Eglise Saint-Cyr et Sainte-Julitte à Bissy-la-Mâconnaise : Différence entre versions

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Le village de [[Bissy-la-Mâconnaise]] a des origines anciennes. Des vestiges gallo-romains ont notamment été mis au jour au hameau de Charcuble (traces de voie romaine, objets). Un cimetière mérovingien a également été découvert au lieu-dit Le Grand Creux. Le toponyme de Bissy n’est cependant mentionné que tardivement, certains documents lui ont d’ailleurs été faussement attribués, par confusion avec Bussy ou Bissy-sous-Uxelles<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. Les origines de la paroisse de Bissy-la-Mâconnaise sont donc inconnues. Au XIVe siècle, les seigneurs de Lugny, qui ont la seigneurie de Bissy, prêtent allégeance aux évêques de Mâcon. Au milieu du XVe siècle, ''Bixey la Masconnoise''<ref>Ibidem</ref> est cité. Le village est par la suite mentionné de nombreuses fois. Lors des Guerres de Religion, le château seigneurial est détruit, et le village endommagé. Il est de nouveau troublé pendant la période révolutionnaire, mais retrouve son calme au XIXe siècle. Bissy est aujourd’hui un village viticole qui fait partie des vignobles du Mâconnais. Au hameau de Charcuble, une chapelle moderne attire les curieux. Elle a été construite en un jour, le 1er mai 1941, par des groupes des Chantiers de la jeunesse française, par roulement, pour montrer l’efficacité du travail collectif.
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L’église de Bissy, sous le vocable de Saint-Cyr et Sainte-Julitte, est vraisemblablement construite au XIIe siècle. Elle est alors le centre de la paroisse, et à la collation de l’évêque de Mâcon. C’est un petit édifice roman assez typique : nef unique rectangulaire, travée sous un clocher massif, abside. L’église a été peu remaniée au fil des siècles. Son originalité est dans son clocher fortifié : il s’agit d’une tour de guet massive, de plan rectangulaire, simplement ouverte au beffroi. L’église n’est mentionnée pour la première fois que dans un pouillé antérieur à 1412 : ''Ecclesia Bissiaci Matisconensis''<ref>Ibidem</ref>.
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Aux XVe et XVIe siècles, l’église est visiblement restaurée, comme le suggère les statues de cette période présentes dans l’édifice. Au XVIe siècle, les troubles causés par les Guerres de Religion entrainent la destruction partielle du clocher. Celui-ci est incendié par les troupes protestantes et en partie tronqué, tel qu’il demeure aujourd’hui. A l’origine, la tour devait être semblable à celle de l’église Saint-Symphorien à Vérizet (Viré).
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En 1675, une visite pastorale<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental. </ref> rend compte de l’état de l’édifice, qui est alors pauvre et délabré : peu de mobilier, pas de chaire à prêcher ni de confessionnal, pas de lambris…Une chaire et un confessionnal sont finalement cités en 1692 dans un autre rapport. En 1705, une nouvelle visite pastorale a lieu. L’église est toujours dans un état assez précaire et a été peu entretenue : le chœur est dans un état satisfaisant, mais les baies de la nef sont non-vitrées. Il y a deux cloches au clocher. Entre 1767 et 1770<ref>Ibidem</ref>, l’édifice est finalement entièrement restauré. Le clocher est repris, et une tourelle d’escalier lui est accolée au sud. Elle est l’œuvre du tailleur de pierres Jean Guillemaux. A la Révolution, l’église est sauvée des pillages et destructions par le curé de l’époque, Louis-François Dubost. Elle est cependant en mauvais état.
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Au XIXe siècle, la municipalité et les habitants s’investissent pour la conservation et la restauration de l’édifice. En 1825<ref>Ibidem</ref>, le maire de l’époque Monsieur François Moréteau fait état d’une église extrêmement délabrée, à tel point que le curé de Lugny menace de ne plus la desservir. Or, il reste des fonds à la municipalité après la restauration de la fontaine du village. Le maire propose donc d’allouer le budget restant à la restauration de l’église, qui en a urgemment besoin. L’église est à cette époque infiltrée d’eau, les toitures et les plafonds sont à refaire, les enduits intérieurs à reprendre, la croix du clocher et les portes à changer, du mobilier à restaurer… En 1827, les travaux sont effectués par Mathieu Lamazière, entrepreneur à Saint-Gengoux-de-Scissé, pour un montant de 1790.38 francs. Ils sont effectués suivant les plans et sous la supervision de l’architecte Roch. Le porche et la sacristie au sud de la travée sous clocher datent peut-être de cette époque. En 1845, un marché est passé avec le fondeur Baudoin, de Mâcon, pour une cloche d’environ 500 kg, au prix de 1450 francs. La vieille cloche de Bissy, de 148 kg, lui est cédée gratuitement. Quelques années plus tard, le cimetière qui entourait jusqu’alors l’église est déplacé en dehors du bourg. En 1878, des nouvelles réparations sont effectuées à la toiture de l’édifice et au clocher.
