Eglise Saint-Barthélémy à Farges-les-Mâcon : Différence entre versions

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'''L’église paroissiale Saint-Barthélemy''' est située à [[Farges-les-Mâcon]], dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Entièrement romane, elle est située à l’emplacement d’une chapelle déjà mentionnée en 930. L’architecture de l’édifice actuel laisse entrevoir deux phases de construction. Ses parties les plus anciennes, le clocher et sa travée, auraient été édifiés au plus tard au début du XIe siècle. L’abside pourrait également faire partie de cette première construction. Le reste de l’édifice, c’est-à-dire la nef et ses bas-côtés, daterait plutôt de la fin du XIe siècle. La nef est particulièrement intéressante en ce qu’elle rappelle la chapelle Saint-Michel, situé au-dessus de l’avant-nef de l’[[Abbaye Saint-Philibert à Tournus]] : elle est voûtée en berceau légèrement brisé supporté par de larges piles cylindriques. La voûte de l’abside est, quant à elle, recouverte de fresques qui dateraient du XVe ou du XVIe siècle. L’église abrite également un bénitier roman dont la cuve est ornée de masques originaux. A l’extérieur, le clocher est décoré de bandes lombardes et de frises à dents de scie. Le portail principal de l’édifice daterait du XIIe siècle. L’église a été restaurée plusieurs fois aux XIXe et XXe siècles. Classée Monument Historique depuis 1913, elle est aujourd’hui régulièrement entretenue.
 
'''L’église paroissiale Saint-Barthélemy''' est située à [[Farges-les-Mâcon]], dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Entièrement romane, elle est située à l’emplacement d’une chapelle déjà mentionnée en 930. L’architecture de l’édifice actuel laisse entrevoir deux phases de construction. Ses parties les plus anciennes, le clocher et sa travée, auraient été édifiés au plus tard au début du XIe siècle. L’abside pourrait également faire partie de cette première construction. Le reste de l’édifice, c’est-à-dire la nef et ses bas-côtés, daterait plutôt de la fin du XIe siècle. La nef est particulièrement intéressante en ce qu’elle rappelle la chapelle Saint-Michel, situé au-dessus de l’avant-nef de l’[[Abbaye Saint-Philibert à Tournus]] : elle est voûtée en berceau légèrement brisé supporté par de larges piles cylindriques. La voûte de l’abside est, quant à elle, recouverte de fresques qui dateraient du XVe ou du XVIe siècle. L’église abrite également un bénitier roman dont la cuve est ornée de masques originaux. A l’extérieur, le clocher est décoré de bandes lombardes et de frises à dents de scie. Le portail principal de l’édifice daterait du XIIe siècle. L’église a été restaurée plusieurs fois aux XIXe et XXe siècles. Classée Monument Historique depuis 1913, elle est aujourd’hui régulièrement entretenue.
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[[Fichier:FargesLesMâconEgliseExt (1).JPG|thumb|right| 450px|Eglise Saint-Barthélémy (©CEP)]]
  
