Eglise Saint-Eusèbe à Saint-Huruge

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L’église paroissiale Saint-Eusèbe est située à Saint-Huruge, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté.L’église est dédiée à saint Eusèbe, évêque de Verceil (Italie) vers 345. Le nom du village est lui-même une déformation du nom du saint. L’église semble compter parmi les plus anciennes de la région. Construite initialement sur un plan classique – une nef unique suivie d’une travée sous clocher voûtée en berceau, puis d’une abside ornée de lésènes et d’arcatures lombardes à l’extérieur – elle est un peu cachée par les chapelles ajoutées au fil des siècles. La forte présence d’opus spicatum jusqu’en haut des murs gouttereaux de la nef incite à y voir un vestige de l’église attestée aux environs de l’an mil par une charte de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon. La travée sous clocher et l’abside pourraient remonter au dernier quart du Xe siècle, tandis que le clocher est visiblement une reconstruction du début du XIIIe siècle. Il renferme l’une des plus anciennes cloches de Bourgogne du Sud, du XVIe siècle. La petite chapelle Saint-Blaise et Saint-Antoine, au sud de la nef, date du XIVe siècle. Sa voisine, dédiée à Notre-Dame-de-Pitié, communique avec le chœur par une claustra à remplages flamboyants et possède une ouverture avec vue sur l’autel, signe de sa qualité de chapelle seigneuriale. Elle serait plutôt de la fin du XVe ou du XVIe siècle et renferme une Vierge en Majesté romane polychrome, restaurée en 1999. La chapelle nord, qui lui fait face, n’a été ajoutée que lors des principales restaurations de l’édifice, en 1872. La façade a été agrémentée d’un portail Renaissance et d’un oculus à une date indéterminée. L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1950.

Eglise Saint-Eusèbe(©CEP)
Adresse Au Bourg, 71460 Saint-Huruge
Coordonnées GPS 46°34'47.1"N 4°34'05.3"E
Paroisse de rattachement Paroisse Saint Louis entre Grosne et Guye
Protection Monuments Historiques Inscrite en 1950

Historique

Le village de Saint-Huruge est un des moins peuplés de la région et ne compte qu’une cinquantaine d’habitants. Il a néanmoins des origines très anciennes et une histoire riche. On a notamment retrouvé de nombreux vestiges antiques sur le territoire de la commune, appartenant à deux villa gallo-romaines[1]. Plusieurs sépultures mérovingiennes ont également été mises au jour aux lieux-dits "La Chaume" et "La Verchère". La première mention du lieu apparait en 910 dans la charte 110 de l’abbaye de Cluny : In pago Matisconensi, in agro Aenacensi, in villa Bussiago[2]. Au XIIIe siècle, on trouve la Domus de Sancto-Eusebio super Guiam dans une nouvelle charte, puis finalement Saint-Huruge au XVe siècle. Pendant la période révolutionnaire, le village s’appelle La Rochette-sur-Guye[3].

Un lieu de culte est déjà mentionné à Saint-Huruge autour de l’an 1000 : Ecclesia in comitatu Matisconensi, in villa Bisiaco (alias Busciaco), in honore Sancti-Eusebii dicata[4], dans les chartes 394 et 499 du chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. En réalité, la lente évolution phonétique ayant déformé Saint-Eusèbe en Saint-Huruge pourrait laisser supposer l’existence d’un édifice de culte chrétien dès les Ve-VIe siècles[5]. Les fondations du mur nord de la nef de l’église actuelle pourraient être des vestiges d’un des premiers édifices du village.

L’église que l’on voit aujourd’hui est remarquable notamment pour la grande variété des matériaux qui la composent : différentes roches ont été utilisées, le grès étant fréquent, surtout pour les éléments structuraux, et plusieurs genres de calcaire fournissant le gros des murs. L’église actuelle pourrait ainsi en partie correspondre à celle mentionnée à la fin du Xe siècle. Elle serait une des plus anciennes de la région : l’omniprésence de l’opus spicatum dans les murs de la nef, la finesse de ces derniers et l’appareillage désordonné suggèrent une construction du début du Xe siècle.