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Par la suite, l’édifice est assez peu entretenu, jusqu’à la fin du XXe siècle. Néanmoins, le chœur est classé Monument Historique en 1931, et le reste de l’édifice est inscrit à ce titre en 1951. Finalement, l’église est entièrement classée en 1961. Ce statut permet à la fois une protection de l’église, mais également son entretien, grâce à des subventions accordées à la municipalité. Malgré cela, l’église de Bissy est fermée au public en 1964, le toit de la nef menaçant de s’effondrer. Cela finit d’ailleurs par arriver l’année d’après. Le toit est remplacé en vitesse et à moindre coût, grâce à des plaques de tôles ondulées<ref>Oursel</ref>. En 1970, la réfection extérieure de l’église est rendue possible grâce aux subventions des Monuments Historiques : abside, clocher, tourelle d’escalier.
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En 1977, l’Association de Sauvegarde et de Rénovation de l’Eglise de Bissy est créée. Elle est présidée par Mr Robelin, et supervisée par Mr Christian Cacaut, architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux. Grâce à cette association et à la municipalité, la réfection générale de l’église est organisée sur plusieurs années, en deux phases. En 1979, le rénovation de la toiture est engagée. La couverture en laves de la nef et du porche est entièrement remplacée, avec des lauzes provenant des carrières de Charcuble. La charpente est également reprise. Ces travaux sont réalisés par Mr Pierre, maître-lavier de [[Clessé]], sous la direction de Mr Jantzen, architecte en chef des Monuments Historiques, et de Mr Lenormand, architecte départemental des bâtiments de France. En 1984, le restauration intérieure de l’église est lancée, ainsi que la reprise du dallage et de la façade, l’aménagement du sanctuaire, la restauration du mobilier (maitre-autel, chemin de croix, table de communion et boiseries, rapatriement des statues gardées au musée Ochier de [[Cluny]]). Lors de ces travaux (durant le piquetage des murs), des peintures anciennes sont mises au jour sur la voûte de l’abside (Christ en Majesté), une baie romane est dégagée dans la nef, et quelques traces de litre seigneuriale sont identifiées. Pour ces travaux, l’association reçoit 630 000 francs de subventions (conseil régional, conseil général, Monuments Historiques), il ne lui reste que 8% de la somme à assumer, chose faite grâce à l’organisation de diverses animations et activités dans la commune. Les derniers travaux sont réceptionnés en 1992. Ils représentent un partenariat entre différents acteurs (association, municipalité, Monuments Historiqes, conseil régional), coordonnés par la municipalité en la personne du maire de l’époque, Mr Maurice Lagadrillère. Les artisans ayant effectué les travaux sont les entreprises<ref>Ibidem</ref> : Chauvot frères, de [[Bray]] (menuiserie) ; Rivière, de [[Salornay-sur-Guye]] (maçonnerie) ; Virot, de [[Clessé]] (lavier) ; Vaissaud, d’[[Azé]] (électricité) ; Picard, de Chapaize (maitre-verrier).
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En 1997, l’ association « Bissy d’hier et d’aujourd’hui » voit le jour et prend le relai. Elle donne dès lors l’impulsion à la rénovation et l’entretien de l’édifice. Entre 1997 et 2004, des travaux d’assainissement et de restauration de l’édifice sont organisés : démoussage, drainage, réfection du plafond (charpente apparente), travaux sur les peintures murales et éclairage de l'édifice. En 2020, l’association « Bissy-Charchuble : patrimoine et héritage » prend à son tour le relai et souhaite garantir l’entretien et la mise en valeur des patrimoines historiques, culturels et naturels de la commune. L’église de Bissy est dont entretenue et mise en valeur avec soin.
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=== Description architecturale ===
 