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=== Historique ===
 
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Le village de [[Farges-les-Mâcon]] est une zone de peuplement qui remonte à l’époque gallo-romaine. Plusieurs vestiges de cette époque ont été retrouvés sur le territoire de la commune : nécropole gallo-romaine, traces d’une voie romaine, tuiles, monnaies, épée… Le village est mentionné pour la première fois vers 930 dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : ''in villa Fabricas''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. Farges est une seigneurie des évêques de Mâcon jusqu’à la Révolution. En 1892, Farges-lès-Mâcon devient le toponyme d’usage. Il est adopté officiellement par décret en 1933. Si le village se serait à l’origine développé grâce à des forges, c’est par la suite l’exploitation de carrières locales qui a permis de faire vivre la population. Aujourd’hui, les principales activités des habitants de la commune sont l’élevage et l’exploitation de terres viticoles.
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Un premier édifice cultuel est mentionné à Farges-lès-Mâcon dès la charte de 930 : ''In pago Matisconensi capellam… in honore Sancti-Bartholomei apostoli… in villa Fabricas''<ref>Ibidem</ref>. Cette charte fait état d’un échange : Albéric 1er, comte de Mâcon, donne l’église de Farges et tous ses biens au village à l’évêque de Mâcon, en échange de l’église et du bourg de [[Saint-Amour-Bellevue]]<ref>Virey, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.</ref>. Il s’agit vraisemblablement à l’époque d’un édifice très modeste (''capella''). A la fin du Xe siècle ou au tout début du XIe, une nouvelle charte de Saint-Vincent de Mâcon évoque un édifice actuel à Farges, cette fois-ci comme ''Ecclesia in comitatu Matisconensi, in agro Cardoniaco, in villa… Fabricas… in honore Sancti-Bartholomei''<ref>Rigault</ref>. Il s’agit là d’une première construction romane, dont il resterait aujourd’hui le clocher et sa travée, voire peut-être l’abside.
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Le reste de l’édifice actuel daterait de la fin du XIe siècle. La nef est particulièrement intéressante en ce qu’elle rappelle la chapelle Saint-Michel, situé au-dessus de l’avant-nef de l’Abbaye Saint-Philibert à [[Tournus]] : elle est voûtée en berceau légèrement brisé supporté par de larges piles cylindriques. L’église de Farges-lès-Mâcon est ainsi un bel exemple de premier art roman. Au XIIe siècle, le portail roman est ajouté à l’édifice, en remployant des chapiteaux sculptés plus anciens, aux motifs inhabituels de damiers et rosaces. L’église abrite également un bénitier roman qui interpelle par les masques originaux qui ornent la cuve. L’église Saint-Barthélémy est dès sa fondation le centre de la paroisse de Farges, et à la collation de l’évêque de Mâcon. C’est un édifice de taille modeste, composé d’une nef à collatéraux, d’un transept avec haut clocher, et d’une travée de chœur suivie d’une abside.
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On sait peut de choses sur ce qu’il advient de l’édifice dans les siècles qui suivent. Il semble qu’à une date inconnue, elle passe brièvement sous le vocable de Sainte-Marie-Madeleine, avant de redevenir église Saint-Barthélémy. Au XVe ou au XVI siècle, une restauration de l’édifice a vraisemblablement lieu, comme le suggère les peintures murales de l’abside représentant le Christ en Majesté entouré du Tétramorphe. Au XVIIe siècle, plusieurs chantiers se succèdent. En 1666, deux accords sont passés avec des artisans locaux pour des réparations à effectuer sur une colonne de soutien du clocher et sur le clocher lui-même<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental. </ref>. En 1675 et 1692, deux visites pastorales font état d’un deuxième édifice -ou ensemble de constructions-  à côté de l’église de Farges, au nord. Il pourrait s’agir d’une partie de la chapelle primitive, conservée jusqu’à la fin du XVIIe siècle<ref>Oursel cite Ch. Dard.</ref>. C’est peut-être au moment de sa démolition qu’est ajoutée la sacristie au sud de la travée de chœur. Elle est en tout cas mentionnée en 1705 dans un rapport de visite, où il est dit qu’elle a été construite aux frais du curé de l’époque, René Chuffin. En 1748, quelques réparations sont faites au clocher. L’évêque de Mâcon participe au financement de ces travaux à hauteur de 186 livres.
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Plusieurs restaurations se succèdent ensuite aux XIXe et XXe siècles. En 1810, les autorités prévoient de de faire de l’église de Farges une simple annexe de celle d’Uchizy, où doit dès lors être célébré le culte. Cette décision est très mal reçue par la population (il existe alors une opposition traditionnelle entre les deux paroisses et leurs populations), et donc suspendue. Cette décision avait notamment été motivée par l’état précaire dans lequel se trouvait alors l’église de Farges, qui nécessitait des réparations urgentes. En 1811, un rapport de la Fabrique mentionne ainsi que la toiture de l’église, déjà très affaiblie par le manque d’entretien, a été davantage endommagée par un ouragan. Elle risque alors de s’écrouler sur le reste de l’édifice. Les réparations sont effectuées en 1812-1813, en même temps que la construction du presbytère. En 1818, les travaux ayant bien été réalisés, le maire demande finalement à ce que la décision de réunir Farges à Uchizy pour le culte soit annulée. Il avance que leur église est vaste et pourvue de tout le mobilier nécessaire au culte, que les habitants ont les moyens et l’intention de financer un desservant, que l’église d’Uchizy est trop petite pour les accueillir, et que les habitants d’Uchizy sont de toute façon « d’une intolérance qui éloignent d’eux tous leurs voisins »<ref>Oursel</ref>.
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Au milieu du XIXe siècle, plusieurs devis sont demandés à l’architecte Vaillant, de Mâcon, en 1855, 1856 et 1857. Ils prévoient : la reconstruction de la flèche du clocher, qui doit être à quatre pans, charpentée et couverte de tuiles vernissées ; le soutènement du mur latéral de l’église ; quelques travaux aux croisillons du transept ; la réparation de la chaire à prêcher. Ces devis s’élèvent en tour à 4810 francs. Les travaux de la flèche sont adjugés à Messieurs Levron et Thuel<ref>Ibidem</ref>. En 1913, l’église est finalement classée Monument Historique. Entre 1935 et 1937, une nouvelle restauration de l’église est engagée, alors que les vestiges de l’ancienne chapelle sont démolis (au nord du chevet). Le clocher est jointoyé, le mur sud de la nef est consolidé, et l’intérieur de l’édifice est entièrement restauré. C’est à cette occasion que sont mises au jour les fresques qui ornent l’abside. Les travaux sont menés par l’entreprise Cartier  sous la direction de l’architecte Fournier, de Chalon, en charge des Monuments Historiques de la région. L’église de Farges-lès-Mâcon est depuis régulièrement entretenue et a récemment été restaurée. Les abords de l’église ont également été aménagés.
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*'''Saint Barthélémy, biographie par la Pastorale du Tourisme 71 :'''
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''« Saint Barthélémy est un des 12 apôtres du Christ. Son nom signifie fils de Tolmaï (bar- Tolmaï, en araméen). Identifié, en général, avec Nathanaël, originaire de Cana, en Galilée, il fut conduit à Jésus par Philippe ; le Christ l’appela à le suivre. Des traditions assurent qu’après l’Ascension du Christ, il annonça l’Evangile en Inde et qu’il y fut couronné du martyre : il aurait été écorché vif, c’est pourquoi ses attributs sont un couteau ou la dépouille de sa propre peau, cf. la fresque du Jugement dernier de Michel-Ange, dans la Chapelle Sixtine à Rome. Il est ainsi le patron des bouchers, des relieurs et des tanneurs. »''
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*Présentation de l’église en allemand, par Jochen Jahnke, Wikipedia / Beschreibung der Kirche, auf Deutsch – Jochen Jahnke, Wikipedia:
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[https://de.wikipedia.org/wiki/St-Barth%C3%A9l%C3%A9my_(Farges-l%C3%A8s-M%C3%A2con) Dorfkirche Saint-Barthélémy]
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=== Description architecturale ===
 
=== Description architecturale ===
 
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GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
 
GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
 
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L’église de Farges-lès-Mâcon, de dimension modeste, est bâtie en pierres extraites des carrières locales. Elle se compose d’une nef avec collatéraux, d’un transept non-saillant au-dessus duquel s’élève un haut clocher, et d’un chœur fermé par une abside à l’est. Plusieurs caractéristiques architecturales de l’édifice rappellent la chapelle haute du narthex de l’abbaye Saint-Philibert, sous le vocable de Saint-Michel.
 
