui retombent sur des pilastres à impostes. Un double emmarchement marque la dernière travée de la nef, voûtée d’un berceau brisé. Elle communique latéralement avec des chapelles voûtées d’arêtes, ouvertes par de larges arcades en plein cintre. Ces chapelles accueillent des autels latéraux et possèdent leurs propres accès vers l’extérieur.

La travée sous clocher marque l’entrée dans le chœur, délimité par une grille en fer forgé et entièrement ceint d’une double rangée de boiseries de chêne jusqu’à mi-hauteur des murs. Légèrement plus étroite que la nef, la travée sous clocher est ouverte par un arc triomphal brisé, avec impostes. Cette travée est voûtée d’une coupole sur trompes de plan carré, épaulée au nord et au sud par de larges arcs transversaux brisés qui contribuent à supporter le poids du clocher. Elle communique au nord avec la petite sacristie, dont la porte est cachée dans les stalles de bois. L’abside, plus étroite que la travée qui la précède, s’ouvre via un arc brisé simple, devant lequel a été installée la statue en pierre de la Vierge de l’Assomption. L’abside est voûtée d’un cul-de-four brisé et accueille le maître-autel. Sa voûte est ornée de peintures murales anciennes figurant le Couronnement de la Vierge et un rang de saints.

Inventaire décor et mobilier

  • Chapiteaux romans du portail ouest, sculptés de feuillages, dans un style corinthien très simplifié[22]
  • Baies et chapiteaux du clocher, sculptés de motifs végétaux et d’une petite tête au sud
  • Frise d’arcatures sur modillons nus, et fines colonnes-contreforts (abside)
  • Fresques de l’abside : représentation du Couronnement de la Vierge et de quatre personnages non-identifiés. On distingue deux couches différentes[23] : une couche[24] de la fin du XIIIe ou du XIVe siècle, au niveau des fenêtres, figurant un rang de saints, parmi lesquels saint Paul et son épée ; une seconde couche, du XVIe ou XVIIe siècle[25], recouvrant le cul-de-four de l’abside et figurant le Couronnement de la Vierge.
  • Fresque moderne représentant David dansant (chapelle nord). Elle a été réalisée en 2008 par des stagiaires de l’association Rempart[26].
  • Maitre-autel en bois peint, de forme trapézoïdale, galbé, surmonté d’un tabernacle (possiblement du XVIIIe siècle)
  • Grille de communion en fer forgé et bois tourné (balustres), XVIIIe siècle (classée comme objet historique en 1997)
  • Autels latéraux en bois peints, surmontés de décors en stuc formant des frontons triangulaires reposant sur des pilastres cannelés.
  • Autel moderne en bois
  • Statues :

Vierge de l’Assomption en pierre (à l’origine polychrome), du XVIe ou XVIe siècle. La Vierge est représentée avec deux anges à ses pieds[27] : un tenant le croissant de lune sur lequel se tient la Vierge, l’autre tenant les plis de sa robe, à sa droite. Cette statue est particulièrement remarquable par son thème, très rare en Bourgogne, et par la qualité et la finesse de ses traits. Longtemps conservée à l’extérieur et très endommagée (notamment lors de la Révolution), elle a été récemment restaurée et a retrouvé sa place à l’intérieur de l’édifice.

Saint Antoine de Padoue (nef)

Curé d’Ars (nef)

Notre-Dame de Lourdes (chapelle droite)

Sainte Bernadette (chapelle droite, aux pieds de Notre-Dame de Lourdes)

Sainte Thérèse de Lisieux (nef)

Jeanne d’Arc (nef)

  • Tableaux :

Sainte Thérèse de Lisieux (arc triomphal)

Tableau signé de Jussieu, datant XVIe siècle et représentant l’Assomption de la Sainte Vierge

Représentation du denier de César, tableau circulaire, XIXe siècle

Vierge à l’Enfant, représentation récente offerte à l’occasion de l’année jubilaire[28]