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Version du 1 septembre 2020 à 16:50

L’église paroissiale Saint-Cyr et Sainte-Julitte est située à Bissy-la-Mâconnaise, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Sa construction remonte à la seconde moitié du XIIe siècle. Elle est entièrement romane et se compose d’une nef unique, suivie d’une travée sous clocher et d’une abside. C’est un édifice modeste dont le clocher est particulièrement intriguant, du fait son profil massif et ramassé, qui rappelle plus la tour d’un château fort. Il est comparable au clocher de l’Eglise Saint-Symphorien à Vérizet (Viré). D’origine romane, il est vraisemblablement endommagé au XVIe siècle lors des Guerres de Religion. Il est restauré vers 1770 à l’occasion d’une rénovation générale de l’église. Il se voit abaissé par rapport à la construction d’origine, et une tourelle d’escalier lui est adjointe. A la Révolution, l’église est sauvée des pillages par le curé. Elle n’en demeure pas moins dans un très mauvais état, ce qui conduit à plusieurs restaurations au XIXe siècle. C’est peut-être de cette époque que datent le porche d’entrée et la sacristie. Bien que classée Monument Historique en 1961, l’église est ignorée jusqu’à la fin du XXe siècle. Sur l’impulsion d’une association locale, elle est dès lors entretenue et mise en valeur. Des peintures anciennes ont ainsi été découvertes dans l’abside, représentant un Christ en Majesté.

Eglise Saint-Cyr et Sainte-Julitte (©CEP)
Adresse Au bourg, 71260 Bissy-la-Mâconnaise
Coordonnées GPS 46°28'50.9"N 4°47'15.5"E
Paroisse de rattachement Paroisse Notre Dame des Coteaux en Mâconnais
Protection Monuments Historiques Classée en 1961

Historique

Le village de Bissy-la-Mâconnaise a des origines anciennes. Des vestiges gallo-romains ont notamment été mis au jour au hameau de Charcuble (traces de voie romaine, objets). Un cimetière mérovingien a également été découvert au lieu-dit Le Grand Creux. Le toponyme de Bissy n’est cependant mentionné que tardivement, certains documents lui ont d’ailleurs été faussement attribués, par confusion avec Bussy ou Bissy-sous-Uxelles[1]. Les origines de la paroisse de Bissy-la-Mâconnaise sont donc inconnues. Au XIVe siècle, les seigneurs de Lugny, qui ont la seigneurie de Bissy, prêtent allégeance aux évêques de Mâcon. Au milieu du XVe siècle, Bixey la Masconnoise[2] est cité. Le village est par la suite mentionné de nombreuses fois. Lors des Guerres de Religion, le château seigneurial est détruit, et le village endommagé. Il est de nouveau troublé pendant la période révolutionnaire, mais retrouve son calme au XIXe siècle. Bissy est aujourd’hui un village viticole qui fait partie des vignobles du Mâconnais. Au hameau de Charcuble, une chapelle moderne attire les curieux. Elle a été construite en un jour, le 1er mai 1941, par des groupes des Chantiers de la jeunesse française, par roulement, pour montrer l’efficacité du travail collectif.

L’église de Bissy, sous le vocable de Saint-Cyr et Sainte-Julitte, est vraisemblablement construite au XIIe siècle. Elle est alors le centre de la paroisse, et à la collation de l’évêque de Mâcon. C’est un petit édifice roman assez typique : nef unique rectangulaire, travée sous un clocher massif, abside. L’église a été peu remaniée au fil des siècles. Son originalité est dans son clocher fortifié : il s’agit d’une tour de guet massive, de plan rectangulaire, simplement ouverte au beffroi. L’église n’est mentionnée pour la première fois que dans un pouillé antérieur à 1412 : Ecclesia Bissiaci Matisconensis[3].