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Fichier:FargesLesMâconEglisePlan.jpg | Plan de l'église de Farges-lès-Mâcon ©Jean Virey ; Au nord: constructions démolies vers 1935.
 
Fichier:FargesLesMâconEglisePlan.jpg | Plan de l'église de Farges-lès-Mâcon ©Jean Virey ; Au nord: constructions démolies vers 1935.
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Fichier:FargesLesMâconEglisePlan (3).jpg |Plan de l'église de Farges-lès-Mâcon ©Jean Virey
 
Fichier:FargesLesMâconEglisePlan (3).jpg |Plan de l'église de Farges-lès-Mâcon ©Jean Virey
 
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La façade de l’édifice est assez simple. Elle comporte de nombreux trous de boulin et un grand portail roman en son milieu, sous un fronton triangulaire. Le portail est composé de trois archivoltes en plein cintre qui retombent latéralement sur deux paires de pilastre et fine colonne aux chapiteaux sculptés. Le tympan du portail est nu et constitué de pierres de plusieurs couleurs qui proviennent des carrières locales. Un cordon de pierre surmonte l’ensemble, et paraît être le vestige d’un auvent. Il souligne un petit oculus. Une croix de pierre coiffe la pointe du pignon. Celui-ci est orné sur son arête sud d’un masque sculpté et de pierres gravées de rosaces. Les trois vaisseaux de la nef sont sous une même toiture. Les murs gouttereaux sont flanqués de contreforts peu-saillants qui encadrent les baies : cinq petites baies romanes<ref>Elles sont ébrasées à l’intérieur seulement. </ref> en plein cintre (deux au nord et trois au sud), et trois larges baies modernes de même profil. A l’est du gouttereau sud, on distingue le contour d’un petite porte murée surmontée d’un masque sculpté. Le transept suit la nef et s’en distingue grâce aux contreforts qui encadrent ses croisillons, légèrement plus bas que les collatéraux. Le croisillon sud est ouvert d’une large baie moderne en plein cintre, tandis que le croisillon nord a conservé sa petite baie romane ainsi que le contour d’une porte murée. Ce croisillon nord est également percé d’un oculus à l’est.
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Le clocher de l’église s’élance au-dessus de la croisée du transept. De plan carré, il est composé de trois niveaux séparés par des cordons de pierre. Ses faces sont couvertes de trous de boulin. Le premier étage est nu, il ne comporte que de très fines fentes d’éclairage désormais murées, et l’accès à la tour à l’ouest. Les deux autres niveaux sont ouverts d’une baie géminée par face, avec retombée médiane sur une colonne ou un pilastre<ref>Certains sont cannelés. </ref> au chapiteau sculpté. A l’étage médian, elles sont simplement surmontées d’une frise à dents de scie. Au beffroi, des baies sont encadrées  par des bandes lombardes. Le clocher est coiffé par une haute flèche à quatre pans en tuiles vernissées, sur une corniche de couronnement en pierre de taille. L’abside complète l’édifice à l’est, après une courte travée droite flanquée de la sacristie au sud. Cette abside semi-circulaire est épaulée par quatre larges contreforts<ref>Dont celui au sud est inclus dans la sacristie</ref> et éclairée par trois baies plein cintre, dont les latérales sont allongées et la médiane légèrement décalée vers le sud. Une corniche à modillons nus court sur tout l’édifice et supporte la lourde toiture de laves (à l’exception du clocher).
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A l’intérieur, l’église est entièrement en pierre apparente. La nef de quatre travée est pavée, à l’exception de quelques dalles funéraires. Le vaisseau central de la nef est voûté d’un berceau légèrement brisé, sans arcs doubleaux. Il communique avec les collatéraux via des arcades en plein cintre soutenues, tout comme la voûte, par des piliers cylindriques massifs. A l’est et à l’ouest, les arcades retombent sur de larges impostes en encorbellement avec modillons nus. La présence de ces gros piliers comme soutien de la voûte rappelle l’architecture de la chapelle haute<ref>Chapelle Saint-Michel</ref> du narthex de l’abbatiale Saint-Philibert à [[Tournus]].  Les bas-côtés sont quant à eux voûtés de berceaux transversaux avec pénétration sur des arcs doubleaux brisés<ref>Christian Sapin</ref>. Ces arcs reposent sur de larges demi-piles circulaires plaquées contre les gouttereaux. La nef s’ouvre sur le transept par un arc triomphal en plein cintre, et par deux arcades latérales en cintre brisé, menant aux croisillons. On distingue au-dessus de l’arc triomphal l’ancien accès au clocher, bouché.
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La croisée du transept est encadrée par quatre arcs en plein cintre sur impostes moulurées et voûtée d’un berceau de même forme, souligné par un cordon de pierre au nord et au sud. Ces cordons surmontent l’entrée des croisillons, tous deux voûtés de berceaux transversaux en plein cintre. Au sud, le croisillon accueille un autel dédié à la Vierge derrière lequel on distingue un ancien oculus désormais bouché<ref>Il a été comblé par la construction de la sacristie. </ref>, à côté d’une petite niche moulurée avec statuette. Au nord, le croisillon accueille un autel dédié à sainte Thérèse, devant l’oculus. Le contour de l’ancienne ouverture est visible dans le mur nord. Le chœur qui complète l’église à l’est est surélevé de quelques marches, délimité par une grille de fer forgé et ouvert par une travée droite. Elle est voûtée par un berceau plein cintre légèrement déformé, et elle communique au sud avec la sacristie. L’abside est voûtée d’un cul-de-four orné de peintures murales du XVe ou XVIe siècle représentant le Christ en Majesté. Elle abrite le maître-autel et possède une crédence en accolade au sud et une niche moulurée au nord.
  