  • Bénitier encastré (près de l’entrée)
  • Fonts baptismaux en pierre, vasque octogonale sur pied sculpté en forme de balustre (à gauche de l’entrée, derrière une grille en fer forgé)
  • Chaire à prêcher, en bois menuisé (possiblement du XVIIIe siècle)
  • Confessionnal en bois
  • Pierres tombales gravées (XVIIe-XVIIIe siècles), parmi le dallage de l’église
  • Cloche fondue en 1855 par Gédéon Morel, de Lyon. Elle pèse 491 kg, et est gravée de l’inscription suivante[29] :

1ère ligne : LAUDATE EUM IN CYMBALIS BENE SONANTIBUS PS CL

2ème ligne : JE M’APPELLE MARIE * BENITE PAR MR LEVEILLE CURE DE MACON PROVICAIRE

3ème ligne : MARRAINE MELLE MARIE DUMONT * PARRAIN MR C FURGEOT MAIRE DE LA CHAPELLE S BRANCION

4ème ligne : FONDUE AU FRAIS DE LA FABRIQUE PAR LES SOINS DE MR F BONNARDEL CURE ET DE MMC BORGNE * G LABORIER

5ème ligne : G BOYAUD F GOUJON FABRICIENS * MDCCCLV

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

1828  : gros travaux de rénovation (détail inconnu)

1861 : église dans un état très précaire : toiture de la nef et voûtes des chapelles menacent de s’effondrer ; projet d’agrandissement non-réalisé

1874 : réfection du clocher

1891-1894 : restauration générale

XXe :

1948 : église inscrite au titre des Monuments Historiques

Travaux d’entretien et d’assainissement

XXIe :

2002: découverte des fresques sur le cul-de-four de l’abside

Début des travaux de dégagement et de restauration des peintures

2007-2008 : restauration de la toiture en laves de l’abside

2012-2014 : dernière phase de restauration des peintures

2015-2017 : rénovation et travaux d’entretien

  • Etat :

L’église est en bon état général et est régulièrement entretenue.

  • Classement :

L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1948 (parties entièrement romanes : clocher, travée de chœur, abside et portail)

Actualités

Pour connaître l’actualité de l’édifice, contacter la mairie ou consulter son site internet :

Site internet de la commune

L’église accueille régulièrement des concerts et des expositions.

Pour suivre les animations, contacter l’association locale de sauvegarde du patrimoine.

Visite

L’église est ouverte pendant la saison estivale, et donc libre de visite. Pour la visiter en dehors de cette période, contacter au préalable la mairie.

Des visites guidées sont possibles pour les groupes, sur demande à l’office de tourisme de Tournus.

L’église n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.

Association engagée

  • « Culture et patrimoine : La Chapelle-sous-Brancion » :

Association créée en 2001 afin de sauvegarder, réhabiliter et mettre en valeur le patrimoine architectural, culturel et naturel de la commune de La Chapelle-sous-Brancion.

Elle organise pour ce faire divers évènements et animations : concerts, expositions, conférences, fêtes de village…

L’association s’occupe tout particulièrement de l’entretien et de la mise en valeur de l’église.


Adresse : Mairie – 71700 LA CHAPELLE-SOUS-BRANCION

Tel : 06 82 48 13 90

Présidente : Danielle Gilardon

Mail présidente : gilardon.architecture@gmail.com

Mail association : cplachapellesousbrancion@gmail.com / culture.patrimoine.csb@gmail.com

Sites :

Page de l’association sur le site de la commune

Page de l’association sur le site de la FAPPAH

Iconographie ancienne et récente

Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis
Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis
Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Cadastre actuel, cadastre.gouv

Bibliographie

  • DICKSON, Marcel et Christiane, Les églises romanes de l'ancien diocèse de Chalon, Mâcon, Protat, 1935, 360p.
  • GUERREAU, Alain, Notes d’observation, 2016.
  • PETRINI-POLI, Martine, « Iconographie du couronnement de la Vierge », Images de Saône-et-Loire, n° 187 de septembre 2016, pages 18 à 22.