A la fin de ce siècle, la travée sous clocher et l’abside sont vraisemblablement reconstruites, telles qu’elles sont aujourd’hui. Les murs de ces parties sont en effet bien plus épais, et le décor de bandes et arcatures lombardes de l’abside tend à confirmer cette idée. L’édifice roman d’origine a donc un plan assez simple et typique des petites églises rurales de la région : nef unique rectangulaire, travée sous clocher légèrement saillante, et abside semi-circulaire. Au début du XIIIe siècle, le clocher est reconstruit, légèrement désaxé vers sud par rapport à travée qui le soutient.

L’église Saint-Eusèbe est donc un édifice entièrement roman qui permet d’observer les différentes phases de cet art. Les constructions et ajouts successifs pourraient s’expliquer par un manque de moyen. Au Xe siècle, une reconstruction est vraisemblablement jugée nécessaire. Par manque de moyens, la nef ancienne est cependant conservée, et seul le chevet est repris. Au début du XIIIe siècle, alors que l’église est le centre de paroisse et à la collation de l’évêque de Mâcon, le clocher est reconstruit. Cette reconstruction fait peut-être suite à une dégradation de l’édifice, ou répond tout simplement à une nécessité de visibilité. L’église fait en effet partie d’une seigneurie forte.

Au XIVe siècle, une chapelle[6] est ajoutée au sud-ouest de la nef. Un acte relate ainsi la fondation par Guillaume Guilloud, curé de Saint-Huruge, d'une chapellenie en la chapelle Saint-Blaise et Saint-Antoine qu'il venait d'édifier[7]. Au XVe ou XVIe siècle, la chapelle au sud-est de la nef est construite. Longue de deux travées, il s’agit d’une chapelle seigneuriale de style gothique flamboyant. Elle est peut-être bâtie à l’occasion d’une restauration plus globale. La cloche de l’église, fondue en 1536, est une des plus anciennes ayant été conservées dans la région[8]. Elle pourrait avoir été installée à cette occasion.

Au début du XVIIe siècle, une nouvelle restauration est engagée sur l’édifice. Elle comprend notamment la réfection de la façade, et la construction du portail néo-classique toujours en place. Du mobilier est également ajouté, comme le retable de style Louis XIII dans la chapelle seigneuriale. En 1746, une visite pastorale est réalisée par l’évêque de Mâcon Monseigneur de Lort de Sérignan de Valras. Son rapport[9] constitue un état des lieux précieux, à la fois sur l’état de l’édifice et sur son mobilier. Ainsi, le rapport précise qu’à cette époque, Saint-Martin-la-Patrouille est une annexe de Saint-Huruge, et doit à ce titre participer à l’entretien de l’église Saint-Eusèbe. Selon le rapport de l’évêque, l’église Saint-Eusèbe est en relativement bon état et est entourée de son cimetière. Le seigneur de Saint-Huruge, Monsieur de la Fage, a la justice sur les lieux. La chapelle flamboyante, sous le vocable de Notre-Dame de Pitié, lui appartient et est pavée de pierre. Elle abrite un caveau seigneurial. Ses deux grands vitraux sont en mauvais état. La plus petite chapelle est quant à elle dédiée à saint Antoine de Padoue et fermée par un simple balustre de menuiserie.

A la fin du XVIIIe et au XIXe siècle, l’édifice est visiblement peu entretenu[10]. Saint-Huruge devient une simple annexe de Burzy. A la fin du XIXe siècle, elle a donc grand besoin d’être rénovée. En 1872, une restauration intérieure globale est engagée grâce au financement de de la veuve Genet, née Adenot[11]. Ces travaux prévoient notamment : la construction de la chapelle nord avec voûte en brique, le remplacement de la voûte de la nef et l’ajout de la corniche moulurée moderne, la fermeture de l’accès à la chapelle Saint-Antoine (sud-ouest de la nef), la réfection générale des fenêtres (dont la reprise de l’oculus, de la baie médiane de l’abside et la fermeture de ses baies latérales), le transfert d'une fenêtre gothique de la chapelle Notre-Dame dans celle au nord, et la pose d’un enduit en plâtre blanc sur tout l’édifice[12]. La même année, la commune complète ces rénovations en remplaçant la toiture de laves de l’édifice par une couverture en tuiles plates. Ces travaux sont réalisés sous la direction de l’architecte Narjoux de Chalon-sur-Saône, sur un budget voté de 500 francs. En 1875, un conflit oppose la commune au propriétaire au presbytère attenant à l’église (côté nord), duquel viennent des infiltrations d’eau importantes qui menacent l’édifice.