 
=== Inventaire décor et mobilier ===
 
=== Inventaire décor et mobilier ===
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*Décor du clocher : bandes lombardes et frises avec dents de scie ; colonnes et pilastre cannelés aux chapiteaux sculptés.
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*Chapiteaux sculptés du portail : le portail date visiblement du XIIe siècle, mais les chapiteaux sculptés sont vraisemblablement des remplois. Ils interpellent par leurs motifs, très inhabituels : décor géométrique (damiers) et végétal (rosaces, feuillages), dont la facture semble ancienne. 
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*Plusieurs pierres sculptées ou gravées inclues dans la maçonnerie de l’édifice, avec masques, rosaces, initiales etc. (sud du pignon ouest, gouttereau sud, clocher)
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*Fresques de l’abside, des XVe et XVIe siècles :
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Christ en Majesté entouré des symboles des quatre Evangélistes (Tétramorphe). Seuls le lion de saint Marc et l’aigle de saint Jean sont encore visibles.
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*Maître-autel décoré de symboles représentant les trois vertus théologales : une croix pour la foi, une ancre pour l’espérance et un pélican pour la charité<ref>Fiche de l’Académie de Mâcon </ref>
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*Tabernacle en pierre, offert par Anne-Marie Poulain
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*Autels latéraux, modernes
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*Statues :
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Christ en Croix, bois sculpté et peint, époque classique (au-dessus de l’arc triomphal)
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Sainte Vierge (au-dessus de l’arc triomphal), sur une console avec inscription : « à la mémoire de sa mère Elisabeth Pain femme Dard, 1867 »
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Saint Jean (au-dessus de l’arc triomphal), sur une console avec inscription : « don de Melle Hélène Dard, 1867 »
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Vierge à l’Enfant (chapelle sud)
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Sainte Thérèse de Lisieux (chapelle nord)
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Statuettes de la chapelle sud (saint Antoine de Padoue, Notre-Dame de Lourdes, Marguerite-Marie Alacoque)
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*Tableaux :
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Vierge à l’Enfant, peinture sur toile (chapelle sud)
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Petites représentations encadrées : Vierge à l’Enfant et Ecce Homo (mur ouest de la nef)
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Petite représentation encadrée du Baptême du Christ (bas-côté nord, près des fonts baptismaux)
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La Cène, dessin encadré (au-dessus de l’ancienne ouverture du mur sud)
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« Saint Barthélémy à Farges » (intérieur de l’arc triomphal)
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*Dalles funéraires :
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A l’intérieur de l’église, tombe d’Anne-Marie Poulain (morte en 1711), bienfaitrice de l’église et femme de Jean Magnon<ref>JEANTON, Gabriel,  ''Notes sur la vie et l'assassinat de Jean Magnon, de Tournus, poète et historiographe du roi: 1620-1662'', 1917.</ref>, poète, historien et ami proche de Louis XIV.
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Plusieurs dalles illisibles
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Dalle / pierre de seuil, ornée d’un calice. Il pourrait s’agir de la tombe de J. Michel Figeat, curé de Farges mort en 1806.
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*Bénitier roman dont la cuve est ornée de godrons aux larges masques originaux et aux motifs de feuillages (à gauche en entrant). Il est classé comme objet historique depuis 1914. Son pied a été repris à la fin du siècle dernier.
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*Bénitier : vasque côtelée de forme ovale, en pierre du XVIIIe siècle, sur pied (à droite en entrant)
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*Fonts baptismaux, derrière une grille de fer forgé : petite cuve circulaire sur pied (bas-côté gauche contre le mur de façade)
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*Armoire eucharistique, pierre sculpté du XVIe siècle, donnée en 1866 par Mme Veuve Pain<ref>Oursel</ref> (à côté des fonts baptismaux)
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*Crédence en accolade (abside)
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*Niches moulurées (chapelle sud et abside)
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*Chaire à prêcher en bois
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*Chemin de croix (gravures coloriées)
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*Grille de communion en fer forgé
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*Cloche de 140kg, qui daterait du XVIe siècle, classée objet historique en 1932.
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*Croix monumentale en fer forgé, derrière l’abside. Elle est dressée sur un socle de pierre trapézoïdal sur lequel on discerne la date de 1738.
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=== Rénovations / Etat ===
 
=== Rénovations / Etat ===
 
*'''Rénovations :'''
 
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L’église paroissiale Saint-Barthélemy est située à Farges-les-Mâcon, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Entièrement romane, elle est située à l’emplacement d’une chapelle déjà mentionnée en 930. L’architecture de l’édifice actuel laisse entrevoir deux phases de construction. Ses parties les plus anciennes, le clocher et sa travée, auraient été édifiés au plus tard au début du XIe siècle. L’abside pourrait également faire partie de cette première construction. Le reste de l’édifice, c’est-à-dire la nef et ses bas-côtés, daterait plutôt de la fin du XIe siècle. La nef est particulièrement intéressante en ce qu’elle rappelle la chapelle Saint-Michel, situé au-dessus de l’avant-nef de l’Abbaye Saint-Philibert à Tournus : elle est voûtée en berceau légèrement brisé supporté par de larges piles cylindriques. La voûte de l’abside est, quant à elle, recouverte de fresques qui dateraient du XVe ou du XVIe siècle. L’église abrite également un bénitier roman dont la cuve est ornée de masques originaux. A l’extérieur, le clocher est décoré de bandes lombardes et de frises à dents de scie. Le portail principal de l’édifice daterait du XIIe siècle. L’église a été restaurée plusieurs fois aux XIXe et XXe siècles. Classée Monument Historique depuis 1913, elle est aujourd’hui régulièrement entretenue.

