Eglise Saint-Vincent à Saint-Vincent-des-Prés

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L’église paroissiale Saint-Vincent est située à Saint-Vincent-des-Prés, dans le département de la Saône-et-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Elle est entièrement romane. Un premier édifice est mentionné dès le milieu du Xe siècle dans une charte de Saint-Vincent de Mâcon. Les vestiges de l’abside de cette chapelle, désaxés par rapport à l’abside actuelle, ont été retrouvés en 1994 lors de fouilles archéologiques. L’édifice actuel a probablement été reconstruit dans la seconde moitié du XIe siècle. A cette époque, l'église est en effet restituée au chapitre de Saint-Vincent de Mâcon, après avoir été usurpée par une famille seigneuriale locale au Xe siècle. Au XIIe siècle, une réfection extérieure assez importante a lieu. Elle concerne la façade, le clocher et l’abside. L’architecture de l’église suit un plan roman simple, qui lui donne une apparence trapue. Il mêle cependant des éléments architecturaux de périodes différentes qui constituent un assemblage remarquable. Peu remaniée au fil des siècles, l’église est restaurée plusieurs fois aux XIXe et XXe siècles, sans grande modification à l’exception du déplacement du cimetière et de l’ajout de la sacristie. Des restaurations ayant eu lieu de 1993 à 1996 ont mis au jour des baies, fresques et inscriptions. L’église est classée Monument Historique depuis 1913.

Eglise Saint-Vincent(©CEP)
Adresse Au Bourg, 71250 Saint-Vincent-des-Prés
Coordonnées GPS 46°28'27.8"N 4°33'43.1"E
Paroisse de rattachement Paroisse de Cluny Saint Benoît
Protection Monuments Historiques Classée en 1913

Historique

Description architecturale

GLOSSAIRE : Bourgogne Romane


Plans ©CEP

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Inventaire décor et mobilier

  • Décor extérieur :

Façade et nef : large bande lombarde qui se termine par des arcatures suivant le contour du pignon

Abside : décor d’arcatures reposant sur quatre fines colonnes engagées avec chapiteaux sculptés de feuilles, et trois culots simples.

Clocher : chapiteaux sculptés de feuillages (niveau supérieur)

  • Décor intérieur :

Chapiteaux des colonnes de la nef[1] : un sculpté de volutes, l’autre de fleurs de lys à cinq pétales. La chapiteau sculpté de lys comporte également en inscription deux lettres grecques, l’Alpha et l’Omega (le début et la fin, symbole du Christ).

Tailloirs sculptés

  • Peintures murales :

Abside : peinture moderne représentant une colombe (symbole de l’Esprit Saint) entourée de nuées sombres sur fond de ciel bleu[2] ; décor de colonnes en trompe-l’œil.

Peinture attribuée au XVe siècle[3] (dans une arcade cintrée, dans la chapelle nord) représentant un personnage auréolé, assis, avec un évangéliaire dans la main gauche (peut-être saint Vincent ou saint Paul).

  • Tabernacle baroque (XVIIe siècle), au-dessus du maître-autel, en bois sculpté et peint. Il se compose de trois pans séparés par des ailerons qui supportent des têtes d’angelots[4]. Sur les pans sont figurés, de gauche à droite : saint Nicolas, l'Ecce Homo, et saint Claude (bénissant un enfant).
  • Maître-autel (en bois peint d’un décor marbré)
  • Niches dans l’abside
  • Autel moderne en pierre (croisée)
  • Statuaire :

Saint Odilon (statuette posée sur le confessionnal)

Saint Antoine de Padoue (statuette posée sur le confessionnal)

Vierge à l’Enfant (croisillon sud)

Saint Joseph et l’Enfant Jésus (croisillon sud)

Le Sacré-Cœur (croisillon sud)

Sainte Thérèse de Lisieux (croisillon sud)

Vierge Marie (représentation de la Vierge Reine, entrée du croisillon sud)

Curé d’Ars (croisillon nord)

Saint Vincent (croisillon nord)

