Eglise Saint-Pierre à Cruzille : Différence entre versions

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(Plans cadastraux)
(Description architecturale)
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GLOSSAIRE : [http://www.bourgogneromane.com/glossaire.htm Bourgogne Romane]
 
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L’église Saint-Pierre suit un plan simple : nef unique rectangulaire, travée sous un clocher carré flanquée au nord par une large chapelle et au sud par une petite sacristie, abside à l’est. L’édifice est entouré d’une belle place aménagée. A l’est, le chevet est relié à l’ancien mur d’enceinte du presbytère, dont il ne reste que quelques bâtiments. Il n’en reste que le portail classique et son arcade datant de 1701, ouvert sur l’ancienne cour du presbytère, et une petite porte piétonnière.
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La façade de l’édifice est très simple. Elle n’est ouverte que du portail roman en remploi. Il est muni d’une voussure en plein cintre retombant sur de fines colonnes latérales aux chapiteaux sculptés de palmes au nord, et de masques grossiers au sud. La nef est composée d’une première travée moderne, et de deux autres romanes. Ses murs gouttereaux sont percés de trois larges baies en plein cintre chacun, encadrées par des contreforts plats, dont le premier qui fait la jointure avec la travée moderne est renforcé. Au sud, une porte en plein cintre est ouverte à l’extrémité est, à côté d’une petite baie de même profil. Au nord, l’escalier d’accès au clocher est accolé au mur. La dernière travée est en partie masquée par une large chapelle de plan carré. Elle est ouverte au nord par une petite porte dont le linteau est en anse de panier, et à l’est par une large baie gothique à remplage. Sa face ouest ne comporte que l’accès au clocher.
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La travée sous clocher est masquée au nord par cette chapelle. Au sud, elle est flanquée d’une petite sacristie carré, ouverte d’une petite baie à l’est. La travée supporte le court clocher carré. Il est composé de deux étages de baies : le premier, de l’époque romane, est ouvert de deux petites baies plein cintre par face, inscrites dans des bandes creusées dans la maçonnerie (seule la face ouest est masquée) ; le second niveau, moderne, comporte une large baie plein cintre par face, sans décor. Le clocher est coiffé d’une flèche à quatre pans soutenue par une corniche de pierre. A l’est, l’abside semi-circulaire complète l’édifice. Elle est éclairée par deux larges baies latérales en plein cintre, et est accolée au mur d’enceinte de l’ancien presbytère. L’abside et la sacristie sont couvertes de laves. Le clocher est quant à lui couvert en ardoises vernissées, tandis que la toiture de la nef et de la chapelle est en tuiles plates. Une corniche à modillons nus court le long des travées anciennes de la nef.
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A l’intérieur, l’église est assez sobre et comporte peu de mobilier. Ses murs sont enduits, à l’exception des arcs faisant communiquer les différentes parties de l’édifice. La nef, entièrement dallée, est couverte d’un plafond délimité par une corniche moulurée. Dans le mur sud, une porte étroite en plein cintre communique avec l’extérieur. Au nord, la chapelle gothique s’ouvre dans la dernière travée par un arc brisé aux arêtes amorties. Cette chapelle, plafonnée, est dépourvue de décor et a son propre accès vers l’extérieur. Un arc triomphal en cintre brisé avec impostes fait communiquer la nef et la travée sous clocher. Il est encadré par deux autels latéraux surmontés par des décor stuqués en cintre brisé qui abritent des niches à statues. La travée sous clocher est quant à elle voûtée d’un berceau en plein cintre en pierre apparente. La travée est épaulée par des arcs de décharge de même forme, au nord et au sud. Dans le mur nord, un jour oblique en cintre surbaissé communique avec la chapelle gothique et permettaient aux seigneurs d’avoir vue sur le chœur. Au sud, la travée sous clocher s’ouvre sur la sacristie par une petite porte masquée dans les stalles de bois qui couvrent tout le chœur. L’abside, ouverte par un arc en plein cintre, est voûtée en cul-de-four. Elle est ornée de peintures modernes figurant un ciel étoilé et des draperies en trompe-l’œil. Elle abrite le maître-autel.
  
 
=== Inventaire décor et mobilier ===
 
=== Inventaire décor et mobilier ===

Version du 28 septembre 2020 à 14:52

L’église Saint-Pierre est située à Cruzille, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. C'est une église paroissiale romane dont la construction semble remonter au début du XIIe siècle. Il est difficile de distinguer les éléments architecturaux d’origine, tant l’édifice a été remanié au fil des siècles. De la construction romane, seul le premier étage du clocher, la travée en berceau plein cintre qui le soutient et les dernières travées de la nef semblent subsister. Au XVIIe siècle, plusieurs visites pastorales font état d’une église pauvre et vétuste, dont la chapelle gothique, au nord, menace de s’effondrer. L’église est donc vraisemblablement rénovée en conséquence, notamment la chapelle. La reconstruction de l’abside pourrait également dater de cette période. A l’époque de la Révolution, l’église est dévastée. Au XIXe siècle, plusieurs restaurations tentent de réparer les dommages. L’abside est de nouveau remaniée, la nef réparée et allongée d’une travée à l’ouest. Le clocher est réhaussé d’un étage et coiffé d’une flèche moderne. Au XXe siècle, l’église est de nouveau entièrement rénovée et ses abords sont aménagés. Elle est depuis régulièrement entretenue.