Eglise Saint-Barthélémy (©CEP)

Beschreibung der Kirche (deutsch) 1, 2, 3, 4

Description of the church (english) 1, 2, 3, 4

Adresse Farges, 71700 Farges-lès-Mâcon
Coordonnées GPS 46°30'43.7"N 4°53'55.2"E
Paroisse de rattachement Paroisse Notre Dame des Coteaux en Mâconnais
Protection Monuments Historiques Classée en 1913

Historique

Le village de Farges-les-Mâcon est une zone de peuplement qui remonte à l’époque gallo-romaine. Plusieurs vestiges de cette époque ont été retrouvés sur le territoire de la commune : nécropole gallo-romaine, traces d’une voie romaine, tuiles, monnaies, épée… Le village est mentionné pour la première fois vers 930 dans une charte du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon : in villa Fabricas[1]. Farges est une seigneurie des évêques de Mâcon jusqu’à la Révolution. En 1892, Farges-lès-Mâcon devient le toponyme d’usage. Il est adopté officiellement par décret en 1933. Si le village se serait à l’origine développé grâce à des forges, c’est par la suite l’exploitation de carrières locales qui a permis de faire vivre la population. Aujourd’hui, les principales activités des habitants de la commune sont l’élevage et l’exploitation de terres viticoles.

Un premier édifice cultuel est mentionné à Farges-lès-Mâcon dès la charte de 930 : In pago Matisconensi capellam… in honore Sancti-Bartholomei apostoli… in villa Fabricas[2]. Cette charte fait état d’un échange : Albéric 1er, comte de Mâcon, donne l’église de Farges et tous ses biens au village à l’évêque de Mâcon, en échange de l’église et du bourg de Saint-Amour-Bellevue[3]. Il s’agit vraisemblablement à l’époque d’un édifice très modeste (capella). A la fin du Xe siècle ou au tout début du XIe, une nouvelle charte de Saint-Vincent de Mâcon évoque un édifice actuel à Farges, cette fois-ci comme Ecclesia in comitatu Matisconensi, in agro Cardoniaco, in villa… Fabricas… in honore Sancti-Bartholomei[4]. Il s’agit là d’une première construction romane, dont il resterait aujourd’hui le clocher et sa travée, voire peut-être l’abside.

Le reste de l’édifice actuel daterait de la fin du XIe siècle. La nef est particulièrement intéressante en ce qu’elle rappelle la chapelle Saint-Michel, situé au-dessus de l’avant-nef de l’Abbaye Saint-Philibert à Tournus : elle est voûtée en berceau légèrement brisé supporté par de larges piles cylindriques. L’église de Farges-lès-Mâcon est ainsi un bel exemple de premier art roman. Au XIIe siècle, le portail roman est ajouté à l’édifice, en remployant des chapiteaux sculptés plus anciens, aux motifs inhabituels de damiers et rosaces. L’église abrite également un bénitier roman qui interpelle par les masques originaux qui ornent la cuve. L’église Saint-Barthélémy est dès sa fondation le centre de la paroisse de Farges, et à la collation de l’évêque de Mâcon. C’est un édifice de taille modeste, composé d’une nef à collatéraux, d’un transept avec haut clocher, et d’une travée de chœur suivie d’une abside.

On sait peut de choses sur ce qu’il advient de l’édifice dans les siècles qui suivent. Il semble qu’à une date inconnue, elle passe brièvement sous le vocable de Sainte-Marie-Madeleine, avant de redevenir église Saint-Barthélémy. Au XVe ou au XVI siècle, une restauration de l’édifice a vraisemblablement lieu, comme le suggère les peintures murales de l’abside représentant le Christ en Majesté entouré du Tétramorphe. Au XVIIe siècle, plusieurs chantiers se succèdent. En 1666, deux accords sont passés avec des artisans locaux pour des réparations à effectuer sur une colonne de soutien du clocher et sur le clocher lui-même[5]. En 1675 et 1692, deux visites pastorales font état d’un deuxième édifice -ou ensemble de constructions- à côté de l’église de Farges, au nord. Il pourrait s’agir d’une partie de la chapelle primitive, conservée jusqu’à la fin du XVIIe siècle[6]. C’est peut-être au moment de sa démolition qu’est ajoutée la sacristie au sud de la travée de chœur. Elle est en tout cas mentionnée en 1705 dans un rapport de visite, où il est dit qu’elle a été construite aux frais du curé de l’époque, René Chuffin. En 1748, quelques réparations sont faites au clocher. L’évêque de Mâcon participe au financement de ces travaux à hauteur de 186 livres.