Aux XVe et XVIe siècles, l’église est visiblement restaurée, comme le suggère les statues de cette période présentes dans l’édifice. Au XVIe siècle, les troubles causés par les Guerres de Religion entrainent la destruction partielle du clocher. Celui-ci est incendié par les troupes protestantes et en partie tronqué, tel qu’il demeure aujourd’hui. A l’origine, la tour devait être semblable à celle de l’église Saint-Symphorien à Vérizet (Viré).

En 1675, une visite pastorale[4] rend compte de l’état de l’édifice, qui est alors pauvre et délabré : peu de mobilier, pas de chaire à prêcher ni de confessionnal, pas de lambris…Une chaire et un confessionnal sont finalement cités en 1692 dans un autre rapport. En 1705, une nouvelle visite pastorale a lieu. L’église est toujours dans un état assez précaire et a été peu entretenue : le chœur est dans un état satisfaisant, mais les baies de la nef sont non-vitrées. Il y a deux cloches au clocher. Entre 1767 et 1770[5], l’édifice est finalement entièrement restauré. Le clocher est repris, et une tourelle d’escalier lui est accolée au sud. Elle est l’œuvre du tailleur de pierres Jean Guillemaux. A la Révolution, l’église est sauvée des pillages et destructions par le curé de l’époque, Louis-François Dubost. Elle est cependant en mauvais état.

Au XIXe siècle, la municipalité et les habitants s’investissent pour la conservation et la restauration de l’édifice. En 1825[6], le maire de l’époque Monsieur François Moréteau fait état d’une église extrêmement délabrée, à tel point que le curé de Lugny menace de ne plus la desservir. Or, il reste des fonds à la municipalité après la restauration de la fontaine du village. Le maire propose donc d’allouer le budget restant à la restauration de l’église, qui en a urgemment besoin. L’église est à cette époque infiltrée d’eau, les toitures et les plafonds sont à refaire, les enduits intérieurs à reprendre, la croix du clocher et les portes à changer, du mobilier à restaurer… En 1827, les travaux sont effectués par Mathieu Lamazière, entrepreneur à Saint-Gengoux-de-Scissé, pour un montant de 1790.38 francs. Ils sont effectués suivant les plans et sous la supervision de l’architecte Roch. Le porche et la sacristie au sud de la travée sous clocher datent peut-être de cette époque. En 1845, un marché est passé avec le fondeur Baudoin, de Mâcon, pour une cloche d’environ 500 kg, au prix de 1450 francs. La vieille cloche de Bissy, de 148 kg, lui est cédée gratuitement. Quelques années plus tard, le cimetière qui entourait jusqu’alors l’église est déplacé en dehors du bourg. En 1878, des nouvelles réparations sont effectuées à la toiture de l’édifice et au clocher.

Par la suite, l’édifice est assez peu entretenu, jusqu’à la fin du XXe siècle. Néanmoins, le chœur est classé Monument Historique en 1931, et le reste de l’édifice est inscrit à ce titre en 1951. Finalement, l’église est entièrement classée en 1961. Ce statut permet à la fois une protection de l’église, mais également son entretien, grâce à des subventions accordées à la municipalité. Malgré cela, l’église de Bissy est fermée au public en 1964, le toit de la nef menaçant de s’effondrer. Cela finit d’ailleurs par arriver l’année d’après. Le toit est remplacé en vitesse et à moindre coût, grâce à des plaques de tôles ondulées[7]. En 1970, la réfection extérieure de l’église est rendue possible grâce aux subventions des Monuments Historiques : abside, clocher, tourelle d’escalier.