Eglise Saint-Pierre (©CEP)
Adresse Vignes Moux, 71260 Cruzille
Coordonnées GPS 46°30'19.2"N 4°47'49.0"E
Paroisse de rattachement Paroisse Notre Dame des Coteaux en Mâconnais
Protection Monuments Historiques /

Historique

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane

L’église Saint-Pierre suit un plan simple : nef unique rectangulaire, travée sous un clocher carré flanquée au nord par une large chapelle et au sud par une petite sacristie, abside à l’est. L’édifice est entouré d’une belle place aménagée. A l’est, le chevet est relié à l’ancien mur d’enceinte du presbytère, dont il ne reste que quelques bâtiments. Il n’en reste que le portail classique et son arcade datant de 1701, ouvert sur l’ancienne cour du presbytère, et une petite porte piétonnière.

La façade de l’édifice est très simple. Elle n’est ouverte que du portail roman en remploi. Il est muni d’une voussure en plein cintre retombant sur de fines colonnes latérales aux chapiteaux sculptés de palmes au nord, et de masques grossiers au sud. La nef est composée d’une première travée moderne, et de deux autres romanes. Ses murs gouttereaux sont percés de trois larges baies en plein cintre chacun, encadrées par des contreforts plats, dont le premier qui fait la jointure avec la travée moderne est renforcé. Au sud, une porte en plein cintre est ouverte à l’extrémité est, à côté d’une petite baie de même profil. Au nord, l’escalier d’accès au clocher est accolé au mur. La dernière travée est en partie masquée par une large chapelle de plan carré. Elle est ouverte au nord par une petite porte dont le linteau est en anse de panier, et à l’est par une large baie gothique à remplage. Sa face ouest ne comporte que l’accès au clocher.

La travée sous clocher est masquée au nord par cette chapelle. Au sud, elle est flanquée d’une petite sacristie carré, ouverte d’une petite baie à l’est. La travée supporte le court clocher carré. Il est composé de deux étages de baies : le premier, de l’époque romane, est ouvert de deux petites baies plein cintre par face, inscrites dans des bandes creusées dans la maçonnerie (seule la face ouest est masquée) ; le second niveau, moderne, comporte une large baie plein cintre par face, sans décor. Le clocher est coiffé d’une flèche à quatre pans soutenue par une corniche de pierre. A l’est, l’abside semi-circulaire complète l’édifice. Elle est éclairée par deux larges baies latérales en plein cintre, et est accolée au mur d’enceinte de l’ancien presbytère. L’abside et la sacristie sont couvertes de laves. Le clocher est quant à lui couvert en ardoises vernissées, tandis que la toiture de la nef et de la chapelle est en tuiles plates. Une corniche à modillons nus court le long des travées anciennes de la nef.

A l’intérieur, l’église est assez sobre et comporte peu de mobilier. Ses murs sont enduits, à l’exception des arcs faisant communiquer les différentes parties de l’édifice. La nef, entièrement dallée, est couverte d’un plafond délimité par une corniche moulurée. Dans le mur sud, une porte étroite en plein cintre communique avec l’extérieur. Au nord, la chapelle gothique s’ouvre dans la dernière travée par un arc brisé aux arêtes amorties. Cette chapelle, plafonnée, est dépourvue de décor et a son propre accès vers l’extérieur. Un arc triomphal en cintre brisé avec impostes fait communiquer la nef et la travée sous clocher. Il est encadré par deux autels latéraux surmontés par des décor stuqués en cintre brisé qui abritent des niches à statues. La travée sous clocher est quant à elle voûtée d’un berceau en plein cintre en pierre apparente. La travée est épaulée par des arcs de décharge de même forme, au nord et au sud. Dans le mur nord, un jour oblique en cintre surbaissé communique avec la chapelle gothique et permettaient aux seigneurs d’avoir vue sur le chœur. Au sud, la travée sous clocher s’ouvre sur la sacristie par une petite porte masquée dans les stalles de bois qui couvrent tout le chœur. L’abside, ouverte par un arc en plein cintre, est voûtée en cul-de-four. Elle est ornée de peintures modernes figurant un ciel étoilé et des draperies en trompe-l’œil. Elle abrite le maître-autel.