Plusieurs restaurations se succèdent ensuite aux XIXe et XXe siècles. En 1810, les autorités prévoient de de faire de l’église de Farges une simple annexe de celle d’Uchizy, où doit dès lors être célébré le culte. Cette décision est très mal reçue par la population (il existe alors une opposition traditionnelle entre les deux paroisses et leurs populations), et donc suspendue. Cette décision avait notamment été motivée par l’état précaire dans lequel se trouvait alors l’église de Farges, qui nécessitait des réparations urgentes. En 1811, un rapport de la Fabrique mentionne ainsi que la toiture de l’église, déjà très affaiblie par le manque d’entretien, a été davantage endommagée par un ouragan. Elle risque alors de s’écrouler sur le reste de l’édifice. Les réparations sont effectuées en 1812-1813, en même temps que la construction du presbytère. En 1818, les travaux ayant bien été réalisés, le maire demande finalement à ce que la décision de réunir Farges à Uchizy pour le culte soit annulée. Il avance que leur église est vaste et pourvue de tout le mobilier nécessaire au culte, que les habitants ont les moyens et l’intention de financer un desservant, que l’église d’Uchizy est trop petite pour les accueillir, et que les habitants d’Uchizy sont de toute façon « d’une intolérance qui éloignent d’eux tous leurs voisins »[7].

Au milieu du XIXe siècle, plusieurs devis sont demandés à l’architecte Vaillant, de Mâcon, en 1855, 1856 et 1857. Ils prévoient : la reconstruction de la flèche du clocher, qui doit être à quatre pans, charpentée et couverte de tuiles vernissées ; le soutènement du mur latéral de l’église ; quelques travaux aux croisillons du transept ; la réparation de la chaire à prêcher. Ces devis s’élèvent en tour à 4810 francs. Les travaux de la flèche sont adjugés à Messieurs Levron et Thuel[8]. En 1913, l’église est finalement classée Monument Historique. Entre 1935 et 1937, une nouvelle restauration de l’église est engagée, alors que les vestiges de l’ancienne chapelle sont démolis (au nord du chevet). Le clocher est jointoyé, le mur sud de la nef est consolidé, et l’intérieur de l’édifice est entièrement restauré. C’est à cette occasion que sont mises au jour les fresques qui ornent l’abside. Les travaux sont menés par l’entreprise Cartier sous la direction de l’architecte Fournier, de Chalon, en charge des Monuments Historiques de la région. L’église de Farges-lès-Mâcon est depuis régulièrement entretenue et a récemment été restaurée. Les abords de l’église ont également été aménagés.


  • Saint Barthélémy, biographie par la Pastorale du Tourisme 71 :

« Saint Barthélémy est un des 12 apôtres du Christ. Son nom signifie fils de Tolmaï (bar- Tolmaï, en araméen). Identifié, en général, avec Nathanaël, originaire de Cana, en Galilée, il fut conduit à Jésus par Philippe ; le Christ l’appela à le suivre. Des traditions assurent qu’après l’Ascension du Christ, il annonça l’Evangile en Inde et qu’il y fut couronné du martyre : il aurait été écorché vif, c’est pourquoi ses attributs sont un couteau ou la dépouille de sa propre peau, cf. la fresque du Jugement dernier de Michel-Ange, dans la Chapelle Sixtine à Rome. Il est ainsi le patron des bouchers, des relieurs et des tanneurs. »

  • Présentation de l’église en allemand, par Jochen Jahnke, Wikipedia / Beschreibung der Kirche, auf Deutsch – Jochen Jahnke, Wikipedia:

Dorfkirche Saint-Barthélémy

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

L’église de Farges-lès-Mâcon, de dimension modeste, est bâtie en pierres extraites des carrières locales. Elle se compose d’une nef avec collatéraux, d’un transept non-saillant au-dessus duquel s’élève un haut clocher, et d’un chœur fermé par une abside à l’est. Plusieurs caractéristiques architecturales de l’édifice rappellent la chapelle haute du narthex de l’abbaye Saint-Philibert, sous le vocable de Saint-Michel.

La façade de l’édifice est assez simple. Elle comporte de nombreux trous de boulin et un grand portail roman en son milieu, sous un fronton triangulaire. Le portail est composé de trois archivoltes en plein cintre qui retombent latéralement sur deux paires de pilastre et fine colonne aux chapiteaux sculptés. Le tympan du portail est nu et constitué de pierres de plusieurs couleurs qui proviennent des carrières locales. Un cordon de pierre surmonte l’ensemble, et paraît être le vestige d’un auvent. Il souligne un petit oculus. Une croix de pierre coiffe la pointe du pignon. Celui-ci est orné sur son arête sud d’un masque sculpté et de pierres gravées de rosaces. Les trois vaisseaux de la nef sont sous une même toiture. Les murs gouttereaux sont flanqués de contreforts peu-saillants qui encadrent les baies : cinq petites baies romanes[9] en plein cintre (deux au nord et trois au sud), et trois larges baies modernes de même profil. A l’est du gouttereau sud, on distingue le contour d’un petite porte murée surmontée d’un masque sculpté. Le transept suit la nef et s’en distingue grâce aux contreforts qui encadrent ses croisillons, légèrement plus bas que les collatéraux. Le croisillon sud est ouvert d’une large baie moderne en plein cintre, tandis que le croisillon nord a conservé sa petite baie romane ainsi que le contour d’une porte murée. Ce croisillon nord est également percé d’un oculus à l’est.