En 1977, l’Association de Sauvegarde et de Rénovation de l’Eglise de Bissy est créée. Elle est présidée par Mr Robelin, et supervisée par Mr Christian Cacaut, architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux. Grâce à cette association et à la municipalité, la réfection générale de l’église est organisée sur plusieurs années, en deux phases. En 1979, le rénovation de la toiture est engagée. La couverture en laves de la nef et du porche est entièrement remplacée, avec des lauzes provenant des carrières de Charcuble. La charpente est également reprise. Ces travaux sont réalisés par Mr Pierre, maître-lavier de Clessé, sous la direction de Mr Jantzen, architecte en chef des Monuments Historiques, et de Mr Lenormand, architecte départemental des bâtiments de France. En 1984, le restauration intérieure de l’église est lancée, ainsi que la reprise du dallage et de la façade, l’aménagement du sanctuaire, la restauration du mobilier (maitre-autel, chemin de croix, table de communion et boiseries, rapatriement des statues gardées au musée Ochier de Cluny). Lors de ces travaux (durant le piquetage des murs), des peintures anciennes sont mises au jour sur la voûte de l’abside (Christ en Majesté), une baie romane est dégagée dans la nef, et quelques traces de litre seigneuriale sont identifiées. Pour ces travaux, l’association reçoit 630 000 francs de subventions (conseil régional, conseil général, Monuments Historiques), il ne lui reste que 8% de la somme à assumer, chose faite grâce à l’organisation de diverses animations et activités dans la commune. Les derniers travaux sont réceptionnés en 1992. Ils représentent un partenariat entre différents acteurs (association, municipalité, Monuments Historiqes, conseil régional), coordonnés par la municipalité en la personne du maire de l’époque, Mr Maurice Lagadrillère. Les artisans ayant effectué les travaux sont les entreprises[8] : Chauvot frères, de Bray (menuiserie) ; Rivière, de Salornay-sur-Guye (maçonnerie) ; Virot, de Clessé (lavier) ; Vaissaud, d’Azé (électricité) ; Picard, de Chapaize (maitre-verrier).

En 1997, l’ association « Bissy d’hier et d’aujourd’hui » voit le jour et prend le relai. Elle donne dès lors l’impulsion à la rénovation et l’entretien de l’édifice. Entre 1997 et 2004, des travaux d’assainissement et de restauration de l’édifice sont organisés : démoussage, drainage, réfection du plafond (charpente apparente), travaux sur les peintures murales et éclairage de l'édifice. En 2020, l’association « Bissy-Charchuble : patrimoine et héritage » prend à son tour le relai et souhaite garantir l’entretien et la mise en valeur des patrimoines historiques, culturels et naturels de la commune. L’église de Bissy est dont entretenue et mise en valeur avec soin.

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

Plan de l'église de Bissy-la-Mâconnaise – Plan dressé par l’architecte en chef des Monuments Historiques, conservé aux archives départementales de la Saône-et-Loire

Inventaire décor et mobilier

  • Peintures murales de l’abside, gothiques : Christ en Majesté inscrit dans une mandorle, bénissant et tenant en main les évangiles
  • Autour des baies de l’abside, décor d’arcatures en plein cintre sur colonnettes aux chapiteaux sculptés de motifs floraux et feuillages
  • Maître-autel, sur socle : devant décoré de cuir de Cordoue au XVIIe siècle, tabernacle baroque à panneaux de bois peint
  • Balustre en bois délimitant le chœur
  • Porte grillagée en fer forgé (ferme la sacristie)
  • Statues :

Saint Simon, pierre polychrome, XVe-XVIe siècle (gauche de la nef)

Saint Fiacre, en bois, XVe-XVIe siècle (gauche de la nef)

Vierge à l’Enfant (gauche de la nef)

Saint Antoine, en bois, XVe-XVIe siècle (droite de la nef)

Un saint évêque, en bois, XVe-XVIe siècle (droite de la nef)

Pietà, XVe siècle (travée sous clocher)

Saint Cyr et sainte Julitte, en bois, époque baroque (travée sous clocher)

Saint Cyr et sainte Julitte, moderne (sacristie)

  • Dalles funéraires
  • Bénitier encastré à vasque côtelée (près de l’entrée)
  • Cloche de 610 kg datant de 1845, œuvre du fondeur Baudouin, de Mâcon.

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

1827 : restauration générale de l’église

1845 : fonte d’une cloche d’environ 500 kg

1878 : nouvelles réparations effectuées à la toiture de l’édifice et au clocher

XXe :

1931 : chœur de l’église classé Monument Historique

1951 : reste de l’édifice inscrit au titre des Monuments Historiques

1961 : église entièrement classée Monument Historique

1964 : église fermée au public car le toit menace de s’effondrer

1965 : toiture de la nef s’effondre ; le toit est remplacé par des plaques de tôle ondulées

1970 : réfection extérieure de l’édifice : restauration de l’abside, du clocher, et de la tourelle d’escalier

1979 : rénovation de la toiture

1984 : restauration intérieure de l’église

XXIe :

1997-2004 : travaux d’assainissement et de restauration de l’édifice

  • Etat :

L’église est en bon état général et est régulièrement entretenue. Elle a été restaurée il y a quelques années.

