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Eglise Saint-Jean-Baptiste à Burgy

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Historique
=== Historique ===
[[Burgy]] est un petit village viticole qui rassemble un peu plus d’une centaine d’habitants. Il domine les collines et les vignobles de la région de Lugny. La première mention du village date de la toute fin du Xe siècle, ou du début du XIe, dans une charte de l’abbaye de Cluny : ''In villa Burgziaco''<ref>Rigault, Jean, ''Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire'', 2008.</ref>. On dispose de peu de sources concernant le village, et une confusion est d’ailleurs possible avec la commune de Burzy. Néanmoins, on retrouve la ''Villa Burgiaci'', dans une autre charte de Cluny. Le toponyme de Burgy semble se fixer au XVe ou XVIe siècle. Le village se développe plus particulièrement après la seconde Guerre Mondiale. A cette époque, la Maison Letourneau commence à produire et à commercialiser un vin effervescent. C’est l’une des premières maisons de Bourgogne à travailler le mousseux, qui devient crémant de Bourgogne en 1975.
 
L’église du village, dédiée à saint Jean-Baptiste, est située au « Belvédère », une colline haute de 400 mètres qui domine le centre du village, à environ 1.5 km plus bas. L’édifice se trouve au sommet de cette colline et offre une vue dégagée sur la vallée de la Saône et les monts du Jura. L’église actuelle est quasi entièrement romane<ref>Appartiennent à l’art roman : la façade, la majorité de la nef, la travée sous clocher et le clocher. </ref>, malgré quelques remaniements. La partie la plus ancienne semble être le mur nord de la nef. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, la partie orientale de l’édifice est vraisemblablement reconstruite. Elle est déjà à l’époque le centre de la paroisse de Burgy et à la collation de l’évêque de Mâcon.
 
L’édifice est ensuite remanié au XVe siècle. Le mur sud de la nef semble avoir été repris à cette époque. S’il imite le style roman, il est clairement différent de l’autre gouttereau. C’est à la même période que le bourg du village se déplace où il se trouve aujourd’hui, à flanc de coteau. L’édifice est cependant toujours entouré du cimetière communal, mais au milieu des vignes. En 1513, un pouillé cite l’église de Burgy en tant que simple annexe de celle de Vérizet. Elle n’est donc plus paroissiale à cette date.
En 1709<ref>Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental.</ref>, Jacques Nozerines, curé de Vérizet, adresse une lettre à l’évêque de Mâcon lui demandant d’ériger de nouveau Burgy en paroisse. Il précise qu’il s’agit notamment là d’une demande des habitants du village, d’ailleurs assez nombreux pour pouvoir prétendre à leur propre cure. En réponse, l’évêque de Tilladet se rend sur place l’année suivante. Après vérifications d’usage, il accède à le demande du curé, et désigne les décimateurs. Le 20 juin 1715, Burgy est officiellement érigée en paroisse. Le premier curé à y être nommé est Clément Guillemin, de Trambly. En 1716, Claude de Franc, chapelain de la chapelle de Tous-les-Saints au Temple de Montbellet (commanderie), cède le tiers des dîmes que la chapelle de Montbellet possédait à Burgy à son nouveau curé, afin d’accroitre ses ressources et d’aider à son installation et à celle de la paroisse. Au XVIIIe siècle, une nouvelle église aurait également été construite à Burgy, à côté des maisons et de la cure<ref>Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, ''La carte de Cassini en Saône-et-Loire : description topographique des paroisses. Transcription intégrale des réponses données par les curés pour la plupart des paroisses de l’actuelle Saône-et-Loire lors de l’enquête lancée pour établir la carte de Cassini en 1757'', Cercle généalogique de Saône-et-Loire, 2015, p. 234.</ref>. Il n’en reste cependant aucune trace.
 