  • Icône de Notre-Dame du perpétuel secours (croisillon sud)
  • Tableau représentant saint Vincent, au-dessus de l’arc triomphal. Le saint tient la palme du martyr de la main gauche et une grappe de raison de la main droite.
  • Bannière en soie peinte sur une face d’un médaillon représentant le Christ apparaissant à sainte Marguerite Marie Alacoque, ainsi que d’une inscription : « Voici le cœur qui a tant aimé les hommes ». Sur l’autre face, représentation du Christ et de la Vierge surmontés de l’inscription : « Notre Dame du Sacré-Cœur priez pour nous ».
  • Chemin de croix (cadres)
  • Grilles extérieures
  • Bénitier encastré
  • Confessionnal en bois (à droite en entrant par la façade ouest)
  • Plaque commémorative des soldats morts au combat (à gauche en entrant par la façade ouest)

Rénovations / Etat

  • Rénovations :

XIXe :

1823 : travaux d’entretien

1836-1837 : restauration générale de l’édifice

1883 : déplacement du cimetière qui bordait l’édifice

XXe :

Vers 1933 : éclairage de l’église

1941-1944 : réfection des couvertures

1993-1996 : restauration générale de l’édifice sous la direction des Monuments Historiques

1994 : fouilles et drainages

1995 : assainissement, restauration intérieure globale

1999 : restauration du tabernacle du XVIIe siècle

XXIe :

Travaux d’entretien et de mise en valeur de l’église

  • Etat :

L’église est en bon état général et est régulièrement entretenue par la commune et ses habitants.

  • Classement :

L’église est classée Monument Historique depuis 1913.

Actualités

Pour suivre l’actualité de l’édifice, contacter directement la mairie.

Visite

L’église est d’ordinaire ouverte en journée, en tout cas pendant la saison estivale. Pour la visiter, se renseigner auprès de la mairie.

L’église est accessible aux personnes à mobilité réduite, en passant par la petite porte latérale (la porte principale accuse une grosse marche pour accéder à la nef).

Association engagée

  • Les Amis de Saint-Vincent :

Association qui s’occupe de l’animation du village et de la sauvegarde et de la mise en valeur du patrimoine de la commune.

Iconographie ancienne et récente

Collection privée de Monsieur Luc Denis
Collection privée de Monsieur Luc Denis
Collection privée de Monsieur Luc Denis


Crédit Photos: CEP

Plans cadastraux

Cadastre actuel, cadastre.gouv

Bibliographie

  • GUERREAU, Alain, « Vingt et une petites églises romanes du Mâconnais : irrégularités et métrologie. », In : L'innovation technique au Moyen Âge, Actes du VIe Congrès international d'Archéologie Médiévale (1-5 Octobre 1996, Dijon - Mont Beuvray - Chenôve - Le Creusot - Montbard), Caen : Société d'Archéologie Médiévale, 1998. pp. 186-210.
  • HENRION, Fabrice, « Saint-Vincent-des-Prés (Saône-et-Loire). Église Saint-Vincent », In : Archéologie médiévale, tome 25, 1995. p.266.
  • RIGAULT, Jean, Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire, 2008.
  • SAPIN, Christian, La Bourgogne préromane : construction, décor et fonction des édifices religieux, Paris, 1986
  • VIREY, Jean, Les églises romanes de l’ancien diocèse de Mâcon, Mâcon, Protat, 1935, 474p.

Sources

  • Oursel, Anne-Marie et Raymond, Fiche d’inventaire départemental, 1917 :

Archives départementales de la Saône-et-Loire

  • Fiche édifice de la Bourgogne Romane :

Saint-Vincent-des-Prés

  • Fiche édifice de la Pastorale du tourisme :

Eglise Saint-Vincent

  • Plans et relevés architecturaux réalisés en 2010 par une équipe d’étudiants japonais du Kyoto Institute of Technology, sous la direction du professeur Masatsugu Nishida.

Propriétaire / Contact

Commune de Saint-Vincent-des-Prés

03 85 59 64 41

mairie.saintvincentdespres@wanadoo.fr

Patrimoine local et/ou folklore

Construite en 993, elle servait de chapelle au doyenné clunisien adjacent.

C’est désormais une propriété privée. Elle se visite lors des Journées du Patrimoine.

Eglise romane du XIIe siècle, peu remaniée au fil des siècles.

Elle est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 2018.

  • Pont des Meursaults : pont médiéval récemment restauré.

©CEP

Notes et références

  1. Ces chapiteaux rappellent ceux de Saint-Martin-du-Canigou.
  2. Pastorale du tourisme
  3. Sapin
  4. Description d’Oursel. Ce Tabernacle a longtemps été abandonné dans un coin de la nef, avant d’être restauré et réhabilité à la fin du XXe siècle.