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Eglise Saint-Genès à Curtil-sous-Buffières

4 672 octets ajoutés, 24 février 2020 à 10:14
Historique
=== Historique ===
Le village de [[Curtil-sous-Buffières]] est mentionné pour la première fois vers 898 : ''In villa Curtilis, Matisconensi pago''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008. </ref>. La localité est ensuite mentionnée plusieurs fois aux Xe et XIe siècles, mais son nom ne se fixe sur ''Curtil sous Buffieres''<ref>Ibidem</ref> qu’au XVIIe siècle. Le village est situé sur une ancienne route royale, impériale et nationale. Il s’agit aujourd’hui de la route touristique entre Mâcon et Charolles. Le village est dès l’origine un lieu d’étape et de pèlerinage, ce qui est toujours les cas : Curtil est considérée comme la dernière halte avant de changer de versant pour aller vers Compostelle<ref>Fiche du pays d’art et d’histoire</ref>.
 
L’église de Curtil-sous-Buffières est un petit édifice roman qui pourrait dater du début du XIIe siècle. Elle est dédiée à saint Genès d’Arles<ref>Il faisait office de greffier à Arles en Gaule et refusa d'enregistrer les édits qui ordonnaient de persécuter les chrétiens. Saisi par la police romaine, il fut décapité, recevant ainsi le baptême du sang alors qu'il n'était encore que catéchumène – nominis.fr</ref>, martyr chrétien mort en 308<ref>D’autres sources la placent sous le patronage de saint Genès de Rome, saltimbanque qui reçut la grâce de la foi et refusa d’y renoncer malgré les tortures, martyr au IVe siècle.</ref>. Au moment de sa construction, elle est à la collation de l’évêque de Mâcon et le centre de la paroisse de Curtil. L’édifice n’est mentionné pour la première fois que vers le XIVe siècle, dans un pouillé : ''Ecclesia de Curtili (alias Curtilli) subtus Bufferias''<ref>Rigault</ref>. Ce qu’il advient de l’église dans les siècles qui suivent est incertain. Elle connaît vraisemblablement une phase de ruine partielle<ref>Guerreau, Alain, Notes d’observations.</ref> au XVIe siècle, au moment des Guerres de Religion : le mur sud de la nef, la voûte de cette dernière ainsi que celle de l’abside et le sommet du clocher sont détruits. Au XVIIe siècle, les dommages sont visiblement réparés.
 
Au XIXe siècle, l’église de Curtil-sous-Buffières fait l’objet de plusieurs restaurations. En 1852, une lettre du curé desservant fait état d’une église dans un état déplorable, devenue dangereuse pour les fidèles qui viennent y suivre l’office. Elle avait jusque-là été peu entretenue. En 1853, un devis est demandé à l’architecte Vaillant, afin d’établir un projet de rénovation. En 1855, le devis est finalement modifié pour n’inclure que les réparations jugées indispensables : « construction d’une sacristie, réfection des murs renversés du cimetière, élargissement des deux croisées du sud de l’église, réfection du dallage, du degré de la table de communion, réfection des poutres du plafond en mauvais état »<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental. </ref>. Les travaux sont réceptionnés en 1857.
 
En 1882, le clocher menace de s’effondrer. Une restauration est donc rapidement engagée : le sommet du mur est relevé d’environ 60 centimètres au-dessus des baies, la charpente et la toiture sont refaites, le clocher entièrement restauré. Le devis des travaux s’élevant à 1827.08 francs est en partie réglé grâce au leg de 1000 francs fait par l’ancien curé Mr Budin, décédé en 1880<ref>Sa tombe se trouve juste à côté de l’édifice.</ref>. Les travaux sont réalisés par Claude Després, entrepreneur à Mazille, sur les plans de l’architecte Monni, de Cluny<ref>Oursel</ref>.
 
L’église Saint-Genès a depuis été régulièrement entretenue et mise aux normes (électricité, assainissement etc.). En 2015, une équipe d’étudiants en architecture du Kyoto Institute of Technology (Japon) ont entièrement mesuré l’édifice et dressé ses plans, sous la direction du professeur Masatsugu Nishida.
 
 
'''Anecdote :'''
 
Une source d’eau se trouvant près de l’église (désormais comprise dans l’enceinte de l’ancien prieuré) avait, dit-on, des propriétés curatives (ces eaux guérissaient la fièvre, le rhume, les rhumatismes, et donnaient du lait aux nourrices<ref>[http://curtilsousbuff.canalblog.com/archives/2007/01/01/3967564.html Curtil-sous-Buff]</ref>). Pour la fête de saint Genest, le 25 Août, la population faisait pèlerinage en ces lieux (et ce jusqu’au XXe siècle). L’implantation d’un culte chrétien à côté de cette source pourrait indiquer la présence d’un culte antérieur à cet endroit.
 
=== Description architecturale ===
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