Le clocher de l’église s’élance au-dessus de la croisée du transept. De plan carré, il est composé de trois niveaux séparés par des cordons de pierre. Ses faces sont couvertes de trous de boulin. Le premier étage est nu, il ne comporte que de très fines fentes d’éclairage désormais murées, et l’accès à la tour à l’ouest. Les deux autres niveaux sont ouverts d’une baie géminée par face, avec retombée médiane sur une colonne ou un pilastre[10] au chapiteau sculpté. A l’étage médian, elles sont simplement surmontées d’une frise à dents de scie. Au beffroi, des baies sont encadrées par des bandes lombardes. Le clocher est coiffé par une haute flèche à quatre pans en tuiles vernissées, sur une corniche de couronnement en pierre de taille. L’abside complète l’édifice à l’est, après une courte travée droite flanquée de la sacristie au sud. Cette abside semi-circulaire est épaulée par quatre larges contreforts[11] et éclairée par trois baies plein cintre, dont les latérales sont allongées et la médiane légèrement décalée vers le sud. Une corniche à modillons nus court sur tout l’édifice et supporte la lourde toiture de laves (à l’exception du clocher).


A l’intérieur, l’église est entièrement en pierre apparente. La nef de quatre travée est pavée, à l’exception de quelques dalles funéraires. Le vaisseau central de la nef est voûté d’un berceau légèrement brisé, sans arcs doubleaux. Il communique avec les collatéraux via des arcades en plein cintre soutenues, tout comme la voûte, par des piliers cylindriques massifs. A l’est et à l’ouest, les arcades retombent sur de larges impostes en encorbellement avec modillons nus. La présence de ces gros piliers comme soutien de la voûte rappelle l’architecture de la chapelle haute[12] du narthex de l’abbatiale Saint-Philibert à Tournus. Les bas-côtés sont quant à eux voûtés de berceaux transversaux avec pénétration sur des arcs doubleaux brisés[13]. Ces arcs reposent sur de larges demi-piles circulaires plaquées contre les gouttereaux. La nef s’ouvre sur le transept par un arc triomphal en plein cintre, et par deux arcades latérales en cintre brisé, menant aux croisillons. On distingue au-dessus de l’arc triomphal l’ancien accès au clocher, bouché.

La croisée du transept est encadrée par quatre arcs en plein cintre sur impostes moulurées et voûtée d’un berceau de même forme, souligné par un cordon de pierre au nord et au sud. Ces cordons surmontent l’entrée des croisillons, tous deux voûtés de berceaux transversaux en plein cintre. Au sud, le croisillon accueille un autel dédié à la Vierge derrière lequel on distingue un ancien oculus désormais bouché[14], à côté d’une petite niche moulurée avec statuette. Au nord, le croisillon accueille un autel dédié à sainte Thérèse, devant l’oculus. Le contour de l’ancienne ouverture est visible dans le mur nord. Le chœur qui complète l’église à l’est est surélevé de quelques marches, délimité par une grille de fer forgé et ouvert par une travée droite. Elle est voûtée par un berceau plein cintre légèrement déformé, et elle communique au sud avec la sacristie. L’abside est voûtée d’un cul-de-four orné de peintures murales du XVe ou XVIe siècle représentant le Christ en Majesté. Elle abrite le maître-autel et possède une crédence en accolade au sud et une niche moulurée au nord.

Inventaire décor et mobilier

  • Décor du clocher : bandes lombardes et frises avec dents de scie ; colonnes et pilastre cannelés aux chapiteaux sculptés.
  • Chapiteaux sculptés du portail : le portail date visiblement du XIIe siècle, mais les chapiteaux sculptés sont vraisemblablement des remplois. Ils interpellent par leurs motifs, très inhabituels : décor géométrique (damiers) et végétal (rosaces, feuillages), dont la facture semble ancienne.
  • Plusieurs pierres sculptées ou gravées inclues dans la maçonnerie de l’édifice, avec masques, rosaces, initiales etc. (sud du pignon ouest, gouttereau sud, clocher)
  • Fresques de l’abside, des XVe et XVIe siècles :

Christ en Majesté entouré des symboles des quatre Evangélistes (Tétramorphe). Seuls le lion de saint Marc et l’aigle de saint Jean sont encore visibles.

  • Maître-autel décoré de symboles représentant les trois vertus théologales : une croix pour la foi, une ancre pour l’espérance et un pélican pour la charité[15]
  • Tabernacle en pierre, offert par Anne-Marie Poulain
  • Autels latéraux, modernes
  • Statues :

Christ en Croix, bois sculpté et peint, époque classique (au-dessus de l’arc triomphal)

Sainte Vierge (au-dessus de l’arc triomphal), sur une console avec inscription : « à la mémoire de sa mère Elisabeth Pain femme Dard, 1867 »

Saint Jean (au-dessus de l’arc triomphal), sur une console avec inscription : « don de Melle Hélène Dard, 1867 »

Vierge à l’Enfant (chapelle sud)

Sainte Thérèse de Lisieux (chapelle nord)

Statuettes de la chapelle sud (saint Antoine de Padoue, Notre-Dame de Lourdes, Marguerite-Marie Alacoque)

  • Tableaux :

Vierge à l’Enfant, peinture sur toile (chapelle sud)

Petites représentations encadrées : Vierge à l’Enfant et Ecce Homo (mur ouest de la nef)

Petite représentation encadrée du Baptême du Christ (bas-côté nord, près des fonts baptismaux)

La Cène, dessin encadré (au-dessus de l’ancienne ouverture du mur sud)

« Saint Barthélémy à Farges » (intérieur de l’arc triomphal)

  • Dalles funéraires :

A l’intérieur de l’église, tombe d’Anne-Marie Poulain (morte en 1711), bienfaitrice de l’église et femme de Jean Magnon[16], poète, historien et ami proche de Louis XIV.