En 1950, l’église Saint-Eusèbe est inscrite au titre des Monuments Historiques. Dans les années 1960, le cimetière qui entourait jusqu’alors l’édifice est déplacé en dehors du bourg, afin d’assainir le centre du village et les alentours de l’église. A partir des années 1970, la commune engage des travaux de restauration sur le long terme, aidée de l’association locale de sauvegarde du patrimoine. Ces travaux commencent par la destruction du presbytère[13]. Ils comprennent : l’installation d’une toiture de laves sur l’abside et le clocher[14], la démolition de la sacristie accolée à l’église, la restauration complète du clocher (dont la réouverture des baies du premier niveau, jusqu’alors comblées), la réfection des toitures de la nef et des chapelles.

Le mobilier fait également l’objet d’un soin attentif. En 1975, des statues sont volées (statuettes de l’autel baroque, un saint évêque assis…). Cet événement pousse à la protection de certaines pièces au titre d’objets historiques, dynamique qui se poursuit dans les années 1990. En 1999-2000, les statues anciennes sont restaurées, puis le chemin de croix en 2001, grâce au mécénat de Louis et Majo Ferrand, deux habitants de Saint-Huruge. Cette restauration a obtenu le deuxième prix au concours départemental du Patrimoine de Saône-et-Loire dans la catégorie « restauration d’œuvres et d’objets d’art ». En 2006, les vitraux sont restaurés à leur tour par la société Combex-Lumière (à l’exception de la rosace de l’oculus). Ces travaux ont été financés en partie par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et le conseil départemental.

En 2014, la pyramide du clocher est rénovée à l’initiative de la mairie et de l’association de sauvegarde, pour environ 10 000 euros. En 2016 et 2017[15], des travaux d’assainissement sont réalisés sur l’édifice par drainage. Les façades nord et ouest sont également restaurées. Suite à ces travaux, des fouilles archéologiques sont préconisées. Ces fouilles sont menées en 2017 et 2018 par des archéologues de l’INRAP. Elles permettent de mettre au jour neuf squelettes[16] dans des coffrages en pierre, dont sept adultes et deux enfants. Ces squelettes pourraient dater du IXe au XIIe siècle. Les vestiges de murs anciens sont également découverts. L’église est régulièrement entretenue et fait l’objet d’un soin constant de la part de la commune et de l’association de sauvegarde du patrimoine.

  • Saint-Eusèbe, présentation de la Pastorale du tourisme 71 :

« Né en Sardaigne au IIIème siècle, Eusèbe (Huruge est une déformation de son nom) étudia à Rome. Elu évêque de Verceil en Italie vers 345, il lutta contre les hérésies : « solidement formé dans la foi nicéenne, Eusèbe défendit de toutes ses forces la pleine divinité de Jésus-Christ, défini par le Credo de Nicée » écrit Benoît XVI. Contraint à l’exil en Orient, il retrouva Verceil et y mourut en 371. Il est considéré comme martyr à cause de ses épreuves endurées pour la vraie foi. »

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

A l’origine, l’église Saint-Eusèbe était simplement composée d’une nef unique rectangulaire, d’une travée sous clocher et d’une abside à l’est. Quelques ajouts ont été faits à cette base romane au fil des siècles : une petite chapelle gothique au sud-ouest de la nef, une large chapelle flamboyante de deux travées au sud-est de la nef, et une chapelle moderne au nord de la travée sous clocher. Jusqu’au siècle dernier, l’église était entourée du cimetière au sud et à l’ouest.

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Plans de l'église Saint-Eusèbe, par Alain Guerreau (en rouge, état originel de la travée avant l’ajout des chapelles ; en bleu, position du clocher)