Accès en ligne

  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  • SAPIN, Christian, Bourgogne Romane, Dijon, Faton, 2006, 311p.
  • VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.
  • Coll., La Chapelle-sous-Brancion – Histoire et Patrimoine, 2009 (3ème édition), brochure éditée par l’association « Culture et Patrimoine : La Chapelle-sous-Brancion » (en vente à la mairie, à l’office de tourisme de Tournus, au château de Brancion, à l’académie de Mâcon).

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1975 :

Archives départementales de Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Pastorale du Tourisme 71 :

La Chapelle-sous-Brancion

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

La Chapelle-sous-Brancion

  • Fiche édifice de l’Académie de Mâcon :

Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption

  • Page de l’église sur le blog de l’Abbé Tof (cloches) :

La Chapelles-sous-Brancion

  • Fiche édifice de la Sauvegarde de l’Art Français, rédigée par Françoise Bercé :

Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption

  • Documents de présentation laissés à disposition dans l’édifice

Propriétaire / Contact

Commune de La Chapelle-sous-Brancion

03 85 51 01 59

mairie.la-chapelle-s-brancion@wanadoo.fr

Patrimoine local et/ou folklore

Château seigneurial dont la construction marque l’évolution de l’architecture castrale au Moyen Age. Plusieurs fouilles archéologiques y ont été organisées. Elles ont mis au jour des vestiges de constructions allant du IXe au XVe siècle.

Le château est classé Monument Historique depuis 1977.

Eglise romane construite par et pour les seigneurs de Brancion, et dont la construction s’est étalée au cours de la seconde moitié du XIIe siècle.

Son plan se compose d’une nef à bas-côtés, suivie d’un transept dont les bras s’ouvrent sur deux absidioles. La croisée, voûtée d’une coupole sur trompes, est surmontée d’un clocher carré et suivie d’une travée de chœur et d’une abside.

Elle est classé Monument Historique depuis 1862.

Petite église romane construite au XIIe siècle, en deux phases.

Elle est classée Monument Historique depuis 1931.

Elle abrite un beau retable du XVIIIe siècle et fait face à un château seigneurial remarquable.

Notes et références

  1. Guerreau, Alain, Notes d'observations.
  2. A Gaudillière, l'habitat rural gallo-romain en Tournugeois, in Découvertes archéologiques en Tournugeois, n°2, 1973, pp 15-16
  3. Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  4. Ibidem
  5. Guerreau
  6. Rigault
  7. Guerreau
  8. Ibidem
  9. Brochure de l’association
  10. Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental
  11. Dressés en 1827
  12. Oursel
  13. Ibidem
  14. Une cérémonie de bénédiction de l’église après restauration a néanmoins lieu le 12 novembre 1893, par le chanoine Narjollet, curé-archiprêtre de Saint-Philibert de Tournus - « Bénédiction de l'église de La Chapelle-sous-Brancion », article paru dans la revue La Semaine religieuse d'Autun, Chalon et Mâcon, datée du 16 novembre 1893.
  15. Guerreau
  16. Petrini-Poli, Martine, « Iconographie du couronnement de la Vierge », Images de Saône-et-Loire, n° 187 de septembre 2016, pages 18 à 22
  17. Association de sauvegarde patrimoniale.
  18. Guerreau
  19. Celle de la chapelle nord est surmontée d’une niche qui accueillait la statue de la Vierge de l’Assomption.
  20. Des fragments de tuiles épaisses ont été retrouvées autour de l’édifice : il s’agit probablement de la couverture originelle de l’église romane.
  21. Guerreau
  22. Guerreau
  23. Guerreau
  24. Elle est à rapprocher du décor présent dans l’église voisine de Martailly-lès-Brancion.
  25. Il est probable que cette couche soit venue recouvrir une couche plus ancienne au même motif.
  26. Pastorale du Tourisme
  27. Il y en avait à l’origine un troisième, à la gauche de la Vierge, duquel on ne voit plus qu’en bras et un arrachement.
  28. Pastorale du Tourisme
  29. Blog de l'abbé Tof