Inventaire décor et mobilier

  • Chapiteaux sculptés du portail : palmes au nord, masques grossiers au sud
  • Peintures murales :

Abside : ciel étoilé dans la voûte, décor de draperies en trompe-l’œil

Décor de l’arc triomphal et de l’arc d’entrée de l’abside (motifs végétaux et géométriques)

  • Maître-autel en bois, de forme trapézoïdale, surmonté d’un tabernacle à deux pilastres cannelés
  • Stalles de bois
  • Grille de communion en fer forgé
  • Autels latéraux en bois, surmontés par des niches à statues inscrites dans des décors stuqués (arcs brisés sur colonnettes aux chapiteaux sculptés)
  • Statues :

Christ en croix (nef, au-dessus de la porte latérale)

Sainte Thérèse de Lisieux (nef)

Vierge à l’Enfant, bois doré (autel latéral droit)

Saint Pierre, bois doré (autel latéral gauche)

  • Tableau
  • Bénitiers encastrés (nef et chapelle)
  • Crucifix
  • Croix de procession
  • Fonts baptismaux (chapelle)
  • Chemin de croix, restauré en 2005 (toiles peintes)
  • Confessionnal en bois
  • Chaire à prêcher en bois
  • Dalles funéraires :

Jacques-Philippe-Eugène de la Baume-Montrevel, seigneur de Mercé, comte de Cruzille, mort en 1731

Tombe de Jean-François Begon, curé de la paroisse pendant 37 ans, mort en 1717 (près du maître-autel)

Tombe de Joseph Begon, noble du village et bienfaiteur de la paroisse

  • Cloche, fondue en 1925.

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

1840 : plafond menace de s’effondrer ; 1er projet de restauration (non-réalisé)

1847 : nouveau projet de restauration (non-réalisé) ; déplacement du cimetière en dehors du bourg

1850 : réfection générale de la nef, ajout de mobilier

1852 : exhaussement du clocher et ajout de la flèche

1893 : réparation du beffroi du clocher

XXe :

Pendant la Première Guerre Mondiale : Cruzille est rattaché à la paroisse de Lugny

1922 : construction du Monuments aux Morts près de l’église

1925 : refonte de la cloche

Années 70/80 : restauration intérieure de l’église

1990-1993 : restauration extérieure de l’église ; démontage et reconstruction de la sacristie ; aménagement et assainissement des abords de l’édifice.

XXIe :

2005 : restauration du chemin de croix

2015-2016 : aménagement des abords de l’église

  • Etat :

L’église est en bon état général et est régulièrement entretenue.

  • Classement :

/

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’église, contacter directement la mairie ou l’association locale de sauvegarde du patrimoine.

L’édifice accueille régulièrement des concerts et autres événements culturels.

Visite

L’église est généralement fermée. Pour la visiter, contacter au préalable la mairie, où sont gardées les clefs.

L’église semble accessible aux personnes à mobilité réduite, un chemin goudronnée menant à l’entrée principale. Toutefois, cette entrée comporte une légère marche.

Association engagée

  • Association « Cruzille Patrimoine » :

Association créée en 2003. Elle a pour but la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine historique bâti, paysager et populaire de la commune.

L’association s’attache notamment à entretenir, restaurer et promouvoir l’église communale romane. Elle organise régulièrement diverses animations culturelles (conférences, expositions, vide-greniers, concerts…).

Adresse : Mairie – 71260 CRUZILLE

Président : Cédric CREMONA

Tel : 06 16 86 08 34

Mail : cremona@netcourrier.com

Site : Page sur le site de la commune

Page FAPPAH

Iconographie ancienne et récente


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Bibliographie

  • DUBOIS, Alexandre, Monographie de la seigneurie de Cruzille-en-Mâconnais, Émile Bertrand imprimeur-éditeur, Chalon-sur-Saône, 1904.
  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1973 :

Archives départementales de Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Eglise de Cruzille

  • Site de la mairie, présentation de la commune et du patrimoine :

Commune de Cruzille

  • Bulletins municipaux et dossiers historiques
  • Documents sur place

Propriétaire / Contact

Commune de Cruzille

03 85 33 25 92

mairie.cruzille@wanadoo.fr

Patrimoine local et/ou folklore

  • Patrimoine de la commune : château de Cruzille, fontaine, croix, maisons de caractère…

Pour en savoir plus sur le patrimoine communal :

Site de la mairie

Fiche Wikipédia de Cruzille

Eglise romane construite au XIIe siècle. C’est un petit édifice trapu, tout en sobriété, bâti en hauteur du bourg face à un panorama remarquable sur les vignes et les villages voisins.

Peu remaniée, seule une chapelle a été ajoutée au XIXe siècle au sud de la travée sous clocher.

L’église est classée Monument Historique depuis 1942, tout comme son cimetière.

Eglise romane construite en deux phases, aux Xe et XIIe siècles.

Au XVe siècle, une chapelle gothique est ajoutée, et l’édifice est rénové au XIXe siècle.

L’étage inférieur du clocher est orné de bandes et arcatures lombardes.

Eglise romane dont la construction semble remonter au milieu du XIIe siècle.

La voûte de l’abside est ornée de peintures anciennes représentant le Christ en Gloire.

Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 1938.

Notes et références