L’église Saint-Eusèbe a une façade relativement simple. Elle est simplement percée d’un portail en plein cintre sous un fronton triangulaire, de style néo-classique. Ce portail est surmonté d’un oculus moderne. Les gouttereaux de la nef sont composés de deux parties majeures : la base des murs en appareil grossier, et la partie principale en opus spicatum. Au nord, deux toutes petites baies plein cintre à ébrasement intérieur sont obturées mais encore visibles. Elles sont constituées de tous petits moellons non-appareillés[17]. Au sud, seule une petite baie plein cintre allongée est visible et éclaire les combles. Le reste du gouttereau sud est masqué par les chapelles. A l’ouest, la première chapelle, du XIVe siècle, est de taille modeste et de plan rectangulaire. Elle ne comporte qu’une baie gothique bretturée. La deuxième chapelle, à l’est, est nettement plus grande. Elle est accessible via une petite porte à l’ouest, dont la clef comporte un blason. De style gothique flamboyant, elle comporte deux grandes travées épaulées par des contreforts, un central et deux diagonaux aux angles. Elle est éclairée par une baie moderne dans la travée ouest et par une baie gothique à remplage flamboyant dans la travée est. La chapelle se termine par un seul pignon surmonté d'un petit « campanier » muni d'une cloche[18].

La travée sous clocher est entièrement masquée par cette chapelle au sud, et par une autre chapelle au nord. Cette dernière est de plan rectangulaire, profonde et étroite. Elle est ouverte d’une baie à remplage flamboyant au nord et d’une fenêtre moderne à l’est. Le pignon comporte également une ouverture rectangulaire à sa pointe. Un clocher carré s’élance au-dessus de la travée médiane. Il est composé d’une souche aveugle (avec l’ancien accès à l’ouest) et de deux étages. Le premier niveau est ouvert de baies géminées frustres avec retombée médiane sur une colonnette toute simple. Ces baies ont été dégagées récemment. Le deuxième niveau est percé de baies géminées plus développées, avec retombée médiane sur double colonnette aux chapiteaux simplement sculptés. Le clocher est coiffé d’une courte pyramide à quatre pans que supporte une double corniche de pierres plates et modillons nus. L’abside complète l’édifice à l’est. Elle comporte trois baies plein cintre : deux latérales anciennes et étroites, aujourd’hui comblées ; et une large baie axiale moderne. Ces baies sont inscrites dans un décor de bandes et arcatures lombardes dans lequel sont inclus deux petits contreforts droits terminés en glacis. Au nord, on distingue le contour d’une ancienne porte menant vers l’extérieur, creusée dans le mur. L’abside et le clocher sont couverts de laves, tandis que le reste de l’édifice est couvert de tuiles.


La petite nef de l’église Saint-Eusèbe est entièrement dallée. Si elle était à l’origine plafonnée, une voûte en berceau plein cintre a été ajoutée au XIXe siècle. Cette voûte est séparée des murs de la nef par une corniche moulurée. Au sud, une niche accueille les fonts baptismaux. Elle correspond à l’ancienne ouverture vers la chapelle du XIVe siècle (aujourd’hui sacristie / débarras). Cette chapelle est assez petite, couverte d’un berceau transversal. Plus à l’est de la nef, une porte gothique mène vers la grande chapelle flamboyante, qui est le seul accès vers la sacristie. La nef s’ouvre sur la travée sous clocher via un arc triomphal en plein cintre très épais. Cette travée est voûtée d’un large berceau transversal et accueille l’autel moderne. Au sud, elle communique avec la chapelle flamboyante par une barrière avec claustra gothique et remplage[19]. Cette chapelle de deux travées est voûtée de deux croisées d’ogives, aux clefs moulurées de blasons et peintes. Celles-ci retombent aux angles sur des culots peints, et au centre sur des colonnes demi-engagées où elles rejoignent l’arc doubleau qui sépare les travées. La chapelle est munie d’une petite crédence flamboyante (mur sud) et accueille un beau retable du XVIIe siècle en bois doré. Le pilier sud-est de la travée sous clocher comporte par ailleurs une ouverture quadrangulaire qui permet d’observer l’autel de la chapelle gothique. Au nord de la travée, la petite chapelle moderne s’ouvre via un arc en plein cintre. Elle est voûtée en berceau et abrite un second autel latéral. A l’est, l’abside s’ouvre également via un arc en plein cintre, très épais. Elle est délimitée par une grille de communion en fer forgé derrière laquelle se trouve le maître-autel. L’abside est voûtée d’un cul-de-four. Les anciennes baies murées sont devenues des niches accueillant des statues de saint Pierre et saint Paul, de chaque côté d’un large vitrail représentant saint Eusèbe. Au sud, la porte menant vers l’ancienne sacristie détruite au siècle dernier est encore visible, mais condamnée.