  • Classement :

L’église de Bissy-la-Mâconnaise est classée Monument Historique depuis 1961.

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter directement la mairie ou l’association patrimoniale du village.

Des concerts sont ponctuellement organisés dans l’église.

Visite

L’église de Bissy-la-Mâconnaise est d’ordinaire ouverte, en tout cas pendant la saison estivale. Pour planifier une visite, contacter au préalable la mairie.

L’édifice n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.

Association engagée

  • Bissy d’hier et d’aujourd’hui :

Association créée en 1997 afin de sauvegarder, entretenir et promouvoir le patrimoine de la commune. Ses actions se concentrent dès lors majoritairement à la restauration de l’église du village.

  • Bissy-Charcuble : patrimoine et héritage :

Association créée en Janvier 2020 afin de prendre la suite de l’association « Bissy d’hier et d’aujourd’hui », en sommeil depuis des années.

Elle a les mêmes buts que la précédente, et vise également à créer du lien entre les hameaux de la commune et à mettre en valeur le patrimoine naturel de Bissy-la-Mâconnaise.

Iconographie ancienne et récente

Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis
Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis
Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis
Carte postale ancienne, collection privée de Monsieur Luc Denis


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Bibliographie

  • BOUILLOT, Michel, Villages à sauvegarder : Bissy-la-Mâconnaise, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 118 (juillet 1999), pp. 4-7.
  • CAYOT, Fabrice, « La fortification des églises rurales en Bourgogne », in Chastels et Maisons fortes, III, ouvrage collectif sous la direction d’Hervé Mouillebouche, CeCab, Dijon, 2010, p. 147-180.
  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  • VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1972 :

Archives départementales de Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Eglise de Bissy-la-Mâconnaise

  • Fiche édifice de la Pastorale du Tourisme 71 :

Eglise de Bissy-la-Mâconnaise

  • Page commune de la Bourgogne Médiévale :

Bissy-la-Mâconnaise

  • Documents réalisés par l’association et la municipalité

Propriétaire / Contact

Commune de Bissy-la-Mâconnaise

03 85 33 25 67

de-bissy.commune@orange.fr

Patrimoine local et/ou folklore

  • Chapelle de Charcuble à Bissy-la-Mâconnaise :

Chapelle située à plus de 450 mètres d'altitude, au pied du mont Saint-Romain, dominant le vignoble du Haut-Mâconnais et la vallée de la Saône.

Elle fut construite en 24h le 1er mai 1941, jour de la fête du travail, pour monter la valeur du travail collectif. Sous la conduite du chef Louis Vinot, des équipes, regroupant quelque six cents jeunes et chefs de groupe des Chantiers de la jeunesse française de Saône-et-Loire, se relayèrent toutes les trois heures pour construire cette chapelle.

  • Patrimoine de la commune : pressoir, lavoir, puits et abreuvoir, habitat rural de caractère…

Eglise partiellement romane, édifiée en plusieurs phases : la nef et la travée sous clocher datent du XIIe siècle, le chœur et les croisillons du XIIIe ou XIVe siècle, le clocher de l’époque moderne, tout comme le porche.

Ancienne église prieurale romane bâtie au XIIe siècle, et reprise au XIIIe siècle.

Elle dépendait du prieuré de Saint-Oyen installé au hameau éponyme par l’abbaye de Saint-Claude (Jura).

La chapelle sert désormais de salle d’exposition.

Eglise romane édifiée en deux phases, aux Xe et XIIe siècles.

Rénovée plusieurs fois au XIXe siècle, elle garde un profil roman typique, trapue et solide.

Elle est classée Monument Historique depuis 1979.

Chapelle romane dont la date de construction est incertaine. Elle appartenait aux moines de l’abbaye de Tournus.

Elle se compose d’une nef unique rectangulaire, accolée à un chœur à chevet plat sur lequel repose un court clocher de plan carré.

Notes et références

  1. Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  2. Ibidem
  3. Ibidem
  4. Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.
  5. Ibidem
  6. Ibidem
  7. Oursel
  8. Ibidem