Plusieurs dalles illisibles

Dalle / pierre de seuil, ornée d’un calice. Il pourrait s’agir de la tombe de J. Michel Figeat, curé de Farges mort en 1806.

  • Bénitier roman dont la cuve est ornée de godrons aux larges masques originaux et aux motifs de feuillages (à gauche en entrant). Il est classé comme objet historique depuis 1914. Son pied a été repris à la fin du siècle dernier.
  • Bénitier : vasque côtelée de forme ovale, en pierre du XVIIIe siècle, sur pied (à droite en entrant)
  • Fonts baptismaux, derrière une grille de fer forgé : petite cuve circulaire sur pied (bas-côté gauche contre le mur de façade)
  • Armoire eucharistique, pierre sculpté du XVIe siècle, donnée en 1866 par Mme Veuve Pain[17] (à côté des fonts baptismaux)
  • Crédence en accolade (abside)
  • Niches moulurées (chapelle sud et abside)
  • Chaire à prêcher en bois
  • Chemin de croix (gravures coloriées)
  • Grille de communion en fer forgé
  • Cloche de 140kg, qui daterait du XVIe siècle, classée objet historique en 1932.
  • Croix monumentale en fer forgé, derrière l’abside. Elle est dressée sur un socle de pierre trapézoïdal sur lequel on discerne la date de 1738.

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

1812-1813 : réparation de la toiture de l’édifice ; construction du presbytère

1856 : reconstruction de la flèche du clocher ; soutènement du mur latéral de l’église ; travaux aux croisillons du transept ; réparation de la chaire à prêcher

XXe :

1913 : Eglise classée Monument Historique

1935-1937 : restauration de l’église (clocher jointoyé, consolidation du mur sud, restauration intérieure) ; démolition de constructions au nord du chœur ; mise au jour des peintures de l’abside

Travaux d’entretien

XXIe :

Travaux d’entretien.

Aménagement des abords de l’église.

  • Etat :

L’église est en bon état général et a été restaurée avec soin.

  • Classement :

L’église est classée Monument Historique depuis 1913.

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter la mairie ou l’association socio-culturelle de la commune.

L’église accueille régulièrement des concerts.

Visite

L’église est d’ordinaire ouverte tous les jours pendant la saison estivale, de 8h à 18h. Pour planifier une visite, contacter directement la mairie.

L’édifice n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite (marches à l’entrée).

Association engagée

  • Les Amis de Farges :

Association créée en 1977 afin d’animer le village de Farges-lès-Mâcon. L’association s’attache également à la sauvegarde et à la mise en valeur des patrimoines culturels, archéologiques et naturels de la commune.

Président : Adeline Canard

Contact : Formulaire

Site Internet

Iconographie ancienne et récente

Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Cadastre actuel, cadastre.gouv

Bibliographie

  • BACLET, Marie-Éléonore, Saint Barthélemy de Farges-lès-Mâcon, Église romane du XIème siècle (en vente à la mairie).
  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  • SAPIN, Christian, Bourgogne Romane, Dijon, Faton, 2006, 311p.
  • VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1971 :

Archives départementales de Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Pastorale du Tourisme :

Farges-lès-Mâcon

  • Fiche de la Bourgogne Romane :

Eglise de Farges-lès-Mâcon

  • Fiche édifice de l’Académie de Mâcon :

Eglise Saint-Barthélémy

  • Page de la Bourgogne Médiévale :

Farges-lès-Mâcon

  • Document de visite, et présentation affichée dans l’église.
  • Article du JSL :

Les mystères de l’église de Farges-lès-Mâcon

  • Présentation de l’église en allemand, par Jochen Jahnke, Wikipedia / Vorstellung der Kirche, auf Deutsch – Jochen Jahnke, Wikipedia:

Dorfkirche Saint-Barthélémy

Propriétaire / Contact

Commune de Farges-lès-Mâcon

03 85 40 51 00

fargeslesmacon@wanadoo.fr

Patrimoine local et/ou folklore

Eglise romane bâtie aux XIe et XIIe siècles. Elle a la particularité de rassembler deux nefs sous une même toiture : une nef paroissiale dans la continuité du chevet, et une nef conventuelle accolée au sud de la première.

La voûte de l’abside est ornée de peintures murales du XIIe siècle figurant le Christ en Majesté.

Elle est classée Monument Historique depuis 1941.

Ancienne église prieurale romane datant du XIe siècle. Elle est cependant située à l’emplacement d’un lieu de culte bien plus ancien.

Elle est particulièrement remarquable pour son haut clocher fortifié et pour ses fresques.

Elle est classée Monument Historique depuis 1913.

Petite église romane construite au XIIe siècle, en deux phases.

Elle est classée Monument Historique depuis 1931.

Elle abrite un beau retable du XVIIIe siècle et fait face à un château seigneurial remarquable.

Notes et références

  1. Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  2. Ibidem
  3. Virey, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.
  4. Rigault
  5. Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.
  6. Oursel cite Ch. Dard.
  7. Oursel
  8. Ibidem
  9. Elles sont ébrasées à l’intérieur seulement.
  10. Certains sont cannelés.
  11. Dont celui au sud est inclus dans la sacristie
  12. Chapelle Saint-Michel
  13. Christian Sapin
  14. Il a été comblé par la construction de la sacristie.
  15. Fiche de l’Académie de Mâcon
  16. JEANTON, Gabriel, Notes sur la vie et l'assassinat de Jean Magnon, de Tournus, poète et historiographe du roi: 1620-1662, 1917.
  17. Oursel