Au XIXe siècle, l’église est restaurée plusieurs fois<ref>Oursel</ref>, notamment en 1827 et 1869 (petits travaux d’entretien). A une date inconnue, la sacristie est ajoutée au sud de la travée sous clocher, et l’abside est reconstruite. Elle est en fait vraisemblablement démontée puis remontée après l’ajout d’une travée de chœur<ref>Guerreau, Alain, ''Vingt-et-une petites églises romanes du Mâconnais''…</ref>. En 1884, un projet de reconstruction de l’édifice est avancé. Le curé de l’époque lance une souscription auprès de la population. Il ne récolte heureusement que 1400 francs, somme bien insuffisante pour reconstruire l’église romane.
 
Par la suite, l’édifice est entretenu ponctuellement. Au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, les habitants de Burgy organisant des kermesses pour financer la restauration de l’église. Ces travaux se déroulent entre 1945 et 1950. Ils comprennent la réalisation d’un décor peint par Michel Bouillot, sur demande de Joseph Robert, curé-archiprêtre de Lugny. Ce décor représente les Mystères joyeux de la Vierge, d’après Saint Luc, à l’époque où l’on récitait régulièrement le Rosaire, dans l’église<ref>Fiche de la Pastorale du Tourisme 71.</ref>. Ce décor a depuis été recouvert. C’est peut-être également lors de cette campagne de travaux que la charpente de la nef est dégagée (elle était jusqu’alors masquée par un plafond), et que la large fenêtre de la façade est ouverte. En 1976-1977, le toit en laves de l’église est rénové. Les travaux sont réalisés par Mr Pierre, sous la direction de Mr Louis Lenormand, architecte des Bâtiments de France. La Sauvegarde de l’Art français a participé au financement de ces travaux à hauteur de 60 000 francs<ref>Voir la fiche correspondante dans les sources.</ref>. En 1979, l’église Saint-Jean-Baptiste est classée Monument Historique.
 
L’édifice est par la suite restauré ponctuellement. En 2015-2016, l’association Burgy Patrimoine porte un projet de rénovation de l’église auprès de la municipalité et des habitants. En 2017 et 2018, cette restauration est lancée, en plusieurs phases. En 2017, une partie de la toiture de laves et de la charpente est reprise. L’intérieur est décrépit pour être laissé en pierre apparente, afin d’assainir les lieux face aux infiltrations passées. Un paratonnerre est également posé. Le montant des travaux s’élève à près de 100 000 euros (hors taxes). La commune finance pour partie ces réparations, avec l’aide de subventions et d’une collecte de fonds auprès d’entreprises et de particuliers, via la Fondation du Patrimoine<ref>Voir la fiche correspondante dans les sources.</ref>. Les travaux sont réalisés par Mr Rotondo, artisan lavier, sous la direction de Mr Reynaud, architecte. En 2018, la maçonnerie extérieure de l’église est reprise. Les abords de l’édifice ont également été aménagés. En 2021, des travaux sont prévus au cimetière.
 
*'''Saint Jean-Baptiste :'''
 
''« Jean-Baptiste est pour les chrétiens le dernier prophète d’Israël. Par sa prédication et le baptême qu’il propose aux foules, il annonce et prépare la venue de Jésus. La rencontre de Jésus et de Jean-Baptiste marque la fin de la prédication de Jean et le début de celle de Jésus. Jean-Baptiste sera emprisonné et exécuté par le roi Hérode Antipas [en l’an 28 ou 29] pour avoir dénoncé son immoralité.<ref>Biographie du journal La Croix. Voir son dossier sur Saint Jean-Baptiste :[https://croire.la-croix.com/Definitions/Bible/Saint-Jean-Baptiste/Jean-Baptiste-l-humble-precurseur-du-Christ Saint Jean-Baptiste];[https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_le_Baptiste#:~:text=Sur%20le%20plan%20historique%2C%20son,B%C3%A9thanie%20au%2Ddel%C3%A0%20du%20Jourdain. Voir également la page du saint sur Wikipedia] </ref>»''
 
=== Description architecturale ===
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