Inventaire décor et mobilier [20]

  • Décor du clocher : baies géminées, colonnettes aux chapiteaux vaguement sculptés
  • Décor de l’abside : bandes et arcatures lombardes
  • Blasons sculpté de la porte de la chapelle. Il s’agit probablement du blason des Choiseul-Traves (Jean, Antoine et Jeanne) seigneurs de Saint-Huruge entre 1461 et 1538 : « d'azur à la croix d'or cantonnée de 20 vingt billettes »[21]. On retrouve blason à la base de la statue de saint Pierre.
  • Maître-autel en pierre sculptée avec colonnettes, avec tabernacle doré cylindrique.
  • Autel moderne en bois
  • Autel latéral avec retable en bois doré de style Louis XIII. Il est classé comme objet historique depuis 1979. Les statues qu’il accueillait ont été volées en 1975 (saints Eusèbe et Claude, Vierge à l’Enfant).
  • Autel latéral sur colonnettes (chapelle nord)
  • Crédence flamboyante (chapelle sud)
  • Grille de communion en fer forgé
  • Statues :

Vierge à l’Enfant (en bois, XIIIe siècle). Les personnages sont couronnés et Jésus tient un oiseau (inscrite au titre d’objet historique en 1996).

Saint Pierre, tenant la tiare (en bois, médiévale), et ce qui semble être une clef dans la main gauche. Le saint a un blason à ses pieds : « d’azur à la croix d’or » (inscrite au titre d’objet historique en 1976).

Vierge en bois doré, XIXe siècle (inscrite au titre d’objet historique en 1996)

Christ en Croix sur tableau

Notre-Dame de Lourdes, XIXe (droite de l’arc triomphal)

Sainte Thérèse de Lisieux (gauche de l’arc triomphal)

Saint Paul, XIXe, avec l’épée dans la main droite et les Ecritures dans la main gauche (abside, dans une niche correspondant à une ancienne baie romane)

Saint Pierre, XIXe, avec la clef dans la main droite et les Ecritures dans la main gauche (abside, dans une niche correspondant à une ancienne baie romane)

Saint en habit d’évêque (chapelle nord)

Saint Antoine de Padoue (chapelle nord)

  • Crucifix (chapelle nord)
  • Tableaux :

-Vierge à l’Enfant (chapelle seigneuriale)

-Sacré-Cœur (chapelle nord)

-Le Bon Pasteur (nef)

-Sur les montants de l’arc triomphal :

La Sainte Famille, huile sur bois, XVIIe siècle (inscrite au titre d’objet historique en 1996)

La Nativité, huile sur toile, XVIIe siècle (inscrite au titre d’objet historique en 1996)

  • Chemin de croix (gravures encadrées du XIXe siècle)
  • Bénitier sur socle[22] dont la cuve est décorée d'un rang de grands oves[23]. Ce bénitier est difficilement datable mais semble médiévale, probablement fabriqué entre le XIIe et le XVe siècle.
  • Fonts baptismaux avec cuve octogonale (niche de la nef, au sud)
  • Confessionnal en bois (chapelle sud)
  • Chaire à prêcher en bois, sur pied menuisé.
  • Vitraux :

-Vitrail représentant Saint-Eusèbe, 1920 (chœur)

-Vitraux signés J. Besnard (artiste de Chalon-sur-Saône), de 1890, dans les chapelles. Ils représentent l’Annonciation et l’Apparition du Sacré-Coeur à Marguerite-Marie.

-Rosace de l’oculus

  • Cloche de 1536, une des plus anciennes de la région. On y lit l'inscription : « Sancte Blasii ora pro nobis l'an MCCCCCXXXVI » (Saint Blaise priez pour nous, l’an 1536). Elle est décorée de plusieurs cartouches illustrée du Christ et de saints. Elle est classée objet historique depuis 1903.

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

1872 : réfection des toitures, restauration intérieure globale, ajout de la chapelle nord.

XXe :

1950 : inscription au titre des Monuments Historiques

Années 1960 : déplacement du cimetière

A partir des années 1970 : suppression de la sacristie, réfection des toitures (tuiles pour la nef et les chapelles, laves pour l’abside et le clocher), reprise des enduits, réouverture des baies du clocher…

1998 : restauration de retable du 17e siècle

1999-2000 : restauration des statues

XXIe :

2001 : restauration du chemin de croix

2006 : restauration des vitraux

2014 : réfection de la toiture du clocher

2016-2018 : assainissement par drainage, rénovation des façades ouest et nord, fouilles archéologiques

  • Etat :

L’église est en relativement bon état mais pourrait bénéficier d’une rénovation intérieure, notamment au niveau du chœur.

L’édifice fait néanmoins l’objet d’un soin constant de la part de la commune et de sa population.

  • Classement :

L’église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1950.

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter directement la mairie ou l’association de sauvegarde qui lui est dédiée.

Visite

L’église n’est généralement pas laissée ouverte. Pour planifier une visite, contacter directement la mairie.

L’édifice semble accessible aux personnes à mobilité réduite : on accède à l’enclos par le côté est (chevet) et on entre dans l’édifice via le portail ouest.

Association engagée

  • Association pour la sauvegarde de l'église de Saint-Huruge, créée en 1995.

Buts : restauration, entretien et mise en valeur de l’église et de son mobilier ; organisation d’événements en tous genres (animations, concerts, expositions, vide-greniers…)

Site FAPPAH : Sauvegarde de l'église de Saint-Huruge

Présidente : Sophie Avenas

Tel : 03 85 96 24 63

Mail : sophie.avenas@orange.fr

Iconographie ancienne et récente

Carte postale ancienne, collection privée.
Carte postale ancienne, collection privée.
Carte postale ancienne, collection privée.


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Cadastre actuel, cadastre.gouv

Bibliographie

  • GUERREAU, Alain, Notes d’observations, 2016.
  • GUERREAU, Alain, L'église de Saint-Huruge, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 191 (septembre 2017), pages 14 à 17.
  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  • VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1969 et 1979 :

Archives départementales de Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Pastorale du Tourisme 71 :

Saint-Eusèbe

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Saint-Huruge

  • Fiche de la Bourgogne Médiévale :

Saint-Huruge

  • Fiche édifice de la Sauvegarde de l’Art français :

Saint-Eusèbe

  • Fiche édifice de la Fondation du patrimoine :

Eglise Saint-Eusèbe

Propriétaire / Contact

Commune de Saint-Huruge

09 66 43 50 00

mairie.sainthuruge@wanadoo.fr

Patrimoine local et/ou folklore

Ancien château fort profondément remanié aux XVIIe et XIXe siècles.

Il est remarquable par ses tours : trois tours rondes et une grosse tour carrée à deux étages.

C’est une propriété privée qui ne se visite pas.

Eglise romane construite au XIe ou XIIe siècle et remaniée au XIXe siècle.

Ses arcs-boutants romans sont une occurrence rare dans la région.

Eglise en partie romane, dont l’origine remonte au XIIe siècle. De l’église actuelle, seuls le clocher et sa travée appartiennent à l’édifice roman.

Le clocher roman est orné d’arcatures lombardes et de baies sur colonnettes à chapiteaux sculptés.

Eglise romane construite en deux phases, aux Xe et XIIe siècles.

L’opus spicatum est omniprésent dans la maçonnerie de l’édifice (façade et nef).

L’église est classée Monument Historique depuis 1927. Des peintures anciennes rénovées sont visibles dans la nef et le chœur, dont notamment les restes d'une litre funéraire.

Notes et références

  1. Guerreau, Alain, Notes d’observations, 2016
  2. Rigault, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  3. Ibidem
  4. Ibidem
  5. Guerreau
  6. Elle sert aujourd’hui de sacristie/débarras.
  7. Guerreau
  8. Elle est classée depuis 1903.
  9. Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.
  10. Ibidem
  11. Ibidem
  12. Guerreau.
  13. Ibidem
  14. La commune obtient les travaux une subvention de 50 000 francs de la part de la Sauvegarde de l’Art français, suivie d’une autre subvention de 30 000 francs un an plus tard pour la réfection de la toiture de l’abside.
  15. Collecte de fonds (2016) pour travaux de drainage
  16. Article du JSL sur les découvertes à Saint-Huruge
  17. Guerreau
  18. Ibidem
  19. On discerne un arc en plein cintre originel au-dessus de ces éléments de fermeture - Guerreau
  20. Inventaire réalisé grâce à la notice d’Alain Guerreau, à la base Palissy, à l’inventaire Oursel et à la fiche de la Pastorale du tourisme 71.
  21. Alain Guerreau
  22. Il s’agissait probablement à l’origine d’une cuve baptismale.
  23. Alain Guerreau